Fête de Saint-Georges 2013 à Périgueux jeudi 9 mai 2013
Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les échos, les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard
Le nougat et la pastorale des forains
Chaque quartier à Périgueux porte un symbole : la tour à Vésone, les chemins de fer au Toulon, etc. Saint-Georges sur la rive gauche de l'Isles s'identifie à ses fêtes, le plus gros rassemblement de Dordogne, avec leur centaine de manèges qu'on appelle des métiers, leurs cagouilles cuisinées et le haut-de-forme de son maire honoraire, Marcel Bessou, 93 ans (hélas absent cette année), immortalisé sur les affiches de Michel Négrier.


Après les patrons, les citoyens !
Sous un soleil généreux, au son d'une banda de Biscarrosse déjà venue l'an passé, les 125e fêtes n'ont pas failli à la tradition du tir à la carabine, du trampoline, du chichi, de la pêche aux petits canards, de la chenille, de la barbe à papa et du nougat avec des dynasties gourmandes comme les Neissen* du Bugue.
Je n'oublie pas non plus le Techno Power ou le Superbowl monstres de vitesse et de vertige, encore plus spectaculaires de nuit, emportant dans leurs nacelles, comme King-Kong dans ses griffes, des jeunes filles en fleurs lançant des cris stridents face à leurs chevaliers servants goguenards, avant d'avoir eux-mêmes… l'estomac au bord des lèvres !
* les Neissen du Bugue, sont une des grandes familles de confiseurs itinérants de la région, populaires et sympathiques


La course à l'échalote
Propice en rencontres amicales (j'ai ainsi multiplié les contacts avec des fidèles de Périblog), cette grande fête ponctuée de rendez-vous de pêche, de cyclisme et au final d'illuminations, aura aussi été marquée de ces états d'âme qui meublent la vie d'une collectivité : nostalgie de Martine Mazière, quittant son épicerie face à l'église, ou bien ébahissement d'un riverain de la rue Talleyrand-Périgord, François Martins, personnage local, découvrant sous sa fenêtre un baroque manège de rodéo !
Mais je retiens deux grands moments : ce fut d'abord, vendredi soir au Centre de la communication, l'inauguration des fêtes, en forme de très préélectorale course à l'échalote, qui a réuni dix élus locaux autour de Serge Périer.
Alors qu'il s'est parfois retrouvé face à de très rares élus, ce diplomate président du comité des fêtes resta imperturbable devant ce déploiement de forces démocratiques. Il vanta la solidarité de quartier et diplôma des piliers des fêtes comme Brigitte Gilbert ou Jean-Louis Duroueix.
Le maire Michel Moyrand PS et ses six collègues lui emboîtèrent le pas, avec les conseillers régional (Philippe Cornet UMP) et général (Francis Colbac PC), pour un tour de stands marqué, au départ, d'une bénédiction un peu inattendue du diacre Jean-Claude Peteytas.

Évêques et aumôniers des migrants
Celui-ci eut beau jeu d'expliquer, avec conviction, que les fêtes de Saint-Georges constituent un haut-lieu de l'aumônerie des forains qui, en France, mobilise 50 diacres et 450 laïcs. Je me rappelle bien ainsi ces deux saintes femmes qui, au service pastoral du monde forain, faisaient escale aux fêtes de Périgueux, à bord de leur propre caravane pittoresque…
Le nouvel évêque de la Pastorale des migrants et itinérants, Mgr Laurent Dognin, évêque auxiliaire à Bordeaux, a dit dimanche à Saint-Georges, sur un auto-skooter, sa première messe sous cette casquette (ou plutôt cette… mitre !). Il l'a dite avec Mgr Mouïsse, pour la neuvième année invité à ces fêtes, mais devant se retirer l'an prochain puisqu'il aura 75 ans le 31 octobre 2014. Là aussi, la retraite…
Était également présent, venu de Lorraine, Bernard Ballanza, aumônier national des forains, vieil ami de Jean-Claude Péteytas. Celui-ci se faisait un plaisir de lui signaler que, samedi prochain, pour une soirée cathédrale, les voûtes de Saint-Front résonneront de musique, littérature et communications (signées Gérard Fayolle, Richard Bourgeois et Michel Testut, celui-ci fêtant ses 70 ans…)
Mais pour honorer la fête, je relève enfin que des paroissiens rigolaient sous cape à la fin de l'office, pour avoir découvert, en dernière page du petit livret de messe, une épicurienne publicité pour une vente de pécharmant rouge et de bergerac moelleux blanc… au profit de la catéchèse*. Ah, les vignes du Seigneur !
*Au sein de l'Église, la catéchèse désigne toute activité de parole sur la foi chrétienne et sur la manière de la vivre

Auteur Alain Bernard
Photoreportage de William






Et bientôt dans cette rubrique des inclassables...
Chez Rémi, repas des bois simples mais copieux

C'est une maison des bois accrochée à la Nature. La comparaison avec celle de Maxime Le Forestier s'arrête là. À Saint-Félix-de-Reilhac, sur un coin de cette forêt Barade encore hantée par la silhouette de Jacquou le Croquant, Rémi Saulière planta un bout de Woodstock à une époque où l'on parlait encore de vinyles et pas encore de MP3.
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