Spectacle d'ouverture du MIMOS 2009 par le Groupe F
Non je n'étais pas à
Bethel et je ne me souviens même pas, à cette époque, avoir vu à la télé les images des hippies nus ou celles mythiques de la glissade sur le cul dans la boue... et d'ailleurs avions nous la télé en 69 ?... Je présume que si, car les génériques de
Thierry la Fronde et de
Zorro résonnent encore dans mes tympans : Ton ton ton, ton tonton, ton ton... et Zorro !... ZORro !... ZORRO !... l'image me revient de cette sombre silhouette de justicier monté sur son fier destrier cabré et silhouetté sur fond d'orage. Pourtant, en sortant du Péribus qui nous avait dégurgité à un des portails du
stade du COPO l'autre soir, je me suis écrié : « on se croirait à Woodstock ! ». Une des exclamations les plus galvaudées cet été au cours des grands rassemblements, à cause du festival de musique emblématique et bucolique, dont le monde médiatique vient tout juste de fêter le 40ème anniversaire.
Woodstock sur l'Isle
Une banale histoire de döner kebabs qui se sont fait désirer
Il était encore tôt et devant nous des milliers de gens s'étaient installés à même le gazon ou sur une nappe. Certains pique-niquaient, d'autres par nombre de quatre faisaient belote et rebelote ou simplement bavardaient en attendant l'heure... les enfants eux, se courraient après. Une forte odeur de saucisson sec vint titiller mes narines et me mit en appétit. Heureusement, à un bout du stade, des buvettes, crêperies et autres stands vendant des plats à emporter étaient à pied d'œuvre. Une foule d'affamés et d'assoiffés y grouillait. Je choisis de faire la queue au stand qui vendait les kebabs. C'est un peu plus tard malheureusement que je me suis aperçu que le service se faisait avec une lenteur déconcertante... Une quarantaine de minutes plus tard, je zieutais avec envie les barquettes de frites, les kebabs et les merguez de ceux dont la commande venait d'être honorée. Ne m'étant guère approché des serveurs durant toute cette période, je décidais d'aller voir mes amis
Dominique et Christine qui s'étaient installés près de la scène. Les artistes du
Groupe F, cachés derrière celle-ci effectuaient probablement les tout derniers préparatifs, les uns ajustant leurs costumes clinquants et les autres s'assurant qu'ils avaient bien des allumettes pour tout enflammer. La décision de quitter la queue momentanément ne me fut d'aucun bénéfice, car celle-ci était restée tout aussi longue lorsqu'une demi-heure plus tard, je m'y collais de nouveau...
Le stand où j'ai du attendre si longtemps
À 22h30 les lumières autour du stade s'éteignirent, là où étaient les stands de restauration "rapide" itou et nous nous retrouvâmes plongés dans une obscurité relative. Nous n'étions plus éclairés que par la lueur de la lune, des braises et des résistances trop inefficaces du döner grill. C'est alors qu'une serveuse vint nous dire que ceux qui n'avaient pas encore passé commande ne pourraient être servis... Oh désespoir ! Une demi-douzaine de personnes et moi n'avions pas encore commandé... Alors, j'exprimais mon indignation auprès du personnel de cuisine... naturellement, ils n'y pouvaient rien ; c'était la réglementation. Elle me paraissait absurde et la faim me fit momentanément perdre la raison... J'avais entendu le maire faire un discours sympathique quelques minutes auparavant et le sachant parmi nous, j'ordonnais presque qu'on aille lui demander de prolonger l'heure d'ouverture des stands... On alla me chercher la jeune femme chargée de faire appliquer les règles, mais elle fut imperturbable et puis on ne pouvait pas déranger le maire avec de telles fariboles. Des fariboles ma faim ? Je l'aurais dévorée toute crue si elle ne s'était pas si prestement esquivée. Heureusement la jeune fille du stand ressortit aussitôt de la pénombre pour prendre nos commandes avec la discrétion d'une espionne de la Stazi. Puisque les kebabs étaient la cause de toute cette attente, je commandais à voix basse une barquette de frites avec une seule merguez... J'attendis avec quelques clients qui étaient restés, tout en fixant l'autre extrémité du stade où des petits bonshommes habillés d'un matériau luminescent et réflectif faisaient cracher des canons à feu. Le "plat" arriva dans le quart d'heure. Les frites étaient brûlantes, mais le cuisinier avait négligemment laissé tomber une grande quantité de moutarde dessus ; quant à la merguez, elle était froide. Près de six euros fut le prix... visiblement certains stands s'étaient laissés surprendre par l'afflux des spectateurs qui, comme moi, n'avaient pas pris la précaution de manger avant de venir. La prochaine fois on se fera un petit pique-nique de poulet froid et de chips ; c'est bien plus abordable et infiniment plus rapide et convivial.
