Il m'est arrivé une couille, ce jeudi soir vendredi 13 mars 2015
Je circulais à travers bois à proximité d'Agonac. Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais une fois que vous êtes au nord de Périgueux, il semble impossible de ne pas tomber sur cette commune. Toutes les routes y mènent... mystérieusement.
Tout à coup, une voiture est arrivée trop vite en s'accaparant toute la largeur de la route comme les véhicules périgordins savent si souvent le faire. J'ai dû mordre le bas côté pour éviter la collision et, ce faisant j'ai percuté la souche d'un arbre cachée par un amas de feuilles. Résultat, j'ai touché le plafond avec ma tête, mon pneu a éclaté et j'ai bousillé ma roue.
Comble de malheur la nuit venait de tomber, et la manivelle refusait de s'emboiter avec le cric. Celui-ci de toute façon, lorsque j'arrivais de temps en temps à faire tourner sa vis sans fin, s'enfonçait dans la terre meuble. J'ai bien cru que j'allais devoir rentrer à pied (7 ou 8 km à travers les sous-bois) et appeler les dépanneurs ce matin.
Mais une dame qui avait vu mes feux de détresse de sa maison (la seule alentour), est venue à ma rencontre sur son quad et a proposé de me donner un coup de main. Elle est allée chercher un cric hydraulique et a aidé à changer ma roue, ce qu'elle a d'ailleurs fait presque toute seule...
Quand ce fut fait, la voiture ne pouvait toujours pas bouger, la souche étant imbriquée bien étroitement sous la caisse, il fallut que la dame retourne chez elle chercher une corde et, avec l'aide d'un automobiliste qui venait de proposer son aide aussi, nous parvînmes enfin à dégager l'auto. Il était temps. Ça faisait plus d'une heure trente que j'étais là. La dame était restée trois bons quarts d'heure avec moi, retardant son dîner.
Alors cette nuit, avant d'éteindre la lumière, j'ai une petite pensée pour cette dame si débrouillarde et pour l'automobiliste anonyme dont je ne connais que le prénom : Guillaume. Quel bel exemple de solidarité désintéressée, ils m'ont offert ! Ce weekend, je laisserai une bonne bouteille de bordeaux sur son palier. C'est le moins que je puisse faire pour la remercier.
Texte, légendes, et mise en page par William Lesourd
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