Le cancan du Coderc est une chronique hebdomadaire par Pascal Serre
Il y a des jours où rien ne se passe comme prévu. Ce samedi 6 mars il en fut ainsi. Pour la première fois depuis des lustres la bande de copains n’était pas au rendez-vous. Comme l’a joliment écrit Robert Desnos (1) : « j’avais la tête à l’envers ». Je n’étais point seul et les visages connus ne manquaient pas. Je m’adonnais donc aux caresses toujours propices à dissoudre ma mélancolie et goûter la joie du cœur inspiré.
Je me retrouvais avec
Yolande Daudou,
Marie-José Abenoza avec quelques amies toutes aussi engagées dans le comité féminin pour la prévention et le dépistage des cancers. Elles sont là depuis le petit matin pour sensibiliser et vendre des tee-shirts au profit du dépistage du cancer colorectal ou de l’intestin.

De gauche à droite MJA, Annie Le Cam responsable départementale des comités de dépistage... Yolande Daudou épouse de JP, Paulette Cabirol et Marie José Abenoza
La municipalité de Périgueux a prêté le lieu, le matériel, assuré la logistique. Comme quoi, on peut s’entendre malgré quelques différences sans importance face à l’essentiel. Tant mieux. C’est l’esprit du
Coderc.
Embrassades fraternelles avec le poète
Michel Testut qui a quitté sa villégiature de
Mareynou pour « humer » l’air de cette place. Quelques mots échangés, un regard et la certitude de se retrouver bientôt.

Florimont Carton, candidat aux côtés de Marc Mattera et de Jean Lassalle
Rencontre impromptue avec
Florimont Carton, grand gaillard, à la jeunesse prometteuse et au sourire rassurant, candidat aux côtés de
Marc Mattera et de
Jean Lassalle qui passe plus de temps à échanger qu’à distribuer ses tracts. «
». Il déplore que rien ne soit fait pour ceux qui sont dans la solitude comme un SDF qui est assis contre un mur tout près.

Vincent Maris : « Howdy ! »
C’est
Vincent Maris, avocat associé à
Philippe Cornet qui, avec un superbe chapeau et son élégante verve entretient conversation au
Bar du Coderc avec
Alain Pichard qui a gardé ses repères. Comme quoi on ne quitte pas « Le Coderc » aussi facilement. Tout un petit monde qui n’a rien à envier à la saveur
pagnolesque et entretient un esprit que, chaque semaine, nous essayons de faire partager avec un sentiment d’immuabilité.

Jean-Paul Mingasson, conseiller municipal et candidat aux régionales
Charles Figini, ancien président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Périgueux est un habitué. Avec sa feuille de route (liste des commissions) il prend un visible plaisir à converser de la qualité des produits et des dernières nouvelles : « Je discute mais je fais confiance. On se connaît depuis longtemps. » Il en est de même de
Jean-Paul Mingasson, ancien directeur général du budget de la Commission Européenne, conseiller municipal et candidat aux régionales : «
. »

Charles Figini, ancien président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Périgueux
Voici notre journaliste localier à la curiosité sans limite mais toujours attentionnée, affectueux envers celles et ceux dont il évoque les talents modeste et poli. Il a déjà pris ses habits de carnaval. Manifestation qui se déroule demain à Périgueux.
J’attire
Henri-Pierre, l’ami libraire qui fait ses courses et devisons sous ce soleil printanier.
Je propose, malgré l’absence des copains, de profiter de l’instant pour retrouver nos fameuses huîtres. Mais quelle ne fut pas notre surprise, notre tristesse aussi d’apprendre que
José, le mari de
Marie avait eu un accident cardio-vasculaire, qu’il était sorti d’affaire mais en rééducation.
Venus de Soulac, son fils et sa belle-fille le remplacent. Pour les « bons amis » un cahier est à disposition avec ces mots : «
. » J’y appose des mots de réconfort et commandons nos huîtres silencieusement. Le Coderc c’est le bonheur et, parfois, l’affliction.
Vous pourriez penser que c’est partout ainsi ? Non, ici il y a un sens du partage qui reste ancré dans nos valeurs paysannes. Sans prétention aucune, au contraire, par humilité face à la vie qu’il nous faut déguster en toute fraternité.
Il est déjà midi. Mais le soleil est si affable que la place reste encore remplie de monde et les terrasses garnies de monde. Nous prenons place sur la table prêtée par notre maire,
Michel Moyrand que l’heure tardive a laissée disponible pour le comité féminin pour la prévention et le dépistage des cancers.
La belle-fille de José et Marie nous apporte les huîtres parfaitement ouvertes et
Sylvia Guiberteau du
Bar du Coderc les verres de muscadet.
Voici qu’arrivent les employés municipaux chargés d’enlever tables, chaises et parasols. Bien ennuyés les uns et les autres ils nous proposent avec une amabilité sans faille de nous laisser quelques instants pour achever notre festin. Nous les remercions avec chaleur et compréhension car nous perturbons l’ordonnancement de leur travail. Mais, comme nous dit l’un d’entre eux : «
. » Merveilleuse et délicieuse répartie.
Nous savons encore plus que la politique de nos élus municipaux c’est avant tout la qualité de ces hommes qui sont en première ligne et portent haut et fort le sens de l’accueil sans compter. Chapeau messieurs !

