Forum international de coiffure 2013 et écologie samedi 16 mars 2013

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L'écologie tirée par les cheveux

Un tiers environ des maladies professionnelles cutanées d'origine allergique proviennent de la coiffure. Les maladies respiratoires et les affections musculaires au niveau de la main ou du dos — avec une station debout généralisée — n'épargnent pas non plus cette profession de services, une des premières de France avec 120 000 salariés et 60 000 employeurs.

Rosa Merenda - Photos Nina Reynaud Coiffure et stylisme de mode : Voici deux créations de Rosa Merenda, styliste à Périgueux. Ci-dessous leur description selon ses propres mots :

La première : Respir (sans e) est la continuité d'une coiffure représentant un arbre qui est le symbole par excellence de l'oxygène de plus en plus encombré. Je l'ai voulue aérienne : d'où l'utilisation d'un voile et de fleurs en organza : 300 fleurs dont la plupart ont été réalisées par Anne. Les ramages sont coupés et cousus à la main sur le voile dans du collant.


la seconde : Sous les draps d'Eugénie. 150 noeuds pap. coupés dans un drap que l'on savait inusable, cousus et montés sur une dentelle récupérée. Bernadette, une véritable collaboratrice a réalisé pratiquement tous les noeuds de cette robe. Le point de départ étant le soutien gorge. Résolument lingerie, j'ai voulu donner un ton coquin et léger à la fameuse nuit de noce. Restons pudiquement sous les draps ce soir là, provoquons jusqu'à choquer en portant une robe de mariée dévoilant à l'avance une générosité intime. Photos 10/03/2013 © Nina Reynaud (sur Facebook)

C'est parce qu'elle s'est battue contre des produits chimiques envahissants ; a édicté de nouvelles règles d'hygiène pour les salons ; a entrepris aussi de maîtriser ses besoins en eau ou encore ses productions de déchets, que la coiffure apparaît déjà comme un repère porteur pour le développement durable.

Ce champ expérimental revêt d'autant plus d'intérêt que la coiffure reste une valeur sûre de toutes les sociétés : dans « Le grand espoir du XXe siècle » (collection Tel Gallimard), l'économiste Jean Fourastié plaçait en parallèle la stabilité socio-professionnelle d'un coiffeur en Inde et celle d'un de ses confrères aux États-Unis.

Une charte nationale

Patricia Faurie, entreprenante coiffeuse périgourdine, a fait de cette ouverture environnementale le fil rouge du 3e Forum international de coiffure, dimanche dernier, au Théâtre de Périgueux.

Un débat en présence de Pierre Martin, président de la Fédération nationale de la coiffure, et de divers élus politiques et consulaires, a permis entre autres d'évoquer la Charte de développement durable de la coiffure, censée être affichée dans tous les salons qui s'en réclament.

Mais ce forum n'était pas placé sous le seul et unique signe du cheveu. Certes, il faisait forcément la part belle à de folles créations, avec des matériaux innovants, par des spécialistes de tout le Bassin méditerranéen. Mais au-delà des shows, d'autres acteurs du développement durable faisaient en effet connaître leurs expériences.

Photos Nina ReynaudCoiffeuses à l'ouvrage Photos 10/03/2013 © Nina Reynaud (sur Facebook)

Des chaussures « écolo »

Ainsi, à côté des voitures électriques à tester, on découvrait le « pressing écologique » Aqualogia à Champcevinel, et l'on pouvait boire dans des gobelets réutilisables, portant le logo du syndicat périgordin de déchets SMD3(1).

Plus loin, à côté des créations de mode entièrement recyclables de Rosa Merenda déjà évoquées, La boîte à chaussures de Montignac et Vergt faisait essayer les souliers espagnols d'El Naturalista qui, en Aragon, suit les plus strictes règles environnementales de fabrication.

Ailleurs, la fleuriste de Tocane Valérie Fouchet expliquait comment elle confectionne, avec du bois de récupération, bouquets et pots de fleurs.

De son côté, Pubdéco de Bergerac parlait de communication écologique. Quant à la maison montponaise 2 B Sarl, elle proposait de mettre plâtrerie et menuiserie au service de la construction durable. Et on en passe…

Dans le domaine de la minutie en artisanat d'art, Véronique Carmaço, ex-porcelainière, montrait les fruits miniatures qu'elle crée dans son atelier limougeaud de pâte à modeler vernissée. On n'était pas loin, finalement, du vrai végétal : l'Écomusée de la truffe de Sorges montrait, avec le trufficulteur Narcisse Pérez de Mareuil, d'énormes diamants noirs. Là, il faut l'avouer, on perdait un peu le fil par rapport à la coiffure !

  1. Autre exemple de récupération de récipients : le spécialiste de liqueurs au détail, Vom Fass, rue des Chaînes, recycle toutes les bouteilles qu'on lui amène.

Auteur Alain Bernard

Véronique Carmaço et ses créations miniaturesVéronique Carmaço et ses créations miniatures 10/03/2013 © Alain Bernard
Jean-Marie Duprat, de l'Écomusée de la truffe à Sorges, et Narcisse Pérez, trufficulteur à Mareuil, face aux records du « diamant noir »Jean-Marie Duprat, de l'Écomusée de la truffe à Sorges, et Narcisse Pérez, trufficulteur à Mareuil, face aux records du « diamant noir » 10/03/2013 © Alain Bernard
Photos Nina ReynaudAbstrait : deux photos de Nina Reynaud prises au cours du 3e Forum international de coiffure à Périgueux Photos 10/03/2013 © Nina Reynaud (sur Facebook)
Photos Nina ReynaudSur le catwalk Photos 10/03/2013 © Nina Reynaud (sur Facebook)
Rosa Merenda montre une robe à une cliente. À droite, sa collègue Adadia Rosa Merenda montre une robe à une cliente. À droite, sa collègue Adadia 10/03/2013 © Alain Bernard
Le troisième Forum international de coiffure à Périgueux 13/03/2013 © Stick


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Commentaire de Anonymous maurice melliet , le 16 mars 2013 à 09:16  

bravo nina pour ces belles photos, c'est de l'art aussi beau que les coiffures magnifiques.
je t'embrasse
maurice melliet

 

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