81e salon biennal de la Société des Beaux-Arts du Périgord mardi 29 octobre 2013
Le rose dans un bouquet de couleurs
« Vous êtes un ami des arts et de la femme » : ce mot de Jean-Claude Allard, président sortant de la vénérable Société des Beaux-Arts du Périgord (créée en 1895), au préfet Jacques Billant, restera dans les annales de son salon biennal de peintures, sculptures, aquarelles, dessins et gravures.
Au Théâtre de l'Odyssée à Périgueux vendredi dernier, il faisait allusion là, à la fois, à la 81e édition de ce salon reconnu, et au parrainage du Ruban rose : cette année, la campagne pour le dépistage du cancer du sein, orchestrée en Dordogne par Annie Le Cam, passe en effet par ce théâtre, dont le hall était tapissé de ballons roses.
Si le maire Michel Moyrand souligna les efforts de Périgueux pour la culture, il suffisait d'y constater la qualité des 120 peintures et 40 sculptures présentées par 74 exposants dont l’invitée d’honneur Michèle Taupin, professeur de dessin à Polytechnique, aux riches nus féminins ; Michel Bacofin et sa toile du « Train bleu » ; Valérie Galli par ailleurs sportive de haut niveau ; Yvonne Clergerie qui sculpte, pour Hautefort, une statue de la baronne Simone de Bastard* ; le doyen Paul-André Enard et ses tableaux d’Asie; le sculpteur sur bois Jean-Pierre Delsahut, on en passe et des meilleures.
* La statue sera installée au pied du château dont le logis central fut entièrement détruit dans un incendie en 1968 et que la baronne de Bastard alors propriétaire restaura.

De g. à d. Pascal Deguilhem, député de la première circonsciption de la Dordogne ; Michèle Taupin, invitée d'honneur de la biennale 2013 ; Jean-Claude Allard, président de l'association des Beaux-Arts du Périgord ; Annie Le Cam ; Jacques Billant, préfet de la Dordogne et Michel Moyrand, vice-président du Conseil régional d'Aquitaine et maire de Périgueux 2013 © William Lesourd




Près d'une dizaine de prix
Ces créateurs ont été primés par un jury : le Grand prix du salon est revenu à Hélène Lazowinsky-Leroy ; le prix Périgord à Dominique Luneau ; la Médaille de peinture à Maryse Belarbre-Cottret ; celle de sculpture à Françoise Caillé ; celle de dessins et œuvres sur papier à Jean-Michel Favard. Une mention spéciale pour l’ensemble de leur œuvre a été décernée à Marcel-Nino Pajot et Jacques Montaron. Enfin, la médaille du Conseil général est conférée à Jacques Poncharal et une distinction de la ville de Périgueux est adjugée à Jean-Michel Linfort.
[ voir le site du 81e salon biennal de la Société des Beaux-Arts du Périgord ]
L’exposition est ouverte au Théâtre de L’Odyssée jusqu’au 9 novembre ; elle occupe toutes les salles, sauf la grande au rez-de-chaussée ; entrée libre ; catalogue édité par Arka, 5 euros, avec hommage aux peintres disparus Claude Rabot et Michel Cossenet.
Le Théâtre de l'Odyssée :Esplanade Robert Badinter,
24000 Périgueux, France
Tel. 05 53 53 18 71
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Merci pour ce compte-rendu, même si le reportage photographique s’intéresse plus aux visiteurs VIP qu'aux artistes et à leurs œuvres. Dommage que les excellentes toiles d'Hélène Lazowinsky, qui lui ont valu les honneurs du Grand Prix, n'aient pas été remarquées par Alain Bernard ou William. Rien n'est perdu : on peut en voir les reproductions sur le site de la Société des Beaux-Arts du Périgord.
À propos d'exposition, qui pourrait m'expliquer la propension de certains sculpteurs à couvrir leurs piédestaux de cartes de visite, d'affichettes diverses et autres prospectus ? Imaginons que les peintres et pastellistes, aquarellistes et dessinateurs, éprouvent soudain le même besoin de "propagande" : on verrait des cartes de visite posées sur le bord supérieur des encadrements ou judicieusement coincées à chacun des quatre angles de la feuillure ou suspendues, après avoir été percées, à une cordelette qui pendouillerait sous chaque œuvre. Mieux, on pourrait mettre à disposition des artistes, posé au sol, devant chaque toile, un petit tabouret, de préférence avec napperon, où déposer toute documentation utile à la promotion de l'auteur. La classe !
Pour l'instant, et depuis plus d'un siècle, la plupart des exposants se satisfont d'avoir leur nom, leur adresse, les titres de leurs œuvres et les techniques utilisées publiés dans la catalogue du Salon. C'est peut-être ça, la classe.
Merci beaucoup Nino pour ce petit coup de gueule qui en remet plus d'un en place.
Personnellement je n'ai passé que dix minutes le jour du vernissage, ayant été invité à un diner pour lequel j'étais en retard. Lorsque Alain m'a aperçu, il a cessé de prendre des photos, pensant que je m'en chargerais... et c'est pourquoi nous n'avons pas traité le sujet comme nous l'aurions voulu.
L'expo se termine samedi 9 novembre. J'ai prévu de repasser ce weekend pour faire des photos, cette fois-ci, des œuvres et des artistes qui seront présents. Ces photos seront publiées mercredi dans les échos d'Alain Bernard.
Pour ce qui est de la promotion ostentatoire des sculpteurs, le mieux serait d'en parler à la Société des Beaux-Arts du Périgord qui sans doute voudra bien ajouter une clause dans son règlement pour que l'auto-promotion, particulièrement celle des sculpteurs qui ont la chance d'avoir un support plat pour y poser leurs cartes de visites, soit beaucoup plus discrète. -WL