De gauche à doite : Alain Bernard, Pascal Serre et Henri-Pierre Millescamps
Et voici une des figures les plus truculentes, à la finesse intellectuelle toute personnelle, à fleur de peau, provocateur s’il en est mais auquel on pardonne tout car il y a du talent dans tout ceci :
Michel Grégoire.

Michel Grégoire
Après avoir participé à la création de
Radio Périgord il a été producteur et animateur sur
France Inter d’une émission très prisée et a décidé de revenir au
pays. Il est vrai que le personnage particulièrement attachant cultive son atypisme avec une détermination qui ne peut pas plaire à tous. Pour être parmi les meilleurs il faut accepter certaines exclusions. Michel Grégoire est de ceux-ci. Un bateleur qui a compris que le Coderc est un lieu où tous les possibles se retrouvent, la poésie n’est qu’une expression incomprise et éphémère, le talent tout autant est relatif.

Florimont Carton déplore que rien ne soit fait pour ceux qui sont dans la solitude comme un SDF qui est assis contre un mur tout près
Ni une, ni deux, Michel saisit l’appareil photo et immortalise notre dégustation d’huîtres et se retire dans son monde surréaliste en nous donnant l’impression de « tenir le soleil entre nos mains ». Nous avions presque oublié que dans une semaine on vote pour nos conseillers régionaux.
Dommage pour la bande de copains habituelle. Aux dernières nouvelles ils vont bien. Bonne semaine à tous.
Auteur : Pascal SERRE
La dernière photo de Robert Desnos prise peu de temps avant son décès au camp de Terezín (allemand : Theresienstadt)
(1) Robert Desnos : Poète surréaliste français – (1900-1945). Antifasciste engagé, résistant, décédé au camp de concentration de Theresienstadt en Tchécoslovaquie. Il est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.Pascal SERREMembre :- Institut Montaigne (Paris)
- Fondation Terra Nova (Paris)
- Fondation de la France Libre (Paris)
|
Libellés : Charles-Figini, Florimont-Carton, Jean-Paul-Mingasson, Le-cancan-du-Coderc, Maurice Melliet, Michel-Gregoire, Pascal-Serre, Robert-Desnos, Vincent-Maris
Pour commenter les billets, veuillez cliquer sur le bouton rouge ci-dessous à droite ↓
Les commentaires, analyses et autres opinions qui paraissent dans Périblog, n'engagent que leur auteur.
Il faudrait avoir un peu plus d'information avant d'écrire n'importe quoi !
en ce qui concerne le SDF dont parle un certain candidat en mal de reconnaissance, notre ami sur la photo est connu et aidé des bénévoles et des
professionnels sociaux du 115, il est nourri et loger par les chalets du cœur et suivi jour par jour, des réunions hebdomadaires sont faites pour faire le point des SDF sur leurs problèmes. Les associations selon leurs missions interviennent selon les cas à gérer.
Seulement les bénévoles et les professionnels ne font pas de politique donc pas de bruit, et comme je suis l'un deux, je suis a même de répondre à cette remarque incongrue de la part d'un politique. Mais cela ne m'étonne pas, en période électorale tout est permis, même la connerie...
Maurice melliet
Président d'emmaüs - bénévole à la maraude et accueil de jour à Périgueux
vice président de SOS enfants du monde.
J'espère que vous êtes aussi virulent que preste lorsqu'il s'agit de remettre à leur place un candidat SOCIALISTE très souvent, les pauvres malheureux, en mal de reconnaissance.
Car plus démago et opportunistes qu'eux
Connais pas !!!!!!!
Cétéa