Merveilleux MIMOS 2008 mercredi 6 août 2008

Merveilleux MIMOS, durant lequel un nombre incalculable de gens sont venus durant cinq jours, fouler les pavés de notre Belle Périgourdine.

Touristes accompagnées de Carole et de Guillaume ont vu la plus part des spectacles du Mim'Off
Venus à Périgueux spécialement pour le MIMOS, les Lot-et-Garonnais Carole, Pascale, Valérie et Guillaume, assis à la terrasse du café Errel, écrivent à leur amis canadiens pour communiquer leurs impressions (favorables) concernant le festival. Ils iront plus tard fouiner sur les étals de la braderie
Après le spectacle dément des KaRNaVIrES donné en début de festival, nous nous étions dit que tout ce qui allait se jouer pour le reste de la semaine dans nos rues, nos théâtres et nos parcs, allait nous sembler fade, mais il n'en fut pas ainsi. Interviewés dans les journaux locaux, les touristes étaient unanimes : les spectacles étaient tous d'un haut niveau, et si quelques-uns d'entre eux étaient d'un goût suspect (Makadam Kanibal par exemple, dont je parle plus bas), ils avaient tous un message à faire passer, et ils le passaient souvent avec finesse du geste, drôlerie du regard et parfois de la parole.


La braderie sur la rue Limogeane et chat tenu en laisse
[1] [2] La braderie sur la rue de Limogeane [2] chatton récalcitrant (et ça se comprend), trainé en laisse sur la place du Coderc.

Je n'ai vu que trois spectacles (honte à moi) dont celui de la compagnie SIVOUPLAIT (Nozomi Horie et Takeshi Shibasaki) méritants vainqueurs du prix du public au Mim'Off 2008, qui m'avait été recommandé par une jeune femme rencontrée alors que je venais de quitter la représentation intitulée « La fugue... », donnée sur la place du Marché au Bois par Dimittri Hatton. Mes oreilles résonnaient encore des rires clairs et insouciants des enfants assis autour du mime et son acolyte. Ah, l'enfance... ce ne fut pas toujours drôle, mais si c'était possible, j'en revivrais bien quelques morceaux choisis.
Place du Marché au Bois - 17h45 - Dimitri Hatton et d'Adam - Photographie composée de trois photos mises bout à bout (pas évident avec une foule sans cesse en mouvement et avec un appareil tenu à main libre.)

Cliquez sur la photo ou sur ce lien pour zoomer

La compagnie Mim'Off Dimitri Hatton
[1] Dimitri Hatton en chef d'orchestre [2] il faut remballer fissa pour laisser place au prochain spectacle [3] la chaussure sert de chapeau
Étant de ceux qui sont autant intéressés par ce qui se passe dans les coulisses que sur la scène, j'observais le visage des spectateurs dont les zygomatiques se tendaient à chaque fois que Dimittri s'empêtrait dans son archer, ses partitions ou ses instruments de musique ; dont un, le violon, était tombé quelques représentations auparavant sur l'arcade sourcilière d'Adam, son assistant, lui faisant une méchante entaille.

Le soir même je descendais sur l'esplanade du théâtre pour la dernière représentation des SIVOUPLAIT que Claire m'avait suggéré d'aller voir et j'ai été conquis par ce couple de japonais des plus étranges, habillés d'un ensemble blanc comme on en voyait sans doute dans les années trente sur les terrains de tennis et dans les parcs de Wimbledon. Là aussi, les scènettes jouées finement par elle et lui ont ravi le public. Le sketch qui a le plus retenu mon attention était celui du pique-nique durant lequel les deux époux se prennent à dormir et à rêver l'une d'un amant, l'autre de grosses dépenses dans les casinos, choses qui devaient leur être interdites dans le monde éveillé. Je me suis aussi beaucoup amusé en les regardant jouer la partie de double, durant laquelle, peureuse, elle évitait les balles de tennis tandis qu'il s'escrimait jusqu'à l'épuisement à les attraper toutes.
Désolé si c'est flou mais les SIVOUPLAIT bougent beaucoup et j'étais trop loin pour que le flash puisse être utile
Quelques photos (floues) montrant les deux japonais du SIVOUPLAIT en plein délire.

