Yves Beaugier : Qui-é-Qui périgordin dimanche 28 avril 2013

Yves Beaugier

QuiÉqui Chaque semaine retrouvez sur Périblog le Who's Who périgordin rédigé par Brett Christmann

Yves Beaugier : tendre boucher

47 ans de présence sur le Coderc et pas un accroc. Blanchi sous le harnais, Yves Beaugier boucher à l'ancienne et fier de l'être, trône au centre du marché couvert, vous ne pouvez pas le manquer. Trois retraités travaillent avec lui, ses papys-commis. Une main de fer, un homme dur, âpre à la tâche, mais pas avare de sourires.

« Lorsque j'ai commencé, j'avais treize ans et demi et j'ai tué mon premier cheval, les abattoirs n'existaient pas... Mon patron était déjà sur le Coderc, c'était une boucherie chevaline, à l'époque une filière lucrative, on vendait un cheval par jour ! »

Yves Beaugier boucher à PérigueuxYves Beaugier 2013 © Brett Christmann

Bien sûr les temps ont changés, la clientèle s'est raréfiée :

« dans les années 80, nous faisions 40 % de plus de chiffre d'affaire ! » Puis le cheval a décliné. La raison ? Beaugier a son idée : « La bête a commencé  à émouvoir, la sensiblerie de l'époque a tué la filière. Puis l'arrivée des supermarchés à fait le reste, il a fallu s'adapter...»

Si le regard est nostalgique, l'homme est loin d'être éteint. Il aime son métier, y croit, et le boeuf   a  remplacé  le cheval. Patron de son affaire, il a formé 16 apprentis au fil des ans et ne transige pas sur le travail à accomplir. « Levé à 5 h tous les matins, au boulot tous les jours que Dieu fait, suivre la bête du pré à l'étal. Après nous, qui travaillera aussi dur ? »

Sa clientèle est fidèle car le filet est tendre, l'onglet délicat, le pot au feu goûteux, le boudin suave, les charcuteries roboratives et les plaisanteries bon-enfant. « Le client, c'est ma fiche de paye ! » dit-il, bien conscient que le succès passe par la qualité et  l'accueil.

Il n'a rien à se reprocher, fait son boulot du mieux qu'il peut, est fier de ce qu'il vend. Déjà, la foule se presse, il s'affaire, le verbe haut, fait goûter saucisses, boudins, terrines et jambons, il est sûr de son coup. Ses 70 heures de boulot par semaine lui vont bien au teint.

« Je décrocherai dans deux ans » il en aura soixante cinq ans et pourra profiter de son Périgord. «  C'est ma région, et ça, c'est sacré  » conclut Yves. Derrière lui, Jean-Claude, Jean-Pierre, et Roland, ses trois collaborateurs, n'amusent pas le terrain...

Les coups de gueule d'Yves Beaugier pleuvent et font souvent résonner la Halle. « C'est moi le patron » dit-il, péremptoire et sévère, avant de glisser un clin d'oeil dans son ticket de caisse.

Auteur Brett Christmann

Et le portrait suivant dans qui-É-qui...


Guillaume Petitjean : Capitaine courageux

 Guillaume Petitjean Avril 2013 © Brett Christmann

À 29 ans, Guillaume Petitjean affiche déjà un fameux palmarès. Pendant sept ans, il a travaillé dans le groupe de restauration Garden Ice. Alors, les ouvertures de restaurants, il connait. Du reste, sa jeune femme dirige avec brio le Café de Paris depuis plus de dix ans.


Voir le portrait suivant, celui de Guillaume Petitjean ]



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