L'avenir selon Moyrand mercredi 31 mars 2010

Au fil de l'Isle Chaque mercredi à partir de 9 heures retrouvez sur Périblog l’humeur de la semaine par Pascal Serre


On prétend qu’il y a quatre catégories de maires : les suzerains, les visionnaires, les pères de famille, et les gestionnaires.Conseil municipal de Périgueux mars 2010
Mardi 30 mars. Le Conseil Municipal de Périgueux écoute François Boudy adjoint délégué aux finances, aux ressources humaines et réglementation générale présentant les comptes 2009 et primitifs 2010
© Toutes les photos de cette réunion Pascal SERRE
En présentant le premier budget de sa mandature, Michel Moyrand s’affiche dans la catégorie des gestionnaires avec une tendance à y associer celle de père de famille.

En s’affirmant gestionnaire il n’a pas tort car, en tout état de cause, un maire doit gérer par nécessité et par raison. C’est un atout.

En y associant celle de père de famille il prend le risque de manquer d’ambition et de ne pas inscrire Périgueux dans une vision plus large, ce sur quoi pourrait s’appuyer son adversaire politique.

En augmentant les impôts dès son arrivée il a pratiqué une tactique classique qui permet à sa majorité de faire oublier celle-ci au moment des prochaines élections et de s’appuyer sur les réalisations effectives.

François BOUDY Périgueux
François BOUDY, adjoint délégué aux finances, aux ressources humaines et réglementation générale
Même si les dépenses de fonctionnement ont baissé (-1,17%), il hérite d’un niveau par habitant élevé (714 € au lieu de 655€ pour des villes similaires) ce qui imposera encore des efforts de gestion dans les trois prochaines années.

On pourra critiquer la vente des « bijoux de famille » (la vente du centre Ailhaud Castelet, les locaux Jean Jaurès ou encore La Daudie) mais ceux-ci avaient-ils un intérêt pour la ville ? Assurément non et les choix sont justifiés.

Le problème c’est que ses ressources sont affectées à du fonctionnement et ne contribuent pas à l’investissement créateur de richesses.

Michel Moyrand préfère affecter ces produits à une politique sociale toujours bienvenue. Mais cette dernière ne peut être qu’à court terme puisque – il le reconnaît lui-même – les investissements seront orientés à la baisse (près de – 30%).

Court terme car après le financement assuré par les cessions il faudra trouver des ressources nouvelles soit en augmentant les prestations diminuées, soit en augmentant la fiscalité locale ou bien, in fine, en continuant de vendre le patrimoine communal.

Le dossier de transfert de la mairie dans les anciens locaux de la Chambre de commerce et d’industrie est loin d’être clos. En annonçant qu’ils pourraient être céder à un investisseur dans le cadre d’un bail emphytéotique pouvant aller jusqu’à 99 ans afin de financer les travaux, Michel Moyrand fait preuve d’un esprit tacticien peu commun. En effet, il dégage du budget communal un investissement d’un montant qui va jusqu’à huit millions d’euros dégageant ainsi une large marge de manœuvre. Une procédure inédite et originale mais qui traduit aussi que l’acquisition a été faite sans que ses répercutions soient fixées en amont. Et si l’investisseur décline ? Mieux vaut ne pas y penser.

En tout état de cause cette habile cordage engage en charge de fonctionnement les municipalités suivantes pour peut être un siècle. C’est un choix qui ne manque pas de sens politique.

Michel Moyrand Périgueux
Michel Moyrand : « Nous avons choisi de modifier et adapter l’immobilier de la collectivité, répartir la dette et privilégier les investissements au service des citoyens »
On le sait, l’avenir se dessine au travers de l’investissement, notamment en matière économique. Lorsque celui-ci diminue, il témoigne d’une absence de perspectives et annonce un déclin.

Certes, le maire peut s’appuyer sur l’intercommunalité pour les grandes infrastructures et la politique économique qui ne relèvent plus de ses compétences.

Si c’est son analyse la pertinence de son choix est bien calculée. Mais le dogme socialiste ne vient-il pas troubler les impératifs de développement de Périgueux dont la dévitalisation est évidente ? La perte de 1 500 habitants, l’évasion des consommateurs et la délocalisation de certaines administrations vers la périphérie sont de sérieux handicaps qui accroissent la fragilité de la ville centre qu’est Périgueux.

