Alain Bernard au fil de l'Isle - chroniques 23 JUILLET 2012 lundi 30 juillet 2012

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Samedi, un  marché coloré

Samedi matin au Coderc, le ton était à la nostalgie avec  la musique orientale des fameux accords yiddish d'un groupe d'artistes des rues tout de noir vêtus, nommé Karpatz. Mais en ce jour d'ouverture des JO, familiers et touristes alentour ne causaient pas que de Londres, puisqu'aussi bien on entendait  parler de la récente décoration de Marcel Monribot, le plus vieux  nemrod de la Forêt Barade, par le président Michel Amblard.

Sur la place de la Clautre voisine, à côté de Dominique Bufferan marchande de foie gras de La Douze, sur le départ pour la foire aux vins de Richelieu en Touraine, on voyait s'installer Lucile Galindo. Au pied de Saint-Front, elle  prend la relève de la fromagère Éliane Grossin partie à la retraite. Elle  va  vendre des conserves de porc élevé en bio à Mensignac. Elle fréquentait déjà le marché de producteurs de Bourdeilles et fournissait des AMAP.

A 14 heures, retour au Coderc avec, à la mairie,  le mariage par Michel Moyrand du rugbyman capiste François Richard, précédemment dans l'équipe de Ribérac, avec Stéphanie Duvaleix, miss Périgord 2004. Précision émouvante de sa mère :

« Je me rappelle, c'était bien 2004 , parce que c'est l'année où elle a connu François !» Comme dans les contes de fées...

Le pastel et le décibel

Les Archives départementales n'en finissent pas de diversifier leurs intérêts culturels.

Après les Indochinois en Dordogne, après les harkis et Pierre Orma , c'était le 23 juillet le vernissage d'une pertinente exposition estivale consacrée au crépuscule des campagnes par Jean-Michel Linfort. Une salle entière de pastels saisissants (120 œuvres au total !)  évoque ce thème cher à l'ancien sous-préfet, lui-même enfant de paysans sanilhacois.

On retiendra son tour de force d'avoir, avec chaleur,  réussi à rendre hommage à tous ceux qui l'ont stimulé  ou aidé, pêle-mêle Yves Guéna, les éditeurs Tardien, le Conseil général et Serge Eymard, Jean-Pierre Doche de  l'association Poulbot, Maïté Etchechoury et l'équipe des Archives, etc.  À bout de souffle, il acheva ce marathon sous  d'affectueux quolibets et même un amical  jet de chapeaux !

Dans le domaine musical cette fois, le compositeur, peintre et art-thérapeute Jean-Jacques Giraud maintient fidèlement  le souvenir du mécène de Périgueux Patrick de Brou de Laurière, disparu il y a deux ans : il dirigera jeudi 16 août à 20 h 30, en l'église Saint-Germain de Sorges, l'Octuor de France dans des oeuvres de Mozart, Beethoven et... lui-même. Tout contact pour cette soirée musicale du souvenir 
au 05 53 05 90 11.

Marcel Pajot avec Jean-Michel Linfort à droiteJean-Michel Linfort à droite en train de signer le catalogue à son ami le peintre Marcel Pajot juillet 2012 © Alain Bernard  

Napoléon, le retour

Pour la 4ème fois (sans compter les reconstitutions historiques), le manoir-musée napoléonien de Cendrieux va vivre la fièvre du théâtre, autour de la famille De Witt qui y maintient le souvenir impérial.

Ce mardi 31 juillet à 19 heures, on y monte en effet « La conversation » de Jean d'Ormesson , qui s'inspire d'une belle discussion entre le 1er Consul et Cambacérès. Le rôle principal est tenu par Maxime d'Aboville, qui était venu jouer « Le journal d'un curé de campagne » à l'abbaye de Chancelade. Baudouin De Witt, de Cendrieux,  avait connu pour sa part son parent Gérard d'Aboville qui tenta la traversée de l'Atlantique à la rame. Quelle famille !

Performances archéologiques

L'intéressante exposition que le musée Vesunna propose cet été « Voir l'Antiquité » avec Jean-Claude Govin, outre qu'elle dévoile le talent exceptionnel de ce révélateur de l'urbanisme latin en France, en Italie et en Afrique du nord avec un crochet édifiant par l’Égypte, met directement en 3D en relation avec lui, dans une vitrine.

Elle dévoile aussi, au passage, les douze sites gallo-romains qui, par leurs fouilles d'avant chantiers de construction, ont fait de Périgueux une cité archéologique exemplaire comparable, par exemple, à Saintes.

Préhistoire maintenant, en rappelant que Périgueux possède au musée des allées de Tourny une galerie de préhistoire au deuxième rang après le Musée national des Eyzies, on découvre dans le dernier numéro de « Préhistoire du Sud-Ouest », revue tournée vers  Dordogne et  Quercy, une communication de Jean-Pierre Duhard, médecin et anthropologue, sur « Réflexions anatomiques sur les images phalliques paléolithiques ». Cet exposé exhaustif comporte un luxe de détails sur les représentations périgordines et lotoises de l'organe masculin dans l'art pariétal, notamment la gravure sur pierre et os ainsi que l'utilisation du  relief des grottes. Et dire que les premières manifestations artistiques de l'homme de Cro-Magnon sont, selon les préhistoriens, les vulves gravées aux Eyzies il y a 30 000 ans...

La Porte normande, devant le lycée Jay-de-Beaufort, chef-d’œuvre du Bas-EmpireLa Porte normande, devant le lycée Jay-de-Beaufort, chef-d’œuvre du Bas-Empire juillet 2012 © Alain Bernard  

 

Et tout de suite après les échos...


Vinta-Quatre, un empire pour un nombre

Depuis l'autre samedi, Vinta-Quatre oublie les limites de la rue Saint-Front à Périgueux et le siège qu'elle y a inauguré dans la bonne humeur fin  2009 . Son jeune patron Fabrice Cellier vient en effet d'essaimer à Bergerac, comme pour conquérir fièrement un espace périgordin défini avec humour par trois pendules du magasin : Périgueux, Bergerac, Nontron, comme on dirait à Roissy Paris, New-York, Tokyo. Au royaume du régionalisme inventif, le sourire règne. [...]

Ouverture de la nouvelle boutique rue des fontaines à BergeracLe Grand Opening de la boutique Vinta Quatre, rue des Fontaines à Bergerac 21 juillet 2012 © William Lesourd  

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Auteur : Alain Bernard

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