L'amour à sens unique mercredi 5 septembre 2007
Il y a 'La condition humaine' d'André Malraux, 'Mon salon - Manet' de Zola, 'Ma vie entre les lignes' d'Antoine Blondin, 'André Malraux - La création d'un destin' de Biet, Brighelle, Rispail que j'ai traîné dans mon sac pendant deux mois, et un autre dont le titre m'échappe totalement à l'instant et qui est resté dans la voiture.

Malraux était, un homme formidable de par sa personnalité et l'oeuvre qu'il a accompli. Il avait aussi un ego hors du commun et il était capable d'écraser de par sa formidable présence n'importe qui sur son passage qui ne fut son égal. Il ne faisait pas bon, si vous étiez un homme, d'être son souffre douleur, ou si vous étiez une femme, d'être amoureuse de lui. Ce que se remémore Clara Malraux dans le passage que j'ai choisi de recopier ici, est si poignant, à la fois stoic et désespéré, que je ne parviens pas à le lire sans ressentir, à chaque fois, une émotion telle que j'en rencontre rarement.
Voici donc ce que dit Clara :
“ Je crois vous avoir aimé, autant qu'il est donné à une femme d'aimer aujourd'hui. (...) J'aurais aimé briller devant vous et que l'admiration des autres vous confirmât dans le choix que vous aviez fait de moi : mon assurance envers vous s'en serait trouvée accrue et aussi la confiance en moi. Mais briller devant vous est une joie qui ne me fut que rarement donnée. Tandis que vous vous affirmiez de plus en plus, je m'effaçais de plus en plus. Nous étions semblables aux petits bonshommes des baromètre suisses : un seul de nous deux pouvait être visible. Vous et moi trouvions naturel que ce fût vous. ”
Clara Malraux - Nos vingt ans
Libellés : litterature
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Très beau comme extrait, ça me renforce dans mon féminisme : Pourquoi les femmes doivent toujours faire passer l'intérêt de leurs hommes avant les leurs ? Biz TTNE