Périgord à Montmartre 2013 - reportage mardi 21 mai 2013
Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les échos, les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard
Le Périgord en haut des escaliers
Pour d'obscures raisons d'horaires ferroviaires, les élus, journalistes et responsables locaux du voyage inaugural du « Périgord à Montmartre » n'ont gravi vendredi les hauts escaliers de la Butte que pour y séjourner quatre heures.
Il n'empêche, vétérans comme petits nouveaux ont bien aimé, une fois de plus, l'oasis périgordine lovée sous la place du Tertre entre la rue Azaïs et le square Nadar. Pour la Pentecôte, elle a réuni, sous leurs petites tentes blanches, une trentaine d'exposants sous les triples auspices de la gastronomie, de la viticulture et du tourisme.
Avec l'exemple de Daphne et Britanny de Hong-Kong, de Kate venue d'Australie ou bien de Delphine et Pauline pro du tourisme habitant simplement… Paris, les visiteurs pressés ont pu toucher du doigt la pertinence de ce salon de quatre jours, conclu lundi soir. Une vitrine internationale montée par le Conseil général et qui, en sept ans, a déjà permis la rotation de 250 exposants.




Des goûts et des confréries
Faisant goûter du bergerac, savourer des escargots de Rouffignac, découvrir le safran de Cendrieux, s'étonner de la noix et du marron, se régaler de pommes, de cabécous, de fraises de Vergt et de miel de La Bachellerie, le Périgord à Montmartre a, cette fois encore, laissé découvrir que le Périgord ne se résume pas à la truffe et au foie gras.
Il a aussi révélé le tourisme à la ferme, les trésors de la préhistoire (avec, au stand de la Semitour, un atelier de peinture pariétale) et les confréries gourmandes à capes et coiffes.
Accompagnées du garde champêtre d'antan, emblème du Tambour du Coderc à Périgueux, Jean-Pierre Monmarson, ces confréries du pâté, de la truffe et du foie gras, de la fraise, de la noix, du cèpe et la toute nouvelle du miel parlaient déjà de leur première fête départementale du 30 juillet à Thenon. Pour le moment, elles dansaient une sarabande amicale donnant le tournis aux personnalités parisiennes venues accueillir les passagers-express.
Il s'agissait notamment de Daniel Vaillant, ancien ministre de l'Intérieur, maire du 18e, qui permit à la manifestation d'investir ce fameux site ; d'Alain Coquard, président de la très libre République de Montmartre ; de Claude Estier, membre historique du PS, etc.



Michou et ses mises en boîte
À l'inauguration elle-même, à l'ombre du chevalier de la Barre jadis exécuté pour blasphème [ en savoir plus sur Wikipédia ], outre des associations liées au Périgord comme les Amis de Poulbot, on a vu passer des célébrités comme le cinéaste Henri Helman qui, après « Cartouche », devrait prochainement tourner « Richelieu » en Dordogne.
Mais la palme est revenue à Michou, le « Ministre de la nuit », comme l'a appelé Jean-Pierre Saint-Amand, vice-président du Conseil général représentant Bernard Cazeau empêché. Officiant au titre de la Confrérie de la fraise de Vergt, il devait, avec Bernard Plantevin, introniser ce subtil polisson octogénaire, resté un roi de la vie nocturne parisienne, avec son fameux cabaret « Chez Michou », situé justement à Montmartre.
Michou mit en boîte le vice-président : « Vous me vouvoyez, mais vous savez bien qu'il y a peu, nous étions tous deux en string à Saint-Tropez ! »
Il harangua la foule : « Merci pour la loi du mariage pour tous. À mon âge, comme ça, j'ai des chances ! »
Faisant partie des journalistes présents, je l'interroge alors : « Dites, Monsieur Michou, pourquoi vous vous habillez toujours en bleu des pieds à la tête, et pas n'importe quel bleu ? » La réponse fuse : « Mais, mon ami, c'est parce que je fréquente assidument les Schtroumpfs ». Lesquels ? On ne le saura sans doute jamais. Moi en tout cas, j'avais beaucoup de bleu sur moi, comme un ami de France Bleu me l'avait d'ailleurs fait observer...



Les municipales vont bon train
Après la vie en bleu, la vie en train. Il était déjà temps de repartir. Mais le long trajet-retour permit au moins de renouer avec le « Café du commerce » politique du matin.
Jean-Pierre Saint-Amand continua ainsi son facétieux jeu de rôles gauche/droite, en feignant de fustiger un de ses collègues conservateurs, en l'occurrence Dominique Bousquet. Certains passagers n'hésitèrent pas même à changer de compartiment pour suivre la comédie !
Pour d'autres voyageurs, il fut sérieusement question de municipales. Qui se présente à Périgueux ? Quel impact sur les électeurs de la mairie flambant neuf de l'équipe de Michel Moyrand ?
Pour sa part, Marc Mattera, décidément omniprésent, expliquait que son Modem allait présenter un maximum de candidats partout, afin de ne plus être écartelé entre la droite et la gauche comme il l'a si souvent été…
Auteur Alain Bernard


Et après ce billet
Alain Bernard au fil de l'Isle - échos 20 MAI 2013

Fraises et poésie: l'actualité périgordine de la semaine écoulée n'a pas été marquée que de faits pitoyables comme l'agression d'un touriste noir à Nabirat, elle a aussi frémi d'événements printaniers sympathiques. Ainsi dimanche la Fête de la fraise à Vergt ou, à Périgueux, l'éclosion tous azimuts d'Expoésie pour un public nombreux.
[ voir les échos de cette semaine ]
Libellés : Alain-Bernard, alain-Coquard, bernard-cazeau, chez-michou, claude-estier, dordogne-a-montmartre, francis-delpey, garde-champetre-du-perigord, inclassables, jean-pierre-saint-amand, perigord-a-monmartre
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