Le tambour du Coderc – 25 mai 2013 vendredi 24 mai 2013

Le Tambour du Coderc Chaque semaine retrouvez sur Périblog les anecdotes collectées par Alain Bernard lors de son marché sur les places centrales de Périgueux

Cinéaste par-dessus le marché

À la différence de Raphaël Maestro et de Thierry Bordes ambassadeurs du cinéma périgordin qui ont représenté Ciné Passion à Cannes, Sylvain Mennick, jeune cinéaste de 34 printemps, préfère le Coderc à la Croisette.

On pouvait d'ailleurs, l'autre jour, voir ce citoyen d'Antonne effectuer quelques repérages au marché. Réflexion : « Périgueux, avec son marché, c'est ma ville, donc mon décor préféré… » Comment ne pas lui recommander, s'il réalise un film au milieu des fruits et légumes, de ne pas signer un… navet !

Depuis 2001, cet indépendant, qui est aussi son propre producteur, a réalisé une demi-douzaine d'œuvres, sans oublier des tournages sur des concerts ainsi que des clips.

Dans cette œuvre qui se cherche, se mêlent des longs et moyens métrages sur des thèmes éclectiques : « Le 3e œil » traite d'un vol de voiture contenant une passagère ; un moyen métrage porte sur les mythes ; un long, titré « Western », sert d'hommage au cinéma américain qu'il aime ; l'avant-dernier, « Justice Man » est, en images de synthèse, une parodie des films policiers ; le dernier, « Fait d'hiver » tutoie science-fiction et fantastique.

Sylvain, jeune cinéaste, aime sa ville, donc son marché 2013 © Alain Bernard

Que souhaiter au marché à Sylvain Mennick ? Peut-être de découvrir des éléments fantastiques propres à enrichir ses décors de tournage. Ainsi l'énorme nid de frelons, digne d'un film d'horreur, qui orne le banc de Noël Bruneteaud, près des halles.

Cet apiculteur et jardinier courageux de Champcevinel mène une croisade contre les maux endémiques décimant les abeilles. En premier lieu, après le varroa lié aux pesticides, le terrible frelon dit « asiatique ». Avec ses propres ruches sur Château-l'Évêque, il en installe de nouvelles tous azimuts, ainsi tout dernièrement à Nontron.

Comme je lui demandais son sentiment à propos de la saison qui débute, il a répondu avec le sourire : « Elle devrait être plus propice que l'an passé et il devrait y avoir, pour les apiculteurs, de l'acacia et du tilleul ».

Noël Bruneteaud exhibe, sur le Coderc, un énorme nid à frelons 2013 © Alain Bernard

Chasse au frelon asiatique 2013 © Pascal Labory

Et si l'on passait aux gourmandises ?

Trois fois par semaine, le mercredi, le samedi et le dimanche (le vendredi, c'est Ribérac), Glia Vérons propose au Coderc même ou en face de l'ancienne mairie, répertoriés sur un panneau à la craie, ses cakes alléchants : cranberries au citron ou à la vanille, gâteaux à la noix, au miel, à la cannelle, aux oranges confites. Elle nous en révèle le secret : « De la farine, des œufs, de l'huile, du sucre… » Prix du cake : 6 euros.

Avec son prénom italien, cette jeune maman de cinq enfants continue aussi à vendre les craquelés de Sarlat dont elle représente un fabriquant. C'est pour lui qu'elle s'est implantée sur le Coderc. Le craquelé mène donc à tout !

Est-ce par l'odeur alléché que Joris, grand Hollandais à la barbe de prophète, est venu mercredi dernier roder autour du banc de Glia ? Il a expliqué en tout cas, en bon français : « Je suis en route, en vélo, pour un tour de l'Europe du Nord. C'est un bon moyen de découvrir les pays ! »

Auteur Alain Bernard

Glia Vérons fière de ses cakes 2013 © Alain Bernard

Un globe-trotter barbu prénommé Joris 2013 © Alain Bernard

 

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