Le tambour du Coderc – 24 août 2013 samedi 24 août 2013

Le Tambour du Coderc Chaque semaine retrouvez sur Périblog les anecdotes collectées par Alain Bernard lors de son marché sur les places centrales de Périgueux

Continuons aujourd’hui notre jeu de questions–réponses au marché…

  1. Pourquoi les abeilles ne cherchent pas de crosses à l’évêque  ?
    Parce que ce dimanche, Mgr Mouïsse sera intronisé à Fanlac dans la Confrérie de l’abeille et du miel, en même temps que le maire, Anne Roger. Mercredi dernier, au marché du Coderc, Suzette Deschamps et Christian Delmas, apiculteurs à Chancelade, répandaient la bonne nouvelle entre deux pots de miel et un tas de pommes de terre.

    Déjà intronisé dans la Confrérie du pâté de Périgueux et dans celle du vin de Bergerac, membre du Docte collège de la truffe et du foie gras, l’évêque de Périgueux et Sarlat possède un bon coup (on oserait dire un  «  sacré  » coup) de fourchette et apprécie les confréries comme lieu de retrouvailles fraternelles. Elles peuvent aussi, on le sait, jouer un rôle touristique et économique porteur.

    Suzette Deschamps, secrétaire de la confrérie, est une avocate convaincue du milieu rural : « Pensez donc, ma mère se nommait Desville. Avec Deschamps, c’est pas beau ? » Jacques Laugénie, de La Bachellerie, l’initiateur de la Confrérie de ld’abeille, l’a rapidement hissée au niveau des plus grandes, en la guidant au Périgord à Montmartre ou à la Félibrée.
    Les apiculteurs Suzette Deschamps et Christian Delmas applaudiront Mgr Mouïsse, nouvel intronisé, à Fanlac - PériblogLes apiculteurs Suzette Deschamps et Christian Delmas applaudiront Mgr Mouïsse, nouvel intronisé, à Fanlac 2013 © Alain Bernard
  2. Les graves intempéries en Périgord vert peuvent-elles avoir été bénéfiques pour les champignons  ?
    Il faut avoir vu les toitures d’Excideuil martyrisées par la tempête pour avoir une idée de sa violence. Certains affirment pourtant, au marché, que la grêle aurait eu un rôle bénéfique pour la pousse des cèpes. Et, selon des marchands proches de la halle, c’est justement du Périgord vert que seraient venus , mercredi dernier au Coderc, des champignons vite vendus en 45 minutes, à 20 euros le kilo. Un prix d’ailleurs plutôt record puisque, cet été, les cèpes relativement rares se seraient vendus jusqu’au double sur certains marchés.
  3. Et si Fanny rêvait de devenir Alice au pays des merveilles  ?
    Il y a deux fois vingt ans, on partait à Katmandou comme on va aujourd’hui à Boulazac. Pour refaire le monde, on rêvait tout haut de projets ambitieux souvent chimériques, parfois réalisables et réalisés. Amie des bateleurs du Caravan Thé Atral ancré quelques jours à Périgueux voir le dernier Tambour ], Fanny Borrat est partie les rejoindre au Festival des arts de rue à Aurillac. Elle œuvre en fait à la mise en route d’une roulotte d’animation servie par une demi-douzaine de gens motivés, dont le port d’attache serait Issac.

    Elle-même ancienne responsable de Marco Polo sur son vélo, café et lieu de vie culturel aux Quatre-Chemins à Périgueux, maintenant fermé, spécialiste d’expression corporelle, Fanny travaille pour ce projet avec des écologistes, des gens de cirque, des artistes. Ceux qui s’intéresseraient à cette aventure peuvent la joindre au 06 95 09 53 12.
    Fanny Borrat prend en exemple le magasin de produits de la terre ouvert, face à la nouvelle mairie, par des producteurs hardis du marché - PériblogFanny Borrat prend en exemple le magasin de produits de la terre ouvert, face à la nouvelle mairie, par des producteurs hardis du marché 2013 © Alain Bernard
  4. La musique adoucit-elle les mœurs également au marché  ?
    Mercredi, alors qu’un groupe andin, nommé Alaya, donnait le meilleur de lui-même à la flûte de Pan, devant le magasin Dupuy à l’angle de la halle du Coderc, on découvrait Sophie au violon, Laurie à l’accordéon et Virginie aux percussions.

    Elles étaient venues du Nord de la France avec leur groupe Nedzma (un nom d’origine polonaise) qui compte jusqu’à six membres (avec violoncelle, guitare et chant), travaillant pour la plupart dans l'enseignement. Elles ont d’abord commencé à jouer place Bugeaud leur répertoire jazz, et musique slave et tzigane. Mais elles n’ont pas su dérider la statue de ce maréchal, si sévère pour pacifier l’Afrique du nord. Et elles ont décidé de s’engager dans les petites rues vers le marché, plus propices aux concerts…
    Le groupe Nedzma, venu du Nord de la France, a d’abord joué place Bugeaud - PériblogLe groupe Nedzma, venu du Nord de la France, a d’abord joué place Bugeaud 2013 © Alain Bernard

    En direct des Andes, les musiciens à chapeau rond et flûte géante de Ayala - PériblogEn direct des Andes, les musiciens à chapeau rond et flûte géante de Ayala 2013 © Alain Bernard
  5. Le monde de demain voire d’après-demain se construit-il au marché  ?
    J’ai surpris jeudi, au Coderc, David Dennery qui, à Fleurac, publie, avec ses éditions Chantegrel, la version française de la revue internationale Nexus, qui traite de futurologie, de sciences d’avenir, de médecine, d’OVNI, etc. Difficile de ne pas penser à ce que fut l’influente revue Planète dans la 2e moitié du 20e siècle, et au « Matin des magiciens » de Pauwels et Bergier.

    David Dennery m’a confié qu’il ne détestait pas venir au marché de Périgueux pour un contact direct avec la production végétale, alors que sa revue traite aussi beaucoup de biologie.
    David Dennery venu en voisin de Fleurac - PériblogDavid Dennery venu en voisin de Fleurac 2013 © Alain Bernard
  6. Comment une élégante Espagnole peut-elle passer des bijoux aux tapas ?
    Place du Marché-au-bois, après de nombreuses semaines de préparation, s'apprête à ouvrir le bar à tapas La Tasca (comme c’est écrit en lettres de faïence andalouse), là où précédemment s’élevait l’atelier-magasin de meubles en carton d'Émilie Mazeau-Langlais, couronnée en 2009 du Prix régional de l’artisanat d’art.
    Émilie Mazeau-Langlais ]
    Ce bar, minuscule mais adorable, est spécialisé dans les vrais tapas espagnols, à base de charcuterie de porcs nourris de châtaignes et marrons. Il faut dire que sa patronne, Éva Gonzalez, travaillant dans la bijouterie entre Saragosse et la France, voulait « créer un morceau d’Espagne à Périgueux ». Elle y est arrivée en lien avec ses collaborateurs Marie, Djamel et Aimé… et avec même, à l’entrée, comme l'autre soir, une trentaine de pots fleuris de chile rojo !
    Eva et ses collaborateurs, ou le rêve qui chante espagnol - PériblogEva et ses collaborateurs, ou le rêve qui chante espagnol 2013 © Alain Bernard

Auteur Alain Bernard


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