Alain Bernard au fil de l'Isle - chroniques 04 JANVIER 2013 jeudi 7 février 2013
Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les échos, les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard
LES BRAQUAGES QUI CHANGENT LA DONNE
On croit à un mauvais rêve. Ce mardi encore, c'est une attaque de bijouterie à main armée, juste en face du Théâtre de Périgueux, chez une professionnelle, Martine Proust, particulièrement soucieuse de sécurité. Mais où va-t-on dans cette cité traditionnellement calme, où fatalement s'instaurera un débat de fond sur cette irruption de la violence ?

Comme dans un mauvais film, on en était resté à l'épisode précédent puisque l'après-midi de ce même mardi encore, on pouvait sous la pluie voir des curieux déchiffrant, à la vitrine de L'Or et l'Argent, rue Limogeanne, ces quelque mots écrits à la main : . Saisis par l'évidence, ces passants pensaient certainement qu'il fallait déjà, au moins, renouveler la totalité du stock du magasin, puisque tout avait disparu.
Le premier braquage, vendredi dernier, avec deux hommes casqués dont l'un tenant en joue les passants, restera en tout cas dans les annales : il y aura un avant et un après, tant il a impressionné ses témoins.
Lundi, alors que la moto des malfrats était retrouvée calcinée dans un bois sanilhacois, des représentants de la police scientifique ont investigué rue Limogeanne. Martine Ciano, la commerçante voisine, spécialiste de création artisanale, avouait avoir . Elle dont le fils Alexandre est auteur de BD, ne s'attendait pas en tout cas à un tel scénario.
Il était pas mal question également des photos prises des malfaiteurs. La vidéo a été réalisée depuis la boulangerie de l'autre côté de la rue, son auteur réalisant là, à sa façon, un petit exploit…
Beau comme un camion
Sandra Salat, jeune commerçante nontronnaise itinérante vient, mercredi 30 janvier, d'inaugurer au marché du Coderc, le rutilant camion-vitrine qu'elle attendait impatiemment pour vendre ses produits provençaux (lire le précédent Périblog) selon un circuit hebdomadaire qui la conduit aussi à Sainte-Alvère, Lalinde et Saint-Cyprien.
À noter encore, place Saint-Louis, le passage samedi dernier de Brésiliens travaillant en Russie, qui se sont entretenus en portugais, autour de marrons grillés du terroir national, avec François Martins.
Venus de bien moins loin, des visiteurs du Tarn étaient guidés par l'évêque Mgr Mouïsse parmi les marchands de gras, également photographiés par les visiteurs de la Chaîne des rôtisseurs (lire plus bas).

Nouvelle radio libre ?
Lundi soir a eu lieu, au café associatif Les Thétards, une réunion pour l'éventuelle relance d'une radio libre du type de Périgueux-103, dont on connaît hélas la triste fin récente. Des bénévoles sont recherchés pour ce projet, également étendu à d'autres formes de communication, écrites ou audiovisuelles.
Pour plus ample information sur l'association Radios libres en Périgord, cliquez : http://apcd24.fr/rlp2/index.html
Une maison pour un quartier
La grande foule se pressait samedi dernier à l'inauguration de la nouvelle maison du quartier Saint-Martin, que la municipalité a pris soin d'appeler « Maison du grand quartier de la gare ».
Appuyé par le préfet Jacques Billant qui insista sur , le maire Michel Moyrand souligna en effet que cette réalisation s'inscrit dans un plan global sur le secteur Gare-Saint Martin. Il inclut le projet Seita, dont la première pierre a été très récemment posée.
Pour le quartier, cette réalisation de 230 m², rue Léon-Dessalles, à l'emplacement de la serrurerie tenue depuis 1969 par René Soulhié, est primordiale. Henry Pugin, de l'Association de quartier Saint-Martin - La Gare rappela ses enjeux, au nom de José Santos-Dusser, son président malencontreusement cloué au lit par une méchante grippe.
Montée en six mois avec pour architecte l'agence Wha, cette maison de quartier élégante malgré une façade un rien austère, passionnait également nombre de représentants de quartiers qui en possèdent déjà de comparables : le Toulon, le Gour-de-l'Arche, Saint-Georges.
Une première expo était proposée, mais on se rappelait aussi celle, percutante, qui avait été montée, à l'église Saint-Martin, autour de photos de « gueules du quartier ».


