Mélenchon à Bergerac et le Whiskygate de Périgueux jeudi 13 février 2014
Périgueux a son Watergate, ou plutot son whiskygate
C’est un Jean-Luc Mélenchon, comme on a l’habitude de le voir, avenant et jovial, qui a pénétré, souriant, le lieu de rendez-vous de la conférence de presse, le bien nommé Café le Riche, place Gambetta à Bergerac, avec comme thème annoncé les municipales de la ville.
Jean-Luc Mélenchon tout sourire avec à sa droite Lionel Frel (DDV) qu'il est venu soutenir et Margaret Méchin, candidate PG sur la liste avec Lionel Frel. On peut voir aussi François Pontalier, représentant le Parti occitan, à la gauche du célèbre « tribun ». Derrière on aperçoit Stéphane Guthinger, conseiller régional (PG) ; Richard Lavigne, membre du Comité Périgueux-Vallée de l'Isle qui a accueilli la presse 2014 © William Lesourd« Désolé, on avait pas prévu d’envahir les lieux », me lance-t-il, me prenant pour un habitué, alors que je patientais avec un café au comptoir. Les saluts entre militants sont chaleureux, le tutoiement de rigueur. Autour de la table, les présentations sont faites. William me tend mon passe, j'assisterai à la conférence de presse.
Le candidat bergeracois d’Europe Écologie les Verts (EELV), Lionel Frel, qui se présente contre Dominique Rousseau, le maire socialiste sortant alors que ce dernier a reçu le soutien des communistes, est à l’honneur : Jean-Luc Mélenchon est venu le soutenir, lui parler d’avenir.
C’est de circonstance, les premiers échanges avec les journalistes présents portent sur l’eau, sa gestion, sa valeur, sa nécessité. Mais rapidement, les questions, et surtout les réponses, portent sur le plan national et européen. De temps à autres, Jean-Luc se tourne vers Lionel, comme pour recentrer le débat et rappeler que l’enjeu est local. Une fois, même, on mentionne les militants sarladais qui « font un excellent travail » ; « La Dordogne est très ancrée à gauche ».
Pour le sport, Jean-Luc insiste pour donner un coup de pattes aux médias et à José Bové, qu'il n'hésite pas à qualifier de persifleurs : « vous montez les affaires en épingle » dit-il aux journalistes assis face à lui.
La question qui fâche
Fabrice Cellier, pour Périblog, pose la question qui fâche. Voir la vidéo un peu plus bas 2014 © William LesourdC’est sur la fin de la conférence, « pour rester sur le plan local, M. Mélenchon », qu'après un clin d'œil complice entre William et moi, je pose la question du Whiskygate* de Périgueux.
Jean-Luc hésite, « Je ne comprends pas ce que vous m'avez demandé » et « Sur le coup, je n’ai rien compris à cette affaire. Je pensais qu’on faisait du whisky à Périgueux !... » puis après une longue diatribe, de lâcher finalement que le Parti de Gauche n’est pas un « sofa dans lequel on vient s’allonger pour se faire soigner », que c’est un parti avec des règles. Les journalistes ont un léger sourire aux lèvres, les compagnons de Jean-Luc regardent devant eux. Le nom de Maurice Melliet ne sera pas cité par le tribun.
Le soir, le meeting bergeracois rassemblera plus 350 personnes. Jean-Luc Mélenchon se couchera, satisfait d'avoir fait son job.
Pas d'utilisation du texte et des photos sans l'accord exprès des auteurs et de Périblog
* Le Whiskygate pour celles et ceux qui n'étaient pas en France ces derniers jours, est une affaire qui a débuté lorsque le « représentant » non adoubé du Parti de Gauche, Maurice Melliet, a été surpris en train de trinquer avec Yves Guéna, l'honorable gaulliste.
