Le Clin d'Oeil - Restaurant à Périgueux vendredi 7 février 2014
Cuisine originalement simple
Si ce n’est pas une histoire d’amour, en tout cas cela y ressemble beaucoup. Mélanie Mensuelle, d’origine périgourdine, avait prolongé sa formation en lycée hôtelier par un substantiel séjour à Arcachon, dans les cuisines du « Cap Pereire ». Un établissement réputé face à l'Atlantique, dont le nom rappelle celui du créateur de la station balnéaire il y a un siècle et demi.
C’est aux mêmes fourneaux qu’officiait Nicolas Séricelli, cuisinier déjà expérimenté puisque, des Cévennes à Paris, des Alpes aux Pyrénées, il avait déjà mitonné plus d’un chou farci et monté plus d’une crème de dessert.

Tout a commencé en octobre

Il avait, comme Mélanie sa douce rencontre océane, bien envie de revenir au pays périgourdin natal. Mais pas à n’importe quel prix. Après avoir collaboré à la Taverne de maître Kanter et au Café de la Place, il rêvait de s’installer à son compte…
Le hasard a bien fait les choses. Venus au Clin d’œil (le restaurant s’appelait déjà comme cela) en clients le 20 septembre dernier, ils tombèrent sous le charme de ce petit restaurant coquet mais sans prétention, à un jet de courgette du marché. Un élément décisif puisqu’ils avaient soif d’approvisionnement local et de nourritures terrestres de proximité…
Rues et placettes
Le malheur des uns faisant parfois le bonheur des autres, les difficultés des deux associés leurs prédécesseurs leur permirent assez facilement de prendre pied sur la petite place qui leur servira cet été de terrasse, avec un incontournable saisonnier.
Dans le dédale des petites rues et places qui ourlent la place Saint-Louis, comme celle qui avait été baptisée « de la Tolérance » lors d’un carnaval grivois, on est là comme dans une sorte d’élargissement de la petite rue du Puits Limogeanne.
Les façades et les pavés s’y fondent dans une aimable harmonie qui parle de cheminement piétonnier et de marché coloré.

Le velouté du marché
Justement, tandis que Nicolas trime en cuisine, Mélanie vous propose un velouté du marché au poireau, à l’oignon nommé cébette, au piment d’Espelette et à la crème. Vous savourez… et commencez à vous sentir très bien sous les photographies en noir et blanc de Michel Maumont, ancien du Centre national de préhistoire.
Ensuite, dans le même esprit de retour à une cuisine familiale de qualité, de mise en valeur des produits traditionnels et d’amour du terroir, vous voguez allègrement entre magret de canard planché et brunoise de mangue ; entrecôte grillée et fondue d’échalotes ; poulet façon général Tao (une concession à l’exotisme) ; risotto terre et mer (magret de canard et noix de Saint-Jacques) ; tarte au poireau et à la poire… La suite sous les photos ↓




Des fourneaux, pas des mots

Souriant très souvent, Mélanie et Nicolas confirment volontiers être attachés à un retour aux sources culinaires, sans pour autant se gonfler la toque avec des mots.
Exemple : ils rient encore de bon cœur de ce client béarnais qui leur a réclamé… une poule au pot. À force de clamer l’authenticité, on est parfois pris à son propre piège.
Le couple change de carte tous les mois, tout en restant toujours fidèle aux produits frais et locaux. On peut manger à la carte, mais les menus vont de 16 à 26,50 euros, sachant aussi que le Clin d'Œil est fermé le lundi soir et le mardi toute la journée. Une belle recrue pour ce corps des restaurateurs qui offrent, plus souvent qu'à l'accoutumé, une cuisine fraîche et goûteuse à prix raisonnable.
Auteur Alain Bernard – Photoreportage & vidéo William Lesourd
Pas d'utilisation du texte et des photos sans l'accord exprès des auteurs et de Périblog
Un vidéo clip est dans mes archives. Je pense le publier cette année dès que j'ai un moment
6 rue du Puits Limogeanne
24000 Périgueux, France — Dordogne (24)
Tél. 05 53 54 13 08 | web : Le Clin d'Œil sur le Petit Futé Dordogne
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Benoît Cohen - Le Relais de la Ganache - Relais à Saint-Astier

Entre ses boxes de tourisme équestre et les quatre bonnes chambres qu’il a aménagées dans des bâtiments ruraux, Benoît Cohen et sa compagne Claire conjuguent à tous les temps le verbe « accueillir » aux champs. Pour ne pas dire dans les picadis, cette campagne sauvage qui est à la Dordogne ce que l’outback est à l’Australie !
[ voir notre billet sur Le Relais de la Ganache ]
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