Le cancan se fâche ! mardi 16 août 2011
Le cancan du Coderc est une chronique hebdomadaire dont le sujet est la place du Coderc à Périgueux et ses people, rédigée par le journaliste Pascal Serre :
Depuis deux années que les gazetiers du Coderc se réunissent dans un lieu jamais tenu secret ni le visage masqué, ils ont gardé les bonnes convenances de leur enfance et l’éducation de leur instituteur bien-aimé. Pour les six compères, internet est la plus terrible invention de l’homme après le diable.
Petite parenthèse estivale pour mes bons colporteurs de rumeurs jamais malignes, persifleuses parfois mais toujours attachées à l’esprit de Montaigne qui disait :
Fait exceptionnel tout le monde est là. C’est Bernard – ancien éboueur à la ville qui, lors de mon appel du vendredi soir qui fixe notre entrevue du lendemain, m’a dit combien il était choqué par ce qu’il avait vu sur Facebook concernant Michel Moyrand. Il était tout excité et souhaitait que l’on en parle le lendemain. Je promettais malgré la pause estivale que nous en parlerions.
J’avais un sourd pressentiment que l’air serait électrique. Il le fut. D’autant que, chose extraordinaire, les bougres avaient préparé le plus vaste complot jamais connu sur ce Coderc à la placidité bien connue. Hasard ou nécessité, même Jean-Paul était revenu de son repli arcachonnais.
Solidement installés cette fois chez Calou — Pascal Memain — de très bon matin, ils semblaient s’être largement entretenus pour faire leur programme commun.
Silence dans les rangs
Bernard entendait d’emblée écarter ses sentiments de camarade socialiste ; Alain, rappelait qu’il n’avait pas voté pour Michel Moyrand ; René plus tranchant que de nature retrouvait les accents de campagne du Parti qu’il a quitté mais dont les souvenirs restent tout aussi solides que son vote ; Jean-Paul lançait qu’il ne partageait pas les idées du maire mais qu’il y avait des limites à la critique ; Christian se faisait patelin et avouait ne pas comprendre le sujet.
Saluant avec civilité notre tablée, Pascal déposait les cafés sur notre table située à l’écart, près de l’ancien poste de police municipale, tout proche de l’étal de Mimi Thieullent. Silence dans les rangs.

Vous avez vu ces images sur Facebook concernant le maire ?!
Bernard s’enhardit faisant signe à tous de se rapprocher afin qu’il puisse s’exprimer doucement et sans que ses propos ne puissent être entendus par d’autres.
Bernard sort de sa poche trois feuilles qu’il déplie délicatement et fait circuler. Celles-ci vont de main en main.
À part Christian qui n’a pas internet tout le monde ou presque semblait connaître les objets de ce courroux. J’attendais tout enfiévré les réactions de mes compères.
René embraye :
J’observe la tablée qui semble attendre mon propos. Tous les regards se dressent vers moi.
me demande Jean-Paul. Tous les regards se dressent vers moi.
Perplexe et confus dans ma tête devant l’interpellation j’en appelle à la modération et au fait qu’internet, notamment les réseaux sociaux tels que Facebook sont un nouveau monde où effectivement beaucoup de choses sont possibles et que ceci ne concerne en rien nos commérages.
Christian, l’ancien, acquiesce mais exprime aussi sa désapprobation sur ces images qui le choquent même s'il leur trouve une certaine originalité.
répond Bernard qui déplore l’absence de courage de ceux qui en sont à l’origine.
reprend Christian,
Je n’ai visiblement convaincu personne
Jean-Paul se fait silencieux, presque sentencieux et me dévisage attendant quelques explications bien difficiles à ordonner.
Jean-Paul a décoché sa flèche.
Je ne puis que rappeler la loi de 1881 sur la liberté de la presse laquelle, en terme de caricature, repousse les limites et laisse, en cas de plainte, le juge apprécier… Je n’ai convaincu visiblement personne.
soupire René semblant entraîner les quatre autres observateurs du Coderc dans son sillage.
Terrain glissant. Je reprends :

Mieux vaut paraître vieux jeux mais respectueux
Ai-je atténué le débat qui ne devrait pas avoir place dans notre esprit du Coderc ? Les tasses de cafés ont été avalées avec énergie.
Je n’arrive pas à suivre tous les échanges qui vont bon train et s’accordent sur un point : parfois on préfère paraître vieux jeu mais respectueux !
Christian, toujours enclin à la modération me prend par le bras.
Bernard poursuit péremptoire :
Devant ces assauts que je ne saurai contredire, je commande une nouvelle tournée de café. Les caricatures sont promptement et avec vigueur déchirées en signe de désapprobation par le même Bernard.
Il est tout juste neuf heures passées. La tempête apaisée. Maintenant je sais que le « Cancan du Coderc » peut se fâcher. Auteur : Pascal SERRE
Pascal Serre, journaliste périgourdin, est membre de :
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Libellés : calou-pascal-memain, Le-cancan-du-Coderc, le-pave-en-a-marre, Michel Moyrand, Pascal-Serre
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Messieurs les censeurs bonsoir!
http://www.dailymotion.com/video/xoqz1_messieurs-les-censeurs-bonsoir_news
Moi j'aime bien "le Pavé en a marre", c'est tellement réaliste!
La liberté de conscience s'est aussi mesuré les dégats que l'on peut faire sur un homme quand on diffuse des images ou des propos tendancieux. Je suis pas tombé de la dernière pluie mais il y a dans l'affairiste une faute de goût ou une volonté de dire que le maire est un affairiste. Si c'est le cas, il faut le prouver et la caricature aura trouver un sens. Sinon, c'est une attaque contre l'intégrité du maire... A suivre
Je veux rester anonyme car monsieur moyrand est comme tous les politiques si on ne fait que douter sur leur virginité on est contre eux et il faut mieux changer de lieu pour son boulot et tout le reste.
De même, si monsieur moyrand se sent diffamé il saura le faire savoir. Si il dit rien on pourra en conclure soit que c'est un immense démocrate soit c'est vrai. Tiens par hasard, pourquoi le journal municipal a été donné à une société basée au luxembourg ? C'est une piste... ou une impasse ? Vrai ou diffamatoire ?
Entre la chouette et le cancan ça sent le vinaigre. Vu les commentaires de Thomas Gibertie sur Pascal Serre. Il y en a un au moins qui n'aime pas l'autre. Moi je comprends pas pourquoi. Internet sert à régler des comptes que nous ne comprenons vraiment pas.
Moi, j'aime bien les cancans. C'est mieux que les procès d'intention. Je signe.
Messieurs je suis avec intérêt les échanges entre la chouette et Périblog. C'est navrant et petit. Si Internet c'est se dire tout et n"importe quoi et se lancer des peaux de bananes je préfère lire un bon livre.
Cette Rue de la Chouette et le Pavé me semblent plutôt des frustrés qui veulent que l'on parle d'eux. Continuez vos cancans et laissez choir la chouette et mettez du sable sur le pavé.
Quand à l'affairiste je puis vous assurez que ces gens là auront de la chance si le maire ne dépose pas plainte.