Cette rencontre au demeurant fort sympatique entre l'homme de gauche et son vieil ami de droite (à la permanence de Jean-Paul Daudou, dissident UMP, qui plus est) fut rapportée (on ne sait toujours pas par qui) au siège du PG à Paris qui, ni une ni deux, sommait Maurice de mettre fin à son association avec le Parti de Gauche. L'histoire vint ensuite aux oreilles de M. Mélenchon qui, ne mâchant pas ses mots, lanca l'épithète malheureuse à l'encontre de Momo: « parent pouilleux ». Elle fut reprise par la plupart des médias nationaux qui en firent leurs choux gras durant une journée ou deux. NDLR
La vidéo
Vidéo montrant les moments forts de la conférence de presse organisée à Bergerac à l'occasion de la venue de Jean-Luc Mélenchon. Pour la question que nous avons posée à M. Mélenchon avancez jusqu'au repère des 6'45" 2014 © William Lesourd
Les liens
[ voir le reportage sur FR3 Périgords diffusé mardi au soir (à partir de 2'55") ]
[ écouter aussi la réponse concernant Maurice Melliet sur France Bleu Périgord ]
[ visitez le blog de Jean-Luc Mélenchon ]
La galerie photo
M. Mélenchon est accueilli par Laure Zudas, secrétaire départementale du PG Dordogne, au Café le Riche, 5 place Gambetta à Bergerac 2014 © William Lesourd
Avec la cosecrétaire du comité de Cahors (Lot) 2014 © William Lesourd
Avec Margaret Méchin (à d.) et Laure Zudas 2014 © William Lesourd
2014 © William Lesourd
Les questions ne fusent pas, mais les réponses si 2014 © William Lesourd
Avec à sa gauche François Pontalier et un ouvrier syndicaliste 2014 © William Lesourd
Jean-Luc Mélenchon et son assistant parlementaire Matthias Tavel 2014 © William Lesourd
Jean-Luc Mélenchon et son petit air inquisiteur 2014 © William Lesourd
Autres visites de politiciens en Dordogne...
Marine Le Pen à Bergerac en soutien aux représentants du FN
Marine Le Pen durant le meeting qu'elle a donné à Bergerac le 9 novembre dernier 9 novembre 2013 © JDCAu moins 700 sympathisants se sont pressés samedi 9 novembre à Bergerac pour accueillir et écouter Marine Le Pen, qui tenait meeting salle Louis-Delluc située dans la Plaine des jeux de Picquecailloux.
François Hollande à Périgueux pour Mimos 2013
Le Président François Hollande en compagnie de Michel Moyrand, maire de Périgueux 2 août 2013 © William LesourdAlain Lacoste, co-créateur du magasin coopératif de fruits et légumes face à la nouvelle mairie, aura de quoi raconter à ses descendants : François Hollande a passé la porte de « Bon poids & Cie », en sortant de l’hôtel de ville.
Nicolas Sarkozy visite Perigueux en compagnie de Xavier Darcos
Nicolas Sarkozy sur l'esplanade Badinter en 2008 15 février 2008 © William LesourdVous y étiez peut-être ?... en tout cas il n'y avait plus grand monde dans les rues de Périgueux lorsque Nicolas Sarkozy et son escorte sont arrivés sur l'esplanade du théâtre (le NTP), par une fin de matinée magnifique.
Libellés : bergerac-melenchon, fabrice-cellier, lionel-frel, Maurice Melliet, richard-lavigne
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publié par Périblog - William Lesourd
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Après cette présence à Bergerac, je crois que l'affaire est close parce que nous avons affaire à un homme qui fait une carrière politique pour assurer son salaire comme le bucheron ou l'ouvrier. Mais la somme est plus rondelette et le travail moins fatiguant. S'il remet le couvert pour 2014, c'est justement que c'est juteux, puisqu'il dit lui même qu'il ne sert a rien au parlement européen... la voilà la réponse. Maurice MELLIET
Jean Luc Mélenchon ne change malheureusement pas !
Le Parlement européen vient d adopter, ce mercredi 11 septembre, le rapport sur les langues européennes menacées de disparition et la diversité linguistique au sein de l Union européenne. En fait l adoption de ce rapport ne règlera pas les questions soulevées par la nécessité de valoriser la diversité culturelle, comme l'UNESCO y engage ses membres, de fait d'ailleurs il n engendre aucune obligation pour les états membres. La France est donc invitée à ratifier la Charte et à s engager à la mettre en œuvre. Ces recommandations s accompagnent de mesures et c est une avancée : « Déployer des politiques ambitieuses et volontaristes de revitalisation des langues et en consacrant un budget suffisant à cet objectif ».
