Le tambour du Coderc – 27 juillet 2013 samedi 27 juillet 2013

Le Tambour du Coderc Chaque semaine retrouvez sur Périblog les anecdotes collectées par Alain Bernard lors de son marché sur les places centrales de Périgueux

Sous les légumes, la plage

Mimos vient de faire irruption au marché avec un mannequin élégant porteur de prospectus. Il intrigue un peu à l’entrée de la place Saint-Silain où Sarah Nicolas, restauratrice du « Comme à la maison » est allée timidement le saluer.

PériblogSarah fait connaissance avec le mannequin de Mimos 2013 © Alain Bernard

Sur cette même place ombragée, l’ancien président du CAP, le peintre Jacques Vergnaud propose une semaine par mois ses peintures au studio des graphistes Pierre et Louis : il consacre les trois autres à la galerie qu’il a ouverte à Hautefort avec 26 artistes… et de gros espoirs.

Francis Delpey, lui, est ailleurs : aux commandes du train qu’enfant son père cheminot lui permit de conduire avec son frère Kiki et qu’il retrouvera samedi prochain en gare pour les 150 ans de la ligne Périgueux-Agen. Sourire quand même : « On doit en avoir marre de voir ma tronche, puisque Le Figaro spécial Périgord qui vient de sortir reproduit plutôt le cochon ornant ma devanture ! »

Soudain, un ange passe : une jeune fille à guitare qui saute entre les bancs. Elle est belle et chante bien. Impossible de lui parler. Salut, le feu follet !

PériblogJacques Vergnaud, peintre et ancien président du CAP, se partage entre la place Saint-Silain et Hautefort 2013 © Alain Bernard
PériblogUne jeune guitariste sautant d’un banc à l’autre, comme un écureuil chantant 2013 © Alain Bernard

Je continue mon chemin vers le Coderc lui-même. Là je nage en plein lagon bleu, au long d’un plongée dans les eaux profondes de l’amitié et du plaisir de la rencontre. Voici par exemple le diacre Jean-Claude Peteytas qui revient de Lourdes avec un demi-millier de pèlerins périgordins dont 90 malades. L’évêque était de la partie. Jean-Claude me confie avoir « croisé de vrais amis tous azimuts ».

Rencontre plus juvénile : le petit Nino Correa, âgé de quelques semaines à peine, doit être ce jour-là le benjamin du marché. C’est le fils de Pablo Correa, jeune artiste plein de fougue — lui-même fils du peintre José Correa — et de Caroline Deville, professeur de danse à la compagnie La Passerelle. Comme dans une belle chanson de Georges Brassens, Caroline donne le sein à Nino en pleine rue. Le père la mère et le nouveau né, tout cela formait un charmant tableau.

[ voir le portrait de Pablo Correa qu'avait fait William en 2009 ]

PériblogPablo et Caroline avec dans ses bras le petit Nino, benjamin du marché 2013 © Alain Bernard

Je progresse vers la halle, espérant retrouver de bonnes têtes habituelles. Or, on y observe comme un bémol dans la bonne humeur coutumière. La raison ? Un automobiliste s’est insurgé contre l’apéro dinatoire monté par les jeunes de la halle, le samedi midi, dans la petite rue devant Le petit Chef. Il a eu raison de lui. Qu’à cela ne tienne, les initiateurs de ce resto hebdomadaire ont bien envie de passer outre cette suspension et de le relancer le dimanche…

Une idée alors, pour avoir yeux dans les yeux de bonnes têtes de marchands périgourdins : au sortir du Coderc, rue Salinière, je vais à la Gaveuse d’oie saluer Jean-Claude Bruslé qui avait lancé ce magasin de produits du terroir initialement à Chamiers. Il y a six ans, avec sa fille Laurence, il l’a transféré ici, avec un renfort de taille : son gendre Stéphane Gobet, venu de Lyon épouser Laurence.

Ils sont aimables et drôles. Les touristes qui affluent aiment leurs devinettes dotées de boîtes de foie. Ils offrent aussi des coucougnettes (on imagine à quoi cela correspond !) à une vingtaine de parfums, font goûter le « Vin de merde » (sic) et proposent même des amuse-gueule spéciaux « enterrement de vie de jeune fille » !

Bref, un magasin-attraction comme on les aime tant…

Auteur Alain Bernard

PériblogLe commerce de père en fille et en gendre 2013 © Alain Bernard

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