Alain Bernard au fil de l'Isle - échos 22 JUILLET 2013 jeudi 25 juillet 2013
Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les échos, les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard
La maison brûlée aura fait long feu
Avec ses restes d’un café Le Bacchus qui promet des retours de flammes, la maison effilée qui fait l’angle du Greffe et du boulevard Saumande n’est pas condamnée à hanter pour l'éternité le cruel chapitre des verrues de la ville de Périgueux.
Victime d’un incendie en 2003, rachetée par la mairie six ans après, cet édifice jouxtant le cabinet du mage Lionel Agullo, constitue un triste repère visuel pour l’entrée dans Périgueux côté Saint-Georges, avec vue imprenable sur la cathédrale.
Ces jours-ci devaient, en fait, débuter les travaux de démontage pierre par pierre, avant remontage, de cette maison qui ne devrait plus, à terme, cacher Saint-Front mais aider à sa mise en valeur.

Dieu se fait une sacrée pub

Don Camillo vantant ses spaghettis, au risque d’inviter Peppone à en déguster ; Jean Yanne recommandant, dans « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », les produits Encore-Nette à toute bonne sœur coquette ; les coulants camemberts normands humés par des curés épicuriens, etc.
Cet été, dans le cloître de la cathédrale, les panneaux d’une expo sur « Dieu et la pub » allient humour bien pesé et légèreté philosophique dans un monde où, trop souvent, on amalgame esprit et dérision. Esprit es-tu là ?
Mimos toujours plus fort
Coïncidant avec de grands projets autour de l’enseignement du mime, du 29 juillet au 3 août, la 31e édition de Mimos, plus gros festival de mime et des arts du geste d’Europe, est prometteuse.
Avec à l’affiche 20 compagnies de 10 nationalités, 23 spectacles dont des premières et une création mondiale, Mimos aura, une fois de plus, du grain à moudre. Mais ce sera aussi la fête avec le généreux festival off et un tourbillon de stages, de rencontres, de projections vidéo et d’expos (dont par exemple celle franco-allemande de Michael Hermès et Sylvie Leymonie à l’App’Art).
[ visitez le site officiel du Mimos ]

Sauvebœuf entre feux et merveilles
Pour ses premières illuminations d’été mercredi 17 juillet, le château de Sauveboeuf à Aubas aurait mérité plus d’affluence.
Cette première nocturne sera suivie d’autres chaque mercredi et vendredi à 22 heures tandis que le château lui-même continue à se visiter tous les jours sauf le samedi avec les guides Florence, Marie et Emma.
Si l’on ne visite guère les célèbres collections préhistoriques du propriétaire Claude Douce, en revanche on peut découvrir un riche mobilier et des objets d’art à foison ainsi que les trésors d’un cabinet de curiosité alliant l’insolite à la rareté : os de monstres, corne de narval, parchemins vénérables, statuettes exotiques, pièces géologiques…


Des épouvantails qui ont de la gueule
Ce mercredi matin, à Meyrals, Émilie Bersars et Pascal Tinon de France 3 Périgords sont venus filmer ceux qui préparent le concours, ce dimanche, du 15e Festival des épouvantails (dépôt de ceux-ci directement sur le site samedi après-midi).
Conduits par Daniel Barde le président du festival, ils ont pu mesurer la motivation de tous ces candidats qui auront affaire à un jury présidé par le comédien Bernard Menez.
Des repas-spectacles pertinents sont prévus sous chapiteau samedi et dimanche soir.
[ voir epoufest.com, le site officiel du festival des épouvantails à Mayrals ]
[ voir notre précédent reportage sur le festival des épouvantails 2012 ]

Le Périgord à Paris
Gaston et Robert

Deux artistes liés au Périgord font escale cet été dans la capitale. Le premier, au musée de la Poste, c’est Gaston Chaissac, l’un des grands noms de l’ « art brut » avec Jean-Joseph Sanfourche, de Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), objet d’un récent ouvrage publié à Périgueux par Encres&signes — un de ses cousins, Alain Sanfourche, avait aussi créé une galerie d’art brut à Saint-Front-d’Alemps.
Dans cette expo croisée avec Jean Dubuffet, on apprend que Gaston Chaissac, né dans le Morvan, fit un long séjour périgordin à Clairvivre, début des années 40, à son atelier de cordonnerie, juste avant de participer au Salon des Indépendants à Paris et de gagner la Provence.
Le second, c’est Robert Filliou, disciple de Marcel Duchamp, périgordin à la fin de sa vie : Thierry Dessolas initia dans les années 90 une grande expo à Périgueux « Ne m’appelez plus jamais Robert », et sa femme Marcelline habite toujours Le Moustier. Grâce à la donation Michaël Werner, une vitrine vient de lui être consacrée au Musée d’art moderne de la ville de Paris — une forme de consécration.


Cerf en rut et diplodocus curieux

À Paris toujours, au Palais de la découverte, une expo « Bêtes de sexe » fait, entre autres, admirer un cerf empaillé figé dans un brame puissant. Une pensée donc pour la Dordogne si boisée où, de la Jemaye à Saint-Pierre-de-Frugie, on est chaque automne invité par des amis de la nature à écouter le brame du cerf.
Beaucoup plus loin, c’est dans les forêts du Cameroun, du côté du lac Télé, que conduit, au Musée d’art moderne encore, « L’hypothèse du Mokélé — Mbembé », film de Marie Voignier sur un énigmatique parent africain du monstre du Loch Ness écossais.
Or l’un des spécialistes de ce mystère est un Périgordin : le géologue Gérard Delorme, de Mauzens-Miremont qui, à son retour d’Afrique, tint notamment aux Eyzies une librairie de préhistoire.

Les congas et les panneaux
Pendant ce temps-là, que devient Philippe Labroue qui, à Paris, est passé avec brio du judiciaire au musical ? Ce Périgourdin vient juste de terminer les cours universitaires qu’il professe en prospective-informatique-gestion. Il s’apprête, dans le studio qu’il possède en plein centre de Paris, à travailler sur musique chilienne, chanson guyanaise et guitare manouche.
Sa femme Marion, spécialiste d’archéologie marine, étudie certaines embarcations anciennes de Normandie et de Terre-Neuve.
Terminons sur une affiche : celle de Fernando Costa, dit Costa, sculpteur-soudeur sarladais connu, qui expose ses incontournables panneaux routiers détournés à Paris avec Artjingle, après avoir fait sensation aux 24 heures du Mans avec sa « cart art », folle voiture-Arlequin.
Auteur Alain Bernard

Et faisant suite à ces échos...
Le Tambour du Coderc

Mimos vient de faire irruption au marché avec un mannequin élégant porteur de prospectus. Il intrigue un peu à l’entrée de la place Saint-Silain où Sarah Nicolas, restauratrice du « Comme à la maison » est allée timidement le saluer.
[ voir la suite de ce Tambour du Coderc du 27 juillet 2013 ]
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