Ce mouvement de déclin ne date pas d’aujourd’hui. Déjà, sous Yves Guéna, dans les années quatre-vingt on disait de Périgueux que c’était “la belle endormie”.

La décroissance de Périgueux ne date pas d’aujourd’hui. Rappelons tout simplement qu’à l’époque romaine elle avait à peu près la même population soit 30 000 habitants et sept ponts alors que nous avons actuellement... quatre.

Là où Michel Moyrand s’impose en “Maire suzerain” c’est sur la ligne aérienne. Sa minorité verte ne l’a pas perturbé. Il investit bel et bien et qu’on le veuille ou non. Et, de surcroît il fait sienne l’adage “il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis” puisqu’étant dans la minorité il était hostile à cette ligne aérienne.

Toutefois, au delà de la bataille des chiffres et de l’indispensable accompagnement des plus démunis les Périgourdins attendent une ambition qui inverse cette tendance lourde constatée de l’affaissement de Périgueux.

Michel Moyrand et son équipe ne peuvent l’occulter. D’ailleurs il a rappelé que toute sa stratégie financière visait à désendetter la ville pour investir sur la seconde partie de son mandat. Seulement il faudra que ce soit de l’investissement productif de ressources et richesses pour la collectivité afin que celles-ci soient redistribuées équitablement.

Au delà de la bataille des chiffres et de l’indispensable accompagnement des plus démunis les Périgourdins attendent une ambition qui inverse cette tendance lourde.

Michel Moyrand et son équipe ne peuvent l’occulter.
Auteur : Pascal SERRE
Conseil municipal de Périgueux mars 2010
Du côté de l’opposition. De gauche à droite : Marie-Christine Sanjuan (n'apparait pas sur la photo), Christiane Razt-Soulier, Philippe Cornet, Jean-Paul Mingasson, Elisabeth Dartencet, Nelly Perraud-Dausse, Natacha Monteil-Mayaud

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Commentaire de Anonymous Anonyme , le 31 mars 2010 à 11:33  

Le déclin de Périgueux ne date pas de Moyrand mais on se demande de plus en plus où va Périgueux.
Quand à la mairie on a pas fini d'en parler. Je suis contre son déplacement et le tour de passe passe de Moyrand n'est pas trés franc du collier pour les finances

Commentaire de Blogger Jean-claude Bonnal , le 31 mars 2010 à 13:47  

Faut pas rêver, ce Maire ne vas pas nous décrocher "la lune" Jean-Claude Bonnal

Commentaire de Anonymous Jean-Paul , le 31 mars 2010 à 14:42  

Malin le Moyrand avec son histoire d'investisseur il va nous faire croire que la collectivité gagne de l'argent. cela veut-il dire que l'investisseur en perd ? Ca risque lui couter cher en 2014 si l'effet boomerang se produit. Moyrand improvise, Moyrand fait prendre des risques, Moyrand hypothèque notre avenir pour son seul plaisir

Commentaire de Anonymous PAUL CHIRON , le 31 mars 2010 à 17:59  

Je suis catastrophé par le pouvoir féodal d'un maire et le peu de pouvoir d'une minorité. Allons-nous droit dans le mur ? Selon Moyrand tout va bien. Selon Mingasson et Cornet c'est chronique d'une catastrophe annoncée. Louer la mairie je ne sais pas si ça existe déjà mais c'est machiavélique peu républicain et on aimerait connaître le pot de vin que versera l'investisseur car si il y en un qui va gagner des sous c'est forcément lui

Commentaire de Anonymous Hélène ROBERT , le 31 mars 2010 à 20:32  

Pour plus d'info sur ce bail emphytéotique allez faire un tour sur www.ruedelachouette.org
C'est édifiant!

Commentaire de Anonymous Anonyme , le 1 avril 2010 à 08:36  

Madame Robert n'est-ce pas Monsieur Moyrand qui vous a cédé sa permanence pour vous sortir du... pétrin ( excusez le jeu de mot) du greffe ? Si c'était le cas vous pourriez au moins avoir la reconnaissance du ventre même si ce que vous dites n'est pas sans intérêt

Commentaire de Anonymous Pascal Serre , le 1 avril 2010 à 12:01  

NOTRE AMIE LA CHOUETTE…

Le site « rue de la chouette » met en cause mon indépendance vis à vis de la municipalité de Périgueux. Ceci relève de l’interprétation et ne repose sur aucun élément. Je le regrette sans en tenir grief. Je me dois, en revanche, de préciser ma position sur le sujet.

