La Douze 2015 et sa 96e Félibrée mercredi 29 juillet 2015
Cette année c'était la commune de La Douze, à 18 km de Périgueux qui a eu l'honneur d'accueillir la grande fête occitane que l'on nomme Félibrée (ou Felibrejada en Occitan).
Le Blason de La Douze se compose ainsi : sur fond azur à la tour d'argent, ouverte et maçonnée de sable, adextrée* d'une fleur de lis, senestrée** d'une crosse le tout d'or, et soutenue d'une rivière d'argent.
*Adextré, ée : se dit lorsqu'une pièce principale en a une autre secondaire à sa droite.
*Senestré, ée : à sa gauche lorsque l'on parle d'un blason ou d'un écu.
Ces termes font partie du langage spécifique de l'héraldique (c.a.d. la science du blason) qui s'est développé au Moyen Âge.
L'église de La Douze d'où pendent de belles guirlandes de fleurs. Cette photo et les deux suivantes ont été prises un peu moins de deux semaines avant la Félibrée.
L'église Saint-Pierre-ès-Liens, de style gothique, XVe – XVIe siècle, est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1927.
[ le site officiel de La Douze ] [ la Douze sur Wikipédia ]
Cet évènement coloré et charmant qui attire de toute la région de vrais défenseurs de la culture occitane ainsi que des locaux ou des touristes, se fête chaque premier dimanche du mois de juillet. C'est tombé le 5 cette année, mais les festivités on commencé, comme toujours, deux jours avant.
Une croix occitane. Elle est souvent représentée de couleur jaune sur fond rouge.
« Il s'agit de mettre en valeur la langue, la musique, les danses et les chants occitans, mais aussi d'être une vitrine des savoir-faire de notre département » dixit Olivier Boudy, l'actuel président du Bournat, l'association occitane organisatrice de la Félibrée.
Égaré dans la cambrousse pendant plus d'une demi-heure
Déjà que mon copain Bouziane et moi-même avions quitté Périgueux tard dans l'après-midi du dimanche, il a fallu, arrivé au barrage de police à l'entrée du village, que je fasse l'erreur de suivre une voiture qui prenait la déviation pour contourner la commune, pensant que la police lui avait indiqué le parking. Et c'est ainsi que durant une demi-heure ou plus nous avons roulé jusqu'à ce que nous arrivions à Vergt... distraits, il est vrai, par notre conversation.
Heureusement, il restait une ou deux représentations à voir sur la scène située tout à côté de la halle avant que tout le monde ne se mette tranquillement à plier bagage. D'où, le peu de photos des gens habillés comme aux bons vieux jours quand les hommes robustes et les femmes plantureuses et charpentées de ce terroir parlaient naturellement la langue occitane. Mais il y en a quelques unes et vous trouverez en bas de ce billet, juste avant le photorama, deux liens qui vous amèneront sur la galerie photo de Jean-Christophe Sounalet, photoreporter au journal Sud Ouest Dordogne.
Je vous laisse maintenant regarder mes quelques photos qui se sont déjà faites trop attendre, et j'espère que vous tirerez autant de plaisir à les regarder que j'ai eu à les prendre.
En savoir plus sur la Félibrée
[ un blog spécialement conçu pour la Félibrée à La Douze ] [ Lo Bornat dau Perigòrd ] [ Felibrige (association pour la sauvegarde et la promotion de la culture des pays d'oc) ]
[ tout sur la Félibrée sur Wikipédia ] [ la page Facebook de la Félibrée à La Douze ]
D'autres Félibrées traitées sur Périblog
[ Verteillac 2014 et sa 95e Félibrée (un photoreportage a bien été effectué, mais n'a pas encore été traité. Ça viendra, car il y a de belles photos et une vidéo...) ] [ Bergerac 2013 et sa 94e Félibrée ] [ Piégut-Pluviers 2012 et sa 93e Félibrée ] [ Périgueux-Marsac-sur-l'Isle et sa 90e Félibrée foirée ]
D'autres billets sur Périblog au sujet de La Douze
[ 12 12 2012 à la Douze ] [ Jimmy Carpenter et les Nola's po Boys - MNOP 2013 ]
Les guirlandes serpentent le long des rues de La Douze.
Ces guirlandes rouges et jaunes sont du plus bel effet.
Le photoreportage du 5 juillet 2015
Info photos :
Ces photos ont toutes été prises au cours de deux sorties, l'une quinze jour avant la félibrée, et l'autre le dernier jour de la félibrée, en fin d'après midi. L'équipement utilisé était un boitier APS-C Sony Nex-7 et un objectif Contax/Zeiss Plannar 45mm f2. Quelques photos ainsi que la vidéo ont été prises avec un iPhone 6. Elles ont été retouchées avec Photoshop et Nik Software.
Les photos sont visibles dans le photorama en bas de ce billet. Vous pourrez les visionner en mode plein écran (petite icône en bas à droite du photorama).
La portre d'entrée au sud du village, où il fallait s'aquitter, même à une heure trente de la fin de la fête, de la somme de 5€ (3€ les jours précédents – prix réduit pour les enfants, voire gratuit pour les tout-petits). Ce qui, il faut l'avouer, n'est quand même pas si cher payé que cela.
Il faisait beau et très chaud à La Douze, ce jour-là et les guirlandes aidaient en faisant un peu d'ombre.
Un portail fermé sur une propriété privée.
À ce stand, on faisait dans la dentelle.
Un des derniers spectacles offert par un groupe en habits traditionnels.
Des jeunes personnes en face d'un métier à tisser rudimentaire. Plusieurs d'entre-eux ont activement participé à la fête. J'aurais aimé connaître cela lorsque j'étais petit, mais là-bas, en Normandie, on ne s'attache pas autant aux traditions qu'ici.
