Un photographe dans Paris - Noël 2013 & 2014 lundi 2 février 2015

La photographie de rue

28 décembre 2013 © William Lesourd — periblog.fr

Les cadenas du pont des Arts
Le pont des Arts et ses innombrables cadenas d'amour. Il s'agit d'une passerelle piétonnière qui enjambe la seine et relie la Cour Carrée du Louvre à l'Institut de France (voir plus bas pour un supplément d'information).28 janvier 2014 © William Lesourd
L'année 2014 était celle de la photo de rue. Je viens juste de l'apprendre... j'entendais bien qu'on parlait d'expositions de photos à droite et à gauche, à Paris bien entendu, et en Dordogne même, mais je n'y ai guère prêté attention. Pourtant si vous m'aviez demandé avant Noël si la photo avait encore un beau futur, je vous aurais répondu que oui, qu'il me semblait qu'on en parlait de plus en plus...
La photo pour moi, ça n'a jamais été autre chose qu'un agréable passetemps pour lequel j'avais malgré tout quelques talents. Je ne l'ai jamais prise vraiment au sérieux. Puis, récemment, faisant face à la vacuité de mon existence, je me suis demandé ce que j'aimerais faire avant qu'il ne soit trop tard... oui, ce sont des questions comme celle-ci qu'on se pose en général dès qu'on atteint un certain âge. On ne dévie pas toujours de manière absolue du chemin qu'on suit depuis des années mais, dans mon cas, peut-être, car franchement le développement internet, ça me sort depuis longtemps par les yeux.
Je me suis souvenu récemment que ce qui avait motivé mon départ pour l'Angleterre en 1984, c'était cette idée que j'avais eu, après avoir travaillé comme correspondant pour un journal local en Normandie, de devenir photoreporter. Mais, les pataugas à peine posées sur le sol de la perfide Albion, je fis la rencontre d'une jeune française qui m'ensorcela. Puis je trouvais un emploi dans un joli restaurant sur Holland Park Avenue. Je pris des cours d'anglais et après quelque mois d'un cocooning relatif, je reléguais mon Canon New F-1 et mon zoom Angénieux 35-70 dans l'antichambre de l'oubli pour les trente années qui vinrent. Maintenant que j'y songe, ma procrastination, longtemps mise sur le compte d'un burnout subit au début des années 2000, me suit depuis bien plus longtemps que cela...
Un peu avant Noël, après quelques jours d'introspection, je suis arrivé à la conclusion, qu'il me fallait enfin essayer de vivre mon rêve. Bien entendu, il n'est plus question aujourd'hui de tenter de vivre seulement de reportages comme cela aurait été encore possible au milieu des années 80. Ce serait mon rêve, mais il faut être lucide... seuls quelques très rares élus sont encore mandatés par les grands magazines à des dizaines de milliers de kilomètres pour photographier des tribus de pygmées vivant dans la moiteur tropicale. Non, les impératifs économiques forcent les photographes aujourd'hui à d'abord penser commerce avant créativité et aventure. C'est une contrainte à laquelle beaucoup de photographes trop sensibles ne peuvent faire face. Ceux-là finissent par retourner bosser 35 heures au bureau, la boutique ou l'atelier. Les autres, il leur faut choisir des spécialités viables financièrement. Une seule ne pourrait suffire. On songe alors à la photo de mariage, de mode, de produits de catalogue, d'immobilier, d'hôtellerie, de portrait, la photo aérienne ou 3D et que sais-je encore.
Personnellement, j'ai fait mes choix, car il y en a plusieurs... cela implique l'achat d'un équipement approprié et c'est donc dans cette optique que je me suis rendu à la FNAC de Montparnasse et des Halles ainsi que chez Objectif Bastille, un des plus grands magasins photo indépendants existant encore dans la capitale. Si je poursuis cette idée, je vous informerai de mes choix. Cette décision implique aussi un long apprentissage des techniques de chacune des options que j'aurai choisies. On ne s'improvise pas photographe professionnel. Chacun suis la méthode qui lui convient. Faute de trouver un poste d'assistant chez un photographe professionnel, on peut le devenir soi-même graduellement, après de longues heures à regarder des tutoriels sous forme de vidéos (il y en a pléthore sur internet) ou d'articles de blogs spécialisés et puis il faut bien entendu appuyer sur le déclencheur jusqu'à ce que l'appareil photo deviennent une extension naturelle du regard... Pour les passionnés qui ont choisi de faire de la photographie leur métier, l'ennui n'existe pas.
En attendant de revenir sur ce qui va vite chambouler ma vie, je vous convie à lire mon compte rendu et voir les photos prises lors de mon bref séjour à Paris entre Noël et le jour de l'an. La bise était désagréable et j'avais plus souvent envie de me réfugier dans les bistrots et les musées pour me réchauffer que trottiner dans la rue le Sony NEX-7 à la main. Aussi, comme les photos que j'ai ramenées ne sont pas toutes réussies, j'en ajoute d'autres prises à la même époque en 2013 et que je n'ai jamais publiées sur Périblog. Si comme moi vous aimez Paris quel que soit le mois de l'année, vous allez passer un assez agréable moment.
[ site de la mairie de Paris ]
Périgueux – Paris : cinq heures au volant

