Vinta-Quatre, un empire pour un nombre mardi 31 juillet 2012

Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard

Vinta-Quatre à Périgueux et maintenant à Bergerac

Depuis l'autre samedi, Vinta-Quatre oublie les limites de la rue Saint-Front à Périgueux et le siège qu'elle y a inauguré dans la bonne humeur fin 2009 . Son jeune patron Fabrice Cellier vient en effet d'essaimer à Bergerac, comme pour conquérir fièrement un espace périgordin défini avec humour par trois pendules du magasin : Périgueux, Bergerac, Nontron, comme on dirait à Roissy Paris, New-York, Tokyo.

Au royaume du régionalisme inventif, le sourire règne.

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à BergeracLe Grand Opening de la boutique Vinta Quatre, rue des Fontaines à Bergerac avec La Banda du Périgord et Tibz pour animer l'évènement21 juillet 2012 © William Lesourd  

Au milieu des tee-shirts (50 références en textile) à la célèbre croix occitane, finalement préférée comme emblème à la silhouette de Cro-Magnon à gourdin, des porte-clefs voire des préservatifs personnalisés (2 000 tirés), Fabrice Cellier a le triomphe modeste: 

« C'est Trang, une stagiaire en quête de formation alternée, qui m'a lancé dans l'aventure bergeracoise. Je lui ai donné carte blanche, sachant qu'il y avait à Bergerac une clientèle potentielle. À Sarlat  par exemple, cela aurait été trop risqué car c'est une ville saisonnière et le seuil de rentabilité  y est très élevé, beaucoup plus en tout cas qu'à Bergerac. »

Ancien prof d'anglais à Paris revenu au pays périgordin familial se refaire une santé, Fabrice Cellier  affirme un principe de base:

« Je vis par rapport à la population locale, et ce qui m'intéresse en Périgord, c'est l'existence d'une certaine tolérance. On ne m'a jamais reproché d'être parisien, mais en revanche, je crois être dans une démarche de partage avec les milieux occitanistes, y compris Peiraguda dont je suis les concerts. En fait, Vinta-Quatre, c'est un logo de promotion pour tous les Pérgordins. Il faut voir que sur une planète qui se mondialise, chacun a besoin de repères. Certains de mes clients achètent ici comme pour faire un pied-de-nez au logo 64 ! »

La guerre des territoires

Justement pourquoi ne pas avoir lancé carrément une marque 24 ? Fabrice sourit. Il parle de la « guerre des territoires » et de la façon dont des dizaines de départements ont été achetés par certains monopoles pour éviter toute concurrence.

Face à cette stratégie désarmante, lui-même préfère avec son fidèle et précieux graphiste Nicolas Allorge, inventer concrètement  de nouveaux produits qui iront rejoindre tout l'éventail de ses polos, couvre-chefs, couteaux de Nontron à manche typé, draps de bain et autres chemises qui, sur des séries de 100 à 250 articles, affichent une gamme de prix allant de 2 euros pour un autocollant à 65 euros pour une veste, pour prendre les extrêmes.

Soucieux d'éviter tout élitisme , il veut s'adapter à la demande générale , comprenant bien notamment la réticence qui aurait pu se manifester s'il avait fait de son Cro-Magnon le personnage central de son entreprise :

« Coupé de son contexte, l'homme des cavernes aurait  pu avoir une connotation rétrograde ». Cela n'empêche pas qu'il vende aux Eyzies au Roc-de-Cazelle, l'un de ses dix points de revente dans le département, outre  les deux boutiques de Périgueux et Bergerac. Il envisage aussi une éventuelle collaboration avec le musée de site à ouvrir à Pâques 2013 aux Eyzies, à Cro-Magnon.

Pour le moment, il projette un nouveau tee-shirt dit « de Cyrano de Bergerac ». Nuance :

« Je souhaite qu'il ne soit pas destiné au seul tourisme, mais aux Pérgordins, comme d'ailleurs le reste du catalogue puisque nous finissons en Bergeracois tous les produits, que ce soit l'impression, la sérigraphie ou la broderie... »

Auteur : Alain Bernard

Après Périgueux, Bergerac : Photo et video galerie




Une courte vidéo montrant La Banda du Périgord interprétant un morceau accrocheur | ayant perdu ma carte mémoire, cette vidéo est malheureusement la seule qu'il me reste -WL21 juillet 2012 © William Lesourd  

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à BergeracLa Banda du Périgord descend la rue des Fontaines21 juillet 2012 © William Lesourd  

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à BergeracDominique Rousseau, maire de Bergerac était parmi les invités présents au Grand Opening 21 juillet 2012 © William Lesourd  

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à BergeracLa Banda du Périgord et les invités devant la boutique Vinta Quatre, rue des Fontaines 21 juillet 2012 © William Lesourd  

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à BergeracTibz interprète une chanson devant ses fans21 juillet 2012 © William Lesourd  

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à BergeracL'intérieur de la boutique avec les pendules toutes dans le même fuseau horaire21 juillet 2012 © William Lesourd  

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à Bergerac21 juillet 2012 © William Lesourd  

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à Bergerac
Fabrice Cellier, fondateur de la marque Vinta-Quatre : « ...Vinta-Quatre, c'est un logo de promotion pour tous les Périgordins. » 21 juillet 2012 © William Lesourd  

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à BergeracTrang Quynh Tran, initiatrice du projet à Bergerac avec Cathy Adam, co-fondatrice de la marque Vinta-Quatre21 juillet 2012 © William Lesourd  

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à Bergerac21 juillet 2012 © William Lesourd  

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à BergeracTibz | Tibz sur Facebook21 juillet 2012 © William Lesourd  

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à BergeracLa place Pélissière non loin de la boutique Vinta-Quatre21 juillet 2012 © William Lesourd  

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à BergeracLa rue menant de la place Pélissière à la rue des Fontaines 21 juillet 2012 © William Lesourd  

Voir ici un article écrit sur Périblog par Pascal Serre en 2011




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Commentaire de Anonymous Labussière Michel , le 7 août 2012 à 17:04  

Bravo à Vinta Quatre qui porte sans complexe une les couleurs du Périgord par une marque ultra locale. Bravo à Alain qui sait conter et vanter les initiatives et personnages de notre "Pais" . Une empathie qui nous manque désormais dans la presse locale, déroulée désormais trop souvent par des OS de l'info qui ne font que passer par là un temps sur le chemin d'on ne sait quelle carrière. Soyons tous fiers d'être ici. Bises.

Commentaire de Anonymous Monique Cellier , le 16 août 2012 à 16:30  

Bravo pour cet article qui sent bon le positif et la confiance faite aux jeunes créateurs et bravo aussi pour cette vidéo et magnifiques photos non moins colorées et enthousiasmantes!
Longue vie à Vinta-quatre dans le bergeracois et mes félicitations affectueuses au créateur!

Mom remplie d'admiration!

Commentaire de Anonymous Fabrice Cellier , le 17 août 2012 à 11:44  

La quarantaine approchant, je ne suis pas certain d'être encore un "jeune" créateur, mais manifestement je suis encore le fiston à sa maman :) Merci à Alain pour son verbe affectueux, ainsi qu'à Michel que je pense n'avoir encore jamais croisé. Ce sera également un plaisir de me faire égratigner un jour par sa plume acérée...

Alain Bernard au fil de l'Isle - chroniques 23 JUILLET 2012 lundi 30 juillet 2012

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Samedi, un  marché coloré

Samedi matin au Coderc, le ton était à la nostalgie avec  la musique orientale des fameux accords yiddish d'un groupe d'artistes des rues tout de noir vêtus, nommé Karpatz. Mais en ce jour d'ouverture des JO, familiers et touristes alentour ne causaient pas que de Londres, puisqu'aussi bien on entendait  parler de la récente décoration de Marcel Monribot, le plus vieux  nemrod de la Forêt Barade, par le président Michel Amblard.

Sur la place de la Clautre voisine, à côté de Dominique Bufferan marchande de foie gras de La Douze, sur le départ pour la foire aux vins de Richelieu en Touraine, on voyait s'installer Lucile Galindo. Au pied de Saint-Front, elle  prend la relève de la fromagère Éliane Grossin partie à la retraite. Elle  va  vendre des conserves de porc élevé en bio à Mensignac. Elle fréquentait déjà le marché de producteurs de Bourdeilles et fournissait des AMAP.