Je m’interdis de commenter le paragraphe intitulé « …à l’art de la brosse à reluire. » C’est au lecteur-blogueur de se faire sa propre opinion (1).

Je vois dans les propos de « rue de la chouette » plutôt une intention sympathique de se singulariser dans le paysage médiatique de Périgueux même si l’auteur ne peut se prétendre journaliste.

Néanmoins, je suis de ceux qui estiment que les seuls journalistes ne suffisent pas à accorder le débat démocratique et que chacune et chacun a le droit si ce n’est le devoir de s’exprimer.

Faudrait-il aussi mesurer les différentes lectures qui peuvent naître d’un écrit, de l’inscrire dans la vision d’un monde qui ne résume pas au bien ou au mal, au noir ou au blanc. Les deux coexistent. Il y a aussi des clairs-obscurs. C’est bien là que le journaliste piétine et doit se remettre systématiquement en cause.

Ainsi, un journaliste doit veiller au respect et à la dignité de l’Homme. Du plus humble au plus puissant. C’est du moins ainsi que j’ai accepté d’associer mon nom à Périblog.

Je revendique, comme tout journaliste, la charte des devoirs professionnels des journalistes français établie en 1938 et toujours d’actualité. J’en retiens quelques articles :

- Je prends la responsabilité de tous mes écrits, même anonymes ;
- Je tiens la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération des documents, la déformation des faits, le mensonge pour les plus graves fautes professionnelles ;
- Je n’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée ;
- Je revendique la liberté de publier honnêtement mes informations ;
- Je tiens le scrupule et le souci de la justice pour mes règles premières ;
- Je ne confond pas mon rôle avec celui de policier.

J’apprécie « rue de la chouette » pour sa pertinence mais ne pouvais laisser enfreindre les quelques articles cités ci-dessus. Notamment quand on associe Périblog – et mes écrits – à une sorte de Pravda municipale. Ce qui compte aussi, c’est de le savoir.

Pascal Serre
Carte de presse n° 43 828

L'article de La Chouette est ici :
http://www.ruedelachouette.org/?p=630

Commentaire de Anonymous Dominique A , le 1 avril 2010 à 14:43  

Nos politiques locaux rivalisent d'intelligence pour nous faire passer les pilules de leur démocratie participative. Des mots, encore des mots, toujours des mots. Moyrand reconnait tout simplement avec son bail que nous n'avons pas l'argent pour l'aménager, quand aux verts ils veulent que l'on revienne aux gabares ?

Commentaire de Anonymous Anonyme , le 1 avril 2010 à 14:58  

De la chouette à periblog ca chauffe.C'est bon pour l'audimat. On sait depuis longtemps que la chouette roule pour Cornet. periblog on sait pas et monsieur serre nous donne une image idéaliste de son métier mais en lisant les articles je veux bien y croire. merci à la chouette de m'avoir fait connaître periblog
Anonyme par nécessité

Commentaire de Anonymous Frédéric , le 1 avril 2010 à 18:17  

C'est pas chouette la chouett. Plus classe Messieurs Lesourd et Serre. Qui est mélenchon dans cet échange qui doit faire rire Moyrand et Cornet ?

Commentaire de Anonymous Hélène ROBERT , le 1 avril 2010 à 18:47  

Celle-là je l'attendais, ça m'étonnait aussi que personne n'ait encore rien dit...
Par contre pas très courageux l'anonyme! Et mal informé qui plus est.
Ce sont Rita et Hervé BESNAINOU de l'Immobilière de l'Isle qui m'ont mis en contact avec le propriétaire du local et ont négocié mon bail avec ce dernier, qui a été formidable d'ailleurs, normal, c'est un ancien artisan!
Michel Moyrand, maire fraîchement élu, a mis à disposition les camions et le personnel de la ville pour rapatrier mon matériel du garde-meubles au nouveau local, ce dont je lui étais reconnaissante.
Cette reconnaissance s'est arrêtée le 20 décembre 2008 quand il a déboulé comme un fou furieux dans ma petite boulangerie sous prétexte qu'on lui avait rapporté que je parlais mal de lui.
Accusation mensongère et gratuite, et je m'étonne qu'un édile s'amuse à colporter des ragots...

