Laissez-nous notre “ Pépite de bonheur ” mardi 6 avril 2010
Le cancan du Coderc est une chronique hebdomadaire par Pascal Serre
Entre le Vendredi saint et Pâques le Périgourdin est plutôt traditionaliste c’est à dire famille. Pour cette fête chrétienne on est plutôt pour l’union de l'Église et de l’État surtout quand il s’agit de préparer et partager un bon repas. Pour nos amis du Coderc ce samedi est un jour de labeur qui précède la fête. Mais nous avions la tête ailleurs…
Comme d’habitude je fais la tournée des popotes pour savoir qui va être disponible pour nos conciliabules de fin de semaine. Tout le monde semble bien apprêté par les préparatifs des dimanche et lundi des fêtes pascales ce qui est bon signe pour le commerce.
« me dit mon cher Christian, » me dit-il avant de raccrocher son téléphone.
René et Jean-Paul accompagnent leur épouse tenant presque le même discours éploré « »
Seuls Alain et Bernard sont disponibles mais me demandent de se retrouver plus tôt, à neuf heures trente à “ La Truffe ” car en fin de matinée ils sont aussi pris par la préparation du repas familial du dimanche. Tout ceci est plutôt rassurant quand on parle de l’éclatement de la famille.

Pour nous, c’est le café du commerce
Fort heureusement je suis là un peu plus tôt car les deux compères dégustent déjà leur premier café chez Pascal. Il ne fait pas chaud en terrasse et chacun a pris soin de sortir le manteau. Nous sommes trois, un peu esseulés et désemparés par le trouble jeté sur les propos de la semaine passée sur le maire par un blog appelé “ rue de la Chouette ” (1) suite à nos cancans pourtant plus affectueux que conflictuels.Tout le monde se sent concerné et s’interroge sur le pourquoi, le comment…
« jette Alain »
Bernard qui en a aussi connu d’autres : « » Et se tournant vers moi me dit : « »
Le sentiment d’être incompris ou de déranger
Je prends la parole : « »Quelques passants nous saluent et comprennent que nous sommes en discussion sérieuse. Ils ne s’attardent pas. On les voit à peine. J’offre mon second café car il ne fait vraiment pas chaud et, comme une table se libère nous la prenons d’assaut derechef comme des poilus montant au front.
Alain est triste, presque ronchon, il se tourne vers moi : « » Je reconnais que non. Et notre commerçant de renchérir : « »
Le temps passe et le marché du Coderc bat son plein. Nous jetons un regard déconfit sur notre petite pépite de bonheur toute colorée, animée, chatoyante en cette veille de Pâques. C’est bien là qu’est le vrai bonheur. Cette fois-ci, alors que l’on déguste le café nous sommes silencieux. Le sentiment d’être incompris ou de déranger domine. C’est vrai que nous sommes peut-être un peu trop brut de décoffrage. Pas tendance, ni dans le vent. Trop libre alors… Mais on s’est accordé sur une phrase d’un certain Spinoza (1) (c’est pas un Périgordin mais j’ai la charge de chercher dans un dictionnaire ) : « »
Heureusement que c’est Pâques et que nous espérons avoir la révélation ! Le soleil fait une percée sur notre agora, nous sortons et, comme chaque semaine, malgré l’amertume de l’incompréhension nous nous donnons rendez-vous samedi prochain en espérant avoir retrouvé notre forme et nos petits cancans habituels. Nous allons donc essayer de conserver notre “ petite pépite de bonheur ”.
Auteur : Pascal SERRE
(1) Le billet sur Rue de la Chouette
(2) Baruch Spinoza, également connu sous les noms de Bento de Espinosa ou Benedictus de Spinoza est né le 24 novembre 1632 à Amsterdam, Pays-Bas et il est mort le 21 février 1677 à La Haye ) était un philosophe néerlandais dont la pensée eut une influence considérable sur ses contemporains et nombre de penseurs postérieurs.
Issu d'une famille marrane, Spinoza fut un héritier critique du cartésianisme. Il prit ses distances vis-à-vis de toute pratique religieuse, mais non de la réflexion théologique, grâce à ses nombreux contacts inter-religieux. Après sa mort, le spinozisme, condamné en tant que doctrine athée eut une influence durable. Gilles Deleuze le surnommait le « Prince des philosophes », tandis que Nietzsche le qualifiait de précurseur, notamment en raison de son refus de la téléologie. En savoir plus : fr.wikipedia.org/wiki/Spinoza
Pascal SERRE
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La citation de Spinoza m'a faite sourire en repensant à l'emplacement de sa statue à La Haye (j'y ai vécu 15 ans).
Elle se trouve à l'entrée d'une rue "chaude" aux vitrines bien "garnies", du moins c'était le cas du temps où j'y étais.
Cette citation trouve bien sa place là aussi!
Continuez et laissez les mauvais coucheurs où ils sont, votre chronique est un sourire ...... Et j'apprends beaucoup sur votre/notre ville.
B.
Et le fil de l'Isle ?
le fil de l'isle est en panne ? Dommage c'est un complément au cancan. J'en profite pour dire que les propos de la chouette, vrais ou faux on s'en fout sont méprisables. j'ai cru comprendre que vous laisseriez passer la caravane pendant que les chiens aboient. Je ne saurais pas faire mais c'est au fond mieux ainsi.
Le Fil de l'Isle est en panne ou plutôt c'est la Livebox de son auteur qui l'est. Comme chaque internaute sait, résoudre un problème aussi sérieux que l'ADSL qui nous lâche en milieu de semaine est un travail qui prend beaucoup de notre temps.
Dû à ce fâcheux contretemps nous devrons nous passer de notre Fil de l'Isle cette semaine. W
Je suis stupéfait de la teneur des différents articles sur le site "Rue de la Chouette". J'ai d'ailleurs manifesté cette stupéfaction à plusieurs moments et je me retrouve aujourd'hui censuré car mes derniers posts n'apparaissent plus sur le site. Pour un site qui se veut le site pour une veille démocratique continue, je trouve cela un peu fort... Enfin, merci de nous faire partager votre regard sur Périgueux sans démagogie et parti pris... juste pour le plaisir et ça, cela fait du bien.
La chouette est un de mes animaux préférés, superbe, dotée de grandes facultés, mystérieuse, indépendante...
mais n'oublions pas qu'elle est aussi carnassière et qu'elle agit dans l'ombre. L'auteur de la rue de la chouette a bien choisi son pseudo. L'animal me fait rêver, l'auteur me fait froid dans le dos.