Alain Bernard au fil de l'Isle - chroniques 18 JANVIER 2013 mercredi 20 février 2013

Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les échos, les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard

Nos hommages au poète du Coderc

Jeannot Boussuges(1939 - 2013) dit « le Poète du Coderc ».
Lire ci-dessous « Ode à Jeannot », un poème composé par Xavier Darcos qui était alors ministre du Travail pour Jeannot à l'occasion de la remise de ses palmes académiques 2010 © William Lesourd

Jean Boussuges, surnommé « le poète du Coderc », figure emblématique de Périgueux avec son épaisse barbe noire, est décédé mercredi matin d'une leucémie.

Disciple des grands poètes anarchistes, bourlingueur, pacifiste et ami de tous — y compris de Xavier Darcos des mains duquel il avait reçu les palmes académiques et d'Yves Guéna qui échangeait des poésies avec lui — , il avait créé, avec l'assistance de son plus cher ami Maurice Melliet auquel nous présentons nos condoléances, accompagnateur presque jusqu'aux portes de Saint-Pierre, le cercle des Hydropathes de Périgueux.

Il était lui-même avec sa SPHSociété protectrice des humains — éditeur autonome, vendant à la criée sur la place du Coderc, ses recueils pétris de talent.

Pour les obsèques de Jean Boussuges — le poète du Coderc — rendez-vous lundi à 14h30 au funérarium Rigoulet face au cimetière Saint-Georges, Périgueux


Ode à Jeannot

Voici donc que Jeannot abandonne ses tongs
Pour des palmes violettes à la forme oblongue.

Le Coderc aujourd'hui est une académie
Dont le maître à penser est anar à demi.

C'est un cœur pur de citoyen du monde
Pour qui toute violence est une farce immonde,
Ennemi de la guerre et de tous les canons
Car pour lui sans l'amour rien ne peut tourner rond.

Comme à tu et à toi avec tout ce qui bouge
Qu'il soit bleu, qu'il soit petit ou grand,
qu'il soit rouge.

Et un le cœur sur la main, battant, gros comme ça,
Tous les jours, par tout temps, selon la vie qui va,
Comme prêt à voler toutes voiles dehors
Au milieu des primeurs de notre Périgord.

Un bonhomme d'amour qui va roulant sa bosse
Infatigable auteur de vers - mais jamais rosses,
Et poussant ses chariots comme mère courage :
C'est tout ce qui est humain qui vient lui rendre hommage !
Xavier Darcos

Jean Boussuges, poète périgourdinPortrait de Jean Boussuges réalisé par Maurice Melliet


Jeannot Boussuges et ses amis : de g. à d. Maurice Melliet ; Jean-Claude Allard ; Jacques Clérin ; Roland Debord ; Jeannot Boussuges ; Thierry Bacofin © Maurice Melliet

Découvrir l'origine des Hydropathes (Wikipedia)
Un espace Web créé par Maurice Melliet pour les Hydropathes :
Poésie Hydropathes de Périgueux ›

Deux femmes et des voix mâles

Seule chorale exclusivement masculine de Dordogne, Vox Vesunna s'apprête, après avoir fait le tour du département, à chanter dans l'Ariège et l'Hérault.

Lancée à Périgueux il y a une demi-douzaine d'années, elle compte 27 choristes mais aurait besoin de recruter encore des ténors, des barytons et des basses pour assurer un répertoire allant de Mozart à Schubert, du classique à l'opéra, sans oublier des airs russes et basques. Donc si vous êtes dans un de ces registres...

À la répétition du 13 févrierVox Vesunna en répétition du 13 février Février 2013 © Alain Bernard

Comme l'indique avec humour son responsable David Augeyrolle, Vesunna Vox mobilise quand même deux femmes : Julia Brian chef de chœur et Claude Zanettacci pianiste.

Les répétitions ont lieu le mercredi à 19 h 45 à la Visitation et l'on peut appeler, pour tous renseignements, au 06 15 93 73 55.

Veillée du coeur

C'est, rappelons-le, le vendredi 1er mars à 20 heures au Théâtre de Périgueux, que l'association Créer propose son rendez-vous annuel au profit des Restos du cœur : la Veillée du cœur.

