Alain Bernard au fil de l'Isle - chroniques 08 OCTOBRE 2012 jeudi 11 octobre 2012

Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard

Sanilh'Art 2012

Sanilh'Art, avec sa 12ème édition riche de 120 artistes, confirme que l'art en province n'est pas confiné à des associations jalouses de leur identité et des expositions en vase clos, mais peut au contraire déboucher sur des marchés de l'art porteurs.

Sans doute les grands circuits commerciaux de l'art sont-ils déjà bien encombrés, mais avec Sanilh'Art, à Notre-Dame-de-Sanilhac, toute une fraîcheur esthétique s'exprime avec passion, soucieuse d'être reliée vers l'extérieur à travers les chemins de l'amitié.

Bobby Contact et Bob Cougar à Sanlh'Art. Ils ont présenté leur nouvelle création, une installation nommée "Attic Toys"Bobby Contact et l'élusif Bob Cougar étaient les invités de la 12ème édition de Sanlh'Art. Ils ont présenté leur nouvelle création, une installation nommée "Attic Toys" 07/10/2012 © William Lesourd 

Peinture d'après photo à Sanilh'Art 2012Œuvre de Bernard Dupuy 07/10/2012 © William Lesourd 

En route pour Chicago

Ce mardi vient de partir outre-Atlantique Paul Delpey, fils de Francis de « L'Espace du 6e sens » place Saint-Silain à Périgueux. À Chicago, il va retrouver le restaurateur Didier Durand qui, avec Dominique Tougne, y incarne la cuisine française et périgordine, notamment le foie gras. Francis Delpey a demandé à son fils d'aider à préparer culinairement l'arrivée de Lascaux 3 en mars 2013 sur les rives du lac Michigan. Il espère même qu'il contribuera à promouvoir une initiation à la cuisine préhistorique :

« Un repas chez chacun d'entre eux, et on gagne une entrée à Lascaux 3 ! », blague-t-il.

Le frère Galabru

Parmi la centaine d'auteurs réunis ce week-end à Lempzours sous chapiteau – soit presqu'autant que de villageois – Marc Galabru, biographe de son frère, s'est taillé un joli succès. On le voit sur cette photo affectueusement entouré du benjamin du salon Nicolas Bouvier qui va sortir avec « Scrupules » son deuxième livre et de Bernadette Lussot, auteur de « Le cheval de bois solitaire », Charentaise invitée pour la première fois à Lempzours.

Comme le disait le poète périgourdin Jean-Claude Allard, auteur de « Refuge » aux éditions Arka, à son ami l'écrivain José Santos-Dusser :

« À défaut de dédicacer tout le temps, on apprécie déjà de mieux se connaître entre auteurs ! » À noter aussi, autour d'Annie Le Cam signant son livre, la présence d'un groupe de femmes luttant pour le dépistage du cancer du sein dans le cadre de la campagne « Octobre rose ».

Isabelle Gaillard à PérigueuxMarc Galabru (ici entouré de de Nicolas Bouvier et de Bernadette Lussot), beaucoup plus qu'un simple air de famille 06/10/2012 © Alain Bernard 

Xavier Millescamps-Mortimer, magicienXavier Mortimer, un des magiciens-hommes de scène les plus en vue aujourd'hui © Droits réservés

Mortimer au Plus grand cabaret du monde

Ancien élève du lycée agricole de Coulounieix, devenu l'un des magiciens-hommes de scène les plus en vue aujourd'hui, Xavier Millescamps, alias Mortimer, est notamment attendu au Québec et à Las Vegas. Mais on pourra aussi l'applaudir sur le petit écran, le 1er décembre, à l'émission « Le plus grand cabaret du monde ».

La Vache qui sourit

Tout le monde connaît la « Vache qui rit », moins son père Benjamin Rabier, illustrateur pour la jeunesse, pionnier du cinéma à la Belle Époque et également créateur graphique de Gédéon le canard. Lui-même descendant de O'Galop, de la famille Rossillon à Beynac, créateur du Bibendum-Michelin, Marc Faye vient de consacrer un film d'animation à cet « homme qui faisait rire les animaux ». Avec son équipe de Novanima à Périgueux (en ce moment en tournage sur L'Herm), il fait entre autres revivre, à travers ce pertinent document de 52 minutes, les halles de Paris en 1900.

