Le tambour du Coderc – 13 avril 2013 lundi 15 avril 2013

Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les anecdotes collectées par Alain Bernard lors de son marché à Périgueux

Le premier bébé de l'année au marché

Océane Bégout, le bébé en visite au marchéOcéane Bégout, le bébé en visite au marché 2013 © Alain Bernard

Océane Bégout, premier bébé né à l'hôpital de Périgueux le 1er janvier dernier, a fait samedi son apparition au Coderc, dans la poussette fièrement conduite par Floriane et Laurent, ses parents de Saint-Pierre-de-Chignac. Impossible donc d'être plus jeune au marché du samedi !

Ce n'est donc pas encore demain la veille qu'Océane dansera comme l'a fait Alice, une souple Périgourdine, samedi encore au même marché, au son des guitares des étudiants en costumes traditionnels de la pena de Zamora. Venue d'outre-Pyrénées, elle constituait l'autre attraction d'un jour au Coderc.

La Périgourdine Alice dansant  avec la pena de ZamoraPHOT0 437. La Périgourdine Alice dansant avec la pena de Zamora 2013 © Alain Bernard

 

« Allez les vers ! », le cri du poète-escaladeur

Dessin Pascal LaboryEt Jeannot dit à Dieu... : un dessin de Pascal Labory 2013 © Pascal Labory

Après « Les Copains » de Jules Romains et « Les Copains d'abord » de Georges Brassens, il manquait « Les Copains du Coderc ».

C'est chose réparée depuis mercredi dernier avec l'hommage rendu à Jean Boussuges, au niveau de sa borne bien-aimée de l'angle du Coderc et de la rue de la Sagesse, par l'inénarrable Hervé Couasnon. C'était juste après qu'a été rendue publique sa candidature à la mairie de Périgueux.

Il a pris de vitesse la municipalité au moins pour la plaque gravée au nom des Hydropathes, même si les membres du club poétique n'étaient pas tous venus (certains, comme Pierre Mullon à Paris, étant, il est vrai, excusés). Et il a vraiment réussi son coup avec l'aide du président de ces rimailleurs patentés, Maurice Melliet, barbe blanche au vent.

Tous les passants ne rigolaient pas : ainsi une dame clamait, en balançant son cabas, qu'

« on marchait sur la tête » . Réplique d'un plaisantin : « Ben, heureusement, chère Madame ! » Mais la bonne humeur prévalait joliment et les manifestants, Couasnon en tête avec sa cravate rouge à la Mélenchon, avaient les rieurs largement de leur côté.

Quitte à susciter quelques réflexions financières peu amènes en ces temps de suspicion cahuzacienne, l'ex-chauffeur de Péribus encore auréolé de sa toute récente escalade de l'ambassade américaine à Paris, jouait dans le registre luxueux. Il exhibait ainsi un pupitre en plexiglas quasi-ministériel, portait dans ses bras une gerbe somptueuse et invitait, au final, à un copieux en-cas bien arrosé au restaurant voisin, Fée maison.

Plaque pour Jeannot BoussugesLa plaque engravée 2013 © Alain Bernard

Après des discours ampoulés, Michel Grégoire (lui aussi ancien candidat aux municipales, et représentant pour Brassens ce que l'adjoint Arnaud Le Guay incarne pour Montand) interpréta « Les Copains d'abord », repris en chœur par la foule. Et c'est alors qu'Hervé Couasnon donna dans la solennité : il se figea dans un impeccable garde-à-vous devant la plaque à Boussuges, quitte à impressionner les nombreux pacifistes présents...

Les réactions étaient enjouées : l'élu Christian Dupuy ne boudait pas son plaisir ; Didier Christmann, ex-patron du journal « Le Parisien », néo-Périgourdin, vantait les bonheurs provinciaux ; Jean-Jacques Dallemand prenait des leçons assidues de gloriole poétique ; certains montraient leurs recueils de vers de Boussuges glanés, sur la place, auprès des Hydropathes ( le bar de la Truffe en a lui-même tapissé ses murs).

Après le plébiscite du marché, le plus dur restait à faire : attaquer la campagne elle-même. Première étape : jeudi soir, le café Lutetia, où Hervé Couasnon devait rencontrer des commerçants et parler animation du centre-ville. Il a eu à se justifier, par rapport aux frais de la veille, jurant qu'il ne roulait pour personne et n'utilisait aucun « argent sale »… Dur, dur d'être candidat !

