Un présidentiable sur le Coderc lundi 25 juillet 2011

Le cancan du Coderc est une chronique hebdomadaire dont le sujet est la place du Coderc à Périgueux et ses people, rédigée par le journaliste Pascal Serre :

Alors que les Périgordins se mettent à l’heure d’été, Hervé Couasnon, candidat à l’élection présidentielle de 2012 s’est promené incognito sur le Coderc. Il a pris une longueur d’avance sur Sarkozy, Hollande, Aubry et autres prétendants. C’est auprès du groupe de musiciens boliviens Alaya que nous l’avons rencontré. Ils nous a glissé un scoop comme disent les grands journalistes…

Mes compères habituels ont déserté nos connivences coutumières du samedi. Ma météo hebdomadaire sera ponctuée de rayons de soleil fugitifs et de gouttes esseulées ; entre les deux, des nuages grincheux qui tournent autour des étals sans franchement s’y attarder. Un peu désabusé par les abandons aux démonstrations estivales de mes honorables correspondants, je maintiens mon office.

Rue des Chaines à Périgueux
Il est midi plein ; près de la Halle, le café du Coderc passe doucement du café aux apéritifs. 23/07/2011 © Pascal Serre

Entrant par la Rue des Chaînes, me dirigeant vers le Coderc me voici guidé par des sonorités qui réveillent les images assoupies de « Tintin et le temple du soleil ». Au coin de la rôtisserie Dupuy ce sont quatre véritables Boliviens qui ont élu un consulat provisoire de leur belle nation. Curieux comme il se doit, la dernière note encore au-dessus de nos têtes, je profite égoïstement d’une pause probable mais que j’arrange en définitive pour apprécier cette présence en bavardant avec eux. 


Le groupe Alaya s’invite sur le Coderc

Le groupe bolivien Alaya à Périgueux
Le groupe bolivien Alaya. De gauche à droite : Miguel Angel Puna, Christian et Henry Dupuy, Pecho Condori et Helberto Melendez. Photo de droite : Juanito Bolanos, percussionniste 23/07/2011 © Pascal Serre

Tous les quatre sont de La Paz, la capitale de la Bolivie mais vivent dans la région parisienne ; chaque été, depuis une quinzaine d’années ils viennent en Périgord et, plus particulièrement à Périgueux. Ils ont tentés l'autre marché, celui de la Clautre, mais l’accueil chaleureux des rôtisseurs du Coderc les a fixés ici, avec un fil électrique qui alimente la petite sono mais pas seulement.

Durant leur séjour le groupe Alaya réside près de Sarlat car

« il y a plus de touristes » ; mais Miguel Angel Puna me confie : « ici, sur le Coderc on est plus à l’aise, c’est plus authentique encore et il y a beaucoup de Périgourdins que l’on retrouve d’une année à l’autre ». Visiblement notre Bolivien ne sait pas les hautes fonctions communales de son générateur d’énergie car il me lâche : « On aimerait bien avoir un contact avec la mairie mais on sait pas comment faire ». J’ai derechef glissé l’information à notre capitoul.

Eduardo ou l’empreinte magique

Eduardo Léon à Périgueux
Eduardo Léon Président de l’Association Dordogne-Périgord Amérique latine 23/07/2011 © Pascal Serre

Juste le temps de faire une photo souvenir et voici que passe tenant solidement son vélo Eduardo Léon  qui préside l’Association Dordogne-Perigord Amérique latine — dites plus simplement DOPEAL. Ce Chilien d’origine, multiplie les actions pour faire partager les expressions culturelles de l’Amérique latine.

Étonnamment, il frôle notre groupe sans s’attarder. Ce n’est pas l’habitude de cette homme taillé dans le granit de la curiosité autant que dans celui de la rencontre et du bavardage. Quel dommage ! Plus tard. Peut-être.

Mais comment oublier, lorsqu’Eduardo évoque avec son accent si marqué son pays qu’un Périgordin — Antoine de Tounens — fut roi un temps de cette lointaine contrée que constituent l’Araucanie et la Patagonie. Deux territoires que se disputent encore le Chili et l’Argentine. Un Périgourdin qui exerça à une portée d’arbalète de nous — Rue de la république —  le métier d’avoué…

Décidément ce Coderc nous fait traverser les continents. Musique bolivienne, cultures chiliennes et plus si affinités et enfin ce roi périgordin organisent une empreinte magique peu ordinaire.

Le candidat périgordin aux présidentielles en « off »

Hervé Couasnon et Vladimir Letwicki
Hervé Couasnon et Wladimir Letwicki. Hervé Couasnon candidat à l’élection présidentielle des 22 avril et – qui sait ? – du 6 mai 2012 23/07/2011 © Pascal Serre

Je n’ai pas remisé mes notes dans ma poche que se dessine devant le bar du Coderc la silhouette éclatante d’Hervé Couasnon. Mais c’est que le bougre est candidat à l’élection présidentielle de l’année prochaine. Me voyant il ouvre tout grand les bras et se dirige vers moi avec une euphorie partagée. Il est accompagné de Wladimir, un autre personnage, particulièrement typé, inoubliable avec ses belles bacchantes, son rire coulant et qui tranche avec la grisaille de nos contemporains.

