Le tambour du Coderc – 08 février 2014 lundi 10 février 2014

Le Tambour du Coderc Chaque semaine retrouvez sur Périblog les anecdotes collectées par Alain Bernard lors de son marché sur les places centrales de Périgueux

Marchés primés, bientôt le der des der

Dur, dur, quand il pleut au marché. On s’est tellement habitué à des samedis cléments, qu’on a du mal à se faufiler entre les gouttes.

Samedi, si on ne se réfugiait pas au chapiteau du gras place Saint-Louis ou bien à la halle du Coderc, on pouvait toujours causer au bistrot du grand sujet de la semaine : le très médiatique coup de grisou Melliet-Mélenchon qui ne fait pas rire grand monde en termes de démocratie.

En fait, la campagne électorale bat son plein sur les places de marché. À la terrasse du Café de la Truffe, on apercevait samedi l'auto-anobli Sir John Francis N’Tamé, l’ancien patron du défunt Zanzibar, en cours de préparation de liste ; entre les bancs, Élisabeth Dartencet (liste Audi), au rouge à lèvres ravageur, faisait du lobbying ; Marie-José Abénoza (liste Daudou) passait en glissant « Franchement, j’aime bien me promener comme ça… »

Par cette météo-là, cette marchande de vêtements de Francheville avait au moins la chance de pouvoir serrer, autour de son cou, la belle écharpe multicolore arborée par les candidats du groupe à « Jean-Paul » !

PériblogMême sous la pluie, une même attente du futur électeur. Ici, face à la halle du Coderc, un militant socialiste avec, à la main, un paquet de bilans de Michel Moyrand 2014 © Alain Bernard

Les anciens et les modernes

Ce tourbillon électoral ne pouvait faire oublier les 50 ans tout ronds qu’a fêtés le mardi précédent, une figure du marché : Hakim Bezzaouya, le rôtisseur qui a installé là, ses poulets et ses pommes de terre. Il avait auparavant servi 17 ans au comptoir du Saint-James Pub rue Fournier-Lacharmie qui est désormais plus souvent fermé qu'ouvert. Toute une vie, au milieu des tempêtes avec le voisinage râlant contre les décibels…

Mais surtout, c’est samedi prochain 15 février qu’aura lieu le dernier des marchés primés de la saison avec animation, dégustation, distribution de prix, etc.

Ces quatre rendez-vous de l’hiver, complétés d’un rendez-vous truffier, ne sont pas qu’un amuse-touristes. Ils constituent l’ossature même du marché étalé entre la place Saint-Louis (gras et truffes), celles du Coderc et de la Clautre pour les producteurs et revendeurs de végétaux et volaille. Ils offrent aussi un moment d’encouragement aux éleveurs de palmipèdes, ainsi qu’un tremplin culinaire pour des chefs de la place Saint-Louis, ainsi ceux de la Ferme Saint-Louis et de l'En vue, généreux en amuse-gueules goûteux.

Quant à l’animation, elle vit une alternance curieuse et en tout cas significative : la fête musicale occitane et moderniste de la troupe Talabast menée par Laurent Labadie joue au chat et à la souris avec la très traditionnelle troupe routinière des Croquants d’Escornabïou, fière de ses sollicitations lointaines. Bonjour les comparaisons artistiques !

PériblogLa distribution des diplômes et médailles aux producteurs, au dernier marché primé avec, au centre, les élus Marie Moulènes, Christian Dupuy et Gatienne Doat 2014 © Alain Bernard

Il pleuvra des poèmes

Pendant que les candidats aux municipales arpentent le marché en tractant, pendant que des créateurs parisiens y descendent s’oxygéner (ainsi pour l’émission Télématin récemment), la poésie reprend ses droits.

Le club des Hydropathes 24 va en effet sortir de son intimité pour distribuer des tombereaux de vers (et encore un p’tit vers !) sur les mêmes places, entre le 8 et le 24 mars, à l’occasion du Printemps des poètes.

Cela rappellera à ces Hydropathes-là quand, il y a six ans, ils avaient diffusé des tas de poèmes face à des candidats aux précédentes municipales distribuant leurs tracts. Quitte d’ailleurs à être pris pour un nouveau parti politique élégamment littéraire !

Aujourd’hui, en attendant l’hommage municipal prévu, la plaque au poète emblématique Jean Boussuges, à l’angle du Coderc et de la rue de la Sagesse, suggèrera qu’on n’a pas forcément besoin d’être académicien pour être poète. Chauffeur de bus bien connu, Hervé Couasnon (qui annonce une conférence de presse le 14 avec peut-être, dit-il, Julie Gayet…) n’a-t-il pas lui-même, depuis les toits, arrosé de bons poèmes notre place du Coderc ?

PériblogLes Hydropathes, ici réunis jeudi dernier, fin prêts pour arroser le marché de poèmes. On apercçoit à droite avec sa barbe blanche Maurice Melliet, président des Hydropathes, devenu célèbre depuis son éviction récente du Parti de Gauche 2014 © Alain Bernard

Nouveau crayon à Saint-Silain

Enfin, dernière petite place de marché, Saint-Silain mérite un coup de projecteur, pour changer un peu des seules animations culinaires, parfois agrémentées de musique, de Francis Delpey à l’Espace du 6e sens.

En effet, Pierre&Louis, le nouvel atelier de graphistes du coin de cette place, qui accueille aussi des expositions, est fier de nous présenter une jeune graphiste indépendante, Elvina Ecorse, formée à Angoulême. Elle va se pencher sur des projets publicitaires, graphiques et de décoration intérieure. Bon vent !

PériblogElvina Ecorse, la nouvelle graphiste de Pierre&Louis, en compagnie de l’initiateur de cet atelier situé sur la place Saint-Silain 2014 © DR - Repro Périblog

Auteur Alain Bernard


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