Richelieu avec Jacques Perrin à Bourdeilles samedi 7 septembre 2013
Les vertus cardinales du château de Bourdeilles

Des grappes de gardes chevelus traînant de méchantes épées, des belles à dentelles et coiffure de rêve, quelques mousquetaires à cape conquérante et poitrine barrée de leur croix légendaire…
Il ne manquait rien mercredi au château de Bourdeilles pour qu’on s’imagine gaillardement transporté dans un roman d’Alexandre Dumas. Et encore, précisait le jeune régisseur Xavier Fabre : « Nous sommes 70 aujourd’hui, et monterons en fin de semaine à 170, avec chevaux et carrosses ! »
Avant Hautefort la deuxième semaine de septembre, Jumilhac-le-Grand et Beynac, le film « Richelieu » – qui pourrait être titré « La pourpre et le sang » – décidément abonné aux meilleurs châteaux, a pris cette semaine ses aises au château surplombant la Dronne. À l’ombre de sa fameuse tour restaurée grâce à Jean Secret, où, entre autres, ont été tournés « Les Gaous » d’Igor Sekulic (2004) et « Cartouche » (2009)…



Le complot de Cinq-Mars
Signé Henri Helman qui a justement mis en scène « Cartouche » en Dordogne, et déjà réalisé avec Jacques Perrin un « Louis XI ou le pouvoir fracassé » (2011), « Richelieu » s’inspire du complot du marquis d’Effiat. Ce jeune et beau seigneur qu’Alfred de Vigny au XIXe siècle immortalisa sous le nom de Cinq-Mars.
Après avoir été Grand écuyer de France mais avoir trahi avec les Espagnols la confiance de Louis XIII et de Richelieu dont il fut un favori, Cinq-Mars fut décapité en 1642, à l’âge de 22 ans.
Outre un jeune premier comme Pierre Boulanger dans ce rôle de Cinq-Mars ou encore Jean Dell (héros de multiples séries) jouant Chevigny, fidèle ministre de Richelieu, c'étaient évidemment les apparitions de Jacques Perrin, tout de pourpre vêtu, qui étaient mercredi les plus attendues.
Nous l’avons aimablement coincé sur un escalier, entre deux scènes, l’une dans le corps du château, l’autre dans la grande salle de réception si longtemps interdite au public et vouée, pour les besoins du film, à des tournages de scènes, au maquillage et à la coiffure.



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Loin du « Crabe-Tambour »
Le photographe qui collabore à Périblog, JDC, qui avait connu Perrin il y a une vingtaine d’années, a échangé avec lui quelques souvenirs amicaux. C’était encore, à l’époque, le héros gracile de Pierre Schœndœrffer, entre « 317e section » et « Crabe-Tambour ».
Sous le regard de Henri Helman appuyé sur une chaise de tournage à son nom dans le meilleur style hollywoodien, je lui ai pour ma part parlé d’un ami, Marc Crémadès, son collaborateur pour le merveilleux « Peuple migrateur » sur les oiseaux du monde.
Quant à mon fils Florian, il l’a entretenu de son amitié avec son fils le photographe et comédien Mathieu Simonet – Simonet étant le vrai nom de Jacques Perrin.
Confession de celui-ci : « Je ne connaissais pas ce lieu. Pour ce qui est de mon rôle, malgré mon précédent Louis XI, évidemment cela me change pas mal des personnages habituels ! »
Ainsi va le cinéma en Dordogne. Dans la cour du château, le maire de Bourdeilles, Olivier Chabreyrou, tout en se félicitant de ce tournage, n’oubliait pas de rappeler le succès de la projection de « Jappeloup » le 29 août.
Chez le coiffeur du tournage, les ciseaux sévissaient dur, mais les cheveux de ces messieurs étaient priés d’onduler. Un grand gaillard à la toison généreuse étonnait l’assistance en révélant, une fois enlevée sa moumoute, un crâne aussi chauve qu'un caillou !
À l’essayage, un geôlier originaire du Bugue avait écopé d’un habit de bure moins élégant, forcément, que le seyant costume de garde d’un figurant venu de Gironde. Mais tous deux rigolaient bien de se voir ainsi accoutrés, tandis que près d'une cheminée, une couturière n’arrêtait pas de passer et repasser son fil…
Texte Alain Bernard | Photoreportage JDC pour Périblog
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Et prochainement après ce reportage...
L'Inauguration de l'école maternelle de la Cité

Jeudi après-midi, sous un soleil de plomb, à un jet d’arbalète du château Barrière, on se pressait pour le deuxième événement scellant, en ce début septembre, l'amorce de campagne des municipales du maire Michel Moyrand. À savoir, après l’attaque lundi du chantier de mise en valeur du Puy-Saint-Front – sujet sensible de l’aménagement de la ville –, l’inauguration attendue de la nouvelle maternelle de la Cité.
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