Sapin éternel
Francis Colbac se prendrait-il pour un super-Père Noël ? En tout cas, à Trélissac, le sapin géant des Jalots, ornait toujours, fin de la semaine dernière, le giratoire. On pourrait peut-être l'y laisser jusqu'à décembre prochain pour gagner du temps ?
Cinq cents pétitions
« Un père et une mère, c'est élémentaire », « Zéro maman, c'est déprimant » : samedi dernier, sur l'esplanade Badinter, c'est avec des panneaux de ce type que plus de trois cents manifestants ont exprimé leur rejet du projet de « mariage pour tous », en présence d'élus avec leurs écharpes et de représentants de partis. Une pétition à l'attention du Conseil économique et social a circulé et recueilli un demi-millier de signatures.

Confrérie très sucrée
Alors que par ailleurs est à prévoir un éventuel rapprochement de la Confrérie du Pâté de Périgueux et du Docte collège de la truffe et du foie gras, de son côté une Confrérie des Abeilles et du Miel en Périgord montre le bout de son dard : une intronisation est en effet prévue ce dimanche 10 février au foyer socioculturel de Trélissac, lors d'une grande fête proposée par l'association L'Abeille périgordine.
Encourager les jeunes cuistots
Ancienne commissaire du Salon du livre gourmand à Périgueux, l'élégante Michèle Villemur est l'auteur de 25 ouvrages culinaires et culturels éclectiques – les prochains portent sur vanille et café, la vie rurale et le château de Versailles – et une douzaine pour les enfants sous l'égide de l'Unesco.
Avec une soixantaine de convives ― dont trois venus de Normandie ― , elle participait jeudi dernier à l'École hôtelière de Boulazac au repas tout à la truffe concocté par les chefs Vincent Arnould (Sainte-Alvère), Marie Rougier (Monbazillac), Éric Jung (Les Eyzies), Pierre Corre (Sorges) et Vincent Lucas (Sainte-Sabine), pour le baillage régional de la Chaîne des rôtisseurs que préside la Périgordine Claire Veaux.
À noter encore, dans le même registre, qu'à la dernière fête truffière de la saison, dimanche dernier à Campagnac-les-Quercy, pour 160 convives, quatre chefs ont été à l'honneur : Jacky Vasseur (Vézac), Bruno Lalande (Saint-Pompon), Ludovic Braun (Villefranche-du-Périgord) et Nicolas Rousseau (Sarliac-sur-l'Isle).

Musicien aux aguets
Avoir participé à des festivals avec les meilleurs groupes cajuns et acadiens ne suffit pas pour retrouver un groupe musical. C'est ainsi que René Portellini, qui joue du violon et de l'accordéon, avec pour répertoire la musique irlandaise, le blues, le latino et les variétés, cherche à intégrer une formation.
On le joint au 05 53 94 74 28
Un timbre très périgourdin
Le timbre-poste à 0,63 euro qui sera édité le 9 novembre pour les 50 ans de la création de l'Ordre national du mérite (l'ONM) par le général De Gaulle, sera doublement périgourdin. Il sortira en effet des rotatives de l'Imprimerie des timbres à Boulazac et il aura été initié par Michel Marsaud. Celui-ci, ancien numéro deux de cette imprimerie nationale, est le président départemental de l'ONM, qui honorait samedi Romain Roos et Patrick Santos sauveteurs d'un ami étudiant. La réunion a aussi permis d'écouter le général Brachet évoquer l'histoire de la gendarmerie.