Info photos :
La plupart de ces photos sont visibles dans le panorama en bas de ce billet.
Vous pourrez les visionner en mode plein écran.
Une bonne moitié de ces photos a été prise avec un 90mm f2.8 Contax/Zeiss monté sur un Sony NEX-7 (capteur APS-C), l'autre petite moitié (ainsi que la vidéo) a été prise avec un portable iPhone. Pour les photos de ma visite de Paris en 2013 j'avais un 45mm f2 à la place du 90mm
Place de la Bastille

[ en savoir + sur cette colonne sur Wikipédia ]
26 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.fr

Art urbain ou Street Art

À gauche, une vidéo de Thomas Kimmerlin au sujet de Jef Aérosol et de cette fresque.
[ site de la galerie Vertikall ] [ le site de Jef Aérosol ]
27 décembre 2013 © William Lesourd — periblog.fr

En 2013 – La fontaine Stravinsky ou fontaine des Automates, œuvre conjointe de Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle
La fontaine Stravinsky est bâtie sur la place Igor-Stravinsky près de l'IRCAM (le centre de recherche en musique contemporaine) et de Beaubourg. Elle est composée de seize sculptures rendant hommage aux compositions du musicien.
[ en savoir + sur la fontaine Stravinsky en visitant Wikipédia ]
27 décembre 2013 © William Lesourd — periblog.fr


Rencontrez les artistes de l'after-squat 59... © mairie.fr
[ en savoir + sur la galerie 59 Rivoli ]
[ billet sur le blog de Michel ]
27 décembre 2013 © William Lesourd — periblog.fr

Suite des photos sous la vidéo ↓
Quelques courts instants filmés de mon séjour à Paris
Dans ce clip vidéo de deux minutes seulement, vous verrez les bouquinistes sur les quais de la Seine près du pont au Double (un pont en fonte construit en 1883) ; la cathédrale Notre-Dame et ses touristes ; Le Relais de l'Entrecôte dans Saint-Germain-Des-prés (semblable à L'Entrecôte à Bordeaux) ; la basilique du Sacré Cœur à Montmartre réalisée par Paul Abadie qui restaura aussi la cathédrale Saint-Front de Périgueux. Vous verrez en outre une courte scène filmée au Bouillon Chartier et enfin vous aboutirez dans un estaminet quelque part dans Saint-Germain-Des-Prés où on pouvait y écouter de vieux classiques de la chanson française. Du 26 au 28 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.fr


Rue Saint-Louis en l'Isle


Voir à gauche la vidéo de Frédéric Emaille sur la boutique.
26 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.fr
Le long du boulevard Saint-Germain