A 14 heures, retour au Coderc avec, à la mairie,  le mariage par Michel Moyrand du rugbyman capiste François Richard, précédemment dans l'équipe de Ribérac, avec Stéphanie Duvaleix, miss Périgord 2004. Précision émouvante de sa mère :

« Je me rappelle, c'était bien 2004 , parce que c'est l'année où elle a connu François !» Comme dans les contes de fées...

Le pastel et le décibel

Les Archives départementales n'en finissent pas de diversifier leurs intérêts culturels.

Après les Indochinois en Dordogne, après les harkis et Pierre Orma , c'était le 23 juillet le vernissage d'une pertinente exposition estivale consacrée au crépuscule des campagnes par Jean-Michel Linfort. Une salle entière de pastels saisissants (120 œuvres au total !)  évoque ce thème cher à l'ancien sous-préfet, lui-même enfant de paysans sanilhacois.

On retiendra son tour de force d'avoir, avec chaleur,  réussi à rendre hommage à tous ceux qui l'ont stimulé  ou aidé, pêle-mêle Yves Guéna, les éditeurs Tardien, le Conseil général et Serge Eymard, Jean-Pierre Doche de  l'association Poulbot, Maïté Etchechoury et l'équipe des Archives, etc.  À bout de souffle, il acheva ce marathon sous  d'affectueux quolibets et même un amical  jet de chapeaux !

Dans le domaine musical cette fois, le compositeur, peintre et art-thérapeute Jean-Jacques Giraud maintient fidèlement  le souvenir du mécène de Périgueux Patrick de Brou de Laurière, disparu il y a deux ans : il dirigera jeudi 16 août à 20 h 30, en l'église Saint-Germain de Sorges, l'Octuor de France dans des oeuvres de Mozart, Beethoven et... lui-même. Tout contact pour cette soirée musicale du souvenir 
au 05 53 05 90 11.

Marcel Pajot avec Jean-Michel Linfort à droiteJean-Michel Linfort à droite en train de signer le catalogue à son ami le peintre Marcel Pajot juillet 2012 © Alain Bernard  

Napoléon, le retour

Pour la 4ème fois (sans compter les reconstitutions historiques), le manoir-musée napoléonien de Cendrieux va vivre la fièvre du théâtre, autour de la famille De Witt qui y maintient le souvenir impérial.

Ce mardi 31 juillet à 19 heures, on y monte en effet « La conversation » de Jean d'Ormesson , qui s'inspire d'une belle discussion entre le 1er Consul et Cambacérès. Le rôle principal est tenu par Maxime d'Aboville, qui était venu jouer « Le journal d'un curé de campagne » à l'abbaye de Chancelade. Baudouin De Witt, de Cendrieux,  avait connu pour sa part son parent Gérard d'Aboville qui tenta la traversée de l'Atlantique à la rame. Quelle famille !

Performances archéologiques

L'intéressante exposition que le musée Vesunna propose cet été « Voir l'Antiquité » avec Jean-Claude Govin, outre qu'elle dévoile le talent exceptionnel de ce révélateur de l'urbanisme latin en France, en Italie et en Afrique du nord avec un crochet édifiant par l’Égypte, met directement en 3D en relation avec lui, dans une vitrine.

Elle dévoile aussi, au passage, les douze sites gallo-romains qui, par leurs fouilles d'avant chantiers de construction, ont fait de Périgueux une cité archéologique exemplaire comparable, par exemple, à Saintes.

Préhistoire maintenant, en rappelant que Périgueux possède au musée des allées de Tourny une galerie de préhistoire au deuxième rang après le Musée national des Eyzies, on découvre dans le dernier numéro de « Préhistoire du Sud-Ouest », revue tournée vers  Dordogne et  Quercy, une communication de Jean-Pierre Duhard, médecin et anthropologue, sur « Réflexions anatomiques sur les images phalliques paléolithiques ». Cet exposé exhaustif comporte un luxe de détails sur les représentations périgordines et lotoises de l'organe masculin dans l'art pariétal, notamment la gravure sur pierre et os ainsi que l'utilisation du  relief des grottes. Et dire que les premières manifestations artistiques de l'homme de Cro-Magnon sont, selon les préhistoriens, les vulves gravées aux Eyzies il y a 30 000 ans...

La Porte normande, devant le lycée Jay-de-Beaufort, chef-d’œuvre du Bas-EmpireLa Porte normande, devant le lycée Jay-de-Beaufort, chef-d’œuvre du Bas-Empire juillet 2012 © Alain Bernard  

 

Et tout de suite après les échos...


Vinta-Quatre, un empire pour un nombre

Depuis l'autre samedi, Vinta-Quatre oublie les limites de la rue Saint-Front à Périgueux et le siège qu'elle y a inauguré dans la bonne humeur fin  2009 . Son jeune patron Fabrice Cellier vient en effet d'essaimer à Bergerac, comme pour conquérir fièrement un espace périgordin défini avec humour par trois pendules du magasin : Périgueux, Bergerac, Nontron, comme on dirait à Roissy Paris, New-York, Tokyo. Au royaume du régionalisme inventif, le sourire règne. [...]

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à BergeracLe Grand Opening de la boutique Vinta Quatre, rue des Fontaines à Bergerac 21 juillet 2012 © William Lesourd  

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Auteur : Alain Bernard

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JP Monmarson - Le garde champêtre et l’enfant samedi 28 juillet 2012

Jean-Pierre Monmarson, garde champêtre reconnu de Périgueux s’est confié à Michel Lionnet dans un petit opuscule qui relate ses mémoires supposées. Assemblage de faits qui nous immergent dans un Périgord aussi authentique que possible, le récit de cette vie modeste en forme de comète nous réconforte.

Le garde champêtre du Périgord à Brantôme avec la dame de coeur, un personnage excentrique du coin

Avec ses roulements de tambour qui sont autant de rimes dans la poésie naturelle de la cité des Pétrocores, Jean-Pierre Monmarson est titulaire d’une chaire d’amuseur public. Les bacantes bien pourvues et l’habit de circonstance règlementaire, le garde champêtre de Périgueux fait parti des personnalités de la ville. Celles que l’on aime.

Le garde champêtre et l'enfant
Issu d’une longue lignée qui remonte à la Révolution le garde champêtre était nommé par le maire et agréé par le procureur de la République. C’est en 1994 que le législateur se penche une dernière fois sur ce personnage en voie de disparition. Une lente agonie que contrarie Jean-Pierre Monmarson. Son autorité provient désormais du seul peuple et sa mission toujours assujettie à celle de la rêverie. Celle de l’enfant qui, à l’image du « Tambour » de Volker Schlöndorff tiré du roman éponyme de Günter Grass qui reçoit en cadeau un tambour de fer-blanc laqué rouge et blanc et décide, ce jour-là, de ne jamais rejoindre le monde des adultes.

Mercredi et samedi, de préférence sur les marchés il conte les évènements avec une frénésie et une bonne humeur solide. Quelque part philosophie et ultime expression d’un art de vivre de notre belle province il a eu pour dessein de fixer sur le papier un destin où l’imagination et les souvenirs s’entrelacent pour donner naissance à un témoignage mais aussi un plaidoyer en faveur des humbles.

Il fallait toute l’écoute et l’ingéniosité littéraire d’un professeur de français, Michel Lionnet, pour rassembler et harmoniser ce brouillon d’émotions. L’édition malheureusement austère contrarie la truculence et les couleurs de ce personnage sémillant.  Si le texte est fluide, concis et sans accommodation sophistiquée il souffre de son support spartiate trop sévère.

Mais l’essentiel est là et nous incite à visiter les marchés pour aller à la rencontre de cet homme aussi délicieux que délicat afin de délier l’écheveau de ses histoires dont il est le seul à connaître la magie des mots.

Auteur : Pascal SERRE




« Le garde champêtre et l'enfant »

de Jean-Pierre Monmarson, IFIE éditions Périgord, 62 pages, 10 €

Et aussi...


