Alain Bernard au fil de l'Isle - chroniques 16 JUILLET 2012 mardi 17 juillet 2012

Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les chroniques ou d'autres textes rédigés par Alain Bernard


Thierry Bacofin, une voix, une gratte

Il y a du Brel, du Prévert et du Vian, ses maîtres découverts en famille, dans le premier album «  Présent  » que Thierry Bacofin livre comme «  un cadeau à ses auditeurs  ». De «  Un billet de train  » jusqu’à « La Fleur d’hier  », en passant par «  Je vends du large  » et «  Je reviendrai  » plus quelques titres cédant à l’anglomanie, le neveu du peintre Michel Bacofin (avec parfois une confusion qui l’amuse) navigue sur la haute mer du pop, du jazz et du blues de derrière les fagots.

Il écrit, il chante en solo et joue de la guitare et de la mandoline. Depuis l’âge de dix ans, sa communion avec la musique est aussi une harmonie avec un public qu’il régalera bientôt d’un deuxième album , sans doute plus léger, avec l’accompagnement d’un bassiste.

À 45 ans, familier à Périgueux du café des Thétards, siège du cercle des poètes disparus Les Hydropathes, ce garçon qui travaille en milieu hospitalier, s’est découvert, avec la complicité de son médiator, une nouvelle raison d’être.


Prochains rendez-vous  : le 22 juillet concert à la guinguette Barnabé à Périgueux-Boulazac, et le 27 juillet à Sarrazac (24800).

Thierry Bacofin et les Bourbon Sippers chantent sous la pluie le 13 juillet 2012 sur la place du Marché au bois (désolé pour le mauvais réglage du micro et ma proximité avec une table bruyante -WL). Avec Jean-Michel Lot, guitare/chant ; Paul Jochsman, batterie ; Thierry Bacofin, chant/batterie ; Gérard Merlingeas, basse ; Thierry Tassain, harmonica. D'autres billets plus anciens sur Périblog qui font mention de Thierry Bacofin 13/07/2012 © William Lesourd

Bertran-de-Born complètement timbré

L’Amicale des anciens du lycée Bertran-de-Born, plus affectueusement appelé «  B de B  », a pris l’initiative, pour les 120 ans l’an prochain de l'association créée sous Sadi Carnot, de sortir un timbre commémoratif. Mais il s’agira d’un timbre local sans valeur postale, précise Michel Marsaud, ex-directeur adjoint de l’Imprimerie des timbres-poste de Périgueux-Boulazac.

Lui-même coresponsable avec Robert Kaminker et Vincent Fournier de cette amicale, sait en fait combien les émissions de «  vrais  » timbres-poste nationaux (à valeur d’affranchissement postal) se font au compte-gouttes, après une sélection de projets draconienne.

Pourtant, il est fier aussi d’avoir contribué, comme président de l’Association des membres de l’Ordre national du Mérite de Dordogne, à la prochaine sortie d’un «  vrai  » timbre-poste spécial, pour les 50 ans de la création de l’Ordre le 3 décembre 1963  , sous De Gaulle. C’est son amie Marie-Noëlle Goffin, de Vichy, qui préside l’association nationale des membres de l’Ordre.

Cro-Magnon, c’est leur copain

L'homme de Cro-magnon par Vinta-Quatre, la marque aux couleurs du Périgord
L'homme de Cro-magnon tel que l'ont imaginé pour nous nos amis de la marque Vinta-Quatre
Au Pôle international de la préhistoire (PIP) le 9 juillet au soir aux Eyzies-de-Tayac, tous les amis du paléolithique se sont retrouvés pour l’inauguration d’une pertinente exposition en forme d’énigme policière autour de deux squelettes des temps farouches. Ces deux squelettes de femmes du néolithique retrouvés dans l’Ouest et longtemps exposés au Muséum d’histoire naturelle de Toulouse, sont au centre d’une enquête passionnante propre à revaloriser l’archéologie de terrain aux yeux du grand public. L’exposition a d’abord été proposée au Palais de la découverte à Paris.