Tout en me brûlant la langue sur les frites que la moutarde forte ramollissait et rendais presque immangeable, je rejoignis mes amis et commençais à photographier ces belles choses devant lesquelles 10 000 personnes environ étaient venues s'extasier. J'aurais aimé faire des photos de la qualité de
celles que j'avais prises lors du 14 juillet, mais je n'avais pas eu le temps de paramétrer mon appareil convenablement et nous nous trouvions un peu trop près de la scène et trop sur le côté. Tant pis, mais de toute manière, vous aurez vus les magnifiques photos parues dans la
Dordogne Libre et le
Sud Ouest ainsi que les reportages à la télévision locale et même nationale.
Je m'impatiente et retourne voir mes amis. La lumière au milieu sans poteau, c'est la lune
Le spectacle commence et on vient de me dire que je ne pourrais pas être servi...
Au dessus, un diaporama envoyé par
Dominique Louis et ci-dessous quelques clips vidéos filmés avec mon petit Cyber-Shot de chez Sony, suivis par un clip envoyé par Dominique Louis
Informer en anglais
J'avoue avoir été dubitatif en apprenant que le spectacle d'ouverture du festival MIMOS 2009, allait avoir lieu dans un stade à quelques kilomètres du centre-ville. On constate, depuis 2008, une forte volonté de la part de la mairie, de décentraliser les fêtes afin d'en mieux faire profiter les populations qui vivent extra-muro. C'est un objectif louable, mais je reste réaliste et pense que si on persiste à suivre cette voie, on risque d'amoindrir sérieusement l'attrait que les quartiers centraux de la ville offrent aux touristes.
J'avais été impressionné en 2008 par les
KaRNaVIrES qui avaient remonté la rue Taillefer et d'autres rues de la ville dans une ambiance de fin du monde et, je pensais que les touristes étrangers de passage avaient dû être surpris en se trouvant au milieu d'un tel enfer de feu et de percussion... Avant de m'intégrer dans la société périgourdine, j'étais moi aussi un touriste "étranger" et, je pense que ceux-ci, sans oublier bien sûr les vacanciers venant de toute la métropole, sont ceux pour qui il faut élaborer de telles fêtes, car ils aident de façon conséquente à faire vivre les commerces de la ville durant la période estivale.
En déplaçant la fête d'ouverture du MIMOS dans un stade à deux kilomètres environ de là et, sans informer les touristes efficacement — ce qui est évident quand on regarde en détail la conception bizarre et pas très informative de l'affiche toute en français du MIMOS —, on les privait d'images fantastiques qu'ils auraient pu rapporter chez eux et partager avec leur famille et leurs amis... Au lieu de cela, alors que nous, les Périgourdins hyper informés par les médias locaux, nous amusions loin des murs de la ville, eux se promenaient dans un Périgueux quasi désert.
Le spectacle intitulé «
Coup-de-Foudre » du groupe F était formidable (et gratuit). Il n'aurait pas pu être joué en centre-ville, mais alors de gros efforts de communication en anglais auraient dû être déployés pour que nos visiteurs non-francophones puissent prendre connaissance de cette soirée. À en croire certains anglais ou néerlandais que j'ai rencontré depuis et qui m'ont avoué ne pas avoir vu le spectacle bien qu'il furent en ville ce soir là, cet effort n'a pas été fait. Je constate aussi que, à l'heure où j'écris ceci,
le site officiel du MIMOS a une seule page en anglais, et que
le site de l'office du tourisme de Périgueux est exclusivement en français.
Pourquoi chercher la petite bête
Tout s'est tellement bien passé et tant de choses agréables, à bon droit, ont été dites sur ce spectacle que je n'avais d'autres solutions pour me démarquer du reste des observateurs que celle de revêtir mon habit de pinailleur.