Le garde champêtre invité à Brantôme pour animer la Festi'broc 2012

Brantome le 8 juillet 2012Brantôme 08 juillet 2012 © William Lesourd  

Arrivée du garde champêtre à Brantôme sous la pluieLe garde champêtre revêt sont uniforme. Il tombe une pluie fine et dense08 juillet 2012 © William Lesourd  

Il plut toute la matinée à BrantômeLa pluie ne cessa pas de toute la matinée 08 juillet 2012 © William Lesourd  

Festi'broc le matin sous la pluie

Festi'broc 2012 à BrantômePuis enfin le ciel s'éclaircit au-dessus de Brantôme et c'est le soleil qui domine pour le reste de la journée 08 juillet 2012 © William Lesourd  

Le garde champêtre fait le tour des cafés et des stands de la villeQu'il pleuve ou qu'il fasse solei, le garde champêtre fait plusieurs fois le tour des terrasses de café pour le plus grand plaisir des touristes 08 juillet 2012 © William Lesourd  

Festi'broc à l'heure du déjeuner 08 juillet 2012 © William Lesourd  

Le garde champêtre est la coqueluche des touristesLes touristes l'adorent 08 juillet 2012 © William Lesourd  

Une calligrahisteCalligraphie 08 juillet 2012 © William Lesourd  

musiciens traditionnels dans le cloitre (XIVème) à BrantômeMusiciens traditionnels dans le cloitre (XIVème) à Brantôme08 juillet 2012 © William Lesourd  

Madame Darras fabrique des paniers d'osierUne très charmante vendeuse ambulante d'origine chilienne 08 juillet 2012 © William Lesourd  

Garde champêtre et dame de cœurLe garde champêtre avec une de ses admiratrices, la dame de cœur qui colle des petits cœurs de papier sur les vitrines des alentours 08 juillet 2012 © William Lesourd  

Chez ObélixChampagne et sanglier chez Obélix 08 juillet 2012 © William Lesourd  

Merci de ne pas utiliser ces photos sans la permission de l'auteur -WL
Voir ici un article concernant le garde champêtre sur le journal Sud Ouest rédigé par Hervé Chassain

Pensée de la semaine

Eugêne Delacroix« Le livre d'un grand homme est un compromis entre le lecteur et lui. »
Eugène Delacroix (1798-1863), peintre français



Eugène Delacroix sur Wikipédia : http://goo.gl/0bS6N



La rubrique que voici est nommée « Lecture pour tous » en hommage à Pierre Desgraupes (originaire de Mensignac en Dordogne) qui créa, en 1953, sous ce nom la première émission de télévision dédiée à la lecture.

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Commentaire de Anonymous Bonnal , le 29 juillet 2012 à 12:14  

Personnage du périgord qui connaît sa culture qu'il utilise à son gré!

Alain Bernard au fil de l'Isle - chroniques 23 JUILLET 2012 lundi 23 juillet 2012

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Saint-Front en éternel chantier

De source autorisée, puisqu'il s'agit de l'entreprise de restauration Quélin elle-même, on apprend qu'à la rentrée vont débuter les travaux au chevet de la cathédrale. L'entreprise a assuré ceux côté place de la Clautre. Après la grande interruption de chantier de la dernière décennie, une certaine hantise prévaut toujours quant au financement des travaux sur le célèbre bâtiment. Il fit aussi l'objet d'énormes soins moins apparents que ceux du clocher ou des coupoles, notamment ceux concernant l'étanchéité.

Entre toubibs et jouets en bois

Cet été, comme par exemple au marché du Bugue le mardi, on peut découvrir un stand pas comme les autres parmi ceux plus classiques de fruits, légumes ou chaussures: la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) à Périgueux délègue, en liaison avec la Chambre de commerce, les mairies, les offices de tourisme, etc. des personnes capables de vendre le Périgord à des personnels de santé venus en congés de l'étranger ou d'ailleurs en France, susceptibles après leurs vacances de revenir exercer en Dordogne. À l'instar du recrutement bulgare qui a eu lieu, on se le rappelle, à Belvès. Pour tous renseignements complémentaires, on peut contacter Nelly Perraud-Dausse à Périgueux à la CPAM.

En matière de reprise encore, quoique dans un secteur complètement différent, on notera que le magasin de jeux en bois Abracadabois, rue de la Clarté (précédemment place Saint Louis et rue Limogeanne avec un avion sur l'enseigne !), va être repris début août à Jean-Patrice Dausse par Claire Ardouin, précédemment chez Marbot, qui affirme avoir éprouvé un coup de coeur.

Femmes en fleurs

Maurice Melliet présente ce mercredi 25 juillet à 17 heures, à la librairie Marbot à Périgueux, son nouveau-né. C'est un inconditionnel des femmes. Il leur voue un culte immodéré et estime, en toute modestie, qu'elles ne sont pas complètement insensibles aux charmes de sa plume. C'est en la trempant dans la poésie la plus échevelée, avec un zeste d'affection et une pincée d'humour, que ce barbu impénitent qui arbore l'été des shorts en forme de maxi-barboteuses, vient de publier « Fleurs de femme », recueil de poésie intime où défilent les silhouettes aimantes de Marie, de Perle, de Nicole, de Pascaline et de tant d'autres, mais aussi de Ghyslaine, le grand amour de sa vie, aujourd'hui enfermée dans sa solitude. Il y a même la Cheucheu, cette éternelle Vénus du marché du Coderc. Autant de femmes qui font dire à Maurice qu'il « aime la femme ». Aucune vulgarité dans ce propos, et pas grand chose à voir non plus avec Julien Clerc (« Femmes, je vous aime »), juste la confession d'un homme qui se veut libre avant même d'être libertin.

La musique retient son souffle

Quelques nouvelles doucement encourageantes de Georges-Alain Duriot, ce musicien périgordin quinquagénaire hospitalisé à Limoges après une attaque. Fondateur du Studio-Saint Amand près de Belvès (qu'on pourrait comparer au studio Trombert de Château-l'Evêque), ce spécialiste des musiques tous azimuts, compositeur à l'écoute de tous les talents du monde, s'est aussi attaché à la reconstitution de la musique préhistorique. Plus récemment, il s'est adonné à la peinture, participant à diverses expos en Dordogne. On lui souhaite de retrouver bientôt la vigueur du décibel et la force du chromatisme.

À travers la vie associative

Liées au social et à l'expression, les quatre associations Le Chemin, Mosaïque, NK Production et Won cosignent à l'angle des rues Saint-Gervais et Denis Papin, une très belle fresque murale qui n'est pas sans rappeler la façade du Sans Réserve. Sur une verrue promise à démolition, elle sera bientôt inaugurée dans ce quartier de la gare qui a tant besoin d'une embellie.


Une jolie fresque murale qui n'est pas sans rappeler la façade du Sans Réserve juillet 2012 © Alain Bernard  

Vie associative encore, le Bornat du Périgord compte un jeune et nouveau majoral, Valéry Bigault, qui n'a jamais ménagé ses efforts pour la revue du félibrige périgordin dont il a la charge. Pour le dernier trimestre, la revue est consacrée, Félibrée oblige, au patrimoine et à la toponymie des onze communes du secteur de Piégut-Pluviers (toponymie d'Yves Lavalade).

L'Adrahp (Association pour le développement de la recherche archéologique et historique en Périgord) reprend ses réunions décentralisées : ces samedi 28 et dimanche 29 juillet 2012 à la salle des fêtes de Lisle sur les prospections de la vallée de la Dronne. Son président, Christian Chevillot, revient d'Alésia (où il n'a guère été séduit par les nouveaux aménagements) et interviendra le 14 août aux Eyzies sur les premiers paysans.

À propos enfin des anciens élèves du lycée Bertran de Born (lire les échos de la semaine passée), leur président Michel Marsaud fait remarquer que les 120 ans qui vont être célébrés sont ceux de l'association elle-même et non du lycée qui, lui, est multiséculaire.

Et après les échos...


La guinguette Barnabé, le dernier été


Éric Foussard reste, comme au premier jour, amoureux de ce vaisseau de béton armé juillet 2012 © Alain Bernard  

Entre météo jouant début juillet au yoyo et pouvoir d'achat incertain, Éric Foussard n'est pas sûr de vivre sa plus brillante saison même s'il reste, comme au premier jour, amoureux de ce vaisseau de ciment, ancré sur les berges de l'Isle légué par son grand-père Léopold et son père Jean. Il sait en tout cas que c'est la dernière saison de cet établissement doublé du seul camping de la ville. Ouvert en 1936, il a connu ses années fastes jusqu'en 1939 puis, avec le golf et la baignade dans la rivière, de 1945 à 1980, avant d'être classé au patrimoine du 20ème siècle, antichambre de celui aux Monuments historiques.


