Le cancan du Coderc est une chronique hebdomadaire par Pascal Serre
Samedi 27 mars. Le temps est franchement incertain. Un peu de soleil et un amas de nuages de pluie. Juste ce que l’on aime pas. Mais c’est plus fort que nous il faut que nous parlions des élections. Le quartier général sera au Coderc à dix heures au plus tard. L'équipe sera au complet.On laissera pour une fois la tradition des huîtres car il y a beaucoup à dire. La semaine passée le débat avait été vif et bien fourni. On s’installe au fond de la salle comme des comploteurs.
C’est
René, venu du Toulon, qui attend le premier accompagné de
Jean-Paul qu’il a récupéré à Saint-Martin.
Bernard de son canal est passé prendre
Alain devant les cinémas. Seul
Christian, arrivant de Saint-Georges toujours avec ses deux journaux locaux préférés ferme le ban.

Le bar du Coderc ou l’estaminet des nouvelles, rumeurs, vraies ou fausses, des amitiés jamais défaites où sévit le curé Noë Chabot dit le « Curé Rince-Goulot » en 1908. C’est un quartier général du peuple qui va de la noblesse au Tiers État sans distinction autre que celle du partage de l’air du temps. Un de ces “bistrots” patrimoine de notre identité et pilier de notre art de vivre. Un lieu privilégié pour les complots sans lendemain. © Photo Pascal SERRE
POURRA-T-ON ALLER VISITER VERSAILLES GRATIS ?
Tout le monde a envie de parler du « licenciement » de
Xavier Darcos. Alors que
Sylvia porte d’emblée nos cafés avec leur chocolat nous nous sommes déjà accordés : «
» Christian, toujours prudent rappelle : «
». Jean-Paul éclate de rire en disant : «
»
«
, reprend Alain,
». Et Christian de poursuivre : «
» Et notre patriarche de dire : «
»
Tout le monde a avalé son café sans faillir et d’un coup. Une seconde tournée s’impose. Comme souvent c’est Christian qui offre et rajoute «
»
UNE VICTOIRE DIGNE POUR MOYRAND
«
» interroge René. Silence autour de la table. «
» tranche Alain notre ancien commerçant plutôt à droite. «
ancien artisan,
»
«
exprime Bernard,
»
Le serveur nous interrompt pour débarrasser la table et déposer la seconde tournée de ce breuvage qui s’avère être le plus consommé en France.
MOYRAND A-T-IL UNE VRAIE MAJORITÉ MUNICIPALE ?
Christian reprend : «
»
Bernard qui a toujours ses entrées à la mairie confirme : «
»
René coupe avec énergie Christian : «
»
Coincé entre Christian et René, avec mon calepin et mon stylo j’ai du mal à tout noter et les esprits s’échauffent comme la semaine passée. C’est un signe. Ça bouge. En dehors des urnes les abstentions s’expriment. Sur le Coderc on préfère donc l’
agora aux urnes. Les gosiers sont déjà froids et la cloche de notre basilique sonne onze heures et demi. Devant tant de fougue je propose un kir qui est accepté à l’unanimité au milieu du brouhaha et des salutations entre les uns et les autres.
CORNET OFFICIELLEMENT INVESTI POUR LES MUNICIPALES DE 2014

Dimanche 21 mars. École du Centre. Il est 19h 30. Philippe Cornet regarde défiler les résultats des bureaux de Périgueux le visage fermé pour masquer le dépit et le découragement. Le rendez-vous de 2014 n’est pas gagné. © Photo Pascal SERRE
Timidement, notre ancien commerçant relève que si Darcos n’est plus là il existe une opposition. «
» plante Jean-Paul auquel se joint René et Christian. Il fait marche arrière en soulevant son verre en portant un toast à
la Place du Coderc.
Bernard, notre ancien municipal de l’étape en profite pour dire que «
»
René veut revenir sur Moyrand : «
»

