Alain Bernard au fil de l'Isle - 4 juin 2012 mercredi 6 juin 2012

Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les chroniques d'Alain Bernard


VOYAGE POUR CYTHÈRE

Samedi matin au marché du Coderc, un jeune futur marié mendiait pour son enterrement de vie de garçon. Sans jugement de valeur, on ne trouve pas vraiment d'autre verbe puisque le candidat à l'hyménée demandait la pièce pour partir en voyage de noces. Ira-t-il à Annesse-et-Beaulieu ou aux ïles Marquises ? À Chamiers ou à Ushaïa ? On lui souhaite en tout cas un tour du monde complet avec ou sans cravate, celle-ci étant synonyme en ce cas de corde au cou.

À ce propos, même si Bernard Cazeau en portait une violette lors de la présidentielle (Violette comme le prénom d'une candidate aux législatives), les consultations populaires ne semblent plus, chez les solliciteurs de suffrages, forcément impliquer ces ornements vestimentaires tirant leur origine des Croates qui jadis en portaient de belles. Barrack Obama a chahuté François Hollande au sujet de sa cravate d'honnête homme, mais je connais un Périgourdin qui se promène avec une très sucrée : elle figure des « M & Ms » hyper-appétissants, qu'on appelait jadis sous une forme un peu différente « Treets ».


CHAPEAU !

L'ancienne Chambre de commerce, rue Wilson, n'est plus que l'ombre d'elle-même: il n'en reste plus que le squelette des murs, pour voir éclore à terme la nouvelle mairie. Mais le grand pan de mur peint, à côté, en trompe-l’œil, garde sa meilleure allure. Il faut dire qu'initié par Bernard Mousnier pour Cobaty et des coloristes menés par Daniel Boulogne, il devait constituer un pivot de la culture locale, notamment lors du festival Mimos. Des agrès attestent toujours de cette vocation première, illustrée par des figurations très suggestives de chapeaux de Charlot et de Marcel Marceau.

Cela fait déjà deux ans que ce mur peint aurait pu servir de décor magique aux formes et aux silhouettes. Faudra-t-il les premiers conseils municipaux pour rappeler, de façon chimérique, qu'un hôtel de ville peut, à sa façon, ressembler au plus beaux des théâtres d'ombres ?

Le mural de la future mairie de Périgueux inspiré d'un dessin de Dominique Antony, artiste peintre domicilié à Gentilly dans le Val-de-Marne (94). Lire sur Périblog un billet précédemment publié à ce sujet © William Lesourd

NOS ANCÊTRES LES ROMAINS

L'Association pour le développement de la recherche archéologique et historique en Périgord organisait vendredi à Chancelade sa dernière conférence de la saison sur la céramique ancienne et, dimanche, une sortie à Ecorneboeuf où vécurent les premiers habitants de Périgueux.

Stéphanie Mongibeaux, qui y assure une précieuse revue de presse mensuelle, présente pour sa part la particularité d'étudier toutes les sculptures gallo-romaines possédées par des particuliers. Même si elle connaît bien également les œuvres publiques, comme cette colonne antique conservée en l'église de La Douze.

Elle reconnaît se heurter auprès des intéressés à une certains discrétion, que l'on comprend fort bien si l'on songe que le 27 novembre dernier, Me Miallon, rue Bodin avait mis aux enchères à 120 000 euros un buste d'Auguste ou de Germanicus, trouvé fin du XIXe à Quinsac...

Auteur : Alain Bernard



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Commentaire de Anonymous Anonyme , le 9 juin 2012 à 16:59  

J'aime beaucoup la nouvelle addition des chroniques d'Alain Bernard au blog.

Le style est spirituel et "fin". Ce journaliste nous promet de bien belles minutes de lecture

Commentaire de Anonymous Hélène ROBERT , le 11 juin 2012 à 08:13  

Quel plaisir de retrouver Alain Bernard, et au passage j'apprécie la peinture de Marcel Nino Pajot qui a si bien su capturer l'expression d'Alain :)

 

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