Alain Bernard au fil de l'Isle - échos 06 MAI 2013 vendredi 10 mai 2013
Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les échos, les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard
Le printemps des élections
Bien qu'encore éloignées, à l'horizon 2014, les élections municipales commencent à poindre leur nez. À Périgueux, chacun épie un peu chacun pour savoir s'il va se déclarer, et vendredi dernier, à l'ouverture des fêtes de Saint-Georges, on a eu droit à un débarquement massif d'élus.
Comme on le voit sur la photo prise au Centre départemental de la communication, ils étaient neuf à écouter le président du comité des fêtes, Serge Périer. À savoir : outre le maire Michel Moyrand, le conseiller général Francis Colbac (qui a prononcé une parodie de discours en contrepied) et le conseiller régional Philippe Cornet, de gauche à droite les adjoints et conseillers François Boudy, Odile Rougier, Hugues Lintignac, Gatienne Doat, Richard Bourgeois et Christian Dupuy. Tout ce beau monde est ensuite allé découper le ruban tricolore de l'ouverture des fêtes.

Frémissement politique encore
À Lanouaille, chef-lieu de canton dont le maire Jean-Pierre Cubertafon est, avec Marc Mattera, l'un des deux seuls maires Modem de Dordogne. Dimanche, au 1er salon du livre (lire plus bas), c'est carrément à une visite d'ex-ministre qu'on a eu droit à un an des municipales : Michèle Alliot-Marie a rendu visite aux auteurs avec son compagnon Patrick Ollier, fils de l'ancien boulanger du village voisin de Saint-Germain-des-Prés. On se rappelle que, sur des rumeurs savamment orchestrées de parachutage, leurs noms avaient couru pour Périgueux, lors de précédentes consultations électorales.
Ancien ministre encore, on annonce la visite de François Baroin le 22 mai à Périgueux, à l'invitation de l'UMP.

Si j'avais des ailes
Michel Polacco, le grand spécialiste de l'aviation et de l'espace sur les ondes de la radio nationale est, le saviez-vous, périgordin, de Saint-Amand-de-Coly exactement.
Après avoir pendant plus de 30 ans couvert avec conviction l'actualité aéronautique, il vient de publier « Une brève histoire de l'aviation » depuis les « faucheurs de marguerites » jusqu'aux supersoniques en passant par les avions des guerres mondiales, l'Aéropostale et les héros de l'air. Édité chez Jean-Claude Béhar avec France Info, cet ouvrage de 160 pages se lit comme un roman. Il coûte 14,90 euros.
Quatre artistes pour le prix d'un
Avec sa statue du couple dénudé sur la place Francheville et celle qui adorne le jardin de la nouvelle mairie, tout ou presque a été dit sur Yvonne Clergerie dont les sculptures classiques aux formes rondes si harmonieuses ont envahi aussi le passage Saint-Cécile, à un jet de marteau de la place Bugeaud ? Vendredi soir, je suis allé comme tant d'autres, me promener sous la verrière, tâter la résine de sa monumentale statue « L'amour de l'art ». Avant d'aller admirer les délicates silhouettes à la Degas des petits bronzes de l'intérieur de la galerie du Passage, qui promeut régulièrement des artistes de qualité.
Ces statuettes dansent une joyeuse sarabande mise en branle par la sculptrice, fort occupée aussi ce printemps par d'autres expositions à Rouen ou dans la Somme.
Pourtant ce passage d'un autre temps est encore porteur d'une actualité nouvelle : Marie-José et Claude Tourenne ont profité de vitrines vides donnant également sur la rue André-Saigne, pour ouvrir une galerie Arthéa riche des merveilleux grès d'un céramiste d'Abjat-sur-Bandiat, Tristan Chambaud-Héraud, magicien du four à bois, et des peintures de Jean Guionie et Monique Joussely.
Cette heureuse initiative n'est pas sans rappeler celle de la commune de Saint-Cyprien occupant, il y a une quinzaine d'années, toutes les vitrines de commerces abandonnées pour une expo d'art estivale mémorable. Art encore, la galerie Kathedrale, rue de la Clarté, vient de prolonger de quelques jours son exposition Gandini de peintures provençales au couteau. Enfin, à Paris, place des Vosges, Marcel Pajot expose juqu'au 26 mai à la galerie Mickaël Marciano.



