Inauguration du nouvel hôtel de ville de Périgueux lundi 1 juillet 2013
Inauguration pluvieuse, inauguration heureuse
Les parapluies de Périgueux : ce n’est pas un film mais le gag qui, entre déploiement et repli d’ombrelles, a été joué par les citoyens venus en grand nombre assister samedi après-midi à l’inauguration tant attendue de la nouvelle mairie.
La partie de cache-cache avec la pluie a duré depuis le jardin de l’hôtel de ville aux plates-bandes soigneusement évitées par les visiteurs jusqu’à l’esplanade Robert-Badinter, devant le Théâtre, où un podium musical et une buvette pour tous avaient été dressés. Les plus chanceux étaient, aux premières loges, les riverains qui, comme Françoise Pinsard, rue Wilson, a ouvert grand sa fenêtre au téléobjectif de notre photoreporter JDC.
[ lire la suite du texte après ces deux photos ↓ ]
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Dans la foule se mêlaient aussi bien tel marin inattendu en grande tenue blanche, les employés municipaux, des touristes ou les autorités traditionnelles (évêque, délégué militaire…), que des personnalités comme tous les maires du Grand Périgueux, celui de Limoges ou bien encore Yves Guéna. Venu en tant que maire pendant trente ans, il affirmait incidemment, à des amis, appeler de ses vœux « une enquête sur la disparition de Philippe Cornet au sujet de laquelle la politique n’explique non seulement pas tout, mais en fait n’explique rien. »
Côté villes amies, outre Jean Gsell, fidèle adjoint de Strasbourg qui rappela la fraternité périgourdo-alsacienne aux heures sombres de la guerre (avec deux tenues du conseil municipal strasbourgeois sur les bords de l’Isle), Wolfgang Dandorfer remporta la palme de l’originalité. Grand cordon de « Burgermeister » (premier magistrat) d’Amberg au cou, il offrit des baguettes de chef d’orchestre à MicheI Moyrand, maire de Périgueux, par allusion à l’invitation qu’il lui avait prodiguée, en mars en Bavière, de conduire une formation musicale de la ville-jumelle allemande !
[ voir ici notre reportage sur la visite de la délégation périgourdine à Amberg ]
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Une chance à prendre
À l’heure des discours, c’est évidemment au maire de Périgueux (voir la vidéo par ailleurs qui se trouve plus bas) qu’il revint de brosser la saga de ce transfert historique de la mairie, depuis les bâtiments acquis en 1830, propriété de l’homme de lettres Lagrange-Chancel. Il s’attacha notamment à montrer que la question de ce déménagement s’était posée de tout temps et que c’est une chance, unique en son genre et favorisée par l’ami promoteur Olivier Vincent, qui l’avait permis. Au-delà des chiffres, on comprit que Michel Moyrand avait bien fait de ce transfert une affaire de principe.
C’est ce que souligna pour sa part le député Pascal Deguilhem qui parla « d'engagement alors que le maire et l’instituteur constituent le couple sacré de la République ». Thème que reprit Claude Bérit-Debat, président de la CAP, rappelant que la mairie est par essence la maison commune de la démocratie locale. Au passage, on grappilla quelques clins d’œil aux débats qui agitent la communauté d’agglomération, notamment pour sa future appellation.
Le président du Conseil général, Bernard Cazeau, se réjouit « d'inaugurer une mairie créée ou rénovée par semaine », salua la ténacité du maire de Périgueux et regretta seulement de ne pouvoir, géographiquement, voter pour lui.
Le préfet Jacques Billant établit enfin un subtil parallèle entre la préfecture représentant l’État et la mairie symbolisant la proximité « avec ses joies et ses peines, ses élections et ses initiatives locales pour le peuple assemblé de façon démocratique. » Il compara les élus locaux à de « nouveaux hussards de la République, entre mondialisme et repli sur soi », et salua leurs sacrifices au quotidien comme « garants du lien social et acteurs du territoire. » Le premier magistrat étant celui qui, à bout d’arguments, peut dire sereinement à l’administré : « J’ai fait ce que j’ai pu… »
Auteur Alain Bernard | Photo & vidéo reportage JDC & William Lesourd
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Au loin, l'église Saint-Étienne-de-la-Cité qui fut la première cathédrale de Périgueux (classée au titre des Monuments historiques. XIIe siècle) 2013 © JDC
Suivent les photos et la vidéo de William
Un peu de la visite de la mairie suivi de l'allocution intégrale de Michel Moyrand
Et dans les Inclassables début juin 2013...
Les obsèques de Philippe Cornet - photos et vidéos

En toute logique, après avoir si longtemps séduit la foule avec sa joie de vivre, Philippe Cornet a réuni mercredi plus de 1500 personnes à Saint-Front pour ses funérailles.
Le public, ému, était éclectique : avocats en toge, préfet, boucher en chemise, élus et ex-élus de tous bords (de Bernard Cazeau à Paulette Labatut), bourgeoises en fine robe, copains en pull, ex-restaurateur des Eyzies qui recevait autrefois l’élu à sa table, fonctionnaires en costume ou amis des quartiers — ainsi celui de Vésone où il avait participé à la dernière fête.
[ voir notre reportage complet sur les obsèques de Philippe Cornet ]
Libellés : bernard-cazeau, Claude-Bérit-Débat, jacques-billant, JDC, Michel Moyrand, pascal-deguilhem, Wolfgang-Dandorfer-amberg
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