MIMOS Coup de Foudre a Perigueux vendredi 21 août 2009

Spectacle d'ouverture du MIMOS 2009 par le Groupe F

Non je n'étais pas à Bethel et je ne me souviens même pas, à cette époque, avoir vu à la télé les images des hippies nus ou celles mythiques de la glissade sur le cul dans la boue... et d'ailleurs avions nous la télé en 69 ?... Je présume que si, car les génériques de Thierry la Fronde et de Zorro résonnent encore dans mes tympans : Ton ton ton, ton tonton, ton ton... et Zorro !... ZORro !... ZORRO !... l'image me revient de cette sombre silhouette de justicier monté sur son fier destrier cabré et silhouetté sur fond d'orage. Pourtant, en sortant du Péribus qui nous avait dégurgité à un des portails du stade du COPO l'autre soir, je me suis écrié : « on se croirait à Woodstock ! ». Une des exclamations les plus galvaudées cet été au cours des grands rassemblements, à cause du festival de musique emblématique et bucolique, dont le monde médiatique vient tout juste de fêter le 40ème anniversaire.La foule attend assise sur l'herbe
Woodstock sur l'Isle

Une banale histoire de döner kebabs qui se sont fait désirer

Il était encore tôt et devant nous des milliers de gens s'étaient installés à même le gazon ou sur une nappe. Certains pique-niquaient, d'autres par nombre de quatre faisaient belote et rebelote ou simplement bavardaient en attendant l'heure... les enfants eux, se courraient après. Une forte odeur de saucisson sec vint titiller mes narines et me mit en appétit. Heureusement, à un bout du stade, des buvettes, crêperies et autres stands vendant des plats à emporter étaient à pied d'œuvre. Une foule d'affamés et d'assoiffés y grouillait. Je choisis de faire la queue au stand qui vendait les kebabs. C'est un peu plus tard malheureusement que je me suis aperçu que le service se faisait avec une lenteur déconcertante... Une quarantaine de minutes plus tard, je zieutais avec envie les barquettes de frites, les kebabs et les merguez de ceux dont la commande venait d'être honorée. Ne m'étant guère approché des serveurs durant toute cette période, je décidais d'aller voir mes amis Dominique et Christine qui s'étaient installés près de la scène. Les artistes du Groupe F, cachés derrière celle-ci effectuaient probablement les tout derniers préparatifs, les uns ajustant leurs costumes clinquants et les autres s'assurant qu'ils avaient bien des allumettes pour tout enflammer. La décision de quitter la queue momentanément ne me fut d'aucun bénéfice, car celle-ci était restée tout aussi longue lorsqu'une demi-heure plus tard, je m'y collais de nouveau...Le stand de döner kebab et merguez
Le stand où j'ai du attendre si longtemps
À 22h30 les lumières autour du stade s'éteignirent, là où étaient les stands de restauration "rapide" itou et nous nous retrouvâmes plongés dans une obscurité relative. Nous n'étions plus éclairés que par la lueur de la lune, des braises et des résistances trop inefficaces du döner grill. C'est alors qu'une serveuse vint nous dire que ceux qui n'avaient pas encore passé commande ne pourraient être servis... Oh désespoir ! Une demi-douzaine de personnes et moi n'avions pas encore commandé... Alors, j'exprimais mon indignation auprès du personnel de cuisine... naturellement, ils n'y pouvaient rien ; c'était la réglementation. Elle me paraissait absurde et la faim me fit momentanément perdre la raison... J'avais entendu le maire faire un discours sympathique quelques minutes auparavant et le sachant parmi nous, j'ordonnais presque qu'on aille lui demander de prolonger l'heure d'ouverture des stands... On alla me chercher la jeune femme chargée de faire appliquer les règles, mais elle fut imperturbable et puis on ne pouvait pas déranger le maire avec de telles fariboles. Des fariboles ma faim ? Je l'aurais dévorée toute crue si elle ne s'était pas si prestement esquivée. Heureusement la jeune fille du stand ressortit aussitôt de la pénombre pour prendre nos commandes avec la discrétion d'une espionne de la Stazi. Puisque les kebabs étaient la cause de toute cette attente, je commandais à voix basse une barquette de frites avec une seule merguez... J'attendis avec quelques clients qui étaient restés, tout en fixant l'autre extrémité du stade où des petits bonshommes habillés d'un matériau luminescent et réflectif faisaient cracher des canons à feu. Le "plat" arriva dans le quart d'heure. Les frites étaient brûlantes, mais le cuisinier avait négligemment laissé tomber une grande quantité de moutarde dessus ; quant à la merguez, elle était froide. Près de six euros fut le prix... visiblement certains stands s'étaient laissés surprendre par l'afflux des spectateurs qui, comme moi, n'avaient pas pris la précaution de manger avant de venir. La prochaine fois on se fera un petit pique-nique de poulet froid et de chips ; c'est bien plus abordable et infiniment plus rapide et convivial.