Le café à tout prix
Depuis peu, place de la Cité, le petit café Au Taraval s'orne d'un fier panneau « 1 euro le café ». Aux Jets d'eau, le café-bar Le Lutetia affiche aussi, sur sa notice des prix, cette unité de base pour le p'tit noir. Qui dit mieux ?

Des bouquins comme s'il en pleuvait
Après la médiathèque de Payzac inaugurée une semaine auparavant autour de grands plumes (Daniel Pennac, Tonino Benacquista et Alexandre Postel), Lanouaille a honoré le livre dimanche dernier. Plus de quarante auteurs, dans tous les genres littéraires, ont fréquenté ce 1er salon que le maire Jean-Pierre Cubertafon voudrait faire suivre d'autres plus conséquents.
Bien organisé par la ville et par Médiapress/IFIE-Editions Périgord (qui lançait « La poésie, ça change la vie » avec Expoésie Jeunesse), ce salon aurait mérité bien plus de visiteurs. « Il y en a moins que d'exposants », ai-je même entendu dans la bouche d'un auteur voulant placer un bon mot. Pourtant, le matin, on s'est pressé autour de certains auteurs pour des dédicaces.

Patrimoine, les femmes font la loi
Prééminence des femmes, dernièrement à Beaumont, pour la préparation du 20e anniversaire de la Pierre angulaire, qui y sera fêté le samedi 15 juin. Regardez d'ailleurs comment les adhérents organisateurs hommes se sont mis en trait pour la photo…
Visant à recenser et préserver le petit patrimoine architectural rural bâti (lavoirs, pigeonniers, croix, cabanes, murets, etc.), la Pierre angulaire que préside la Périgourdine Catherine Schunck (qui répond au 05 53 09 50 32) est une association active d'amoureux du terroir.
Comme moi, vous serez donc beaumontois le 15 juin pour assister à des concours photo et peinture, suivre des conférences, admirer des maquettes de monuments remis en valeur et participer à une randonnée pédestre…

La philo racontée aux enfants
Jocelyne Béguery, professeur de philosophie, a d'abord enseigné cette discipline au lycée Laure Gatet à Périgueux (où elle côtoya Xavier Darcos, alors enseignant en lettres), puis à l'École normale de Périgueux avant de gagner celle de Versailles.
À la retraite depuis 2008, cette habitante de Saint-Félix-de-Reilhac m'a confié à propos de mon ami Rémi Saulière, patron très écolo de l'Auberge des Cinq-Chênes bientôt honoré dans Périblog: « Il lit le penseur Heidegger au fond des bois ! »
Ayant déjà signé aux éditions L'Harmattan deux ouvrages d'esthétique pour les enfants, elle vient de publier chez Retz « Philosopher à l'école primaire ». Comme elle nous l'a confié, « la philosophie dès l'âge de cinq ans peut constituer un ferment de la pensée, un élément majeur de la maîtrise du langage, une vraie introduction à la connaissance ».
Avec la complicité de sa jeune amie Sabine du département jeunesse de la librairie Marbot, elle essaye de motiver le grand public à la lecture de son livre, persuadée que « la philosophie est, pour les jeunes, tout sauf un pensum ».

Auteur Alain Bernard
Et prochainement après ces échos...
Le Tambour du Coderc

Il ne faut surtout pas croire que la place du Coderc à Périgueux est une espèce d'Arche de Noé colorée, aux personnages immuables pour touristes.
Quand Alain Bernard fait son marché, il rapporte dans son cabas, entre les œuf et la laitue, des anecdotes et des témoignages qui vous enchanteront.
[ voir le Tambour du Coderc - édition du 11 mai 2013 ]
Libellés : Alain-Bernard, francis-colbac, Michel Moyrand, Michel Testut, patrick-ollier, Xavier Darcos Perigueux, yvonne-clergerie
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