Tiens, voilà du boudin !...
Interlude
Pour une meilleure qualité d'image, cliquez sur la petite roue dentée en bas à droite de la vidéo qui apparait quand vous passez votre souris dessus, lorsque la vidéo a commencé à jouer et choisissez 480, 720 voire 1080 si votre connexion le permet.
La Félibrée à La Douze
Voici ce que j'ai pu filmer le dimanche après-midi alors que la 96e Félibrée touchait à sa fin (6'30").
Suite du photoreportage
Los Croquants d'Escornabïou ? Peut-être.
Un stand avec des poteries peintes et vernissées aux formes étranges et tarabiscotées.
Ce stand n'était pas triste non plus.
Ici, j'ai acheté une nouvelle ceinture et c'est Mare Haziza (à g.) qui a pris ma monnaie.
Sous la halle, avec le vieux signe peint du chocolat Menier qui nous interpelle quand on passe dans le bourg.
La halle témoigne des nombreux marchés importants dès le XVIe siècle et qui occupe la place centrale, cœur du village et lieu de vie de la commune.
Pas la Peugeot 403 de Colombo, mais sans être non plus décapotable, elle n'en est pas moins belle et désirable, n'est-ce pas madame ?
Mince, j'ai omis de noter le nom de cette belle classique contre laquelle mon bon copain Bouziane Benatia est accoudé.
Visages dans la foule
J'étais assis à la terrasse d'un bar-tabac en compagnie de Bouziane et Pascal, un autre copain photographe avec qui j'avais passé du temps lors de mon reportage en mai dernier à Montmartre, quand cette jolie jeune fille s'est tenue non loin de nous, attendant que le reste de sa famille la rejoigne.
La même chose était arrivée à Paris, toujours avec Pascal et toujours assis à une terrasse de café. J'avais pris en photo deux jeunes femmes qui traversaient la rue. L'une d'elle, notamment, semblait être sortie tout droit de la période d'après guerre. Photo en noir et blanc. [ voir mon reportage sur Le Périgord à Montmartre 2015 ]
Un potager appartenant à une ferme située à la sortie du village dans la direction du cimetière.
Une locomobile à vapeur probablement construite aux alentours de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle par Ruston - Proctor & Co, une entreprise fondée en 1857 dans le Lincolnshire, en Angleterre.
Un camion de pompier de la marque Magirus. Magirus, que j'ai contacté sur Facebook, m'ont dit qu'ils fouilleront leurs archives pour me renseigner sur le modèle et sur la date de mise en service de ce véhicule. Je mettrai cette légende à jour s'ils ont trouvé les informations.
Histoire de l'entreprise
Magirus était une entreprise industrielle allemande fondée par Conrad Dietrich Magirus (Ulm, 1824-1895). La société débuta par la fabrication de véhicules contre l'incendie en 1864. C'est à la fin des années 1910 que débuta la construction de camions et d'autobus.
Le logotype
Le logo Magirus est une lettre M stylisée avec trois pointes qui représentaient la cathédrale d'Ulm. Cette particularité a été maintenue même après tous les changements qui sont intervenus dans l'histoire de la société.
Je me demande si cette pauvre vache (qu'on voit en entier dans la vidéo qui accompagne ce billet) a reçu le traitement que sa mauvaise plaie sous l'oeil gauche nécessitait.
Faut-il rappeler à l'éleveur qu'une vache, aussi bête qu'elle puisse paraître, est douée comme nous de sensibilité... et qu'elle ne peut elle-même s'occuper de ses bobos.
De nombreuses ruches plus ou moins anciennes, dont bon nombre d'entre-elles proviennent du continent africain. Elle appartienne à Jacques Laugénie qu'on voit sur la photo ci-dessous.
L'Abeille Périgordine, le syndicat d'apiculteurs et amicale des apiculteurs de la Dordogne. Jacques Laugénie (chemise rose), vice-président du syndicat, un passionné d'apiculture, entouré d'amis et de collègues. On reconnait aussi Françoise Prina (robe bleu ciel), trésorière du syndicat.
Désolé pour les autres personnes présentes sur cette photo que je n'ai pu identifier (Google n'a pas la réponse à tout). Vous pouvez toujours m'envoyer un message à cette addresse si vous le désirez : william.lesourd(@)gmail.com (sans les parenthèses)
La reine de la 96e Félibrée et ses demoiselles d'honneur
De haut en bas et de gauche à droite : Lucie Charrière, reine de La Douze, élue reine de la 96e Félibrée ; Élodie Dumas, reine de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac, élue 1ère demoiselle d'honneur ; Léa Poget, reine d'Atur et Kelly Chateau, reine de Sainte-Marie-de-Chignac, élues ex aequo 2e demoiselle d'honneur.
[ voir aussi le beau photoreportage de Jean-Christophe Sounalet pour le journal Sud Ouest Dordogne ]
[ voir enfin un photoreportage de JC Sounalet sur les préparatifs, quelques jours avant la fête ]
Corrections par JJS Photos par William Lesourd
Texte, traitement des photos et mise en page par William Lesourd
Sources : Wikipédia, sudouest.fr, le site Lo Bornat dau Périgòrd et celui de La Douze
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Les personnes qui se reconnaissent sur nos photos et désirent être floutées, peuvent m'écrire à cette adresse : william.lesourd(@)gmail.com (sans les parenthèses). Ça ne me plaira pas et je vous en voudrais à vie, c'est tout ;-)
Pour celles et ceux que cela intéresse, ces photos existent généralement dans un plus grand format, sans bordure et sans stylisation.
Le photorama
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Bravo william pour ce superbe reportage et ces magnifiques photos .
Magnifique je regarde en boucles trop bien bravo