Elle enchaînera, au menu, l'humoriste Jean-Pierre Dupin, la conteuse Monique Burg, le guitariste Arnaud Buigues et, côté chanson, la chorale astérienne L'Air de rien et les Cousins d'Aldo.

À l'entrée, on payera en boîtes de conserve et aliments secs. À l'entracte sera dédicacé le livre « Claude de chez Maxim's » dont une partie des bénéfices est ristournée aux Restos du cœur.

Sauveboeuf s'ouvre à la visite

Château-musée surplombant la Vézère à Aubas en Montignacois, Sauveboeuf, de style Louis XIII, va ouvrir au public ses collections d'arts plastiques et d'archéologie — dont un poignard antique ayant appartenu à Churchill — ainsi qu'un étonnant cabinet de curiosités. Il en coûtera 8, 50 euros pour ce premier circuit. Le second, pour 15 euros, concernera le plus gros musée privé de préhistoire d'Europe, dans les caves du château, appartenant à Claude Douce.

La journée inaugurale des visites — prévues tous les jours sauf le samedi — aura lieu le 21 mars, jour du printemps, avec pour marraine Macha Méril. Les trois guides choisies — sur 15 candidats —, Florence, Marie et Stéphanie peaufinent leurs explications.

Le propriétaire Claude Douce et l'une des futures guides, FlorenceLe propriétaire Claude Douce et l'une des futures guides, Florence Février 2013 © Alain Bernard

Poétiques hivernales

Samedi prochain à 18 heures, à la Galerie verbale à Périgueux, sera donné le coup d'envoi des 3e Poétiques hivernales qui se prolongeront le 1er mars au Bugue à la Porte de la Vézère et le 2 mars à la même heure à Saint-Avit-de-Vialard avec une dizaine de poètes et musiciens, autour de textes dits, accompagnés d'instruments à la fois traditionnels et d'avant-garde.

La Chouette mortellement blessée

La vie des média connaît des hauts et des bas. C'est ainsi qu'on vient d'apprendre la fin du blog de La Chouette, chutant sur une affaire de diffamation.

Thomas Gibertie ferme son site, Rue de la Chouette à PérigueuxThomas ferme son site, Rue de la ChouetteRepro Périblog, en ligne depuis 2008

Jeudi 21 février en effet passait en Justice la plainte de David Théodoridès s'estimant victime d'insinuations calomnieuses. Objet du débat : l'éventuel conflit d'intérêts dénoncé par La Chouette entre ses activités à CLAP, organisme paramunicipal d'animation, et Sinfonia, festival baroque créé par son père Michel Théodoridès et aujourd'hui géré par lui.

À supposé bien entendu que cette raison soit la seule qui ait poussé Thomas, l'administrateur, à fermer son site, cette disparition pose au moins une question : sans doute est-il légitime que quiconque puisse se défendre s'il estime ses droits bafoués ; en revanche, ne peut-on regretter, en termes de pluralisme des opinions, qu'une seule affaire, même sérieuse, puisse mettre en péril, et finalement décapiter, un vecteur d'informations quel qu'il soit ?

Une nouvelle radio libre

Après le naufrage de Périgueux-103, on peut rejoindre un lundi sur deux à 20 heures au café associatif Les Thétards, près de la tour Mataguerre, un groupe qui s'est fixé trois ans, avec des points d'étape, pour monter une webradio, une publication papier et à terme une radio hertzienne.

Passionnés, dans ce café-cave les faisant ressembler aux chrétiens des catacombes, ils ont procédé lundi dernier à un premier enregistrement.

Ils cherchent un local et aimeraient voir affluer de nouveaux compagnons de route.

Site : www.apcd24.fr/rlp2

Mail : radioslibresenperigord@gmail.com

Ils rêvent d'ondes sous les voûtes du café-caveIls rêvent d'ondes sous les voûtes du café-cave Février 2013 © Alain Bernard

Des palmes et des primes

Les deux derniers des quatre marchés primés de l'hiver périgourdin ont été placés sous le signe de télescopages, l'un ayant coïncidé avec les vœux du maire, l'autre — samedi dernier — avec une présentation du nouvel hôtel de ville.