Éric Foussard
En regardant avec nostalgie le plongeoir qui a été neutralisé, Éric Foussard, entre sa mère et sa compagne, évoque la démarche de son maire Jacques Auzou qui lui a demandé s'il serait éventuellement intéressé de vendre. La ville de Boulazac souhaiterait en effet étoffer ses lieux patrimoniaux (elle possède entre autres le Lieu-Dieu) et installer à Barnabé un lieu culturel, à la charnière de Boulazac, Périgueux et Trélissac. Une situation assez exceptionnelle qui a parfois fait dire à certains Périgourdins : « Dommage que Barnabé ne soit pas chez nous ! »

Il précise:

« Pareille transaction ne me déplairait pas, mais s'il existe bien une garantie verbale de vente, rien n'est conclu, et il y aura forcément négociations. J'ai été approché par des agents immobiliers pour deux demandes d'ouverture de restaurants, en lien notamment avec l'extension de la Voie verte. Jacques Auzou a demandé aux Domaines une estimation du site et, de mon côté, je vais en faire effectuer une par mon notaire. Par ailleurs, nous avons eu la visite d'un représentant de la Direction régionale des affaires culturelles, Jean-Paul Dodderige, par rapport au classement. »

Changer pour continuer

Éric Foussard est tout à fait conscient de la valeur matérielle et sentimentale de la guinguette Barnabé. Avec sa famille, il y a connu spectacles de Mimos, concerts de jazz, dont les fameux Afters du MNOP et même tournage de films (« Ici-bas » dernièrement). La disparition de son célèbre bac avait été une souffrance pour toute l'agglomération qui traversait l'Isle avec. La semaine passée encore, Jean-François Cros, président des commerçants du centre de Périgueux, vantait les charmes de cet endroit unique.

Mais il constate aussi :

« Ni mon fils qui est dans le notariat, ni celui de ma soeur qui travaille dans l'aviation, ne reprendront l'affaire. Par souci de pérennité du site, il vaut mieux finalement le vendre pour le sauver. »

C'est en octobre que le rideau va tomber sur le Barnabé actuel. Mais à 50 mètres de la ville de Périgueux, tout laisse à penser que le nouveau ressemblera pas mal à l'ancien...


L'entrée de la guinguette Barnabé à un kilomètre de Périgueux sur la Voie Verte juillet 2012 © Alain Bernard  

Auteur : Alain Bernard

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Colette Langlade ou la politique au féminin mercredi 18 juillet 2012

Les législatives 2012 Un compte-rendu politique impartial, rédigé par le journaliste Pascal Serre

Élue au premier tour des dernières élections législatives, Colette Langlade est la première femme parlementaire de la Dordogne. Itinéraire d’une femme laborieuse, pétillante et truculente.


Suzanne Lacore (1875-1975), sous-secrétaire d'État à la protection de l’Enfance de 1936 à 1937 © Harlingue-Viollet
Le Périgord n’est pas misogyne, même si son caractère encore rural le prédestine à des relents sexistes. Faut-il rappeler l’étonnant destin de Suzanne Lacore, enfant du pays, devenu la première femme ministre  ? C’était en 1936. L’institutrice d’Ajat, militante de la SFIO se voyait confier le sous-secrétariat d’État à l’enfance dans le premier gouvernement du Front populaire.

Une enfant du pays

Colette Langlade peut revendiquer cet héritage et s’inscrit totalement dans un itinéraire militant et une grande proximité avec son territoire qui l’ont rapidement fait remarquer par ses camarades socialistes.

Native de Sorges dans une famille de commerçants, Colette Langlade a aussi embrassé la carrière de l’Éducation nationale et adhérera au Parti socialiste. Femme de conviction et de passion elle entre au conseil municipal de Thiviers en 2001. Dans l’opposition. Elle saura entretenir avec la majorité de Michel Jaccou des rapports sans concession mais constructifs.

En 2008 elle se présente aux élections cantonales avec succès. Elle est une des trois femmes sur 50 conseillers généraux à l’assemblée départementale. Ici, sur ses terres, on ne l’appelle que par son prénom  : Colette.

D’un député à l’autre

En 2007, Bernard Cazeau et Michel Moyrand alors premier secrétaire de la Fédération du Parti socialiste lui proposent d’être la suppléante de Michel Debet pour les élections législatives sur la troisième circonscription, celle de Nontron également appelée du Haut-Périgord. Regroupant quinze cantons elle est la plus vaste. Colette Langlade hésite  : elle ne se sent pas prête ou, peut être, sent-elle que cette décision revêt une importance majeure dans ses engagements professionnels et familiaux. Elle franchit son Rubicon sans contrevenir à quoique ce soit. Colette Langlade est entière. Dans sa raison comme dans ses sentiments.


Colette Langlade 31/03/2011 © Pascal Serre  
Cette vieille terre radicale longtemps tenue par la famille Bonnet avait connue une parenthèse gaulliste en 1968 avec Pierre Beylot (UDR) avant d’être reprise par Alain Bonnet en 1973 et ce, jusqu’en 1993. Cette année-là, le contexte politique national et local permettait à Frédéric de Saint-Sernin (RPR) de ravir le siège de député.

En 1997 c’était le communiste René Dutin qui reprenait le flambeau avant que de céder devant un nouvel assaut de Frédéric de Saint-Sernin. Ce dernier, nommé secrétaire d’État dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin laissait la place à son suppléant Bernard Mazouaud. Celui-ci devait s’incliner lors du renouvellement de mars 2008 devant Michel Debet.

Élu, Michel Debet devait succomber à une longue maladie plaçant désormais Colette Langlade à l’Assemblée nationale.

Une main de fer dans un gant de velours

Durant quatre ans Colette Langlade labourera véritablement cette circonscription reprenant la bonne vieille méthode de la famille Bonnet mais aussi de René Dutin longtemps considéré comme l’assistant social. Une méthode éprouvée avec succès. Elle est de toutes les manifestations et se fait remarquer par son don d’ubiquité. Souriante, pétillante, colorée elle témoigne d’une jovialité qui l’impose progressivement dans un paysage politique plus sensible aux attentions du cœur que de la raison. Quoiqu'inflexible elle se refuse aux combats dogmatiques. On pourrait dire de Colette Langlade que c’est une main de fer dans un gant de velours.

Si certains de ses amis la considèrent comme trop présente, à droite on ne se soucie guère de son comportement et on se chicane dans un désert militant duquel sort Marie-Claude Abbes (UMP). Une autre femme, inexpérimentée, trop jeune mais baroudeuse dans l’âme.

Le front de gauche est menée par Jean-Paul Salon figure du communisme périgordin. Ce dernier sait qu’il fait un baroud d’honneur. Les autres candidats se lancent dans la bataille sans mesurer le poids pris par Colette Langlade sur cette circonscription.

Le visage humain fut toujours mon grand paysage

Au soir du premier tour c’est toutefois une surprise  : Colette Langlade est élue avec 51,74% des voix. Une éclatante victoire pondérée seulement par l’abstention qui est de 32,40% autant que pour le score précédent de Michel Debet qui était de 54,78% avec un taux d’abstention de 25,27%.

Mais tout ceci mis à part voici Colette Langlade légitimée pour le moins dans sa stratégie toute personnelle. Durablement installée sur cette circonscription elle peut réfléchir sur les prochaines municipales de Thiviers où elle est encore dans l’opposition. Plus que jamais, Colette est l’enfant du pays. Didier Bazinet, son suppléant, maire de Coutures et conseiller général de Verteillac saura accompagner cette mandature. L’homme est proche du président du Conseil général, Bernard Cazeau… Et ceci compte.

Nous reprendrons cette citation d’une autre  Colette, celle de la femme de lettres Sidonie-Gabrielle Colette  :

«  Le visage humain fut toujours mon grand paysage.  » C’est peut être là que Colette Langlade a puisé son inspiration.


