Carnaval de Périgueux 2013 - reportage mercredi 20 mars 2013
Et Pétassou a fait long feu
Qui a dit que les badauds périgourdins n'étaient pas patients ? Dimanche en début d'après-midi, dans le froid et les embruns, ils ont battu le pavé en attendant les douze superbes chars de carnaval tirés, comme d'hab' par les chevaux-vapeur du transporteur Doumen.

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Chauffeurs et bénévoles du comité carnaval avaient en effet dû faire et défaire les charrois, au dépôt de la Lyonnaise des eaux — et non plus à Péribus —, sans toutefois que la pluie soit assez sévère pour faire annuler le défilé aux fragiles 45 000 fleurs de papier.
Après l'accueil chaleureux le matin de deux chars à Vésone et au Toulon, la ronde autour des boulevards a enfin pu s'emballer. On s'inquiétait de voir s'ouvrir des parapluies tandis que commençaient à valser les poches de confettis.
De charmants Spiderman, des sorcières, des mousquetaires, des fées, des Mario Bros, des revenants, des crocodiles et autres Mickey ponctuaient la foule mais, pour dix gosses costumés, on ne comptait qu'un adulte en Batman, en cowboy, en Blanche-Neige, en bédouin ou... en perroquet bariolé sorti de sa cage.
De même qu' à la Félibrée on parle de moins en moins occitan, à Carnaval on vient désormais moins en acteur qu'en consommateur, pour voir se succéder, comme dimanche sur les chars royalement décorés, des pingouins et des dinosaures, des tortues Ninja, des panthères et des chenilles géantes figés dans leurs élans floraux, à côté de bateaux-pirates ou de ballons de basket démesurés.
À bord des chars et autour, on applaudissait de faux Antillais très bronzés, des danseuses de flamenco fières entre les gouttes, des bandas enflammées venues de Sorges ou de Baneuil, les percussions de Samba garage ou des musiciens cheminots…



Delphine, cinq ans plus tard
Une fois encore, la magie de carnaval résidait dans la rencontre. On parlait, au coin des Jets d'eau avec des concitoyens qu'on n'aurait sans doute jamais croisés. Christian Lafaye, pionnier du carnaval des débuts avec Jean-Jacques Ratier le maire de Sorges, notait pour sa part :
Plus loin, une Sanilhacoise un peu BCGB, mère de deux petits costumés, elle-même habillée façon Mary Poppins, expliquait avoir voulu faire vivre à ses parents bretons cette fête pour laquelle elle avait aussi mis la main à la pâte : 75 kg de confettis ensachés avec ses copines, sur 2, 5 tonnes déversées sur la tête des spectateurs au total.


Mais la reine, encensée par le maire Michel Moyrand, était Delphine Lelouault, abdiquant au bout de cinq années de règne. Cette coiffeuse efficace aura tenu la fête hivernale à bout de bras avant, in fine, de faire applaudir en Clarisse la plus jeune bénévole de neuf ans ; et de faire griller, au bord de l'Isle, un Pétassou descendu par une grue puissante devant l'ensemble des chars sagement alignés.
Dernière tâche avant de passer définitivement la main au cuisinier toulonnais Jean Piraube : elle a promis de confier aux Archives départementales tous les dossiers carnaval accumulés par le comité depuis trente ans…
Auteur Alain Bernard
Et pour finir la suite du reportage photos


















Visages dans la foule 17/03/2013 © William Lesourd
Libellés : Alain-Bernard, Carnaval Perigueux 2013, cedric-mauget, Delphine Lelouault, hugues-lintignac, jean-jacques-ratier, jean-piraube, julien-cramaregeas, michel-moyrand
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