Mais si le rapport a été adopté à une immense majorité, il est inquiétant de constater que la moitié des 26 votes contre (dont Jean-Marie et Marine Le Pen, Bruno Gollnisch, Brice Hortefeux, Philippe de Villiers et Jean-Luc Mélenchon) et 12 abstentions sur 29 sont ceux de parlementaires français... Ce triste record reflète malheureusement bien l'exception française quant il s agit de respecter et promouvoir la diversité culturelle et linguistique interne...".
Parmi les votes négatifs, un seul vote de gauche, joint à celui de personnes qui ont toujours affiché leur refus de l autre et de la diversité culturelle, celui de Jean Luc Mélenchon, allant ainsi à l encontre même de la position officielle du FdeG qui s est exprimée elle par le vote positif de Marie-Christine Vergiat et le vote de son groupe (http://www.eurocitoyenne.fr/content/le-parlement-europeen-soutient-la-diversite-linguistique).
Jean Luc Mélenchon est le Député européen de la circonscription Sud-Ouest qui recouvre le territoire français de langues et cultures basque, catalane et presque la moitié de celui de culture occitane. A ce titre et à celui de candidat à la présidentiel, devant les journalistes, le 8 février 2012, à Montpellier, il avait dire assumer un texte au sujet des langues minoritaires, en répondant « je suis le candidat commun, je suis d accord avec tout ce que dit le Front de Gauche ». Ce texte avait été diffusé par la suite dans les manifestations de mars, à Toulouse, en Bretagne, etc. Ce texte se conclut ainsi « Le Front de gauche dans sa volonté de refonder une Europe au service des peuples, intégrera les langues et cultures de France comme moyen d ouverture sur nos voisins européens en proposant de revisiter tant la Constitution que la Charte européenne des langues, pour en permettre sa signature ».
Mais dès qu il faut passer à l acte, Jean Luc Mélenchon est repris par ses vieux démons et sa volonté de voir éradiquer les langues de France et d Europe qui n ont pas eu la chance d être officialisées dans leur pays.
Alors la question demeure quel est votre problème Monsieur Mélenchon, est-ce qu un petit patoisant vous aurez volé votre goûter à la récréation étant petit ? Ou bien est-ce votre vision étroite de la République qui vous fait vivre encore en 1793 où la chasse aux patois et autres idiomes était chose encouragée.
Ce qui est inquiétant c est que vous ayez autant de dédain pour des langues dont trois d entre elles se trouvent vivantes sur le territoire dont vous êtes l élu au point d en souhaiter leur mort au lieu de les défendre au sein de l assemblée européenne.
Martial Peyrouny
Professeur d occitan à Périgueux et Brantôme
http://enseignementdeloccitanendordogne.blogspot.fr/
À l'attention de M. Martial Peyrouny
L'explication complète et détaillée de ce vote du mois de septembre dernier est donnée par M. Mélenchon lui-même sur son blog européen (http://europe.jean-luc-melenchon.fr/2013/09/19/encore-une-fois-la-charte-des-langues-regionales/). Voici le début de cette explication de vote (le premier paragraphe d'un long texte qu'il faut prendre la peine de lire). Peut-être vous-y reconnaitrez-vous.
"C’est reparti ! Sans vergogne est orchestrée contre moi une attaque mensongère, mille fois recommencée, à propos des langues régionales. Dans cette mêlée confuse, on trouve, d’un côté, des progressistes ainsi que quelques amis trop rapides dans leurs analyses et, de l’autre, d’odieux ethnicistes d’extrême droite identitaire, qui reprennent à intervalle régulier le même procès calomniateur contre mes positions sur le sujet. En cause cette fois ci : mon vote mercredi dernier au Parlement européen contre un rapport de M. Alfonsi préconisant la ratification par les Etats de l’UE de la Charte des langues régionales du Conseil de l’Europe. Contrairement à ce que prétendent mes calomniateurs, mon vote n’était nullement dirigé « contre » les langues régionales ». Il l’est contre la Charte des langues minoritaires. En atteste mon explication de vote. Confondre les deux questions est le signal d’une volonté de manipulation. Car j’ai déjà expliqué mes positions et les distinguos qu’elle contient à de nombreuses reprises, non depuis huit jours mais depuis quatorze ans. Jamais aucun de mes détracteurs ne s’est donné le mal de répondre sur le fond de mes arguments. Tous ont préféré les vociférations et invectives : cela leur permet de se dispenser d’être obligés d’assumer le contenu des articles de la Charte dont je condamne l’application.
(...)
"