Auteur : Pascal SERRE

Colette Langlade, députée PS de Dordogne par LCP

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Commentaire de Anonymous Patrick , le 19 juillet 2012 à 13:55  

bonjour, un message, pour mr pascal serre, qu'elle dommage pour le magazine; le journal du Périgord n'est plus. Il était le lien entre les périgordins. fidèle lecteur depuis le n°1 été 1989 à décembre 2010. mais bon, ce site en est la continuité, alors, plus de reportage sur nos villages, et villes. nos châteaux, églises, faire connaitre notre riches patrimoines.
bien à vous. mr V P

Commentaire de Anonymous Pascal SERRE , le 20 juillet 2012 à 09:06  

Bien cher Patrick,
Me voici ému par cet échange. Oui, le Journal du Périgord n'est plus ou du moins ce qu'il était. Bientôt paraîtra un ouvrage sur cette saga mais aussi, avec la complicité de Périblog d'un site dédié comme jadis mais sur ce fameux internet au Périgord. Merci et toutes mes amitiés.

Alain Bernard au fil de l'Isle - chroniques 16 JUILLET 2012 mardi 17 juillet 2012

Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard


Thierry Bacofin, une voix, une gratte

Il y a du Brel, du Prévert et du Vian, ses maîtres découverts en famille, dans le premier album «  Présent  » que Thierry Bacofin livre comme «  un cadeau à ses auditeurs  ». De «  Un billet de train  » jusqu’à « La Fleur d’hier  », en passant par «  Je vends du large  » et «  Je reviendrai  » plus quelques titres cédant à l’anglomanie, le neveu du peintre Michel Bacofin (avec parfois une confusion qui l’amuse) navigue sur la haute mer du pop, du jazz et du blues de derrière les fagots.

Il écrit, il chante en solo et joue de la guitare et de la mandoline. Depuis l’âge de dix ans, sa communion avec la musique est aussi une harmonie avec un public qu’il régalera bientôt d’un deuxième album , sans doute plus léger, avec l’accompagnement d’un bassiste.

À 45 ans, familier à Périgueux du café des Thétards, siège du cercle des poètes disparus Les Hydropathes, ce garçon qui travaille en milieu hospitalier, s’est découvert, avec la complicité de son médiator, une nouvelle raison d’être.


Prochains rendez-vous  : le 22 juillet concert à la guinguette Barnabé à Périgueux-Boulazac, et le 27 juillet à Sarrazac (24800).

Thierry Bacofin et les Bourbon Sippers chantent sous la pluie le 13 juillet 2012 sur la place du Marché au bois (désolé pour le mauvais réglage du micro et ma proximité avec une table bruyante -WL). Avec Jean-Michel Lot, guitare/chant ; Paul Jochsman, batterie ; Thierry Bacofin, chant/batterie ; Gérard Merlingeas, basse ; Thierry Tassain, harmonica. D'autres billets plus anciens sur Périblog qui font mention de Thierry Bacofin 13/07/2012 © William Lesourd

Bertran-de-Born complètement timbré

L’Amicale des anciens du lycée Bertran-de-Born, plus affectueusement appelé «  B de B  », a pris l’initiative, pour les 120 ans l’an prochain de l'association créée sous Sadi Carnot, de sortir un timbre commémoratif. Mais il s’agira d’un timbre local sans valeur postale, précise Michel Marsaud, ex-directeur adjoint de l’Imprimerie des timbres-poste de Périgueux-Boulazac.

Lui-même coresponsable avec Robert Kaminker et Vincent Fournier de cette amicale, sait en fait combien les émissions de «  vrais  » timbres-poste nationaux (à valeur d’affranchissement postal) se font au compte-gouttes, après une sélection de projets draconienne.

Pourtant, il est fier aussi d’avoir contribué, comme président de l’Association des membres de l’Ordre national du Mérite de Dordogne, à la prochaine sortie d’un «  vrai  » timbre-poste spécial, pour les 50 ans de la création de l’Ordre le 3 décembre 1963  , sous De Gaulle. C’est son amie Marie-Noëlle Goffin, de Vichy, qui préside l’association nationale des membres de l’Ordre.

Cro-Magnon, c’est leur copain

L'homme de Cro-magnon par Vinta-Quatre, la marque aux couleurs du Périgord
L'homme de Cro-magnon tel que l'ont imaginé pour nous nos amis de la marque Vinta-Quatre
Au Pôle international de la préhistoire (PIP) le 9 juillet au soir aux Eyzies-de-Tayac, tous les amis du paléolithique se sont retrouvés pour l’inauguration d’une pertinente exposition en forme d’énigme policière autour de deux squelettes des temps farouches. Ces deux squelettes de femmes du néolithique retrouvés dans l’Ouest et longtemps exposés au Muséum d’histoire naturelle de Toulouse, sont au centre d’une enquête passionnante propre à revaloriser l’archéologie de terrain aux yeux du grand public. L’exposition a d’abord été proposée au Palais de la découverte à Paris.

Aux Eyzies encore, le comité scientifique du futur musée du site de l’abri Cro-Magnon vient de se réunir pour la première fois. Regroupant professionnels et spécialistes de la préhistoire ainsi que gestionnaires et aménageurs, il doit définir un programme pour ce musée à ouvrir à Pâques 2013 sur le lieu (classé monument historique) de la découverte en 1868 de notre ancêtre, le sapiens sapiens destiné, comme dit la chanson, «  à parcourir la Terre  ». Une initiative lancée par Jean-Max Touron, qui a profité d’une opportunité (quatre bâtiments à saisir) après avoir déjà aménagé d’autres sites troglodytiques et préhistoriques à succès du pays de Vézère.


Et après les échos...


Jean-François Garreaud sur scène chez les papes

La Dordogne est-elle représentée au festival d’Avignon 2012 (placé sous le signe du centenaire de Jean Vilar) avec ses 1  161 spectacles joués par 975 compagnies de 25 pays sur 104 lieux  ? Dans la grande parade d’ouverture du 6 juillet, on relevait un «  Cyrano de Bergerac  » proposé par le Théâtre de l’Ange. Mais on notait surtout la première, ce jour-là, de «  La Dame au petit chien  » au théâtre Notre-Dame, dans une petite rue grouillante de monde et débouchant sur la mythique rue de la République, poumon du festival.

Jean-François Garreaud
François Garreaud en compagnie de Gaëlle Merle 07/2012 © Alain Bernard

Dans le rôle principal, le Périgordin Jean-François Garreaud, 65 ans et tout son talent. Il est originaire de Saint-Jory-de-Chalais et une partie de la famille vit également en pays sorgeais.

Inspirée d’une brève nouvelle d’Anton Tchekhov revue par Claude Merle, c’est une pièce ciselée de moins d’une heure qui, avec des décors dépouillés (la mer Noire, l’Opéra…) et de beaux costumes de la Russie des tsars, raconte comment

«  on va à Yalta pour s’ennuyer  ». L’ennui de ce genre de stations balnéaires, c’est aussi l’écrin ambigu de rencontres et d’amours propices à une évasion poignante de nostalgie «  vers l’Océan et au-delà  ».

La liaison rayonnante puis contrariée de Jean-François Garreaud et Gaëlle Merle (la femme de Claude) est faite de passion profonde, de contradictions et finalement de fatalisme. Mise en scène avec brio par Anne Bouvier, cette idylle fragile d’un banquier qui se rêvait chanteur lyrique et d’une épouse mélancolique de fonctionnaire toute étonnée de son audace, constitue un vrai bijou.

Le 24 juillet, Jean-François Garreaud va poursuivre le tournage de «  La croisière  » pour TF1, renouant avec une carrière télévisuelle qui lui a valu la notoriété autour de plusieurs pièces maîtresses  : en 1995, «  Sous le soleil  » pour TF 1  ; à partir de 1999, «  La Crim’  » pour France 2 où il interpréta le commandant Michel Lemarchand au fameux nœud papillon, qui lui vaut toujours de voir se retourner les gens dans la rue  ; en 2007, «  Plus belle la vie  » pour la troisième chaîne.

Il a également joué dans de nombreux films avec Henri Verneuil, Michel Drach, Alain Delon ou Agnès B., et abordé des thèmes extrêmement variés  : de la Pompadour à Malevil en passant par l’affaire Vuillemin. Côté films, il a notamment tourné avec Claude Chabrol (Violette Nozière , 1977, Betty, 1991), Claude Sautet («  Une histoire simple  », 1978), «  Le fusil de bois  » de Pierre Delerive (1994).