Commentaire de Anonymous LACASSAGNE Jean , le 1 avril 2010 à 21:32  

Je m'étonne aussi de cette fuite en avant concernant la Mairie, qui doit être un lieu public et laic au service de l'ensemble des citoyens de la ville...et toujours ce sentiment désagréable de voir arriver des projets "modifiés", sans concertation. Là..contrairement au CAP et au "vrai" stade nécessaire (et pas aux tribunes bancales), l'arrivée d'un partenaire privé..est acceptée et sollicitée, quelle logique !

Faut il rappeller ce qui s'est passé avec le CAP Périgueux Dordogne et le rugby, où tout est fait pour scier la branche et ne pas favoriser le développement ?

Faut il rappeller l'installation de l'antenne relais "rue Wilson" sur l'Etap Relais...sans aucune concertation, ni aucun dialogue dans le quartier des 4 chemins ?

Esperant que d'ici la fin du mandat, les citoyens de Périgueux auront de quoi s'enthousiasmer..de vivre vraiment le renouveau...et non la résignation, la fin des investissements, le déclin de la culture et des activités..sur une ville qui mérite mieux, au delà de nos sensibilités.

Commentaire de Anonymous Christophe Lacroix , le 1 avril 2010 à 22:06  

Une chose est certaine alors que Darcos investissait, Moyrand baisse l'investissement et augmente les impôts.
On comprend pourquoi il n'y a pas de projet à part peindre une classe et acheter les adhérents des associations ( +17% de hausse des subventions) Moyrand fait comme Cazeau. Papamadi de faire un système de clientélisme. C'est le monopoly socialiste.

Commentaire de Anonymous Anonyme , le 2 avril 2010 à 09:20  

Alors, celle là !!! Pascal Serre qui se drape dans sa toge de journaliste pour expliquer à la Chouette que lui, il est JOURNALISTE, qu'il a une éthique, une moralité, des devoirs professionnels.... il y a de quoi rigoler.
S'il y avait autre chose que des brosses à reluire dans l'espace "journalistique"périgourdin, on l'aurait remarqué depuis longtemps.
Dans l'immédiat, je ne vois de vrais journalistes que ceux qui ne le sont pas.

Commentaire de Anonymous Philippe Hivernel , le 2 avril 2010 à 23:03  

La chouette est-elle jalouse de Périblog ? C'est la seule explication à cette cacophonie. Tempete dans un verre d'eau. C'est pas trés propre et la réponse de pascal serre est bien mesurée. j'aurais été plus virulent contre tant de mauvaise foi et d'agressivité.
Philippe

Commentaire de Anonymous Suzanne B , le 3 avril 2010 à 10:49  

Un casino à la place de la mairie? c'est un poisson d'avril?

Commentaire de Anonymous Anonyme , le 4 avril 2010 à 04:32  

Nous sommes tout un groupe de plusieurs centaines de perigourdins et perigourdines de tous ages,et de tous milieux, et nous souhaitons que la mairie de Perigueux face un effort certain afin que notre ami Jean-Pierre MONMARSON notre gentil "garde champêtre" d'antan comme il le dit lui même ; soit plus souvent appelés sur les marchés de notre ville et nous pensons tres fort que l'équipe de PERI BLOG peut convaincre Michel MOYRAND et son équipe de remédier a cela. En espérant que ce communiqué sera transmis dans votre blog tres prochainement, nous vous faisons part de notre entiere reconnaissance et de notre amitie a toute votre équipe, d'avance merci!

Commentaire de Blogger Périblog - William Lesourd , le 4 avril 2010 à 18:12  

Merci Anonyme*,
Nous sommes Pascal et moi, et de nombreux lecteurs et voyageurs de passage j'en suis certain, tout à fait de votre avis en ce qui concerne le besoin d'aider financièrement notre garde-champêtre. J'aimerais le voir clamer sur les places les événements du jour ou du weekend plutôt que simplement parader avec son tambour sans but bien défini. J'aimerais que la mairie ne lui paie pas qu'un uniforme, comme celui qu'elle lui a offert voici un ou deux ans, adéquate en hiver et trop chaud en été et surtout qu'elle puise dans ses caisses (qu'elle dit vide il est vrai) pour que ce caractère se donne à fond pour notre ville et pour notre ville seule (et non pas aussi celles de Ribérac ou de Bergerac...)