Après le spectacle, nous sommes des milliers à remonter la voie des Stades puis la voie Verte pour retourner en ville. Autre mauvaise idée que j'ai eu ce soir là, celle de porter des chaussures neuves...
Libellés : Groupe F, Mimos, MIMOS-2009, Perigueux Fetes
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Ayant participé au concours j'avais hâte de voir les commentaires et les photos de l'évènement dans les journaux. Ce qui m'a amenée à consulter votre Blog et à lire vos bulletins.Bien m'en a pris car j'apprécie le ton que vous prenez, humour teinté de critique...J'attends donc avec impatience vos commentaires et les photos de l'évènement 2009.Par rapport aux remarques 2008 en ce qui concerne les voitures... rien n'a changé, mais quant à moi,j'ai la faculté d'occulter ce qui me gène dans mon champ visuel, heureusement... A bientôt.
Claire Turner
Quelle belle initiative et quel plaisir de découvrir dans tous ses détails un évènement aussi utile pour la culture locale !
Alice, est-elle Debordeaux ou de Reims ?....
Je rentre d'une expo formidable à la pinacothèque place de la Madeleine Utrillo Valadon Quelle belle découverte pour moi que la peinture de Suzanne ,une révélation les couleurs sont franches le trait fort et maîtrisé, on sent la femme qui se libère de son temps avec un petit coté goguenard,une pointe de féminisme j'ai adoré. par contre moi qui suis une barbouilleuse du dimanche j'ai été surprise de certaines toiles d'Utrillo à mon sens comme" bâclées" je suppose que son état d'alcoolique devait fortement interféré sur ses capacités picturales, bref emballée par Valadon légèrement déçue par son fils mais cela n'engage que moi d'aucun trouveront dans ces accidents les accents du génie
Au plaisir de vous lire
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véro Seine et Marne
Ravie d'avoir des nouvelles de Périgueux sur votre blog. J'ai été surprise de me retrouver en image, bien que non lauréate.En tous cas pour faire perdurer le mythe on peut rajouter qu'en m'appelant "Debordeaux" je suis pourtant née à Reims, mais je vis à Paris!!!!!!!!!!! L'affluence va sûrement être au RDV pour ce nouveau scoop! Bref je voulais vous remercier pour votre gentillesse lors de ce concours.
Je vous rappelle mon site: http://crealice.blogspot.com
Merci et bonne soirée!
Il s'en passe à Périgueux !!!
Je suis ravi que tous ces artistes aient l'occasion de voir leurs toiles exposées à un aussi nombreux et enthousiaste public.
Je rappelle que des artistes locaux un peu plus anciens sont exposés en permanence au Musée d'art et d'archéologie du Périgord ( à périgueux !)
de mémoire Cluseau-Lanauve, Rieupeyroux...
A propos des peintres périgourdins et du Musée du Périgord... Cluseau-Lanauve y serait enfin représenté ? Si c'est bien le cas, ce n'est pas trop ! Rieupeyroux, à ma connaissance n'y est pas, ni leur ami commun, Jean-Daniel Ribeyrol, qui fut pourtant l'un des artistes parmi les plus influents de la peinture périgourdine.
Il est vrai que si les peintres ne font pas spontanément don de leurs œuvres ils ont peu de chance de trouver leur place - fut-elle justifiée - aux cimaises municipales. On en connait qui peuvent ainsi prétendre avoir plusieurs œuvres au MAAP (où elles ne sont pas forcément accrochées !).
Bon, c'est pas grave... Le Cadre d'Or s'est bien passé, les artistes ont produit des œuvres sympas et les photos qui en résultent sont de belle qualité... Merci Monsieur Lesourd pour l'excellent reportage.
Ceux qui en 1987 ont créé ce concours (Ribeyrol en était) sont heureux du beau résultat.
Nino
C'est avec attention et plaisir que j'ai visualisé les oeuvres présentées mon coup de coeur sera pour le numéro 45 ce flou coloré et hardi ce côté audacieux dans le traitement du sujet m'a conquise bravo à l'artiste
véro
Oui Raymond CUZANT (45) est un habitué du concours et un des artistes les plus identifiables qui y participent. W