Alain Bernard au fil de l'Isle - chroniques 05 NOVEMBRE 2012 mardi 6 novembre 2012

Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard

Amphi plein pour Copé

Silhouette sportive et humour en bandoulière, Jean-François Copé a fait jeudi amphi plein à la bibliothèque de Périgueux. Le pari n'était pas gagné d'avance puisqu'à l'instar de ce qu'ont connu récemment les socialistes, les luttes internes creusent toujours des cicatrices. Mais, discipline de parti aidant, on remarquait par exemple le filloniste Philippe Cornet parmi le comité d'accueil.

Mises à part quelques piques caractérielles sur les méthodes de travail, le visiteur affirma qu'il n'existait pas d'animosité, tout au plus de la concurrence, avec son rival. « Nous sommes opposés, insista-t-il, sur une présidence de parti et non sur une primaire. »

Constat : « D'ici la prochaine présidentielle, la donne peut être complètement changée ! » 

Fidélité à Nicolas Sarkozy, hostilité à toute idée de rapprochement avec le FN et indispensable réactivité face à la machine PS : ces thèmes coururent dans son discours. En même temps, il démonta, avant l'échéance cruciale, la mise en place, à ses yeux, d'une chape de plomb par le nouveau pouvoir.

Au travers des cas pris dans la vie politique et dans l'actualité des médias nationaux, il suggéra que la droite avait du souci à se faire si elle n'attrapait pas le taureau par les cornes, dans une perspective d'union. A ce niveau là, il fût plébiscité, toutes droites et même centre confondus, par un public ne cachant pas ses préoccupations...

Voir aussi l'écho concernant la visite de François Fillon à Périgueux →

Françoise et John FalkenholmVisite de Jean-François Copé à la bibliothèque de Périgueux 08 novembre 2012 © Alain Bernard

De Périgueux à Chicago

Loin des élections américaines — lui, retraité de la métallurgie, a voté par anticipation — , John et Françoise Falkenholm séjournent sur les bords de l'Isle, comme ils le font régulièrement. Elle est en effet de Périgueux et ex-lycéenne de Laure-Gatet où sa mère Madeleine Rémy enseigna les maths — d'où des relations conservées avec l'ancienne élève Anne-Marie Saigne, libraire.

À Chicago, ils connaissent bien les chefs Dominique Tougne, de Périgueux, et Didier Durand chez lequel est en stage le jeune Paul Delpey. Celui-ci est le fils de Francis Delpey, de la place Saint-Silain, qui décora les deux chefs français de médailles périgourdines dans leurs restaurants, l'un Chez Moi, l'autre le Cyrano Farm Kitchen.

Et Lascaux 3 attendu au Field Museum à Chicago ? Sourire de Françoise :

« Bien entendu on ira, mais j'ai eu la chance de voir le vrai ! » Le même fameux musée abrite le produit des fouilles magdaléniennes du professeur Sackett, dans les années 60, à Solvieux à Saint-Léon-sur-l'Isle. Le maire Jean-Pierre Prout est motivé par toute info à leur sujet : tél. 05 53 81 28 83

Françoise et John FalkenholmFrançoise et John Falkenholm (à gauche), lundi place Saint-Silain novembre 2012 © Alain Bernard

Livres gourmands à la pelle

Le compte à rebours a débuté pour le Salon international du livre gourmand, ces 16, 17 et 18 novembre. Parmi plus d'une centaine de rendez-vous, notons que le samedi 17 le matin aura lieu le premier marché primé de la saison place Saint-Louis — les autres sont prévus le 15 décembre, le 12 janvier et le 16 février.

L'après-midi à la salle des ventes de Me Miallon, rue Bodin, est organisée une maxi-vente aux enchères de 3 500 ouvrages d'Apicius à Bocuse en passant par Curnonsky, La Reynie et Brillat-Savarin.

« Des livres en très bon état, en lots homogènes », explique Henri-Pierre Millescamps qui a préparé la vente. Les thèmes ? La boucherie-charcuterie, les conserves, les barbecues, la bière, le champagne, le cassis, le chocolat, le café, les alcools, les cuisines régionales et exotiques, on en passe et des meilleurs.

La machine à griller les marrons

L'ouverture du premier marché au gras de l'automne-hiver a été marquée, samedi dernier place Saint-Louis, par l'apparition d'un marchand de marrons grillés, juste à côté du chapiteau. Identité du marchand, aidé de sa femme Jeannette : François Martins, ancien du Crédit agricole et membre actif de la vie associative locale. Il avait sorti une machine à griller les marrons, droit venue du Portugal, où il est allé la chercher. Il faut dire qu'avec la Confrérie de la châtaigne, à Villefranche, il n'était pas vraiment néophyte !

François Martin À deux euros le cornet novembre 2012 © Alain Bernard

Du plaisir au bonheur

Première manifestation publique de la nouvelle association Du plaisir au bonheur qui, lancée par d'anciens membres de clubs-service, vise des actions en faveur des enfants défavorisés : une dégustation d'huîtres arrosée de vin blanc ces matinées de samedi et dimanche prochains, place de la mairie de Périgueux. Le gros rendez-vous suivant sera le 30 novembre, au Théâtre, le « Noël des enfants. »

XVIe siècle fort troublé à Périgueux

Samedi dernier, la conférence annuelle de prestige des amis de l'église Saint-Germain de Sorges a permis d'entendre l'universitaire Anne-Marie Cocula dans un brillant exposé — sans notes — sur les guerres de religions à Périgueux et en Dordogne, sur fond déjà de rivalité Périgueux-Bergerac. Au profit de la restauration de l'église menée avec l'architecte Isabelle Kaminski, elle-même présente, cette soirée a débuté par un mot de Jean du Bois de Gaudusson, son collègue juriste de l'université de Bordeaux, de famille sorgeaise, et de Jean-Charles Savignac, président de l'association organisatrice. Elle s'est achevée avec la signature, par la conférencière, de l'ouvrage qui a fait date « Histoire de Périgueux » dont elle est coauteure, récemment paru chez Fanlac, en présence là aussi des éditeurs.