Discours, gerbe et plaque, le grand jeu  !Discours, gerbe et plaque, le grand jeu ! Maurice Melliet (à g.) présidents des Hydropathes de Périgueux et Hervé Couasnon, pacifiste, poète escaladeur et candidat aux municipales de 2014 2013 © Alain Bernard
«  Les Copains d'abord  » avec Michel Grégoire en chef des chœurs« Les Copains d'abord » avec Michel Grégoire, ancien de France Inter, en chef des chœurs 2013 © Alain Bernard

Un acteur du Coderc qui a également connu son heure gloire, c'est le garde champêtre d'antan Jean-Pierre Monmarson qui a, dignement et bruyamment, sonorisé la cérémonie, tout en annonçant être invité au prochain « Périgord à Montmartre ». Mais comme aucun bonheur n'arrive jamais seul, il avait le matin même donné fermement de la baguette (attention, ne pas lire autre chose !) avec des visiteuses du Coderc venues d'outre-Atlantique : les Canadiennes Catherine Le Bigot et Edmée Sabourin, du Manitoba, en stage à Périgueux dans le cadre d'échanges avec la Maison familiale rurale, rue de Beaulieu.

Pour faire bonne mesure, le tambour-major s'est aussi fait prendre en photo avec Laurine Poisson et Marion Ferré, deux des cinq étudiantes de l'IUT de tourisme de Périgueux qui, pour le dimanche 21 avril, montent une fête médiévale place Saint-Louis.

Nul doute que Jean-Pierre battra aussi tambour, le 16 mai, pour les 44 ans d'Erik Bacha, dit Le Niçois, autre personnage du Coderc, où il a déjà travaillé chez tous les commerçants ou presque !

Jean-Pierre Monmarson entouré de Catherine, Edmée, Laurine et MarionJean-Pierre Monmarson entouré de Catherine, Edmée, Laurine et Marion 2013 © Alain Bernard

Le marché du Coderc, c'est aussi bien entendu, en ces heures printanières, le phénomène annuel des fraises, ce patrimoine végétal périgordin auquel s'identifient si bien des communes comme Vergt, Lacropte, La Douze, Journiac, etc. L'apparition des fraises sur le Coderc s'est faite, comme à peu près chaque fois, aux bancs de Simone Berbesson, de Falanc, et de Joseline Lacoste, de Coursac. Si la fraise m'était contée…

Mais le Coderc, ce n'est pas seulement la place, ce sont aussi les halles. Comme on le sait, leur occupation y est très règlementée et les places y sont chères. Or, tandis qu'un marchand de fruits et légumes a récemment fait son apparition, le banc tenu jusqu'à il y a un an par la boulangerie Truchassout, et resté libre depuis, va trouver repreneur.

C'est un pâtissier qui devrait prendre la place, comme le confirme, à son banc de fromages, la belle présidente de l'Association des commerçants de la halle du Coderc, Catherine Roesner. Elle-même travaille d'arrache-pied au programme annuel d'animation de la halle, qu'on se le dise !

Les premières fraises du banc de Simone Berbesson Les premières fraises du banc de Simone Berbesson 2013 © Alain Bernard
La présidente Catherine Roesner confirme qu'un pâtissier doit s'installer aux hallesLa présidente Catherine Roesner confirme qu'un pâtissier doit s'installer aux halles 2013 © Alain Bernard

Auteur Alain Bernard

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PériblogMaurice Melliet. La cérémonie commence. On apperçoit Anna Fauconnier (en rouge) membre très active du Rotary Club d'Excideuil 2013 © Michel Grégoire
La place du Coderc par Michel GrégoireLa place du Coderc, avec à gauche, la rue de la Sagesse et le mur où devrait être prochainement fixée la plaque 2013 © Michel Grégoire
Hervé Couasnon, Philippe Cornet, Jean-Jacques Dallemand, Miche GrégoireMichel Grégoire fait une photo de groupe, au milieu duquel on reconnaît Philippe Cornet, autre candidat (UMP) aux prochaines municipales 2013 © DR
PériblogDiscours solennel donné par Hervé Couasnon. On distingue à gauche le canotier d'Alain Bernard, et à sa gauche Brett Christmann (lunettes), homme de presse parisien, nouvellement installé à Périgueux, dont nous parlerons prochainement 2013 © Michel Grégoire


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