Tout en me brûlant la langue sur les frites que la moutarde forte ramollissait et rendais presque immangeable, je rejoignis mes amis et commençais à photographier ces belles choses devant lesquelles 10 000 personnes environ étaient venues s'extasier. J'aurais aimé faire des photos de la qualité de celles que j'avais prises lors du 14 juillet, mais je n'avais pas eu le temps de paramétrer mon appareil convenablement et nous nous trouvions un peu trop près de la scène et trop sur le côté. Tant pis, mais de toute manière, vous aurez vus les magnifiques photos parues dans la Dordogne Libre et le Sud Ouest ainsi que les reportages à la télévision locale et même nationale.Je m'impatiente, quitte la queue et retourne voir Dominique et Christine
Je m'impatiente et retourne voir mes amis. La lumière au milieu sans poteau, c'est la lune
Le spectacle du Groupe F vient de commencer
Le spectacle commence et on vient de me dire que je ne pourrais pas être servi...
Coup de Foudre pour le MIMOS 2009 par le Groupe F à Périgueux


Au dessus, un diaporama envoyé par Dominique Louis et ci-dessous quelques clips vidéos filmés avec mon petit Cyber-Shot de chez Sony, suivis par un clip envoyé par Dominique Louis

Informer en anglais

J'avoue avoir été dubitatif en apprenant que le spectacle d'ouverture du festival MIMOS 2009, allait avoir lieu dans un stade à quelques kilomètres du centre-ville. On constate, depuis 2008, une forte volonté de la part de la mairie, de décentraliser les fêtes afin d'en mieux faire profiter les populations qui vivent extra-muro. C'est un objectif louable, mais je reste réaliste et pense que si on persiste à suivre cette voie, on risque d'amoindrir sérieusement l'attrait que les quartiers centraux de la ville offrent aux touristes.

J'avais été impressionné en 2008 par les KaRNaVIrES qui avaient remonté la rue Taillefer et d'autres rues de la ville dans une ambiance de fin du monde et, je pensais que les touristes étrangers de passage avaient dû être surpris en se trouvant au milieu d'un tel enfer de feu et de percussion... Avant de m'intégrer dans la société périgourdine, j'étais moi aussi un touriste "étranger" et, je pense que ceux-ci, sans oublier bien sûr les vacanciers venant de toute la métropole, sont ceux pour qui il faut élaborer de telles fêtes, car ils aident de façon conséquente à faire vivre les commerces de la ville durant la période estivale.

Affiche pour le MIMOS 2009 tout en françaisEn déplaçant la fête d'ouverture du MIMOS dans un stade à deux kilomètres environ de là et, sans informer les touristes efficacement — ce qui est évident quand on regarde en détail la conception bizarre et pas très informative de l'affiche toute en français du MIMOS —, on les privait d'images fantastiques qu'ils auraient pu rapporter chez eux et partager avec leur famille et leurs amis... Au lieu de cela, alors que nous, les Périgourdins hyper informés par les médias locaux, nous amusions loin des murs de la ville, eux se promenaient dans un Périgueux quasi désert.

Le spectacle intitulé « Coup-de-Foudre » du groupe F était formidable (et gratuit). Il n'aurait pas pu être joué en centre-ville, mais alors de gros efforts de communication en anglais auraient dû être déployés pour que nos visiteurs non-francophones puissent prendre connaissance de cette soirée. À en croire certains anglais ou néerlandais que j'ai rencontré depuis et qui m'ont avoué ne pas avoir vu le spectacle bien qu'il furent en ville ce soir là, cet effort n'a pas été fait. Je constate aussi que, à l'heure où j'écris ceci, le site officiel du MIMOS a une seule page en anglais, et que le site de l'office du tourisme de Périgueux est exclusivement en français.

Pourquoi chercher la petite bête

Tout s'est tellement bien passé et tant de choses agréables, à bon droit, ont été dites sur ce spectacle que je n'avais d'autres solutions pour me démarquer du reste des observateurs que celle de revêtir mon habit de pinailleur.Sur le chemin du retour, nous étions des milliers à faire la route à pied
Après le spectacle, nous sommes des milliers à remonter la voie des Stades puis la voie Verte pour retourner en ville. Autre mauvaise idée que j'ai eu ce soir là, celle de porter des chaussures neuves...

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Commentaire de Blogger cédricM , le 29 août 2009 à 22:40  

vraiment un très beau beau spectacle dont tes photos reflètent bien l'atmosphère magique et unique de la soirée.

 

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