La fréquentation s'en est ressentie, ce qui est dommage pour un rendez-vous majeur de l'animation commerciale du centre-ville. Le public a néanmoins pu savourer le 25 litres de velouté au chou-fleur et au chorizo proposés par les commerçants et l'Office du tourisme de Périgueux.

Succès également : on s'est arraché les crosmesquis de foie gras de canard — avec chapelure, poudre de noisettes, huile de tournesol — du chef de La Ferme Saint-Louis, Thierry Pralong, également spécialiste du magret de canard laqué à la poudre de dragée.

Outre la remise des prix des meilleurs producteurs en oie et canard par l'adjointe Marie Moulènes, au son des commentaires d'Éric Casabonne au micro, on a goûté les chansons françaises de la Ribéracoise Fabienne Ferrand accompagnée à l'orgue de Barbarie par Jean-Luc Laville, qui a repris au Toulon la Glacière.

Le chef Thierry Pralong fait déguster l'ancien prof Pierre PommierLe chef Thierry Pralong fait déguster l'ancien prof Pierre Pommier Février 2013 © Alain Bernard
Fabienne Ferrand et Jean-Luc Laville autour de l'orgue de BarbarieFabienne Ferrand et Jean-Luc Laville autour de l'orgue de Barbarie Février 2013 © Alain Bernard

Du ciné à la pref

« La Pirogue » est le titre du film africain de Moussa Traouré, sélectionné pour Cannes, sur la migration par mer, souvent dramatique, de Sénégalais voulant gagner l'Europe.

À l'initiative de défenseurs périgourdins des droits de l'Homme, il sera projeté ce mardi 26 février à 20 heures dans le cadre de Ciné-cinéma et suivi, détail peu habituel, d'une marche à 23 heures vers la préfecture avec tambours, flambeaux et pancartes fustigeant

« l'indignité de la politique d'accueil ».

Un saut chez Pierre Durand

La grande foule, samedi dernier, pour la signature par le médaillé d'or des JO de Séoul, des deux ouvrages qu'il a consacrés au cheval Jappeloup, héros d'un film récemment tourné en Dordogne. Cela se passait, avec la complicité de la librairie La Mandragore, à la boutique des boulevards Via Moda Max Mara, chez Jocelyne Varaillon.

C'est il y a un quart de siècle déjà qu'à Saint-Seurin-sur-l'Isle elle a côtoyé Pierre Durand, qui disait samedi à ses lecteurs :

« Au bout de tant de temps, on ne se rappelle pas tout. Là vous avez la 3e édition de mon dernier livre, elle a subi 18 corrections… »

Une dédicace chaleureusement à la chaîneUne dédicace chaleureusement à la chaîne Février 2013 © Alain Bernard

Pauline femme centrafricaine

Marie-Noëlle et Georges Mouillac — celui-ci plus connu sous son nom de scène Kadamé — viennent de diffuser, avec un léger retard, des vœux chaleureux de « Pauline femme centrafricaine ». C'est là le nom du collectif qui, dans le 7e arrondissement de Bangui — capitale de la République centrafricaine —, anime un centre d'émancipation et de développement.

Nombre de Périgourdins sont impliqués dans ce projet qui vient encore de se diversifier avec la création d'une annexe vivrière, la Petite ferme de Pauline, en lien avec la Maison de la femme, centre nerveux de cette action sociale à long terme.

Performance à l'App'Art

Plus habitué à présenter des toiles tous azimuts, L'App'Art, rue Arago à Périgueux, a accueilli lundi soir une performance mariant installation, vidéo et musique, signée Sofi Hémon, plasticienne parisienne et Deborah Walker, violoncelliste italienne. Cette installation, destinée à ne durer qu'une semaine, constitue une queue de comète des Didascalies qui viennent de réunir 300 lycéens entre Périgueux et Boulazac.

Une autre performance est prévue ce samedi 23 février à 16 heures, lors du démontage de l'installation.

