Alain Bernard au fil de l'Isle - échos 15 AVRIL 2013 mercredi 17 avril 2013

Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les échos, les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard

Le livre maçonnique passe au salon

La citation de Gérard Fayolle

« Un pays sans auteurs ni éditeurs n'existe pas » a ouvert les débats. À l'ÉvénemenCiel, 16 rue du Plantier à Périgueux — orné de toniques photos du carnaval de Venise dues à Michel Lionnet — lundi a en effet été lancé le CEP. À savoir non pas un cryptogame, mais le Cercle des écrivains du Périgord.

 g. à d., Michel Lionnet, Michel Testut et André AddedDe g. à d., Michel Lionnet, Michel Testut et André Added 2013 © Alain Bernard

Il souhaite maintenir une tradition de plume incarnée par une trentaine d'auteurs connus depuis le Moyen Âge — de Bertran de Born à Vladimir Volkoff — autour du pacte de la terre et de l'encre. Ses initiateurs, André Added, Michel Testut et Michel Lionnet qui ont déjà fait éclore les salons d'Excideuil et Lanouaille, vont entre autres éditer un « Périgord littéraire » annuel, présenter les auteurs périgordins à Paris au musée de Montmartre, et lancer un Salon du livre maçonnique.

Celui-ci constituera une initiative nouvelle, alors que ce thème trotte depuis des années dans la tête des promoteurs de livres, parallèlement aux thèmes gourmand ou archéologique. Trois points, c'est tout.

De premières rencontres littéraires naissent aussi : ainsi le 19 avril, à 18 heures à l'ÉvénemenCiel, avec Michel Testut pour « Je me souviens du Général » et Martine Sombrun-Tesnière pour « La maison aux deux visages ».

The Voice

Professeur de chant au conservatoire de Périgueux, chef des Dames de chœur et du chœur d'hommes Vox Vesunna, Julia Brian va chanter, ce vendredi à 20 h 30 au château d'Excideuil, du Brahms, du Wagner (un de ses musiciens favoris, qu'elle a interprété à Bayreuth), du Henri Duparc et du Sviridov, auteur russe trop peu connu, disciple de Chostakovitch.

Elle sera accompagnée au piano par Anthony Sycamore pour ce concert marqué d'une libre participation aux frais.

En haut de leur grue perchés

Qu'on le veuille ou non, c'est encore dans le domaine ferroviaire que l'on a le plus de chance d'apercevoir des équipements démesurés. Ainsi la semaine dernière, cette grue géante qui a permis à une équipe, aux ateliers SNCF du Toulon, d'intervenir sur la toiture du hangar géant à gauche de l'entrée principale.

Sur la nacelle, pas de vertige…Sur la nacelle, pas de vertige… 2013 © Alain Bernard

Le syndrôme de Salamboô

La librairie La Mandragore, rue Limogeanne à Périgueux, vient de changer de mains et la première séance de dédicace organisée par Pascale et Jean-Yves Lecreux, successeurs de Marie et Gérard Chastang, va permettre de découvrir un prof périgourdin, Serge La Barbera, auteur chez Allia de « Le syndrôme de Salamboô ».

Sur fond de Tunisie coloniale et de statistiques d'accidents de la route, il s'agit d'une lucide dérive de fiction à partir des réalités de la science historique et des motivations de ceux qui l'animent.

La grille du film

Au Salon de l'habitat, le week-end dernier à la foire-expo de Périgueux-Marsac, difficile de ne pas admirer cette grille ouvragée portant la mention « Le père de ma fille ». Comme l'expliquait l'exposant Cédric Bonnaventure, de la ferronnerie Bonamétal du quartier du Toulon, elle avait été spécialement forgée pour le tournage de séquences, au château d'Essendiéras, de cette comédie filmée. Une œuvre désormais titrée « Un jour mon père viendra », avec Gérard Jugnot et François Berléand.