Michel Moyrand a l’âme d’un Clisthène
DE CLISTHÈNE À MOYRAND
«
reprennent en chœur tous les autres amis,
» Certes, et le Coderc reste une agora au sens athénien c’est à dire un marché central et un lieu de rassemblement où l’on vient débattre des affaires de la cité.
Michel Moyrand a l’âme d’un
Clisthène (2). Ce dernier, réformateur et homme politique athénien instaura les fondements de la démocratie athénienne.
Ce qui rapproche encore plus Michel Moyrand de Clisthène c’est que ce dernier déplaça de l’agora l’
Ecclésia qui signifie
assemblée. Cette dernière était composées des représentants des citoyens d’Athènes. Elle votait les lois, le budget, la paix ou la guerre. Il y a une similitude entre l’Ecclésia et notre hôtel de ville… Donc entre Moyrand et Clisthène. Mais chut… Autrement la discussion va reprendre de plus belle.
Notre kir avalé, le paiement effectué nous sortons devant la
halle de Catoire pour nous séparer, nous serrant la main en bons démocrates et vrais amis que sont les Périgourdins. À samedi prochain.
Auteur : Pascal SERRE
(1) Jean-marc Pennetier, son directeur de cabinet
(2) Clisthène : représentant de la famille des Alcméonides, chef politique athénien Vème siècle avant Jésus-ChristPascal SERREMembre :- Institut Montaigne (Paris)
- Fondation Terra Nova (Paris)
- Fondation de la France Libre (Paris)
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Libellés : Le-cancan-du-Coderc, Michel Moyrand, Pascal-Serre, Philippe Cornet, Politique-Dordogne, Xavier Darcos Perigueux
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Pas d'accord avec René qui dit que Moyrand tient les engagements de son programme.
Il renie la parole donnée, et c'est d'autant plus grave quand celle-ci est donnée par écrit et signée: l'engagement de réaliser le projet du bas St Front.
La lettre est dans les archives de l'association de la Renaissance du Greffe.
Tout ce qu'il peut dire ou faire ne changera rien au fait que sa parole ne vaut rien et qu'il est difficile de faire confiance dans ces conditions.
Je suis bien d'accord avec Christian Moyrand fera Sarkozy il ne changera rien. A quoi ça sert de voter ? Quand à Cornet je ne le vois pas à la hauteur ou alors il faudra qu'il soit bien entouré. Si Darcos faisait pas les bistrots lui sait les faire
La dette de la ville est passée de 36 millions d'euros à fin 2008 à 41 millions d'euros fin 2009. Mais où est passée cette argent ? On a acheté des gommes et des crayons pour les écoles et des jeux de cartes pour les clubs de séniors ?
Periblog deviendrait-il un poil à gratter intelligent ? Je connaissais la Chouette mais je m'y perdais. Ici, l'esprit est gaie et sérieux. Je comprends enfin quelque chose. Quand à Clisthène que je ne connaissais pas ca m'a fait l'occasion de le connaitre. Moyrand il a de bonnes intentions mais ca ne fait pas tout et même ça risque faire un flop
Je ne sais pas où vous prenez vos chiffres, l'encours de dette a augmenté de 300 000€ entre 2008 et 2009. En revanche, elle a beaucoup augmenté entre 2007 et 2008 : il fallait payer la Filature de l'Isle (8,5 millions €!)...
je suis commerçant a Périgueux depuis de nombreuses années, et moi je dit comme beaucoup de mes collégues commerçants que la communication au sein de notre ville s'avére trés favorable, lorsque Mr MONMARSON est présent sur les marchés avec son habit de "garde champêtre"c'est quelqu'un qui a compris depuis des années qu'il fallait donner vie a la communication,et en plus il a un sens de l'humour qui nous plait ainsi qu'a de nombreux touristes vu le nombre incaculable de photos et de lettres en sa possession, alors n'attendons plus,continuons a lui faire confiance,j'ai lu dans SUD OUEST qu'on intervenez a son sujet y compris FRANCE 3 ou on le voit assez souvent sur les actualités régionales.Ce qui signifie que cet homme a un talent digne d'un grand acteur,il a montrer déja dans des films de Michel LABROUE et dans celui de Eric BOUTONNAT JACQUOU LE CROQUANT.
Je viens de voir sur votre blog qu'enfin des commerçants de PERIGUEUX soutiennent celui qui anime et distrait notre ville avec un sens d'humour qui fait chaud au coeur, je veut parler de Mr MONMARSON ce personnage en attribut de "GARDE CHAMPETRE" comme au bon temps. Oui il mérite les honneurs de la ville, et j'espére pour lui qui les aura si chacun de nous l'encourage, comme vous le faites,ainsi que vos autres collégues. BRAVO à PERIBLOG, et que Mr MONMARSON continue a nous distraire comme il sait si bien le faire.
J'apprends que Le cancan du coderc tomberait sous les coups de quelques mots, vrais ou faux peu importe, d'une plume qui fait plus penser au corbeau qu'à la chouette ? Il faut de la diversité mais pas de méchanceté. Pour tous les volatiles.