Ce n'était pas Noël pour tout le monde
Le lendemain, après avoir photographié cette scène, j'eu la réflexion suivante :
Un vent glacial nous fouette le visage aujourd'hui dans les artères de Paris. Je suis hanté depuis la veille au soir par l'image de cette femme endormie, boulevard Saint Germain, sous un amoncèlement de couvertures avec deux enfants dont le plus âgé ne devait avoir guère plus de dix ans. J'ai pris alors trois photos (les deux premières étaient floues). J'ai laissé les quelques espèces qu'il me restait sur la couverture marron, près du front du plus grand (pas grand chose, pas assez). Aucun d'entre eux n'a bougé. Je suis parti, m'arrêtant deux cent mètres plus loin, me demandant ce que je pouvais faire de plus. J'avais froid, j'étais mouillé. J'ai pensé que les maraudes s'occuperaient d'eux. Ça m'a un peu rassuré et suis reparti vers Saint Michel.
S'agissait-il d'une famille française broyée par les rouages d'une justice impitoyable, puis jetée à la rue ; ou bien, ce qui est plus probable, de gens venus de l'Est, apportant dans leurs bagages la misère qu'ils croyaient avoir laissé là-bas ? Je sais ce que l'on pense. Je le pense moi-même... mais d'où que viennent ces miséreux, on ne peut faire de distinction quand la bise siffle, que la pluie glaciale tombe, que nous avons le ventre plein et sommes en chemin vers une adresse où nous attend un lit douillet.
Beaubourg



[ la porte Saint-Martin sur Wikipédia ] 27 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.fr
La basilique du Sacré Cœur de Montmartre




Les photos et les vidéos n'étant pas autorisées à l'intérieur de la Basilique du Sacré Cœur, sauf autorisation exceptionnelle, je suis resté dehors.
[ Le site officiel de la basilique du Sacré Coeur de Montmartre ] 27 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.fr
(à g.) Vue plongeante sur la rue de Steinkerque, passage obligé des milliers de touristes qui montent à l'assaut de la butte Montmartre. La rue a été baptisée Steinkerque en 1877 du nom d'une victoire française sur la Ligue d'Augsbourg dans la bataille de Steinkerque le 3 août 1692.
Steinkerque ou Steenkerque est une ville belge, située en Wallonie.
(à d.) Le Bouillon Chartier au 7, rue du Faubourg Montmartre dans le 9e 27 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.fr

27 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.fr
Au Bouillon Chartier est une institution parisienne où les plats sont simples et les ingrédients frais. De plus, la note n'est pas trop salée. Les serveurs habillés de noir et blanc inscrivent les commandes et font l'addition sur la nappe papier, ce qui n'est pas unique à Paris, mais cela apporte une touche d'authenticité en ce lieu où autrefois les habitués avaient leur petit casier numéroté où ils conservaient leur serviette*. Mon serveur était blagueur et ne cessait de commenter sur la beauté, extraordinaire il est vrai, de la jeune femme chinoise assise presque en face de moi avec qui je partageais la table. Je lui ai expliqué en partant que cette personne, étudiante à la Sorbonne, parlait un français quasi parfait et qu'elle avait entendu toutes les réflexion machistes qu'il avait faites à son égard...
L'ambiance bistrot plaît aux français nostalgiques mais aussi bien entendu aux touristes, dont beaucoup sont d'origines asiatique. Les touristes qui viennent ici, espèrent trouver un peu du vrai folklore parisien. Je suis prêt à parier que certains d'entre-eux seront victimes du syndrome de Paris.
* J'ai eu l'occasion de déjeuner dans un restaurant près du Panthéon où ils avaient aussi ce type de casiers pour les habitués. Il s'agit de La petite Périgourdine (plus d'informations accompagnent une photo plus bas).
[ voir ici un reportage datant de 2008 où je décris une précédente visite dans ce restaurant ] [ voir le site officiel du Bouillon Chartier ] 27 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.fr
En me rendant au Bouillon Chartier, je passais devant la fascinante devanture de cette confiserie fondée en 1761. Il s'agit, dit-on, de la plus ancienne confiserie/chocolaterie de Paris. Un véritable bonheur pour les yeux des amoureux du pittoresque et pour ceux des gourmands.
[ site officiel de La Mère de Famille (boutique en ligne) ]
À la Mère de Famille au 33 et 35, rue du Faubourg-Montmartre dans le 9e arrondissement de Paris 27 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.fr
les quais de la Seine
Depuis 2008, le pont des Arts est victime d'une mode à priori charmante, celle d'accrocher aux balustrades des milliers de cadenas d'amour (love locks) marqués en principe des initiales de couples d'amoureux parisiens ou en visite dans la capitale.
L'amour donne des ailes, mais il n'en est pas moins très lourd, surtout quand il est fait de laiton et, c'est pour éviter l'effondrement des balustrades et pour remédier au côté peu harmonieux de la pratique que la mairie de Paris a décidé de poser des panneaux sur les faces intérieures. Ceux-ci servent maintenant de support aux graffitis et aux tags qui ne sont guère plus esthétiques.
28 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.frLe pont des Arts étant désormais interdit aux cadenas d'amour, les amoureux vont les accrocher sur les ponts avoisinants, comme ici dans une des corbeilles du pont Neuf (le plus ancien pont existant de Paris, comme son nom ne l'indique pas) ou le pont de l'Archevêché (le pont le plus étroit de la capitale) à l'autre bout de l'ile de la Cité. Il existe des vendeurs de cadenas à proximité de là si vous n'avez pas le vôtre...
La Samaritaine, le magasin de grande distribution qu'on voit au loin, a fermé ses portes en 2005, officiellement pour cause de mise en conformité des bâtiments aux normes modernes de sécurité, mais la fermeture du magasin s'avère définitive. En fait le site pourrait être réaménagé à la demande de LVMH avec des bureaux, des commerces, un hôtel et des logement sociaux. L'ouverture est prévue en 2015.
28 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.fr