Benjamin Rabier qui créa le logo de la Vache qui rit. Un film animé de Marc FayeCe Benjamin Rabier était une bonne pâte… © Droits réservés
Xavier Millescamps-Mortimer, magicienPaul Hoban aux Eyzies 07/10/2012 © Alain Bernard

Résidence australienne

Séjour éclair pour l'un des responsables de la faculté des beaux-arts d'Adélaïde (région d'Australie avec laquelle la Dordogne a déjà tissé des liens), Paul Hoban. Avec sa femme Kirsty, il a arpenté la Dordogne en quête de contacts pour une « résidence artistique » officielle de trois mois pouvant porter sur les liens entre préhistoire et expression des aborigènes australiens. Le couple a également visité un maximum de sites périgordins, tout comme lors d'un précédent séjour qui, en 2003, s'était terminé à la grotte aux mains mutilées de Gargas dans les Pyrénées.

Tourisme et biodiversité

Philippe François, conseiller touristique international ayant son siège à Trélissac, vient de rentrer avec son équipe du salon Écorismo sur biodiversité et tourisme, qui se tenait à Saint-Jean-de-Monts en Vendée. Il est déjà reparti en mission en Roumanie.

Pour avoir été à l'origine des rencontres à Arles sur le tourisme différent et de sensibilité durable, il était particulièrement motivé par cette édition 2012 de rendez-vous autour des déplacements et séjours de demain, si différents de ceux qui ont prévalu dans les années dites fastes.

Auteur : Alain Bernard

Et prochainement après ces échos...


Le vieillard de Cro-MagnonGros plan sur le «  Vieillard  », le plus célèbre homme de Cro-Magnon, avec sa pathologie faciale 2012 © Jean-Max Touron

Sur la piste de grand-père Cro-Magnon

Le projet d'ouverture en 2013 aux Eyzies d'un « musée de site » sur le lieu de découverte en 1867 de l'homme ou des hommes de Cro-Magnon (4 à 5 squelettes difficiles à reconstituer) a suscité, fin de la semaine écoulée, un vrai jeu de piste pour plusieurs de ses initiateurs : incursion dans les réserves du Muséum d'Histoire naturelle à Paris avec découverte émue des crânes des ancêtres parmi les 16 000 conservés là ; pèlerinage à la Galerie de paléontologie auprès des animaux d'il y a 30 000 ans ; visite à Châtelperron, près de Moulins, au site éponyme servant de charnière entre Néandertal et Cro-Magnon. Sans oublier même la promenade infligée à quelques ossements de Valojoulx emportés à tout hasard dans un carton, et qui furent à deux doigts d'être dérobés aux voyageurs… [ Lire la suite sur Périblog ]

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Commentaire de Anonymous Maurice Melliet , le 12 octobre 2012 à 19:23  

Le pinceau, le burin, le stylo ou le clavier tournent en rond à Périgueux ! Je fais allusion naturellement aux "écrivains", aux "peintres", aux "sculpteurs" et, je suis bien placé pour le savoir, aux "poètes", ainsi que des gens qui grenouillent autour...
Devons-nous rester éternellement de pauvres alibis pour les élus ?
Que font nos élus pour promotionner ce patrimoine contemporain, dont les acteurs vivent tous les jours dans, et pour certains, difficilement de leur créativité ?
Bien sûr, un artiste doit être aussi un globe-trotter, un commercial, un gestionnaire, un technicien, une femme de ménage, un toutou...
Heureusement pour eux, ils ont un petit quelque chose qui manque à certains de nos concitoyens qui tous les matins vont faire "la sieste" dans des bureaux de l’État !
Ce sont des passionnés et des artistes qui aiment ce qu'ils font, même si chaque matin leur porte-monnaie est aussi désespérément vide que la veille !
Vous, messieurs les bureaucrates qui êtes des censeurs sans le savoir, puisez dans votre énergie pour aider les artistes périgourdins qui épuisent la leur. Aidez-les, à s'en sortir dans ce département et en dehors, en leur permettant d'aller montrer leur talent là où ils auront des chances qu'il soit reconnu en tant que tel !
Un petit poète qui tente de le rester...
Maurice Melliet

 

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