C’est, pour Garreaud, sa deuxième participation au Festival d’Avignon  : il y avait fait sa première apparition en 1995 avec la lecture de «  Nouvelles et contes II  » d’Ivane Daoudi.

Auteur : Alain Bernard

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Le retour des Valoisiens jeudi 12 juillet 2012

Les législatives 2012 Un compte-rendu politique impartial, rédigé par le journaliste Pascal Serre

Avec 3,31 % aux dernières législatives dans la circonscription de Nontron, Jean-Michel Faure et Georges Chatenoud sous les couleurs du Parti radical valoisien prennent rang dans la recomposition de la droite de Dordogne.

Même si le Parti radical valoisien est le plus ancien parti politique de France il reste, en Dordogne, inexistant et n'apparaît que dans quelques joutes électorales avec des personnalités marginales aux contours vaporeux.

Héritier du grand Parti radical créé en 1901, le Parti radical valoisien est un des nombreux avatars des IVème et Vème République, né de la scission intervenue en 1971 d’avec les radicaux de gauche. Il s’est associé à l’UDF puis à l’UMP qu’il a quitté l’an passé.

Au centre droit de l’échiquier politique il a créé la même année l’Alliance républicaine, écologiste et sociale. La personnalité marquante de ce mouvement est Jean-Louis Borloo et il a accueilli Rama Yade mais aussi André Rossinot, maire de Nancy.

Sur les terres périgordines le Parti radical valoisien a le plus grand mal à exister. Entre les deux mastodontes que sont le Parti socialiste et l’UMP, la formation centriste

L’élection tronquée de Nathalie Delattre


Jean-Michel Faure et Nathalie Delattre autour de Jean-Louis Borloo © Droits réservés
C’est lors des élections législatives de 2002 que le Parti radical connaît presque son heure de gloire avec sa candidate, Nathalie Delattre, laquelle avec 47,78 % de suffrages exprimés soumet le cacique socialiste Michel Dasseux à quelques angoisses.

Périgordine, ancienne collaboratrice d’André Rossinot, un temps militante du RPR, soutenue par Alain Juppé elle avait du se heurter à quelques arrangements malheureux.

Yves Guéna n’a jamais oublié la trahison de son suppléant, Claude Guichard issu de l’UDF lequel avait refusé de lui redonner son mandat de député à l’issu d’un remaniement ministériel qui écartait le gaulliste. Depuis, les relations entre les gaullistes et les centristes n’ont jamais été détendues. Les affaires de famille ont toujours guidé la vie politique locale. Le RPR puis l’UMP ont veillé à ce que le Parti radical valoisien reste un harki.

La pétillante et ambitieuse Nathalie Delattre devait tant pour raison personnelle que politique s’exiler en Gironde. Elle y deviendra maire adjointe de Bordeaux, conseillère générale d’Aquitaine, vice-présidente du Parti radical valoisien et présidente de la fédération Aquitaine. Si l’appareil UMP pouvait souffler, les Radicaux valoisien de Dordogne perdaient leur chef de file la plus prometteuse.

La fenêtre de tir

Les dernières élections législatives, en Dordogne, allaient donner au parti du « Petit Père Combes » une occasion de trouver une fenêtre de tir pour réapparaître.

Sans arme ni bagage, deux personnages allaient se lancer dans la bataille pour la troisième circonscription – celle de Nontron.

Jean-Michel Faure et Georges Chatenoud devant l'abbaye Saint-Pierre de Brantôme © Droits réservés
Jean-Michel Faure, enfant d’Augignac installé depuis 1994 comme conseiller en entreprise et courtier en assurances reprenait la flammèche, ou le flambeau accompagné de Georges Chatenoud, chef d’entreprise à Thiviers. Deux personnages qui savaient que leur candidature ne serait pas couronnée d’une victoire face à la députée sortante Colette Langlade. Il s’agissait avant tout de marquer un territoire et préparer les rendez-vous futurs.

Préparer les rendez-vous futurs

Jean-Michel Faure s’appuie sur sa famille très implantée et un grand-père, conseiller municipal de Miallet pendant 30 ans. Depuis 2008, il est président de la Communauté de communes du Périgord vert. Il a ferraillé aux élections cantonales de 2002 où il devait s’incliner devant le candidat socialiste Georges Colas.

En 2010 il figurait sur la liste UMP des élections régionales sous le label Parti radical valoisien. Une place de figuration. Il restera sur le bord du chemin. Mais quand on affiche 36 printemps on a encore le temps devant soi.

Georges Chatenoud n’est pas un premier de la classe. Durant 19 ans il a été conseiller municipal de la capitale thibérienne et assume un mandat de délégué au Syndicat mixte de collecte et de traitement des ordures ménagères. Il fut aussi un vice-président de l’office de tourisme actif.

Technicien de profession il est membre de la Chambre départementale des géomètres experts. Il a 64 ans.

Une campagne en forme d’avertissement

Durant cette campagne on a qualifié les deux hommes d’affables et les rumeurs d'affairisme qui entouraient Jean-Michel Faure ramenaient à cette phrase de Ringuet :

« Sur la terre, on se comprend sans presque jamais se parler ; tandis que dans les villes, on se parle sans presque jamais se comprendre ».

Une certaine vacuité caractérisait les quelques réunions suivies par une assistance clairsemée. L’inauguration de la permanence un peu boudée voyait un ancien député, Bernard Mazouaud, radical dans l’âme s’affranchir de ses pairs. La discrétion semblait de mise.

Les deux prétendants au siège de député devaient, dans ce contexte, mener une campagne qui n’arrivait pas à passer la seconde vitesse d’un équipage le plus souvent solitaire. Sans militants, sans moyens, ils se fixaient une présence dans toutes les manifestations. Si les deux hommes étaient bien accueillis il ne fallait pas pour autant y voir un assentiment à leurs candidatures perturbatrices.

Le passage éclair de Didier Bariani, ancien secrétaire d’État des Affaires étrangères de Jacques Chirac ayant soutenu François Bayrou en 2007, donnait quelque lustre à une campagne au résultat trop connu.

Le soir du premier tour Jean-Michel Faure et Georges Chatenoud devaient enregistrer un score qui n’était pas sans appel : 3,31 % des suffrages exprimés.

Première leçon : ils avaient assuré la victoire au premier tour de Colette Langlade en retirant à la candidate UMP, Marie-Claude Abbes un second tour.

Deuxième leçon : l’absence de lisibilité du Parti radical valoisien dans cette circonscription consacre avant tout un vote personnel sur les deux challengers.

Troisième leçon : il faudrait désormais compter avec ce résultat qui, même fort modeste peut faire la différence prochainement.

C’était là, de toute évidence, une façon de signifier à la classe politique dominante qu’elle doit dompter son arrogance et compter avec les métayers de la vie politique.

Désormais, de l’inexistence, Jean-Michel Faure et Georges Chatenoud sont passés à l’existence.

Faiseurs de rois

Faut-il encore que les deux compagnons ne considèrent pas cette élection comme un simple coup de tonnerre, si faible soit-il.

Les déboires et divisions de l’UMP dans le département consacrés cette semaine lors d’une réunion en forme de règlements de comptes vont peser lourds.

La droite a besoin de toutes les volontés pour se reconstruire. Le centre droit lui sera nécessaire pour affronter les prochains scrutins. Comme au bon vieux temps de la IIIème République, les petits partis charnières seront les faiseurs de rois.

Jean-Michel Faure et Georges Chatenoud sauront-ils trouver dans leur essai les raisons pour en faire une transformation réussie ?

Auteur : Pascal SERRE


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Commentaire de Anonymous Anonyme , le 12 juillet 2012 à 11:05  

Bonjour, votre blog est-il devenu un rond-point de la politique???? et le périgord, son quotidien, culture, tourisme, etc!!!!

