Alain Bernard au fil de l'Isle - échos 6 janvier 2014 vendredi 10 janvier 2014
Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les échos, les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard
Quoi de neuf en ce début d’année à Périgueux ?
C’est mardi place Bugeaud, en voyant démonter les derniers éléments moscovites du Village de Noël , qu’on a compris que les fêtes étaient bien finies. Mais des chiffres consolaient de la nostalgie du déménagement de ce décor inédit : 8 420 patineurs (contre 7 036 l’année précédente) et plus de 1 056 scolaires ont évolué sur la glace de la patinoire. On sait par ailleurs que le Village de Noël sera reconduit à la fin de l’année, cette fois sur le thème de l’Alsace.

Élément incontournable du début d’année : l’état-civil. Périgueux a dénombré 1 740 naissances en 2013, soit une légère baisse par rapport à 2012 (1 794 naissances). Les garçons ont dépassé les filles de moins d’une centaine de naissances … sauf en février et en août où les filles ont été majoritaires. Quant aux prénoms, les plus souvent choisis ont été Jade chez les filles, et Ethan et Enzo chez les garçons.
Parmi les événements marquants de ce tout début d’année, notons bien entendu la naissance attendue du Grand Périgueux avec ses 33 communes fortes de 94 346 habitants, héritier de deux ensembles : la Communauté d’agglomération périgourdine et la Communauté Isle-Manoire.
Mais aussi, pour tous les amoureux d’histoire périgourdine, ce fut le décès à 86 ans de Philippe Boiry qui perpétuait, de façon d’ailleurs controversée, l’épopée d’Antoine de Tounens, ce juriste de Périgueux fondateur, au 19e siècle, de l'Araucanie, un petit royaume entre le Chili et l'Argentine, dont il se proclama Régent. Des Indiens Mapuche étaient attendus ce jeudi à l’église de Tourtoirac pour ses obsèques.
[ voir notre reportage sur l'inauguration du village de Noël ] [ voir l'article du Sud Ouest sur les obsèques de Philippe Boiry ]
Prince d'Araucanie était le titre officiel de Philippe Boiry, un titre cooptatif que la légende disait attribué, avec force libations, dans les locaux du Chat Noir à Montmartre. Entouré de pittoresques courtisans, Philippe Boiry préférait souligner qu'il avait un pouvoir de protection envers les Indiens Mapuche en Patagonie, qu'il siégeait à l'ONU à Genève dans une commission pour les peuples opprimés et qu'il avait son profil gravé sur des médailles et autres pièces... Il était entré très jeune parmi les réfractaires à l'Occupation et avait suivi, ensuite, une carrière dans les métiers de l'information.
Quoi faire en Dordogne ce weekend ?
Vœux de la nouvelle année | Périgueux (à la préfecture) |
Vendredi 10 janvier à 17h : les vœux de bonne année de la part du préfet Jacques Billant et de Bernard Cazeau, président du Conseil général de la Dordogne | ||
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Foire et gastronomie | Thiviers | Samedi 11 janvier toute la matinée : foire annuelle des Rois, avec notamment trois anciens participants à l'émission de Masterchefs | ||
Vœux de la nouvelle année | Périgueux (au théâtre de l'Odyssée) |
Samedi 11 janvier à 11h : au théâtre de l'Odyssée, les vœux du maire Michel Moyrand |
Moyrand et Daudou inaugurent leurs permanences
Double inauguration jeudi soir pour Jean-Paul Daudou et Michel Moyrand. Celui-ci, maire sortant, inaugurait sa permanence pour les municipales dans un ancien magasin de matériel de bureau, 1 rue Louis-Blanc, sur la place Lanxade ornée du fameux Lion doré, dans le quartier de la Gare auquel la municipalité est attachée.
Le président du Conseil général Bernard Cazeau, le sénateur Claude Bérit-Debat, le député Pascal Deguilhem et le secrétaire départemental du PS Benoît Secrestat étaient là. Pas Périblog qui n'avait hélas pas reçu d'invitation. Omission pour laquelle Jean-Marc Pennetier, directeur de cabinet du maire de Périgueux, s'est sincèrement excusé.