La compagnie SIVOUPLAIT sur l'esplanade du théatre à Périgueux
Nozomi Horie et Takeshi Shibasaki saluent la foule après leur superbe performance qui leur vaudra de remporter le prix du public au Mim'Off 2008

Les Makadam Kanibal vers la fin du spectacle
Les Makadam KanibalQuelques heures à peine avant la fin officielle du MIMOS je me rendais avec l'amie Christine au parc Gamenson où la compagnie Makadam Kanibal qui faisait habituellement parti des spectacles payants, nous offrait la dernière de leurs représentations gratuites. Intitulée « Gavalo Kanibal », le spectacle était joué sur une scène circulaire semblable à la base d'un manège, par deux pseudo-gitans, dont un pauvre gavalo (larbin en gitan) qui subissait toutes sortes de traitements sadiques prodigués par une mégère dominatrice et pingre. Le gavalo dans lequel certains d'entre vous auront reconnu un brave ex-Sans Domicile Fixe local, supportait les brimades avec stoïcisme, voire un certain plaisir. J'en tiens pour preuve : les lames de rasoir défilant de sa bouche, l'ingurgitation d'un long fil de fer qui fut autrefois un porte-manteau ou, moins banal, les fléchettes dans son postérieur tendu, l'agrafage d'une cible dans le gras de la bedaine... la représentation sado-masochiste s'est terminée presque par un drame, lorsque la mégère ne parvenait pas à étouffer le feu qu'elle avait elle-même mis au manteau de cuir noir du gavalo. Cet incident jeta un trouble parmi les spectateurs qui se demandaient s'il fallait intervenir ou si cela faisait parti du numéro. Certain d'entre-nous, dont un petit enfant qui brisa de ses cris le silence, savaient qu'il n'était pas normal de voir les flammes jaillir d'au travers la couverture anti-feu et que nous venions de frôler le drame. Heureusement, pour ceux qui ne s'en sont pas rendu compte, l'assistant des deux acteurs était déjà à mi-pente, l'extincteur à la main. Le drame que l'on redoutait n'eût heureusement pas lieu et le pauvre gavalo débarrassé de son long manteau encore tout fumant, se redressait l'air hébété. Un applaudissement bien mérité s'en suivit en guise de « Ouf ! » et de « merci » pour un spectacle qui nous avait livré quelques bonnes surprises.

Les Makadam Kanibal
Les Makadam Kanibal frôlent le drame
Gavalo à eu chaud aux fesses. Le moment où les flammes traversent la couverture anti-feu n'apparaît pas sur ces photos

Je suis certain que vous serez nombreux à vous joindre à moi pour dire un grand bravo à tous les participants IN et OFF du MIMOS et aux organisateurs, assistants et bénévoles. Prochain rendez-vous : juillet 2009

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Commentaire de Anonymous Anonyme , le 6 août 2008 à 18:51  

Bonjour William, je m'appelle Catherine est suis "périgordine" de mon état, les aléas de la vie m'ont hélas propulsés à Paris et ce depuis plus de 25 ans!!!!!!!! Néanmoins mes retours fréquents dans mon pays de Cocagne et le bonheur toujours renouvelé des retrouvailles amicales et familiales, n'ont fait que conforter la perspective d'une prochaine installation dans la ville de mon enfance. Je parcours votre blog régulièrement avec beaucoup d'intérêt, car à travers votre regard tendre et votre style épistolaire, digne de Mme de Sévigné, vous avez su mettre en mot ma belle cité, Alors simplement bravo et merci Très cordialement Catherine

Commentaire de Anonymous Anonyme , le 6 août 2008 à 20:03  

Bonsoir, Je suis ravie de vous avoir conseillé d'aller voir les "SILVOUPLAIT" à Mimos... Ils ont gagné le prix du public 2008. Bravo pour votre blog : riche à jour d'informations et si bien illustré par vos superbes photos. Merci encore de votre travail pour notre plus grand plaisir.

Commentaire de Anonymous Anonyme , le 29 août 2008 à 12:14  

Salut!We came back to Tokyo Just 2 nights before.Here is so rainy days,It's more terrible than Edinburgh weather...We remember the beautiful blue sky in there,And also beautiful town's sight.We like PERIGUEUX.Thank you for your audience in there!

Commentaire de Blogger elodie , le 1 février 2010 à 00:45  

je suis elodie la mégére de makadam kanibal .en effet, ce jours la nous avons eviter le pire c est ce qu on appel du spectacle du vivant..
Ce spectacle avait ete joué pour la 3eme fois et nous etions fagile sur les performences,je vous invite a revenir nous voir aujourd hui.
Desole si nous avons provoquer de la peur chez vous ,ce spectacle essaie de reveiller bien d autres emotions

 

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