[ la cathédrale de Paris sur notredamedeparis.fr ]
28 décembre 2013 © William Lesourd — periblog.fr

Près de la place de la Concorde et bulles géantes du Louvre

En 2013 – Devant le musée du Louvre, une bulle de savon géante qui fascine aussi bien les enfants que les adultes.
[ un site dédié aux bulles de savon géantes ] 28 décembre 2013 © William Lesourd — periblog.fr

En 2013 – Bulle de savon géante devant le musée du Louvre qui fascine aussi bien les enfants que les grands (bis). 28 décembre 2013 © William Lesourd — periblog.fr


Dans le quartier Latin et Saint-Germain-des-Prés
Une œuvre (enfin si l'on voit de l'art dans ces symboliques d'un goût douteux) de Paul McCarthy. Son exposition à l'hôtel de la Monnaie, intitulée « Chocolate Factory », a pris fin le 4 janvier 2015.
L'hôtel de la Monnaie, situé quai de Conti dans le 6e arrondissement de Paris, est un bâtiment du XVIIIe siècle, chef-d'œuvre de l'architecte Jacques-Denis Antoine (1733-1801). Il abrite toujours la Monnaie de Paris ainsi que le musée de la Monnaie de Paris. 28 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.fr

C'était un jour où la bise était venue, nous glaçant au passage jusqu'aux os, et j'espérais me réchauffer en ce lieu au nom qui me rappelait quelque chose : La petite Périgourdine au 39, rue des Écoles dans le 5e. Malheureusement le vent s'engouffrait dans la salle pleine de gens des alentours à chaque fois que quelqu'un entrait ou sortait. C'est en ce lieu situé à proximité du Panthéon que j'ai remarqué des tiroirs numérotés à serviettes encore utilisés aujourd'hui par les habitués, comme ils l'étaient autrefois au Bouillon Chartier.
J'ai commandé un pavé de rumsteak saignant à l'aligot (une purée de pommes de terre venue de l'Aubrac contenant de la tome fraîche) que le serveur a laissé tomber de sa casserole comme une grosse bouse dans mon assiette. J'exagère avec la bouse... Le service comme le plat m'ont satisfait pleinement. Devant moi ont défilé des assiettes plus appétissantes les unes que les autres. Le prix ? Une bonne vingtaine d'euros à midi avec plat/dessert ou entrée/plat et une carafe de vin ou un bock de bière (25cl).
28 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.fr
Située sur la rive gauche, la Shakespeare and Company doit son nom à une librairie fondée en 1919 rue de l'Odéon par Sylvia Beach, américaine d'origine. Ce fut un lieu de rencontre dans les années 20 d'écrivains anglo-saxons tel qu'Ernest Hemingway ou James Joyce dont elle publia en 1922 la première édition d'Ulysse, un des romans les plus importants de la littérature anglo-saxonne moderne. Mais elle fut contrainte suite à l'altercation avec un officier allemand durant l'occupation, de fermer boutique. Celle-ci n'ouvrit jamais plus.
Voir comment Georges Whitman se faisait lui-même une coupe de cheveux avec des bougies...
© Gonzague Pichelin and Benjamin Sutherland
En 1964, George Whitman, américain lui-aussi, qui avait ouvert une librairie appelée Le Mistral au 37 rue de la Bûcherie, la renomma Shakespeare and Company (sur la photo) après que Sylvia Beach, lui eut donné son accord au cours d'un dîner six années auparavant.
Il s'agissait – et il s'agit encore – d'un lieu atypique, bohème, une utopie socialiste comme disait son fondateur. George Whitman y invitait les écrivains à rester dormir à l'étage en échange de deux heures d'assistance dans la boutique et surtout avec l'obligation de lire un livre par jour... cette tradition perdure aujourd'hui sous la direction de Sylvia Whitman, la fille de George qu'on voit dans la vidéo ci-dessus. Elle a créé en 2010 un prix littéraire Paris Literary Prize visant à favoriser les rencontres entre écrivains anglophones. Les touristes adorent et viennent par dizaines chaque jour se faire prendre en photo devant la célèbre librairie qui a apparu notamment dans un film récent de Woody Allen, « Midnight in Paris ».
[ voir le blog de Shakespeare and Company pour les évènements à venir ]
L'acteur américain Owen Wilson sortant de Shakespeare and Company. Photo extraite du film Minuit à Paris dirigé par Woody Allen en 2010. Le film qui a été financé en partie par le crédit d'impôt international a reçu l'Oscar du meilleur scénario en 2012 2010 © DR