Heureusement qu'il n'a pas plu : les petits fours de l'inauguration de la permanence de Jean-Paul Daudou, candidat dissident de droite aux municipales, se sont dégustés, ce jeudi soir, sur les trottoirs de la rue André-Saigne, près des magasins Armand Thiery.
La permanence, avec sa mezzanine, occupe en effet, dans cette rue, une ancienne agence de voyages. Yves Guéna et l'ancien député François Roussel étaient présents, ainsi que de nombreux fidèles qui arboraient des écharpes rayées colorées. Le candidat a parlé fiscalité locale, commerce, conseils de quartier, sécurité, tourisme, logement et campus avant d'appeler à une mobilisation gagnante. Cela évidemment malgré la division fratricide que l'on peut constater à droite...

La permanence de Jean-Paul Daudou face à Armand Thiery (magasin pour hommes à Périgueux) 2013 © William Lesourd
Servitudes et grandeur de la presse
Ce mercredi matin à la préfecture, Jacques Billant, préfet de la Dordogne, a reçu la presse pour des vœux 2014 placés sous le signe du volontarisme.
Reconnaissant volontiers la mutation technologique et économique qu’elle vit, prenant acte de la « fascination-répulsion » qu’elle inspire, il s’attacha aussi à montrer que ses idéaux d’« indépendance, liberté et pluralisme » sont sources de motivations légitimement enviées.
Rappelant le mot de Balzac « si la presse n’existait pas, il ne faudrait pas l’inventer », il souhaita que celle-ci, tout en restant entièrement libre de ses décisions, ne participe pas d’un certain pessimisme ambiant mais plutôt d’un élan collectif pour faire un pied-de-nez à la crise. Il illustra son propos des efforts effectués par la préfecture elle-même pour se doter, via les réseaux sociaux, de nouveaux moyens de communication.
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Le mystère du Cézanne volé
Fin de l’année écoulée, la découverte à Munich d’une cache recelant des milliers de toiles volées pendant la guerre par les nazis à des collectionneurs juifs, a fait reparler du mystère du château périgordin de Rastignac, incendié le 30 mars 1944. Ce jour-là, 32 peintures de premier plan, spécialement d’Impressionnistes, de la galerie Bernheim, ont disparu, soit brûlées, soit volées.

Parmi ces œuvres se trouvait « Le jugement de Pâris » de Cézanne, dessin dont on trouve copie aux Archives nationales dans la section spécialisée dans la restitution des œuvres volées. Or, dans les années 50, une œuvre d’art signée Cézanne de la collection Bernheim a été, affirment certains, clandestinement proposée à la vente sur Munich.
S’agit-il bien du « Jugement de Pâris » ? Auquel cas les 32 peintures et dessins, plutôt que d’être détruits sur place, auraient peut-être pris le chemin des sinistres mines de Silésie servant de réserves au fameux « Musée des musées » que les nazis voulaient ouvrir à Linz en Autriche ?
La tristesse de Jean-François Garreaud
Après avoir joué dans 280 films et téléfilms, le comédien Jean-François Garreaud dont la famille se partage entre Sorges et Saint-Jory-de-Chalais, a été très affecté par la disparition, il y a quelques jours, du directeur du centre culturel de Sarlat, Georges Pataky. En effet, après avoir joué « La dame au petit chien » de Tchékhov deux étés en Avignon et en décembre à Sarlat, Jean-François Garreaud avait conçu des projets théâtraux nationaux avec Georges Pataky.
Ayant longtemps incarné le commissaire Lemarchand de la série « La Crim' » sur A2, il s’amuse d’avoir inspiré la vocation de générations de policiers qui le reconnaissent dans la rue. Et, en attendant la sortie de « Je m’appelle Hmmm… » d’Agnès B le 6 février, il s’est attaqué, pour le centenaire de la Grande guerre, à une recherche sur la face cachée du conflit. Enfin, lui qui a été un des présidents annuels du jury du festival des épouvantails de Meyrals, il aide cette fois le festival à dénicher son héros 2014.