Commentaire de Blogger Périblog - William Lesourd , le 12 juillet 2012 à 18:47  

C'est vrai que la culture et le tourisme, faute de temps, n'ont pas eu la place qu'ils méritent sur Périblog cette année. Merci de me le rappeler... Mais il est aussi vrai que le blog est devenu un rond-point de la politique régionale, et si cela n'enthousiasme pas l'essentiel du nombre des lecteurs, je crois savoir que les analyses de Pascal sont lues et attendues avec anticipation par beaucoup d'entre-eux - WL

Commentaire de Anonymous Jean-Pierre , le 13 juillet 2012 à 08:05  

Je suis depuis peu les analyses trés pertinentes et bien documentées de pascal serre. Le rond point dont parle l'anonyme est une consécration car le rond-point est un lieu de rendez-vous où chacun choisi sa route sans qu'elle lui soit imposée.Il faut que périblog poursuive ce travail utile à l'heure où les autres médias se contentent de relater des faits sans les analyser.

Commentaire de Anonymous Anonyme , le 15 juillet 2012 à 23:48  

Devons-nous concentré nos efforts sur la vie politique de notre région ? ou la rendre plus attrayante, plus vivante plus ... + périgourdine tout simplement ! Donnons la puissance à ce qui fais de notre ville le coeur de nos vies, la jeunesse, l'animation, voilà ce qui nous manque ... La politique ne régit pas tout, vivons, profitons de la vie, tant qu'elle nous est donnée

Alain Bernard au fil de l'Isle - chroniques 09 JUILLET 2012 mardi 10 juillet 2012

Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard


Étrange découverte sous le Palais de justice

Le chantier du Palais de justice, qui doit se prolonger jusqu'en septembre 2013, a révélé vendredi dernier , sous la partie postérieure des bâtiments, une salle souterraine de 3, 60 mètres de profondeur, 4 de longueur et 2 de largeur, ornée de pierres de taille. La principale entreprise à l'oeuvre, Vigier, n'était pas au courant de cette structure, peut-être un ancien cachot, peut-être un ancien local de fumage des viandes, ou autre ?

En tous cas, même si jamais les restes archéologiques n'ont jamais été aussi bien protégés, il n'est pas exclu que les promoteurs du chantier soient tentés d'ensevelir cette pièce souterraine afin de ne pas pénaliser l'échéancier des travaux. Affaire à suivre.

Du bonheur d'être jumeaux

C'est finalement ce mardi 17 juillet à 20 heures à la Maison des associations, cours Fénelon à Périgueux, qu'aura lieu l'assemblée générale de l'Association des amis d'Amberg (AAA), à l'heure des échanges estivaux.

Silence, on déballe !

Avant l'ouverture le 15 juillet de l'exposition estivale sur la vie et l’œuvre de Jean-Michel Linfort, ex-sous-préfet artiste et chantre du monde rural en déclin (et également du cyclisme de montagne), ce Sanilhacois procède à un grand "déballage" de ses créations, avant sélection pour la présentation au public. Le vernissage aura lieu le 23 juillet en fin d'après-midi aux Archives départementales qui ont adopté une nouvelle ouverture culturelle, avec des expos et conférences déjà proposées, depuis le début de l'année, sur les Indochinois en Dordogne, les harkis et Pierre Orma.

Certains l'appelaient Claude

Comme on aura pu le lire dans un précédent billet, Marie-Françoise Mespoulède qui avait déjà signé des ouvrages de poésie, vient de publier chez l'éditeur Louis Pétriac (Décal'Âge Productions) un très heureux ouvrage, « L'envers du décor de Claude Sarlat » (Lire la critique du livre par Pascal Serre), hommage à ce talentueux homme de cinéma et de télévision qui fut son compagnon.

Ce livre raconte la passion qui animait ce «  fou de pellicule  » d'avant le numérique et tous ceux qui participèrent à ses tournages de qualité, marqués du sceau de la tradition périgordine.

Certains ont posé pour la photo de famille où l'on reconnaît de gauche à droite : à genou : Pascal Gadeaud et Louis Pétriac. Derrière : Céline Mespoulède, Françoise Pinsard, Rosemay Diagre, Alain Bernard, Marie Françoise Mespoulède, Alain Nadal, Stéphanie Pain, Raymond Pareja et Philippe Desnanot. Encore plus à l'arrière : Jean-Jacques Mespoulède, Daniel Granger, Michel Bernard, Dominique Klingler, Joêlle Bernard, Sylvie Hillou, Lucette Barbut, et Michel Morillou. Et tout derrière la tête de Marie Françoise Mespoulède... : Monique Audemard © Droits réservés


Au cul des vaches à Périgueux


Charles Vigier en compagnie d'Alain Bernard, auteur et journaliste24/06/2012 © William Lesourd

Pionnier de l'insémination artificielle, fameux comme le loup blanc dans les campagnes, Charles Vigier était également fort connu à Périgueux, son port d'attache comme professionnel de la reproduction bovine pendant près de 40 ans, après avoir décroché sa licence de la Bergerie nationale de Rambouillet en 1951.

« L'or des étables », préfacé par Jean-Michel Linfort est bourré d'anecdotes, en particulier celle dont Charles Vigier a fait son histoire emblématique :

« Où est le camion? demande une agricultrice... Mais quel camion, Madame ?... Celui du taureau... Madame, le taureau aujourd'hui, c'est moi ! »

Charles Vigiers - L'or des établesDe cette époque des 4 CV et des Dauphines, ce livre pittoresque a également le mérite de rappeler que Périgueux était aussi une ville... d'élevage.

Outre les fermes de notables locaux ou le préventorium de Lanmary, Charles Vigier intervenait aussi au lycée agricole et à l'hôpital (actuel site de la maternité) qui pratiquaient l'élevage ; chez les sœurs de la Visitation,  rue Littré qui possédaient huit vaches ; chez les cloîtrées de la rue Ludovic-Trarieux qui avaient sept vaches ; ou encore chez les religieuses de Sainte-Marthe qui avaient en charge une douzaine de bêtes et une ferme au lieu-dit La Rudeille à Trélissac.

Aux douze fermes de la commune de Périgueux (

« avec même une vache à côté d'Ardant-du-Picq, chez le docteur Delluc, je crois »
), Charles Vigier ajoute le dépôt d'étalons à l'emplacement de l'actuel musée Vesuna, avec son écurie couverte en tôles pour trois chevaux venus des haras nationaux de Pompadour.

Autre histoire concernant l'auteur : un amateur de canular fit croire un jour à Charles Vigier que le cirque Amar de passage cherchait un inséminateur pour ses lionnes...

Auteur : Alain Bernard

« L'or des étables »

de Charles Vigier - Préfacé par Jean-Michel Linfort – Auto-édition – 202 pages – 20,00 €

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L’empire Floirat ne touche plus que l’hôtellerie lundi 9 juillet 2012

Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard


Sylvain Floirat cherche ses biographes après avoir bâti un empire des transports et des média, qui s’est réorienté vers l’hôtellerie de luxe. Visite, au Byblos à Saint-Tropez, à Sylvain Chevanne, son petit-fils.

Avec ses décors provençaux et ses mosaïques phéniciennes , le Byblos à Saint-Tropez a repris son rythme estival très haut de gamme. Une cinquantaine de chambres (jusqu’à 1  000 euros) et presque autant de suites (jusqu’à 3  000 euros  !), près de 200 employés  : le Byblos fait partie des Palaces mondiaux, se complétant sur place de la boîte de nuit des très jet-set Caves du Roy et du restaurant Le Spoon.

Le patron Sylvain Chevanne, fils de Simonne Floirat inhumée en mars dernier à Nailhac en Dordogne, est donc le petit-fils de Sylvain Floirat, ce Périgordin déjà entré dans la légende. Ayant débuté comme apprenti charron dans son village, il devint en effet un industriel et brasseur d’affaires de tout premier plan, tout au long de la deuxième moitié du 20e siècle, avec un fils spirituel avéré, Jean-Luc Lagardère.

Sylvain Floirat et Maurice Siégel à Europe 1 © Europe 1 DR
Des autocars Floirat aux lignes aériennes Aigle Azur, de Bréguet Aviation aux engins Matra, d’Europe 1 à Télé-Monte-Carlo, des disques AZ au journal gratuit « Un jour » en passant par Acelec à Boulazac (automatismes du métro), les transports et la communication constituèrent la dominante des dossiers de ce meneur d’hommes, fils de facteur, ancien résistant, resté d’une simplicité proverbiale. On raconte que sa femme, le soir du rachat d’Europe 1, lui demanda : « Mais pourquoi as-tu acheté une radio ? On en avait déjà une ! »

La Fondation pour l’Avenir du Périgord

Il était également resté très attaché à son terroir natal et à ses omelettes aux truffes, roulant les « r » et connaissant tout un chacun. Il fut maire de Nailhac de 1959 jusqu'à sa mort en 1993, mais devint aussi président de la Chambre de commerce de Périgueux, tout en initiant la Fondation pour l'avenir du Périgord. Avec ses bourses, elle encouragea les projets de nombreux jeunes du Périgord dont certains se sont retrouvés avec émotion il y a trois ans à un colloque Sylvain Floirat à la Chambre de commerce.


