Martin Walker intronisé dans la Confrérie du pâté de Périgueux dimanche 17 novembre 2013

L’hiver des palmipèdes et des médailles

Belle effervescence, samedi 9 novembre, place Saint-Louis où l’hiver reprenait ses droits. Non pas l’hiver méchant du froid et du verglas, mais plutôt cet hiver d’opérette dont à Périgueux les marchés au gras, ponctués de quatre marchés primés* cultivent jalousement le secret.

Périblog Los Croquants d'Escornabïou bien mobilisés pour ce premier marché au gras de Périgueux. Tournez, vénérables vielles des Croquants ! 9 novembre 2013 © William Lesourd

Certes, au son des Croquants d’Escornabïou, on récompensait les lauréats du concours du pâté de Périgueux  : sur 11 candidats pour le canard, les 15 jurés ont choisi, dans l’ordre, les frères Danos (Trémolat) ; David Malard (Périgueux) et la maison Mazières (Périgueux) ; pour ceux – trois fois moins nombreux – de l’oie, la ferme Andrevias (Sorges), Vilatte-Plassard-Pompougnac (Rouffignac) et la famille Chartroule (Milhac-d’Auberoche) qui tenait le dimanche 10 novembre portes ouvertes. suite ↓

*le compte rendu du premier marché primé, le 16 novembre, apparaitra prochainement dans Périblog.

PériblogDans le groupe de la Confrérie du Raisin d’or de Sigoulès, la Canadienne Elizabeth Murray est la 2e à partir de la gauche. Derrière elle : Guy Bergeron, responsable barbu et emblématique de la confrérie 9 novembre 2013 © William Lesourd
PériblogDe g. à d., Guy Bergeron et les collègues des médias périgordins : Emmanuel Claverie (France Bleu), Christian Espitalié (Courrier français) et Julie Martinez (Sud Ouest) 9 novembre 2013 © William Lesourd
PériblogLes instrumentistes des Croquants d'Escornabïou avec, à leur tête, René Chalet et son piano à bretelles 9 novembre 2013 © William Lesourd
PériblogAprès les musiciens, les danseurs de ce célèbre groupe foloklorique de Coulounieix-Chamiers, qui sont attendus en région parisienne pour d’autres animations 9 novembre 2013 © William Lesourd

Entre James Bond et Sherlock Holmes

Mais à cet événement sans surprise (les primés du pâté alternent sans changer) répondait une bombe  : l’intronisation dans la Confrérie du pâté de Périgueux, d'une pointure écossaise, Martin Walker, auteur internationalement connu.

PériblogMartin Walker durant son intronisation dans la Confrérie du pâté de Périgueux 9 novembre 2013 © William Lesourd

D’autres Anglo-Saxons sont déjà membres de confréries, comme cette œnologue canadienne de Vancouver, Élizabeth Murray, au Raisin d’or de Sigoulès. Preuve que les confréries ne sont pas que gastronomiques, mais peuvent aussi répondre à des besoins économiques.

Journaliste devenu romancier, Martin Walker, lui, s’est installé au Bugue où il a signé « Meurtre en Périgord » suivi de « Sombres vendanges ». Il a écrit ces œuvres, spécialement vendues et adaptées à la TV en Allemagne, en parfaite complicité avec l’ancien maire Gérard Fayolle, le pâtissier Michel Fauqué et le policier municipal Pierrot Simonet alias Bruno, héros majeur de ces pages (le prochain ouvrage aura d’ailleurs pour titre « Les recettes de Maître Bruno »).

Ce trio escortait joyeusement Martin Walker vers la tribune de la place Saint-Louis, le temps de l’entendre jurer à toute la confrérie dans un accent délicieux.

PériblogUn pâté de Périgueux 2013 © Office de Tourisme, du Commerce et de l'artisanat à Périgueux

Le pâté de Périgueux qui fit la renommée de la ville est constitué de foie gras entouré de farce charcutière, elle-même entourée d’une croûte de pâte. La truffe, autre produit local, se retrouve dans la composition du pâté de Périgueux. Aujourd'hui le pâté de Périgueux se trouve le plus souvent sans son enveloppe de pâte.
[ source : Gastronomie en Aquitaine ]


PériblogRaisin d’or encore avec à gauche à nouveau Elizabeth Murray et Guy Bergeron, mais à droite celle que tout le monde appelle Pierrette à la mairie de Périgueux où elle travaille. Elle porte sa tenue de la Confrérie du cèpe et du veau sous la mère (Saint-Saud-Lacoussière) 2013 © Alain Bernard

La vidéo de l'évènement...