Les lignes blanches
Une exposition incontournable à savourer à la Visitation, l'après-midi, jusqu'au 2 mars : celle des toiles d'Abdelkrim Srhiri qui, autour du thème mêlent réalisme, symboles, couleurs, suggestions et éléments parfois inattendus… jusqu'à de rouges tarbouches traditionnels.
Formé à l'art dans son pays puis à Bordeaux, il a connu à Oujda, sa ville, Thierry Dessolas, ancien chef de cabinet du maire de Périgueux, directeur là-bas du centre culturel français. C'est lui qui a aiguillé Abdelkrim vers la Visitation…

L'Amérique au coin de la rue
Jeudi dernier, lors de leur rencontre mensuelle, les Hydropathes ont mis la poésie à l'heure américaine : ils ont reçu Stephen Sartarelli, poète et traducteur de poésie d'outre-Atlantique, amoureux de Baudelaire, des Surréalistes et de Mallarmé, installé à Saint-Martial d'Albarède ; et ils ont écouté Thierry Bacofin jouer d'une guitare faite d'une grosse boîte à cigares comme jadis dans le Vieux Sud – il se produira à Périgueux fin du mois.


Le jambon qui interpelle
Au Jardin Pêcheur à Trélissac, l'acquisition d'une trancheuse manuelle à jambon vient, compte-tenu de ses qualités de coupe traditionnelle, de constituer un événement pour les salariés de ce restaurant adapté, les interpellant dans leur façon de travailler.
Sa présentation par le directeur Pierre Maly s'est faite en même temps que celle de l'almanach 2013 du Jardin pêcheur aidé, pour son montage, par Nadine Fabron.

Les buvards du patrimoine
À côté de belles reliures, d'ouvrages anciens et de brochures historiques somme toute assez classiques dans le cadre des acquisitions annuelles, la bibliothèque municipale expose aussi jusqu'au 2 mars buvards, cartes postales anciennes et pièces d'imprimerie également entrés en 2012 dans les collections de l'établissement.
Lors de la visite inaugurale, aux côtés de l'adjoint à la culture Arnaud Le Guay et du directeur de la bibliothèque Jean-Louis Glénisson, on découvrait le nouvel adjoint de ce dernier pour les questions patrimoniales, Jean-Marie Barbiche.

Et prochainement après ces échos...
Angoulême est aussi la capitale de la BD périgordine
Dimanche, il ne manquait pas un album ou une figurine de BD dans une seule vitrine d'Angoulême, notre grande sœur voisine célébrant la bande dessinée depuis vendredi et depuis… 40 ans.
On aura certes l'élégance de ne pas comparer avec les vitrines de Périgueux lors de Mimos ou du Livre gourmand. Les Périgourdins en tout cas étaient venus nombreux comme spectateurs et comme acteurs.
Outre certains aperçus au festival off, et ceux devinés à des stands comme celui des Requins marteaux, au chapiteau du « Nouveau monde » on découvrait les inévitables Thierry Félix et Philippe Bigotto à leur enseigne des éditions sarladaises Dolmen. Ils signaient à tour de bras leur nouveau « Rugby de clocher », qu'ils ont pris soin de démarquer des Rubipèdes d'Iturria.
Avec eux, comme au salon de Bassillac, Stéphane Laumonier dédicaçait son « Jacquou le Croquant ». Ils évoquaient par ailleurs leur « Mystère des bois de Lascaux » qui, après avoir été traduit en espéranto, va aussi l'être en chinois dans la perspective de Lascaux 3 à Shanghaï.
Même s'ils débutèrent par « L'Après-Histoire », Cro-Magnon ne constitue pas leur seul fonds de commerce. Entre Templiers, Commarque et mauvais œil, ils ont déjà montré la multiplicité de leur inspiration. Ils pourraient même un jour s'occuper de truffe…
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Auteur Alain Bernard
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