Hautefort, côté château
Un retour au pays : responsable influent de la Fondation du château d’Hautefort (qui a assuré sa pérennité), Thomas Mc Donald, juriste de haut vol d’origine américaine, rentre chez lui à Nailhac après avoir passé cinq longues années entre Moscou et Bucarest au service du contrôle des contrats économiques internationaux (ainsi les ventes d’avions, de centrales…)


Pendant ce temps, le hasard peut faire admirer dans le grand escalier du Musée des arts décoratifs à Paris, parmi d’autres portraits de mécènes, celui d’Hélène et Michel David-Weill qui ont beaucoup fait pour meubler le château, initialement leur propriété, et le décorer de tableaux rares. Ils n’y viennent plus que rarement.
Le son est leur passion
Avocat périgourdin devenu à Paris producteur de disques notamment sud-américains, Philippe Labroue est en train de revoir l’histoire des instruments de mesure des prises de son. Il s’est en effet penché sur ces équipements avec Pierre Dobler, ancien ingénieur du son chez Barclay, dont l’histoire est liée au label jazz Peach Prod.
Une nouvelle aventure a ainsi débuté pour eux.

La momie et Cro-Magnon
Comment ne pas faire, dans la capitale, un double clin d’œil au spécialiste des momies du Muséum d’histoire naturelle Christophe Lair (il les gardait avant le réveillon sans cependant… veiller avec elles) et à cette pseudo-momie égyptienne : il s’agit d’un mime pour touristes, et il admire, sur la photo, l’obélisque de la place de la Concorde !

Comme dans le slogan d’un fameux grand magasin du boulevard Haussmann, il se passe toujours quelque chose... en préhistoire. Ainsi le mois dernier la Société des amis du musée de préhistoire (Samra) a organisé aux Eyzies un débat sur Boucher de Perthes, père de la préhistoire. Du côté du musée de site de Cro-Magnon, aux Eyzies encore, on s’active avant l’ouverture à Pâques, et de nombreux contacts ont été pris tous azimuts.

À noter enfin le passage dans son Périgueux natal, fin décembre, de Jean-Louis Dessalles, enseignant à Paris-Tech, spécialiste de haut niveau du langage, attaché à la création du futur langage artificiel, et heureux d’expliquer que « Cro-Magnon parlait comme vous et moi »… au contraire de Néanderthal.
Pas de salon du livre maçonnique
Les organisateurs du salon du livre de la franc-maçonnerie et de la laïcité prévu les 15 et 16 février à Périgueux, font savoir que « pour des raisons indépendantes de leur volonté », ils sont obligés de le remettre à une date ultérieure. D'autres salons du même type ont lieu en France, mais à Périgueux cela aurait été le premier du genre, sous la houlette de l'éditeur André Added (Médiapress, Périgord Magazine, Périgord Entreprendre...)
pas d'utilisation du texte et des photos sans l'accord exprès des auteurs et de Périblog
Et prochainement après ces échos...
Le Tambour du Coderc - Le marché, lieu stratégique

Candidats aux municipales passant en meute entre les salades et les salsifis, barnums montés par des associations ou des mouvements tous azimuts, etc.: le marché, lieu de passage et de brassage social, démontre chaque semaine qu'il reste un lieu de pouvoir et de rencontres.
Il peut aussi permettre de multiplier et diversifier des contacts avec des clients, des adhérents, des lecteurs. C'est le cas ici pour Adrien Vergnolle qui, pour le journal "Sud Ouest", s'est dépensé, ces temps derniers, avec bonne grâce auprès des gens du marché.
Libellés : herve-chassain-sud-ouest, jacques-billant, jean-francois-garreaud, jean-louis-dessalles, thomas-mc-donald
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