Giraud entre Périgueux et les épouvantails de Meyrals mercredi 8 août 2012

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Près d'une centaine d'épouvantails, une banda et des troupes de théâtre : le 27 juillet, Meyrals renouait, sous le soleil et dans la bonne humeur avec sa fête annuelle.

Roland Giraud, acteur accorde une interview à notre localier Alain Bernard lors du Festival des épouvantails à Meyrals (Florian, fiston d'Alain au centre) 29 juillet 2012 © William Lesourd  

Invité d'honneur (après d'autres acteurs périgordins comme Jean-François Garreaud [ voir ici son interview par Alain Bernard ]), Roland Giraud retrouvait pour sa part son passé : c'est dans ce village voisin des Eyzies qu'il a tourné en 1988, avec entre autres Jean Carmet et Odette Laure, «  Périgord Noir  » produit par Joëlle Bellon, mis en scène par Nicolas Ribowski avec musique de Pierre Vassiliu.

Une grande aventure qui est passée aussi par un mois et demi à l'hôtel Le Centenaire aux Eyzies, dont l'ancien coresponsable, Alain Scholly, guidait Roland parmi les épouvantails.

Roland Giraud 27 juillet 2012 © William Lesourd  

L'après-midi, après une sieste salvatrice (

« elle est contractuelle à chacun de mes tournages »

, expliqua-t-il), il a poursuivi son bain de foule du matin, dédicaçant son album « Pérgord noir », voire «  Cuisine et cinéma  » qu'il a préfacé, embrassant les mémés, cajolant les bambins et se laissant prendre en photo à tout bout de champ (d'ailleurs on était dans un champ !)

Ouvert, souriant, aimable, ne portant guère la trace des épreuves que l'on sait, il s'est fait un plaisir d'évoquer ses chantiers en cours : pour 2013, «  La cage dorée  », une comédie musicale sur les Portugais de Paris, et, pour janvier prochain, au théâtre Hébertot à Paris toujours, une nouvelle pièce «  Un homme trop facile  ».

Les copains de B2B

Mais Roland Giraud n'est pas, loin de là, qu'un comédien parisien : il a tourné quatre films en huit ans en Dordogne : «  Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine  » (1977), «  Elle voit des nains partout  » (1982), « Corentin ou les infortunes conjugales » (1987) et donc « Périgord Noir » (1988).

Il a également, de 1954 à 1964, habité Périgueux où son père, retour du Maroc (il naquit lui-même à Rabat), était un directeur départemental de la Poste sorti du rang. Sa chambre se situait juste sous le dôme qui domine toujours le bâtiment au fond de la place des Jets d'eau.

Souvenirs :

«  Mon frère, plus jeune, était brillant, et il est devenu toubib à 22 ans. Moi, j'étais nul... sans être voyou. Ma vie, c'était plutôt Barnabé, la première Vespa, les filles y compris celle du receveur de la Poste, les copains ; d'ailleurs pour l'émission Avis de recherche, on s'est retrouvé à 29 sur 30 anciens élèves du lycée Bertran de Born, qui était alors le lycée de garçons et où j'ai passé de la 6ème à la 1ère. »

Joséphine Baker

Parmi ses copains, des souvenirs particuliers?

« Tout à fait. Outre Bernard Darcos dont j'ai revu le frère Xavier récemment par hasard, j'étais particulièrement lié à Jacques Bourguignon, fils de Guy Bourguignon, Compagnon de la chanson trop tôt disparu.

On a vécu des moments formidables quand le groupe passait dans la région. Je sais que son frère Jean-Michel Bourguignon est toujours en Dordogne, à Coulaures je crois. »

Côté sorties, il aimait bien aller chercher des champignons le dimanche, il aimait aussi Les Eyzies et Le Bugue où ses parents avaient des amis revenus, comme eux, du Maroc. Son père, qui avait une voiture de fonction, allait souvent aux Milandes. Roland Giraud se rappelle :

« J'ai connu Joséphine Baker grugée et ne pouvant payer ses dettes dans les années 1956-57. C'était bien triste, même si je sais que la famille de Monaco l'a ensuite aidée... »

Finalement, au-delà des souvenirs et des anecdotes, cette année à Meyrals Roland Giraud est bien apparu comme le bon et sympathique héros dont le Festival des épouvantails a tant besoin. Après Jean-Pierre Coffe, Pierre Bellemare ou l'ancien Charlot Gérard Rinaldi, son président Daniel Barde confie d’ailleurs qu'il n'est pas si aisé d'inviter des personnages aussi populaires de cette envergure.

C'est un avis que partage Jean-Paul Berreau, traiteur périgordin des plateaux de tournage qui débuta, à Meyrals, avec «  Périgord Noir  », sa carrière de restaurateur du 7e art, et est resté un inconditionnel de Giraud.

Auteur : Alain Bernard

Roland Giraud et le Festival des Épouvantails 2012 Á Meyrals : Photo et vidéo galerie

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Meyrals 24220, dans le canton de Saint-Cyprien. Au loin l'église Saint-Eutrope 27 juillet 2012 © William Lesourd  

Roland Giraud entouré de la Reine de beauté 2012 du canton de Saint Cyprien et de sa dauphine 27 juillet 2012 © William Lesourd  

Le Festival des épouvantails dans un champ à l'entrée de Meyrals 27 juillet 2012 © William Lesourd  

Deux jolis spécimens d'épouvantails réalisés par les locaux 27 juillet 2012 © William Lesourd  

La famille Bernard avec leur œuvre 27 juillet 2012 © William Lesourd  

On aime la « line dance » dans nos contrées 27 juillet 2012 © William Lesourd  

Jeux traditionnels... plus drôles encore et tellement plus sains que la Wii 27 juillet 2012 © William Lesourd  

Jeux traditionnels 27 juillet 2012 © William Lesourd  

Jeux traditionnels 27 juillet 2012 © William Lesourd  

Roland Giraud et son ami Alain Scholly lequel durant plus de trente ans, aux Eyzies de Tayac, codirigeait l'hôtel 4* Le Centenaire (et 2* Michelin grâce au Chef Roland Mazère, son beau-frère) 27 juillet 2012 © William Lesourd  

L'estrade d'où les lauréats du plus épouvantable épouvantail du festival recevront leur prix des mains de Roland Giraud 27 juillet 2012 © William Lesourd  

L'homme de Cro-Magnon sorti de sa caverne pour goûter un peu au modernisme 27 juillet 2012 © William Lesourd  

L'église Saint-Eutrope à Meyrals, érigée essentiellement au XIIè siècle (clocher-mur, nef, chœur et abside), mais restaurée au cours des siècles 27 juillet 2012 © William Lesourd  

En fin d'après-midi on a lâché les montgolfières dans le ciel du Périgord. Toujours un spectacle impressionnant presqu'autant pour ceux qui regardent du plancher des vaches que pour ceux montés dans la nacelle 27 juillet 2012 © William Lesourd  

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