Sofi Hémon et Deborah WalkerSofi Hémon et Deborah Walker Février 2013 © Alain Bernard

La croix et la bannière

À Périgueux, comme toutes les villes petites ou moyennes, on vit parfois comme dans une opérette. C'est ainsi que le 13 février, Catherine et François Schunck examinaient la croix dite

« du séminaire » face au lycée Albert-Claveille, pour leur association de sauvegarde du petit patrimoine La Pierre angulaire. Ils ont en effet, avec elle, amorcé une étude des croix monumentales de Périgueux.

Ils avouaient manquer d'éléments lorsqu'ils ont, fortuitement, vu passer le diacre Jean-Claude Peteytas. Ils l'ont hélé et il s'est révélé un commentateur intarissable de la naissance du quartier Saint-Martin, en lisière duquel cette croix fut érigée autour de 1865.

Jean-Claude Peteytas, à droite, source précieuse pour La Pierre angulaire, que préside Catherine Schunck, au centreJean-Claude Peteytas, à droite, source précieuse pour La Pierre angulaire, que préside Catherine Schunck, au centre Février 2013 © Alain Bernard

Changement d'enseignes

Ce mardi 19 février, le restaurant Jaune Poussin, rue Wilson à Périgueux, était au centre exact de deux changements d'enseignes menés, dans l'immeuble signé de l'architecte Marc Robert en 1989, par deux équipes bien distinctes d'ouvriers : l'Etap Hôtel se transformait en Ibis Budget — toujours au sein du même groupe Accor — et l'ex-magasin coopératif Un, dos, tresses devenait le siège de la Mutuelle de l'enfant et de la famille, la MAE, créée en 1932.

Et toujours la lecture

Les Cassandres qui annoncent la fin du livre se trompent : une bibliothèque, d'inspiration paroissiale, se développe ainsi à Chancelade avec discussion de lectures chaque deuxième mercredi du mois dans les locaux du presbytère de l'abbaye.

Avec le seul homme du groupe Pascal Gadaud, Sylvie, Marie-Hélène, Anne-Christine, Pascale, Nadine, etc. doivent notamment inviter un après-midi Marie-Odile Dupuy, de Château-l'Evêque, qui a écrit son troisième livre, « Je t'accompagnerai jusqu'au bout », aux éditions Vent salé.

Le groupe qui se développeLe groupe qui se développe Février 2013 © Alain Bernard

Sous le pavé, l'Histoire

Lundi face à Saint-Front, a débuté un chantier d'observation archéologique en prévision des travaux de rénovation du Greffe et du parvis de la cathédrale, avec l'INRAP (fouilles préventives) et la municipalité. Des restes de sarcophage ont déjà été décelés. Comme quoi à Périgueux, le moindre coup de pioche révèle un peu de notre histoire…

Recherches dans un sous-sol très richeRecherches dans un sous-sol très riche Février 2013 © Alain Bernard
Sous le pavé, l'Histoire par StickSous le pavé, l'Histoire© Stick pour Périblog

Et prochainement après ces échos...


3000 coupe-papiers

Prochain invité du grand salon des collectionneurs de Bergerac en mars, ancien postier, syndicaliste et médiateur, Alain Chapelle présente la caractéristique de collectionner presque de tout : des Ferrari (miniatures), des couteaux de marque, des cannes ouvragées, des gamelles ouvrières, etc. Chez lui à Coulounieix-Chamiers, dans sa maison bien pleine, il avoue :

« Disons que je suis un collectionneur de collections, mon secret étant d'aller chaque dimanche à un vide-grenier… »

Depuis les coupe-papiers de Lourdes jusqu'à ceux du Japon, de ceux en douilles de balles de la Grande guerre à ceux à détails napoléoniens ou maçonniques, ils coûtent en moyenne 25 euros. Alain Chapelle en possède 3 000, à majorité en bronze, mais il n'a jamais rencontré aucun autre homologue.

Notre coup de cœur ? Au détour d'une table très chargée, ces deux têtes empaillées de bébés crocodiles ornant des coupe-papiers africains…

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Des coupe-papiers caïman pareilsDes coupe-papiers caïman pareils Février 2013 © Alain Bernard


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