Fête foraine 2013 à Périgueux - photoreportage lundi 16 décembre 2013
Les forains, histoire de passions
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Samedi matin, c’est une fille de forains, Aymie Durieux, qui a fait les honneurs de l’auto-skooter accueillant élus et aumônier – Jean-Claude Peteytas, avec Jeanne-Marie – pour le traditionnel pot de fin d’année de la fête foraine. Ce rituel amical permet en général un point sur l’intégration de cette fête qualifiée de magique dans le cœur de Périgueux, alors qu’elle est parfois, ailleurs, rejetée en périphérie (on a cité Toulouse, Vannes, etc.)
Le maire Michel Moyrand a remercié les forains de leur fidélité par rapport aux tentations de la banlieue périgourdine, regretta qu’ils n’aient pu bénéficier des nouvelles dispositions d’accueil prévues à la foire-expo, salua leurs efforts de communication et leur promotion, pour 2013, d’un nouveau grand manège.
La suite sous les photos ↓
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Ces photos et plusieurs autres sont aussi visibles dans le photorama en bas de ce billet
S’adapter, le maître-mot
Dans une période où le grand public ne dispose pas de moyens illimités de distraction et où les équipements restent hors de prix (un manège neuf coûte, en Italie ou en Allemagne, de 4 à 500 000 euros), les forains ont dû s’adapter.
C’est ce qu’explique, à sa confiserie, sans faire de chichis (même si elle en vend), Sophie Durieux qui fait figure de chef de file et a rondement mené, une fois encore, la confection des toasts de l’apéritif de samedi : « Depuis 15 ans, comme les gens dépensent moins, nous tentons de couvrir davantage de manifestations dans l’année, foires, marchés, salons […] Nous sommes 44 000 déclarés en France. Certains sont tentés par les parcs d’attractions avec entrée générale payante et manèges gratuits. C’est une autre formule. Nous devons rester ouverts à tout, soigner le relationnel avec les mairies, envisager des partenariats nouveaux – pourquoi pas ici avec le Village de Noël – et savoir que le manque de parkings peut nuire à notre maintien en centre-ville. Il faut noter aussi que les stands sont tous différents : ainsi une confiserie s’intègre plus facilement à un salon que… des autos tamponneuses ! » suite sous les photos ↓

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De père en fils
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Son mari David (dont le frère Jérôme est aussi forain), Sophie l’a connu sur les bancs de l’école à Périgueux, avant qu’il construise de ses propres mains son premier métier (c’est-à-dire stand). Elle souligne le caractère éminemment familial de la profession : « Nous sommes nés dedans et, depuis la pâtisserie jusqu’au tir à la carabine, nous avons conforté nos affaires et toujours cherché à nous épauler. »
Elle cite par exemple l’entraide qu’elle a reçue de sa famille pour la scolarisation de ses deux filles, Charley, 16 ans, et Aymie, 10 ans, souvent ballotées au rythme des calendriers des foires, les forains ne bénéficiant pas des facilités accordées aux enfants du cirque et de la batellerie.
Tous les forains ne sont pourtant pas du sérail : Bernadette Adams a été employée de la mutuelle Camous et du journal gratuit Le Gap avant d’épouser un forain qui lui a fait découvrir les secrets de la pêche au canard !
Tombés dans le chaudron
Ginette Pauty, elle, a travaillé comme sténodactylo avant d’embrasser la vie foraine pendant 52 ans. Elle s’occupe, à 75 ans, d’un tir au ballon. La doyenne reconnue de la fête foraine est cependant Andrée Gounou, d’une famille foraine connue. Le benjamin de cette dynastie est Jean-Baptiste, grand garçon de 12 ans qui se destine au métier de notaire parce que, dit-il, « son père l’a voulu ainsi ! »
Nadège Pauty est, elle aussi, tombée dans le chaudron : « Mes parents, originaires du Marmandais, tenaient une loterie, et je dormais sous les haut-parleurs. » Elle s’est occupée de pêche-surprise, de tir, de chocolat, etc. Elle garde la nostalgie des foires « avec la dame sans tête, l’homme aux trois bras et la femme-gorille »
Appartenant au noyau des dévoués du cours Tourny, elle avoue qu’elle ne saurait trop quoi faire en dehors de ce métier. Tout comme Jimmy Pauty qui, forain depuis 23 ans, lance : « J’ai 40 ans et je peux dire que je suis forain carrément… depuis 40 ans ! »
Même réflexion chez Philippe Crik, 31 ans, suspendu à la sono de son auto-skooter et qui orchestre avec fougue les mouvements de ses voitures en folie : « Je ne sais faire que ça ! »
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Courage et enthousiasme

Malgré le prix du carburant, malgré les caprices de la météo, malgré de durs imprévus comme le 8 décembre une panne électrique qui a fait perdre le gain de leur journée aux forains, ceux-ci se raccrochent avec enthousiasme au boulot qu’ils aiment.
Au « Tous les matins, je me dis que je dois avancer » de David Durieux, répond ce constat amusé de Michel Savignac, sexagénaire ayant toujours la pêche à la tête de son affaire de jeux vidéo : « Je suis né le 24 janvier 1953 place Montaigne, où était alors installée la fête foraine de Périgueux. Je l’ai suivie cours Tourny, on n’arrête pas le progrès ! »
On a envie de lui dire : « Au moins avec Montaigne, ça vous changeait de Victor Hugo et Gambetta puisque les forains s’amusent de se retrouver, très souvent, sous des plaques de rue et place à ces noms-là ! »
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Et enfin pour le plaisir des yeux
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Le photorama complet de la fête foraine édition 2013 à Périgueux
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Libellés : Christian-Dupuy, forains-durieux, gatienne-doat, jean-claude-peteytas, marie-moulenes, michel-moyrand, mostafa-moutawakkil
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