Wladimir est le gentil organisateur des voyages cinématographiques de « Connaissance du Monde ». Selon lui très prisés par des Périgordins : « parfois il y a cinq cents personnes ! » On le croit.

Mais tous mes regards se portent sur le candidat à l’élection présidentielle de 2012 qu’est le Périgordin Hervé Couasnon.

Ariane Massenet recevra Hervé Couasnon sur canal + le vendredi 5 août à 19h10 dans le « News Show » © Droits réservés

Les effusions encore fébriles, Hervé m’annonce qu’il va me donner un scoop : il sera sur Canal + le vendredi 5 août prochain lors de l’émission le « News Show ». Il sera l'invité d'Ariane Massenet et interrogé par Anne Roumanoff qui mènera l'équipe des filles et Hervé Mathoux qui mènera celle des garçons.

Parlera-t-il de notre Coderc ? Il élude déjà comme un professionnel de la politique et me donne toutes les informations possibles en utilisant le off ce qui confirme le sérieux du médiatique escaladeur périgourdin.

Cette fois, il escalade l’Elysée… Il a une équipe de campagne — je vous le jure ! J’ai les noms mais promesse a été donné de ne rien révéler. Le candidat échafaude une grande conférence de presse, en septembre, à Périgueux. Il a son plan média, son programme et quête les 500 signatures avec une confiance souveraine. Il s’en passe des choses dans notre pré du Coderc, même en off.

Ce que je peux dire simplement c’est que son directeur de campagne est un directeur de… prison. Tout ceci est aguichant face aux mastodontes, éléphants ou baleines qui tournent autour de lui. Car, soyons clair, face aux autres candidats, colosses aux pieds d’argile, Hervé sait que

« La roche tarpéienne est proche du Capitole » et s’en amuse déjà. Il considère fièrement que Nicolas, François, Martine et les autres vont tourner autour de lui comme les abeilles autour d’un pot de miel. Au second tour, bien entendu.  

Un petit air de Riviera sur le Coderc 

Certains Périgordins savent que leur ville peut adopter quelques couleurs, formes ou sonorités de la Riviera. Hiver comme été, question d’élégance, de courtoisie et de savoir-vivre. C’est ainsi que je croise Jean-Pierre Boyer, pilier du lionnisme, délégué régional pour le Grand Ouest pour l’Union des maisons françaises et encore président de la Fondation de la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes.

À son bras, la charmante conseillère municipale de Périgueux, Élisabeth Dartenset. Ce sont des habitués de la place où on les retrouve à l’heure du déjeuner chez Marie Delporte accompagnés de l’épouse de l’ancien président de la Chambre de commerce et d'industrie de Périgueux, Jean Gaillard. Ils aiment l’ambiance cosy et les propositions légères et agréables à voir et déguster. 

Jean-Pierre Boyer et Élisabeth Dartenset à Périgueux
Jean-Pierre Boyer et Elisabeth Dartenset, un air de riviera hiver comme été. Question de savoir vivre. 23/07/2011 © Pascal Serre

Oui, cette place du Coderc, même sans les copains demeure un réservoir inépuisable de petits bonheurs, de douceurs qui guérissent de l’éventuelle tribulation qui fait que solitaire et solitude ne riment pas forcément ensemble.

Cette disposition d’esprit exercée en ce samedi de juillet s’est révélée juste et parfaite. La privation de mes congénères trublions et décocheurs inlassables mais attendrissant de commérages a finalement été bien consolée par le caractère impromptu de mes sensations. D’ailleurs, en musique, un impromptu est une composition libre, semblable à une improvisation et généralement écrite pour un seul instrument. Je trouve que ceci correspond merveilleusement avec l’atmosphère du moment. Pas vous ?

Auteur : Pascal SERRE



Pascal Serre, journaliste périgourdin, est membre de :
  • Institut Montaigne (Paris)
  • Fondation Terra Nova (Paris)
  • Fondation de la France Libre (Paris)

Libellés : , ,

Pour commenter les billets, veuillez cliquer sur le bouton rouge ci-dessous à droite ↓
Les commentaires, analyses et autres opinions qui paraissent dans Périblog, n'engagent que leur auteur.







Commentaire de Anonymous Jean-Christophe , le 27 juillet 2011 à 06:50  

Entre Hervé couasnon et jean-Pierre monmarson nous avons le vrai périgueux celui que nous aimons. Tous deux font une vraie pub dans et hors la ville. C'est bien de leur donner une place même si ce n'est que celle du "Coderc" appelée à de grandes destinées

 

Découvrez (ou redécouvrez) Périgueux capitale administrative de la Dordogne à travers les archives de Périblog