Hôtel Byblos à Saint-Tropez

En présence d'Étienne Mougeotte et de Catherine Nay (elle aussi de Périgueux) comme témoins d’Europe 1, ce colloque permit de rappeler l’actualité de Sylvain Floirat, ce personnage à la Balzac qui n’hésita pas non plus à investir dans la truffe (Coly), dans la pomme (Essendieras) et dans la noix.

Côté tourisme, outre les spectacles en Périgord du podium d’Europe 1, il lança à Terrasson le Rush Hôtel (devenu depuis une maison de retraite) et, sur la Côte d’Azur donc, le Byblos avec son pendant espagnol à Malaga, avec sa grand’salle Nailhac en souvenir du village (aujourd’hui fermé) .

Cet établissement de prestige est devenu le fleuron du groupe Floirat, essentiellement hôtelier.

«  Nous avons dû  réduire la voilure  », explique Sylvain Chevanne, dont le fils Antoine est désormais aussi aux affaires, avec des hôtels-restaurants à Saint-Jean-de-Luz et à Tourgeville (Normandie) ainsi qu’un café à Monaco.

Le fils du Périgord qu’on appelait Président

«  Aux États-Unis, pareil personnage aurait suscité, par la modestie de ses origines et sa créativité, des tas de biographies  », affirme Jean-Pierre Doche, de Saint-Astier, président à Paris des Amis de Poulbot, qui a mis sur rails, avec un ami journaliste de Périgueux, une histoire de Floirat, qui devrait avoir pour titre «  Le fils du Périgord qu’on appelait Président  ». Un autre biographe de la région toulousaine travaille sur le sujet.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les éditeurs ne se bousculent pas pour le publier, comme si Sylvain Floirat, à l’instar des deux Marcel, Bleustein-Blanchet le publiciste et Dassault l’avionneur, appartenait à une génération déjà bien lointaine. À moins que la fameuse affaire dite «  des Piastres  » avec l’Indochine n’ait encore, par-delà les années, laissé des traces.

Auteur : Alain Bernard

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Commentaire de Anonymous Bonnal , le 10 juillet 2012 à 13:12  

Grand Monsieur des Affaires et ancien président de la Chambre de Commerce; a acheté Essendieras pour une "Bouché de pain" . Il n'a rien fait pour notre périgord!

L’ombre des radicaux jeudi 5 juillet 2012

Une analyse sur la politique locale, rédigée par le journaliste Pascal Serre

En Dordogne, longtemps incarné par des personnalités brillantes telles qu'Yvon Delbos ou la dynastie Bonnet le Parti radical de gauche a bien du mal à exister.

C’est en 1972 que le Parti radical de gauche voit le jour. Le vieux Parti radical qui fit les heures fastes du parlementarisme français vit sa scission. Désormais le radicalisme sera bicéphale. La raison ? L’adhésion au programme commun et à François Mitterrand.

En Dordogne, ce courant de pensée a, depuis ses origines, reposé autant sur un solide socle républicain que sur des hommes brillants et des recettes d’enracinement où dominait le clientélisme rural.

Les dynasties radicales

Qui se rappelle d'Yvon Delbos ou de Georges Bonnet ? Sans oublier la stature de Maurice Faure, né près de Périgueux et se taillant un fief sans partage dans le département voisin du Lot ?

Tous surent concilier les goûts culinaires des comices agricoles et les ors de la République. Ce furent aussi de talentueux chef d’orchestre de réseaux faits de petits arrangements et grands apparentements.


Yves Moreau © Pascal Serre
Peu à peu, grignoté par un Parti socialiste judicieusement placé dans le sens du vent d’une société en mutation mais aussi par des barons de circonstances qui cultivaient leurs terres et non leur temps, les radicaux vont devenir de fragiles dinosaures et disparaître de Dordogne durant les deux dernières décennies du XXème siècle.

Alain Bonnet, fils de Georges, entretiendra la flamme radicale jusqu’en 1995 où il se retirera sur son Aventin. À cette époque, par ironie, il se murmurait que la dernière réunion des Radicaux de gauche se faisait dans une cabine téléphonique…

Le sursaut venue d’ailleurs

Le sursaut viendra d’une élection tempétueuse. En 2004, Yves Moreau enlève le siège de conseiller général détenu par la dynastie Queyroi classée jadis radicale et passée socialiste… Combat fratricide qui amène Yves Moreau dans les bras du Parti radical de gauche en quête de représentativité.

En 2008, l’ancien socialiste Christian Boucherie après avoir été conseiller municipal de Périgueux se fraye un passage sur Bergerac. Il a besoin d’un soutien. Ce sera le Parti radical de gauche dont il devient président départemental laissant la présidence d’honneur à Alain-Paul Bonnet.


Christian Boucherie et Françoise Reny © DR
Il entre au conseil municipal de Bergerac. Il sera accompagné de Françoise Rény, ancien cadre bancaire. Élue maire adjointe de Bergerac elle préside la fédération aquitaine du Parti radical de Gauche.

Citons aussi Jean-Paul Jammes, maire de Pomport dans le Bergeracois. Il flotte sur cet îlot radical soit un côté « radeau de la Méduse », soit un côté maquisard. Au choix.


Jean-Paul Jammes © Le Démocrate

Des radicaux en panne

La petite flammèche radicale rassemble quelques déçus du socialisme, des républicains convaincus, tout au plus une cinquantaine d’adhérents. La longue et pénétrante histoire du radicalisme possède toujours une aura si faible soit-elle.

Lors des dernières législatives, la socialiste Béatrice Patrie s’opposant aux accords nationaux qui réservaient à Brigitte AllainEurope Ecologie Les Verts – la circonscription de Bergerac s’est tournée vers le Parti Radical de gauche avant que de rentrer dans le rang.

En Dordogne, de faiseur de rois à supplétif du Parti socialiste, le Parti radical de gauche est aujourd’hui en panne.

Les résultats des dernières législatives qui permettent aux radicaux de gauche de constituer un groupe autonome à l’Assemblée nationale et l’entrée au gouvernement de deux représentants signent avant tout l’allégeance tactique de leur président national, Jean-Michel Baylet. Ce dernier était, faut-il le rappeler, en cas de candidature à la présidentielle crédité de moins de 1% des intentions de vote.

Le Périgord n’est pas le Tarn-et-Garonne où le patron de La Dépêche du Midi règne sans partage sur un empire de presse et un royaume républicain trouble mais solide. La Dordogne n’est qu’une province éloignée du radicalisme abandonnée en jachère au profit d’un Parti socialiste hégémonique qui se satisfait de la fenêtre de tir désormais obstruée des radicaux de gauche.

Pourtant, l’héritage local passée aux mains des historiens n’a en rien, dans ses valeurs, ses hommes et ses destinées, perdu de son actualité. Si sa lumière s’est transformée en ombre, cette dernière reste toujours sa première condition pour renaître.

Auteur : Pascal SERRE

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Commentaire de Anonymous Anonyme , le 7 juillet 2012 à 10:01  

Tout ça sent la naphtaline. même si c'est intéressant on a compris que ça ne sert pas à grand chose. Tout ces braves gens sont des recalés du parti socialiste. Circulez ya rien à voir et que l'auteur ne m'en veuille pas car j'ai quand même appris des choses aussi futiles que la disparition des cabines téléphoniques où les radicaux ne peuvent plus se réunir. Ont-ils des portables ?

Commentaire de Anonymous Jean-François Cros , le 9 juillet 2012 à 13:42  

Portraits "radicaux" certes mais sommes toutes partiaux car il manque à cette galerie les représentants des Radicaux Valoisiens que, comme le disait Edgard Faure, seule l'épaisseur d'une carte de membre séparent de leurs voisins de gauche. A ce titre, il faut noter qu'au Sénat, il font groupe commun avec le RDLC...

 

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