Un espace-marché  ?

L’Entente cordiale n’était pas seule à l’ordre du jour. En effet, le maire Michel Moyrand, relayé par son adjointe au commerce Marie Moulènes, a évoqué au moins deux points d’actualité : la création d’un espace-marché incluant la truffe et un éventuel jumelage du marché de Périgueux avec Montmartre. suite ↓

PériblogAu fond à gauche l’élu local Mostafa Moutawakkil et le maire Michel Moyrand viennent d'arriver et regarde Los Croquants d'Escornabiou avant de monter sur l'estrade pour y donner son discours et remettre les prix au gagnants du concours des meilleurs produits dérivés de l'oie et du canard 9 novembre 2013 © William Lesourd
PériblogDe g. à d. : l’animateur Éric Casabonne, l’adjointe Marie Moulènes et à l'arrière, Michel Vimard du Docte collège de la truffe et du foie gras (Thiviers) 9 novembre 2013 © William Lesourd
PériblogDe g. à d. toujours : l’élu local Christian Dupuy, l’ex-pâtissier buguois Michel Fauqué, Martine Balout du service patrimoine de Périgueux et Gérard Fayolle ancien maire du Bugue (qui, avec le garde municipal Pierrot Simonet et le pâtissier, accompagnait Martin Walker) 9 novembre 2013 © William Lesourd

Le chapiteau joue les prolongations

Enfin, une autre actualité du 11 novembre mérite qu’on l’a loue : une quinzaine de producteurs et marchands se sont, à l’initiative de Francis Delpey, pris par la main pour animer dimanche et lundi le chapiteau du marché au gras non encore démonté. Une opération renouvelable.

PériblogCela grouillait autour de la Source, qui est plus affectueusement connue sous le nom de la Grenouille, place Saint-Louis… 9 novembre 2013 © William Lesourd

Tandis que « Série illimitée » orchestre pétillant donnait du décibel, une très longue table centrale accueillait d’heureux casse-croûte du pays. On a même assisté à de nouvelles intronisations dans la Confrérie du pâté pour le jeune Louis Monteil (6 ans, un record  !), la caviste Françoise Puyraveau et l’auteur Jacques Teyssier.

Au chapitre des surprises enfin, on voyait, au pied du chapiteau, réapparaître la pittoresque machine à griller les châtaignes de Jeannette et François Martins.

PériblogSur la même place, autour du grilloir à châtaignes, on reconnaît un client du moment : le responsable associatif Pierre Dupinet, avec son écharpe rouge 9 novembre 2013 © William Lesourd
PériblogJacques Rivolier, président du Rotary-Club d'Excideuil qui anime avec sa compagne Anna le lieu culturel L’ÉvénemenCiel, rue du Plantier, passent au moment même du déclic… 9 novembre 2013 © William Lesourd
PériblogJean-François Cros (à d.) entonne un air en l’honneur de Jeanne et François Martins, initiateurs du grilloir à châtaignes importé en 2012 du Portugal 2013 © Alain Bernard

Un peu plus loin, rue du Puits-Limogeanne, une nouvelle enseigne de restaurant venait d’éclore : « Le clin d’œil » avec un jeune couple bien décidé à en découdre puisqu’annonçant ouvrir sept jour sur sept, midi et soir  ! On leur souhaite bon courage.

Enfin, vers 13 heures, la place du Coderc elle-même restait encore animée, comme par un effet d’entraînement positif…

Auteur Alain Bernard – Photoreportage et vidéo clip William Lesourd
pas d'utilisation du texte et des photos sans l'accord exprès de l'auteur et de Périblog
PériblogLe jeune Louis Monteil, 6 ans, intronisé par Francis Delpey et ses amis de la Confrérie du pâté de Périgueux. L’enfant est retenu par l’épouse du candidat UMP Antoine Audi, qui veut le prendre en photo ! 2013 © Alain Bernard


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