Le tambour du Coderc – 20 avril 2013 samedi 20 avril 2013
Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les anecdotes collectées par Alain Bernard lors de son marché à Périgueux
Bientôt le « drive » des halles ?
Adieu les euros, Rita Besnainou, de l'Immobilière de l'Isle, s'est retrouvée dernièrement au marché face à des salades, des poires, des patates ( , pourra t-on ajouter) évaluées en francs. Elle a été tellement surprise, qu'elle… s'est réveillée, constatant que la monnaie européenne avait plutôt, entre temps, fait valser les étiquettes.
Autre réveil de rêve : à Saint-Silain, Francis Delpey explique être rentré mercredi de Chicago. Un peu débordé, il promettait ce vendredi de raconter en exclusivité à Périblog, au prochain numéro, comment il avait initié à la cuisine préhistorique l'Amérique des Grands lacs.
Le vrai rêve était en fait ailleurs cette semaine : Catherine Roesner, la jeune fromagère présidente de l'Association des commerçants de la halle du Coderc, a pondu un rapport sur un éventuel drive qui permettrait aux clients de cette halle d'être livrés à domicile. Un système de transport à la carte serait mis en place, façon grande surface...
On se rappelle qu'à l'ouverture du premier Mc Donald à Périgueux, on avait parlé avec humour d'éclosion du macdonaldien. Là, c'est au contraire pour préserver un marché traditionnel en produits frais du terroir, essentiel à la vie économique et touristique du cœur de ville, qu'on inaugurerait l'ère du codercien !
Devant rendre son rapport ― auquel a entre autres collaboré le nouveau poissonnier de la halle Adrien Unia ― ce lundi à la municipalité et à la Chambre de commerce (celle d'Agriculture est concernée aussi), Catherine Roesner rappelle qu'elle est également étudiante en gestion et que cette recherche est entrée dans le cadre de son cursus.
Au hasard des quelques bancs du marché de ce vendredi, le président des commerçants de la ville, Jean-François Cros, ne cachait pas sa motivation pour pareil projet. Mais Michèle Thieullent, entre deux camemberts et trois reblochons, avouait préférer l'idée d'une réorganisation rationnelle du stationnement sur cette place du Coderc où, hors mercredi et samedi, bien de l'espace est gâché. Mais on ne va pas en faire un fromage…

Mais la vie suit son cours sur le marché et ses abords, avec ses séquences tristes ou drôles. Séquence triste : la disparition, à 91 ans, d'André Cambou, maître charcutier qui servit de modèle à des professionnels comme Daniel Mazières ou Jean-Pierre Dubreuil et dont la maison, d'abord reprise par son employé René Besse, est devenue Pierrot Gourmet.
Séquence drôle : mercredi matin, des touristes italiens de Turin visitaient la vieille ville et les Italiennes, d'un certain âge, ont posé sous le « Jeunesse » de l'enseigne du Centre d'information jeunesse (CIJ) de la place du Coderc !

C'est parfois devant la vitrine de ce fameux CIJ, ou encore devant le café Errel, que se poste régulièrement Jahel Dubreuilh, alias DJ-Miroir ou Jahel Thomas. Il n'hésite pas, pour capter l'attention, à étaler des panneaux vantant sa philosophie de la bienveillance.
Ce Périgourdin né en 1959 affirme qu' . Il a mis six mois à rassembler ses pensées dans un ouvrage qu'il a titré « Pouvoir de la bienveillance ».
Il constitue le premier d'une trilogie démontrant que On peut acquérir ce premier volume pour la somme raisonnable de 10 euros…
Le marché favoriserait-il la philosophie ou tout au moins une certaine sagesse ? En tout cas, oubliant un instant les dernières aventures de son ami et repère politique Dominique de Villepin, hier on croisait au marché du Coderc l'ancien élu Jean-Michel Jardry citant Montaigne et surtout la Bible :
À-t-il eu une illumination, et trouvé son chemin de Damas ? Non, il expliquait simplement rejeter la querelle née sur Facebook à propos de réflexions sur le conseiller Mostafa Mutawakkil, et glissait :

Tout cela ne doit pas faire oublier que le marché est avant tout un lieu de nourritures terrestres. Aussi avons-nous demandé à Jean-Claude Rouvrais, sur le marché depuis deux ans (il officiait précédemment près de la cathédrale Saint-Front), de nous parler de sa recette de la paëlla — un secret de sa grand-mère basque.
Pour une trentaine de parts et en faisant cuire sur place en 1 heure 30 à 1 heure 45 dans d'énormes poêles, l'ancien restaurateur met en jeu les produits suivants :
4 kg de riz | Du poivron | |
2 kg de crevettes | De l'ail | |
1 kg de moules | De l'oignon | |
5 kg de poulet | De la tomate | |
3 kg d'encornés et lamelles | Du chorizo (à part, pour respecter certaines sensibilités) | |
Environ 500 grammes de Saint-Jacques (très léger) |
Un peu de vin blanc |
…et bon appétit !

Auteur Alain Bernard
Libellés : adrien-unia, catherine-roesner, francis-delpey, jahel-dubrueilh, Jean-Francois-Cros, jean-michel-jardry, le-tambour-du-coderc, michele-thieullent, mostafa-moutawakkil, Rita-Besnainou
Pour commenter les billets, veuillez cliquer sur le bouton rouge ci-dessous à droite ↓
Les commentaires, analyses et autres opinions qui paraissent dans Périblog, n'engagent que leur auteur.