Une grille prouvant que le 7e art, ce n'est pas que du carton-pâte  ! Une grille prouvant que le 7e art, ce n'est pas que du carton-pâte ! 2013 © Alain Bernard

Utopie d'hier, réalité d'aujourd'hui

Samedi, à partir de 10 heures à Clairvivre, les 80 ans de cette cité sanitaire utopique, à l'époque à l'avant-garde au plan social et architectural, seront évoqués par le général Christian Boisson, dans le cadre de l'assemblée générale de Hautefort, notre patrimoine. Présidée par Sylvette Michel, entourée des historiens Philippe Chariéras et Daniel Blondy, cette association de mémoire du Pays hautefortais, évolue aussi : Michel Massénat présentera ainsi samedi son site Internet.

Didier le pirate lance le disque

L'ancien vice-président du CAP, ex-commerçant en équipements de sécurité à Périgueux, Didier Delezay poursuit joyeusement sa carrière de chanteur à La Réunion avec son groupe « Oté Pirates ». Voici à quoi ressemble son dernier disque et avec quelles paroles il roule… À son prochain passage à Périgueux, n'hésitez pas à lui demander de vous interpréter ça !

Didier Delezay et ses compères réunionnaisDidier Delezay et ses compères réunionnais 2013 © Repro Périblog

Au nom de l'anis et du sain d'esprit

C'est samedi soir que se tiendra le 53e chapitre magistral de la Commanderie du Périgord de l'Ordre international des Anysetiers, club-service se référant à l'anis, que préside localement Jean-Paul Bautista, ancien directeur de la DDASS. Sera notamment présent son secrétaire général Daniel Bénassis. Lieu de cette cérémonie haute en couleurs ? Le Lux, à Saint-Georges, d'origine paroissiale. Les dignitaires porteront là des capes et coiffes pittoresques, et non point des costumes de clergymen et autres soutanes…

Le panneau qui clôt

Après la « veuve qui clôt » (Antoine Blondin nommait ainsi Marthe Richard qui ferma les maisons closes), voici un panneau directionnel qui qui clôt un débat.

Place Saint-Martin, celui-ci vient en effet d'apparaître pour indiquer la Maison de quartier voisine. Après la question ouverte « quartier de Saint-Martin et de la Gare » ou « quartier de Saint-Martin » et « quartier de la Gare », le moins qu'on puisse dire est qu'il tranche vigoureusement, avec la mention « Grand quartier de la Gare ». C'est dit, vraiment !

Voilà qui clarifie les choses…Voilà qui clarifie les choses… 2013 © Alain Bernard

Comme en face du cinéma…

Jahel Dubreuilh, philosophe entre salades et patatesLa jeune fille et le jeune homme de « L'Avenir », place Francheville 2013 © Alain Bernard

Le couple de L'Avenir face à Cap'Cinéma peut se réjouir, comme la vénus façon Maillol qui orne le patio du Théâtre : les sculptures d'Yvonne Clergerie vont être à l'honneur du 3 mai au 22 juin à la Galerie du passage Sainte-Cécile.

Entre Saint-Maur en région parisienne et Sainte-Trie en Périgord, cette artiste — toujours accompagnée de son géant de mari — a popularisé une œuvre classique et harmonieuse qui devrait encore être marquée d'une statue de la baronne de Bastard à Hautefort. Avec les rondeurs en moins, Yvonne Clergerie est-elle notre Botero à nous ?

Chicago encore et toujours

Décidément, la métropole américaine est en vogue en Périgord : après Lascaux au Field Museum, après ses restaurateurs à la fibre périgordine, on apprenait dimanche à l'assemblée générale du Musée militaire de Périgueux qu'il avait hérité du paquetage d'un ancien GI de Chicago. Un ancien GI de base, à la limite de l'anonymat… À côté d'autres dons, il fera l'objet d'une vitrine tandis que se préparent une expo sur la Légion étrangère et à terme celle du centenaire de la Guerre de 14-18. On notera aussi que l'adjoint Richard Bourgeois, venu avec Marie Moulènes, s'est réjoui de l'annonce, par le président Alain Sartre, de la réfection du réseau électrique du musée. Quant à Yves Guéna, il incarnait une vieille fidélité à ce musée qui, malgré la stagnation du nombre de visiteurs, veut contribuer à la vie touristique de la cité.