Si on lui donnait un programme bien établi chaque jour il serait un véritable atout pour la ville et se rendrait plus utile qu'il ne l'est auprès des habitants qui ne savent pas toujours ce qui se passe à proximité de chez eux. La ville de Périgueux s'en voudrait sans fin si Jean-Pierre MONMARSON venait à abandonner cette tache. Qui d'autres avec une gouaille et une moustache comme la sienne voudrait prendre sa place dans nos rues tous les weekends et crier Oye Oye !? Pas moi car la moustache ne me va pas et je n'ai guère le sens du rythme...

W

* Si vous voulez qu'on vous écoute vraiment cher anonyme, pensez tout de même à sortir de l'anonymat. En tout cas vous pouvez me contacter si vous voulez en discuter
william.lesourd(arobase)gmail.com

Commentaire de Blogger Bil , le 20 juin 2011 à 16:32  

Bonjour,

Ce que je viens de lire est consternant et affligeant. Utiliser un numéro de carte de presse et le métier de journaliste pour légitimer votre leçon de morale. De plus vos propos se contredisent entre le début et la fin de votre [auto] commentaire.

Avez-vous entendu parler de la liberté d'expression? Peut-être que cela ne vous dit rien, à vous journaliste, alors permettez-moi un scoop : les blogs sont fait pour cela pour permettre à chacun de s'exprimer comme bon lui semble et ainsi d'émettre un avis sur tel ou tel sujet. Et quand bien même cela vous déplait, monsieur Le Journaliste, vous ne changerez pas ce formidable amphithéâtre de la vie au sens le plus noble du terme. La véritable politique ( le traitement de la chose publique) est ici, dans les écrits de ces blogs populaires. Ah bien sûr ils sont souvent rédigés par des gens qui se servent de l'encre de leur cœur, ils n'ont pas fait l'école de journalisme pour savoir. Ils sont citoyens et s'expriment la plupart du temps honnêtement, sans malice et sans désir de nuire.

Pardon d'être si virulent mais utiliser de tels arguments pour vous défendre alors qu'aucune attaque contre vous ne le justifie ma paraît contraire à l'étique, à la morale et à la déontologie de la corporation à laquelle vous vous référez.

Jean Félix Brouet

Libre penseur & responsable du blog Alternatives et Réalités: http://jeanfelixbrouet.canalblog.com/

Commentaire de Anonymous Pascal SERRE , le 20 juin 2011 à 21:54  

Monsieur,
Libre et passionné vous l'êtes et c'est là l'expression et une garantie de notre démocratie que j'affectionne. Je ne suis pas corporatiste mais je me dois de rappeler les devoirs que je m'efforce de respecter dans le microcosme médiatique qui entretient la confusion dans l'ensemble de la société.
J'ai été mis en cause dans ces devoirs et mes propres valeurs et tout comme je le fais avec vous j'ai répondu à ma façon.
Il y autant de risques dans les médias qui sont avant tout des modèles économiques que dans la sphère des internautes qui se réclament des modèles d'expression. Et le débat reste ouvert...
Ce qu'il faut retenir de mon propos ce n'est pas le fait que je sois journaliste mais que j'oppose au procès d'intention la charte des journalistes professionnels qui guide l'exercice périlleux et perfectible de mon métier. Cette charte qui peut aussi être aussi une référence pour un Libre penseur. Il n'y a ni honte, ni malice, ni désir de nuire pour ce qui me concerne. Je ne puis douter qu'il en soit différemment pour vous.
Pascal SERRE

Commentaire de Blogger Bil , le 23 juin 2011 à 15:27  

Bonjour,

Je reviens vers vous (avec retard par manque de temps)

En fait ce qui me dérange c'est l'inéquation entre votre revendication d'appartenance à notre beau métier de journaliste et votre rapport à celui-ci.

En effet lors de vos billets, au demeurant forts bien écrits, vous prenez position, vous aiguillez le lecteur, bref vous faites fi de la neutralité du journaliste en pareil cas. Les faits, rien que les faits, voilà ce qui orientent le récit du journaliste et non le parti pris.

Si vous mettez en avant votre [noble] métier de journaliste ne devriez-vous pas lorsque vous exprimez votre ressenti ou votre engagement le faire sous forme d'éditorial ou de billet d'humeur ?
Et réserver le compte rendu au journaliste que vous êtes.

Je voulais aussi vous remercier quant à la courtoisie dont vous avez fait preuve lors de votre réponse, comme quoi on peut ne pas être d'accord mais demeurer de parfaits gentlemen...

Bonne journée

 

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