Des primes par-dessus le marché (primé) vendredi 18 janvier 2013

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Des primes par-dessus le marché

Samedi dernier, la place Saint-Louis a vécu un heureux troisième marché primé, entre celui d'avant-fêtes du 15 décembre et le dernier prévu le 16 février. Autant de rendez-vous de promotion des produits du pays, agrémentant le centre-ville d'une note touristique qui constitue un plus par rapport à la périphérie.

Si le premier marché primé de l'hiver, mi-novembre, avait coïncidé avec le Salon international du livre gourmand, on notera que le marché du 22 décembre, sans être spécifiquement un marché primé, avait été voué à la truffe. Ce cher diamant noir continue à être vendu par les trufficulteurs tout l'hiver, sous la houlette de Claude Brun.

Peu de confréries cette fois, pas de Croquants d'Escornebiou, fidèles Coulouniérois de l'animation périgourdine, mais Talabast, un groupe instrumental et gestuel aux racines tocanaises qui, conduit par Laurent Labadie à un rythme endiablé, avec ses connotations occitanes, a conquis un public un peu chaviré.

À travers les allées du chapiteau du marché au grasÀ travers les allées du chapiteau du marché au gras (1/2) janvier 2013 © Alain Bernard
À travers les allées du chapiteau du marché au grasÀ travers les allées du chapiteau du marché au gras (2/2) janvier 2013 © Alain Bernard
Le désopilant groupe musical TalabastLe désopilant groupe musical Talabast Janvier © Alain Bernard

La soupe du président

Ainsi vigoureusement rajeuni côté musical, ce marché primé n'en a pas moins sacrifié aux plaisirs de la bouche avec 30 litres de soupe clam-chowder d'origine anglo-saxonne (une chaudrée de palourdes en français), préparée par Sophie Lefebvre de l'Association des commerçants boutiques@perigueux.

Elle était très démocratiquement servie, sur un stand pris d'assaut, par le président des commerçants Jean-François Cros, aidé par Peggy Faure de l'Office du tourisme de Périgueux.

Gourmandise encore, les clients du marché se voyaient offrir par Xavier Romagne, chef du restaurant « En vue » — qui a remplacé le « Bambou-bar » des Franco-Chinois Mak —, de délicieux bonbons de foie gras caramélisé au caramel de vin sur son lit de pain d'épices…

Jean-François Cros, président des commerçants, distribue la soupe avec Peggy FaureJean-François Cros, président des commerçants, distribue la soupe avec Peggy Faure Janvier 2013 © Alain Bernard

La châtaigne et le foie gras

Sous le grand chapiteau bordé sur un coin par la machine portugaise à griller les châtaignes de Jeanne et François Martins, les producteurs de gras confessaient vendre bien moins qu'au mois de décembre, précédant les fêtes.

Souvent coutumiers des mêmes distinctions, certains ont néanmoins eu le plaisir d'être récompensés des mains de l'adjointe Marie Moulènes, au nom du maire Michel Moyrand. Celui-ci était retenu au Théâtre par ses vœux 2013 télescopant hélas ce marché, alors que les deux étaient prévus de longue date.

Ont ainsi été à l'honneur, au moins pour les premiers prix  : pour le foie d'oie, Marie-Claude Vanheghe de Saint-Michel-de-Villadeix ; pour celui de canard, le Gaec Lavisa à Fouleix ; pour les canards entiers, Jean-Claude Dartenset, de Manzac, porte-parole des producteurs.

Jeanne et François Martin, grilleurs de chataignesFrançois Martins exulte après avoir vendu toutes ses châtaignes  ! janvier 2013 © Alain Bernard
Récompenses remises par Marie MoulènesRécompenses remises par Marie Moulènes. À ses côtés, Christian Dupuy qui vient de fermer son magasin familial de traiteur (lire en bas de ce billet) janvier 2013 © Alain Bernard

La chèvre sur la voie lactée

La place Saint-Louis, la Clautre et le Coderc ont chacun leur histoire et sont assez jaloux, chacun, de leur indépendance. Or samedi en fin de matinée, le Coderc a également vibré d'un autre hommage à des gens du terroir  : Laure et Laurent Fourgeaud (elle ancienne décoratrice reconvertie  !) qui, sur 80 hectares en bio, à Celles près de Tocane-Saint-Apre, élèvent 220 chèvres et produisent une cinquantaine de produits à base de lait : fromages de chèvre, desserts lactés…

Ce couple entreprenant de la ferme du Chatain s'est vu remettre par la présidente du Club de la presse du Périgord Isabel Hirsch, le 7e prix Dominique-Lavigne. Feu cette ancienne consoeur, dont la famille était présente à ce rendez-vous, s'était particulièrement attachée aux métiers de bouche et à leur promotion. Ce trophée rappelle son souvenir et marque en même temps une complicité active des journalistes périgourdins par rapport à ces activités créatrices.

Les trois intronisés, ici sermonnés par Ginette Soulier La remise du trophée Dominique-Lavigne à Laure et Laurent Fourgeaud par Isabel Hirsch, en présence de Richard et Mariette Lavigne Janvier © Alain Bernard

Fin d'un magasin octogénaire

Restons dans le secteur des marchés, plus spécialement celui du Coderc : l'adjoint Christian Dupuy vient de baisser le rideau du magasin spécialisé dans la volaille et le gibier que ses grands-parents avaient ouvert en 1927. A vendre depuis quelques années déjà — on avait même parlé d'un éventuel repreneur charcutier alsacien —, ce magasin jouit d'un emplacement exceptionnel dans le centre-ville. Mais Christian Dupuy met en avant notamment une question de succession pour expliquer sa décision: ses enfants ne sont pas forcément inspirés par cette forme traditionnelle de commerce.

Également marquée par une belle histoire de Résistance, avec des époux Dupuy — les parents de Christian — honorés pour leur bravoure salvatrice durant l'Occupation, cette maison Dupuy va-t-elle céder la place à un nouveau restaurant ou à un autre commerce de bouche ?

Auteur Alain Bernard

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Commentaire de Blogger Périblog - William Lesourd , le 19 janvier 2013 à 11:47  

Alain bravo ! pour Ce titre très recherché, tu reste égal à toi même. Mais on tourne en rond avec la bouffe typiquement locale et pleine de graisse de volatiles ! Allons voir un peu ailleurs si le loup à la mayonnaise n'y est pas.... Et si les truffes de Sibérie supportent la chaleur ! Ou encore le canard laqué à base de gouache... Je ne parlerai pas du cochon à la sauce pinard 12° et aux haricots sauteurs du Mexique ! D'ailleurs, je connais une mexicaine qui pourrait nous donner un coup de main pour l'exporter ici en Périgord afin de renouveler l'incontournable recette du porc à la vinaigrette ! bises Maurice

 

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