Un public fidèle où l'on reconnaît notamment le conseiller général Jean-Paul Daudou (à gauche, si l'on peut dire) et Yves Guéna , à droite, avec Marie MoulènesUn public fidèle où l'on reconnaît notamment le conseiller général Jean-Paul Daudou (à gauche, si l'on peut dire) et Yves Guéna , à droite, avec Marie Moulènes 2013 © Alain Bernard

Onde(s) de choc, 3e édition

Le Club de la presse du Périgord était convié, ce mardi, à découvrir à l'espace François-Mitterrand, à Périgueux, la 3e édition d'Onde(s) de choc, dispositif mis en place par l'Agence culturelle départementale pour promouvoir les collectifs d'artistes et les créations innovantes. Sur les trois collectifs en place jusqu'en juin, c'est Abrascia qui s'est présenté ce mardi et a donné un aperçu de ses talents multifacettes. Il donnera ce samedi 20 avril à 18 h30, au même lieu, une restitution publique, à laquelle un maximum de personnes est invité.

Les gouaches de l'exotisme

Le printemps a ramené au Théâtre les gouaches et huiles sur toile de Pinault, ce Périgordin fasciné par les horizons asiatiques, cette fois ceux de Bali et de l'Inde. Il y a mis 52 peintures qui sont autant de témoignages colorés, témoignant d'une sensibilité et d'une curiosité qui permettent de sortir des classiques images d'Épinal.

Pinault fasciné par l'AsieLe peintre Pinault fasciné par l'Asie 2013 © Alain Bernard

Générations du petit patrimoine

La Pierre angulaire, liée aux Aînés ruraux pour la sauvegarde du petit patrimoine rural qu'elle inventorie (lavoirs, pigeonniers, cabanes, croix, etc.), fêtera dignement ses vingt ans le 15 juin à Beaumont-du-Périgord, avec édition d'un ouvrage commémoratif édifiant. [ d'autres échos concernant La Pierre angulaire ]

En attendant, cette association présidée en Dordogne par Catherine Schunck — son mari François est aussi l'un de ses responsables — tenait, dimanche dernier, son assemblée générale à Vergt. S'ils n'ont pu voir le conseiller général Jean-Pierre Saint-Amand retenu pour Lascaux 3 à Chicago, ils ont pu en revanche discuter du tournant historique de la Pierre angulaire — comme dans bien d'autres associations. Avec le départ de nombre de ses responsables « historiques », elle cherche en effet de nouveaux, et si possible également des femmes, dans l'esprit de la parité.

Après 1981, certains parlaient de Génération Mitterrand ; ici va-t-on parler de Génération pierre sèche ?

L'assemblée générale de VergtL'assemblée générale de Vergt 2013 © François Schunck

Auteur Alain Bernard

Et prochainement...


Voici, au marché, où la philo… mène

Jahel Dubreuilh, philosophe entre salades et patatesJahel Dubreuilh, philosophe entre salades et patates 2013 © Alain Bernard

Le printemps campe désormais sur le Coderc. Fort agréable pour ce lieu-carrefour de la cité, où se font et défont amitiés et connaissances, sorte de Facebook naturel au ras des fraises et des pommes de terre.

Parmi les fidèles que le soleil a ramenés : un philosophe à banderole qui se tient souvent près du café Errel et qui clame, inlassablement, les vertus de la pensée et de la sagesse. Ce garçon sympathique, qui s'appelle Jahel Dubreuilh (sans compter quelques pseudos), vient de sortir son premier livre, « Pouvoir de la bienveillance », et il en est légitimement fier.

Mais nous demanderons plus prosaïquement, dans la prochain édition du Tambour, à Jean-Claude Rouvrais quel est, au juste, le secret de sa paella…
[ voir le Tambour du Coderc sur Périblog ]


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