Sur le chemin du retour
C'est en commencant à écrire cette légende que je constate qu'il y a une relation entre la première photo de mon voyage (les éoliennes de Massay – énergie propre) et celle-ci prise à la fin du jour sur le chemin du retour à Gien, ville de 14 600 habitants environ, près d'Orléans dans le Loiret.
Sur cette photo on voit trois éléments principaux, le château de style renaissance de Gien à droite qui surplombe les vieux quartiers. Ceux-ci ont beaucoup souffert des bombardement de la Luftwaffe en 1940. Tant de mémoire perdue dans les flammes d'une guerre absurde. La ville fut heureusement reconstruite dans le style des vieilles batisses sur les plans de Laborie, un architecte urbaniste. Si Yves Guéna, qui a pourtant embelli Périgueux, avait poussé pour que l'on suive partout dans la ville les mêmes règles d'urbanisation, on pourrait aujourd'hui dire du quartier du Bas Saint-Front qu'il est, comme la vieille ville à Gien, le « Joyau de la Reconstruction française ». Mais, ce ne fut tristement pas le cas.
Au premier plan nous avons la Loire, moins communément appelée Val de Loire qui passe ici entre Gien et la petite commune de Saint-Martin-sur-Ocre à gauche. La Loire est le plus long fleuve de France avec une longueur de 1 006 km.
Enfin, au fond sur la photo, nous apercevons les énormes tours de refroidissement de la centrale nucléaire EDF de Dampierre-en-Burly à 11 km du pont où je me tenais. Les tonalités de la scène un rien poussées grâce aux logiciels de retouche étaient exceptionnelles. Il fallut que je me gare à une extrémité du pont et que je revienne en courant avec mon appareil photo et mon monopode à un endroit qui me convenait avant que les teintes qui m'avaient captivé ne commencent à s'atténuer puis disparaître. Je prenais deux photos du ciel de gauche à droite et fit de même pour la partie inférieure incluant le fleuve. J'ai fusionné les quatre photos en post-traitement pour n'en faire qu'une.
Récemment dans les médias on a pu entendre parler de survols de drones au-dessus de la centrale de Dampierre, et en 2013 de la condamnation d'EDF (une première) pour sa responsabilité dans la mort par cancer du poumon d'un employé en 2009. Condamnation contre laquelle EDF a fait appel. Le nucléaire – énergie propre ? C'est un long sujet qui nous partage tous. 29 décembre 2014 © William Lesourd — periblog.fr
Photos, texte, légendes, et mise en page par William Lesourd
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Pour celles et ceux que cela intéresse, ces photos existent généralement dans un plus grand format, sans bordure et sans stylisation. Elles seront gratuites ou payantes selon les cas.
Le photorama complet des photos prises durant mon séjour à Paris
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Très très belles photos, celle de l'eolienne me plait bien.
Très belles photos, William!
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