Anne-Marie CoculaAnne-Marie Cocula et Jean-Charles Savignac novembre 2012 © Alain Bernard

La grue du Loch Ness

Quel est donc le monstre préhistorique qui a déployé un membre géant, il y a quelques jours, rue Victor-Hugo ? C'était en fait, à plus de 50 mètres du sol, le bras, avec nacelle remplie d'ouvriers, d'une grue gigantesque opérant dans le cadre de la modernisation des lignes électriques par ERDF, avec en particulier enlèvement des lignes aériennes. Un chantier qui concerne toute la ville avec parfois bien des contrariétés pour les automobilistes…

Une grue rue Victor HugoComme dans un film de science-fiction novembre 2012 © Alain Bernard

Laos au cœur

Alors que François Hollande revient du Laos, on visitera au Musée d'art et d'archéologie de Périgueux la pertinente exposition « Capitale : Vientiane » de sons, images et impressions ramenés de ce pays par les Périgourdins du collectif Ouï/Dire, dont font partie Kristof Guez, Marc Pichelin et Troub's.

Une « performance photo-phonographique » qui mérite le détour. Jusqu'en janvier.

Une franc-maçonnerie mixte

Alors que la mixité a été largement débattue au Grand Orient de France, il existe une obédience maçonnique mixte, le Droit humain, plus connu sous le nom de DH. Dans un esprit d'ouverture, ses frères et sœurs périgourdins organisent samedi prochain 10 novembre, à 19 heures au centre Gérard-Philipe à Coulounieix-Chamiers, une conférence-débat publique avec son grand patron, le commandeur de l'ordre Jean Eisenbes.

Les collages de Lætitia

Samedi dernier à la librairie Marbot a eu lieu le vernissage de l'expo de collages, acryliques et pastels à l'œuf de Lætitia Weiss, qui s'inspire notamment de Venise et des bohémiens. Elle est installée à La Bachellerie.

Son père, André, lié à la vie artistique périgourdine, a longtemps créé à Marsac — entre autres des urnes décorées — avant d'ouvrir à Saint-André-de-Double une école d'art.

L'exposition dure jusqu'au 30 novembre.

Lætitia WeissLætitia Weiss aux cimaises novembre 2012 © Alain Bernard

Auteur : Alain Bernard

Et prochainement après ces échos...


Après un concert de reggae, un spectacle de Mimos et une expo de BD, la maison d'arrêt de Périgueux vient une nouvelle fois, ce mardi, de s'offrir un brin d'évasion socio-culturelle. Périblog a pu vivre en direct, grâce à une autorisation officielle de l'administration préfectorale, la rencontre d'une vingtaine de détenus avec l'artiste Kika Bukowski, de Vaunac, peintre reconnue de la monochromie et de l'abstrait. En présence de confrères de deux quotidiens, Sud Ouest et L'Echo Dordogne, notre journal Internet a pu toucher du doigt quel intérêt profond pouvaient apporter des prisonniers à pareille visite.

Les huit participants à l'atelier hebdomadaire d'art interne à la maison étaient naturellement au premier rang pour cet échange sur la base de questions-réponses après l'exposé de l'artiste sur ses techniques, ses tendances, son inspiration.

Alain Gass, le directeur de la prison, a souhaité que pareille animation puisse les aider moralement à se relancer dans la vie. Quelques grandes toiles de Kika étaient exposées dans la rotonde de la maison d'arrêt — sa plaque tournante — à côté de fresques peintes antérieurement avec passion le long des murs par des détenus

[ lire la suite mercredi soir sur Périblog ]

Kika Bukowski dans la prison de PérigueuxPuissent les évènements culturels organisés dans l'enceinte de la maison d'arrêt de Périgueux, place Beleyme, aider les détenus à se relancer dans la vie. Au fond à gauche, Kika Bukowski 06 novembre 2012 © Alain Bernard avec Juliette Duretête et Alain Gass

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Commentaire de Anonymous maurice melliet , le 7 novembre 2012 à 11:19  

la rubrique d'Alain est très sympa mais on dirait du sud-ouest en ligne ?
Il est vrai qu'il est difficile de modifier le style et les thèmes chers à Bernard et qui en passant on peut admirer sa volonté de passer à un média très connu pour lui à cette technologie méconnue mais aussi ayant un regard apeuré devant ce nouvel outil. heureusement que des copains bien intentionnés l'on aider à bien vivre avec cette nouvelle muse faite de pixels, de mystère rempli de jpg et de doc qu'il fallut maîtriser sans fouet mais avec perspicacité...

Commentaire de Anonymous Alain Bernard , le 7 novembre 2012 à 17:44  

Mon cher Maurice
Tu ne changeras jamais dans ta façon magique de faire des clins d’œil à des amis. Tu as été un de mes plus précieux auxiliaires pour me guider dans la jungle des nouveaux médias. Je continue à préférer la bonne feuille de papier sur la toile cirée (pas la "toile internet") avec un verre de rouge. Mais je souhaite aussi m'adapter au progrès pour essayer de transmettre quelques idées pas trop débiles. Je te promets en revanche de faire du vrai moi-même et pas du sous-passé. Qu'il soit simple ou composé.
Merci de ton amitié

 

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