Aux Eyzies encore, le comité scientifique du futur musée du site de l’abri Cro-Magnon vient de se réunir pour la première fois. Regroupant professionnels et spécialistes de la préhistoire ainsi que gestionnaires et aménageurs, il doit définir un programme pour ce musée à ouvrir à Pâques 2013 sur le lieu (classé monument historique) de la découverte en 1868 de notre ancêtre, le sapiens sapiens destiné, comme dit la chanson, «  à parcourir la Terre  ». Une initiative lancée par Jean-Max Touron, qui a profité d’une opportunité (quatre bâtiments à saisir) après avoir déjà aménagé d’autres sites troglodytiques et préhistoriques à succès du pays de Vézère.


Et après les échos...


Jean-François Garreaud sur scène chez les papes

La Dordogne est-elle représentée au festival d’Avignon 2012 (placé sous le signe du centenaire de Jean Vilar) avec ses 1  161 spectacles joués par 975 compagnies de 25 pays sur 104 lieux  ? Dans la grande parade d’ouverture du 6 juillet, on relevait un «  Cyrano de Bergerac  » proposé par le Théâtre de l’Ange. Mais on notait surtout la première, ce jour-là, de «  La Dame au petit chien  » au théâtre Notre-Dame, dans une petite rue grouillante de monde et débouchant sur la mythique rue de la République, poumon du festival.

Jean-François Garreaud
François Garreaud en compagnie de Gaëlle Merle 07/2012 © Alain Bernard

Dans le rôle principal, le Périgordin Jean-François Garreaud, 65 ans et tout son talent. Il est originaire de Saint-Jory-de-Chalais et une partie de la famille vit également en pays sorgeais.

Inspirée d’une brève nouvelle d’Anton Tchekhov revue par Claude Merle, c’est une pièce ciselée de moins d’une heure qui, avec des décors dépouillés (la mer Noire, l’Opéra…) et de beaux costumes de la Russie des tsars, raconte comment

«  on va à Yalta pour s’ennuyer  ». L’ennui de ce genre de stations balnéaires, c’est aussi l’écrin ambigu de rencontres et d’amours propices à une évasion poignante de nostalgie «  vers l’Océan et au-delà  ».

La liaison rayonnante puis contrariée de Jean-François Garreaud et Gaëlle Merle (la femme de Claude) est faite de passion profonde, de contradictions et finalement de fatalisme. Mise en scène avec brio par Anne Bouvier, cette idylle fragile d’un banquier qui se rêvait chanteur lyrique et d’une épouse mélancolique de fonctionnaire toute étonnée de son audace, constitue un vrai bijou.

Le 24 juillet, Jean-François Garreaud va poursuivre le tournage de «  La croisière  » pour TF1, renouant avec une carrière télévisuelle qui lui a valu la notoriété autour de plusieurs pièces maîtresses  : en 1995, «  Sous le soleil  » pour TF 1  ; à partir de 1999, «  La Crim’  » pour France 2 où il interpréta le commandant Michel Lemarchand au fameux nœud papillon, qui lui vaut toujours de voir se retourner les gens dans la rue  ; en 2007, «  Plus belle la vie  » pour la troisième chaîne.

Il a également joué dans de nombreux films avec Henri Verneuil, Michel Drach, Alain Delon ou Agnès B., et abordé des thèmes extrêmement variés  : de la Pompadour à Malevil en passant par l’affaire Vuillemin. Côté films, il a notamment tourné avec Claude Chabrol (Violette Nozière , 1977, Betty, 1991), Claude Sautet («  Une histoire simple  », 1978), «  Le fusil de bois  » de Pierre Delerive (1994).

C’est, pour Garreaud, sa deuxième participation au Festival d’Avignon  : il y avait fait sa première apparition en 1995 avec la lecture de «  Nouvelles et contes II  » d’Ivane Daoudi.

Auteur : Alain Bernard

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