Alain Bernard au fil de l'Isle - 11 juin 2012 lundi 11 juin 2012

Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog les chroniques d'Alain Bernard


T'AS VOULU VOIR VIERZON...

Après Vesoul, y a-t-il encore un train pour Périgueux ? Voulant rentrer ce dimanche de Paris sur Périgueux, via Limoges, j'eus la surprise jeudi, dans une boutique SNCF de la capitale, de m'entendre répondre que, pour des raisons de travaux de maintenance, le trafic ferroviaire serait interrompu ce week-end et que la dernière réservation possible était sur un train filant vers Montluçon, le lendemain vendredi à 17h08 avec changements à Vierzon et Limoges pour arriver six heures plus tard à Périgueux. Pourquoi pas ?

À Austerlitz, un problème de voiture retarde copieusement le départ. À Vierzon, on apprend au hasard des quais, que ce sont des mouvements de grève en secteur limousin qui compliquent le voyage plutôt que des chantiers dont le calendrier est d'ailleurs expliqué dans les halls de gare. Là, on est invité à monter dans un train affichant un style rétro des années 80 du meilleur effet. Un contrôleur laconique reconnaît qu'il y a du social dans l'air, suggérant au passage (à niveau) que la SNCF assure comme elle peut. Ce qui est indéniable.


Ce train d'opérette s'arrête dans douze gares, dont certaines de villages minuscules comme Les Batys. Il fait la joie des vaches disséminées dans les prés et, après Saint-Sulpice-Laurière, arrive enfin enfin au chef-lieu de la porcelaine.

Quai H à Limoges, le TER pour Périgueux attend. Il attend même un peu plus que prévu pour permettre la correspondance d'un train parti à... 18h30 de Paris, c'est-à-dire bien après celui de 17h08 présenté comme le convoi de la dernière chance. Trouvez l'erreur, alors que Périgueux se cherche avec conviction, maire en tête, une solution dure comme le fer à son enclavement.

SNCF encore, Louis Colcombet, ancien directeur régional du Conservatoire des arts et métiers, retiré à Périgueux, vient de pondre une étude critique des ateliers ferroviaires de Périgueux et Chamiers, estimant que l'on sous-estime l'enjeu du marché de la maintenance des équipements sur rails. C'est un cousin de François Colcombet, ce juriste  ami de Montebourg qui assure la préface du pamphlet militant du président Derocles, l'initiateur d'Aqui-TV qui accuse des prédateurs d'avoir organisé savamment le naufrage de cette télévision sarladaise de proximité.

DE BON COMMERCE

Il s'appelle Auvert et il est photographe aux Jets d'eau à Périgueux. Il a affiché dans son magasin un petit écriteau-modèle pour les clients:

« Bonjour, Monsieur, j'ai besoin de photos d'identité, s'il vous plaît ». Explication : « Trop de gens rentrent sans rien dire, souvent aussi en ramenant du matériel qu'ils ont acquis en grande surface ou sur Internet. Moi, je suis commerçant et j'entends dialoguer avec le client ! » Y a pas photo !

Rue Berthe-Bonnaventure, samedi, la librairie Bonnaventure (qui tire, faut-il le préciser, son nom de la rue !), sortait un ouvrage d'images d'autrefois de Sainte-Orse, qu'elle se promet de faire figurer en bonne place dans un prochain concours de publications locales. Elle a du mérite car, en février dernier, de 6 à 7 000 de ses livres ont été endommagés par une rupture de canalisation, objet d'un laborieux règlement de dégât des eaux.

Truffe enfin, Francis Delpey relance,  pour la quatrième année, place Saint-Silain, son marché de truffes d'été. De 10 heures à 13 heures, il fera la promotion de ces truffes sous-estimées par rapport à la fière mélano que Périgueux présente l'hiver au marché place Saint-Louis avec les trufficulteurs présidés par Claude Brun. Francis Delpey aurait rêvé de faire de Saint-Silain la place des deux truffes. Mais les diamants ne mélangent pas si facilement leurs couleurs...


Francis Delpey chef périgourdin et propriétaire de l'Espace du 6ème Sens à Périgueux. On le voit ici, en 2010, en train de brosser les dernières truffes d'été 03/09/2010 © William Lesourd

TOUR DE PASS-PASS

Une fois de plus, d'ici moins d'un mois, les touristes vont se trouver confrontés au casse-tête des visites à gogo à effectuer, tous azimuts, en Périgord. Au moins deux grandes associations de sites et une multitude de propositions toutes plus alléchantes les unes que les autres: côté préhistoire et châteaux, on est particulièrement gâtés. Trop même, car comment choisir ?

Ne saurait-on faire abstraction de toutes les susceptibilités en jeu pour créer un pass à l'instar de celui qui, en Bourgogne, pour les sites gaulois, relie Alésia, Autun, Bibracte et Vix ? Cette chaîne de tourisme culturel assure même sa promotion à la Cité des sciences et de l'industrie à Paris où une grande expo sur les Gaulois a aussi mobilisé des trésors archéologiques de notre région: carnyx (figures rituelles de Corrèze), casque d'Agris en Charente, sanglier en or de Soulac.

COMPLÈTEMENT TIMBRÉS

Depuis samedi et jusqu'au 17 juin, l'Imprimerie des timbres (ITP) de Boulazac est à l'honneur au Parc floral de Paris, pour la salon Planète timbres avec ses 70 négociants et administrations postales du monde entier et ses multiples expositions et animations.

Elle va  y offrir  pas moins de onze émissions premier jour de timbres sortis des rotatives boulazacoises; les visiteurs se verront aussi proposer un coffret « Marianne Etoiles d'or » avec une série numérotée de 15 feuillets à l'effigie du timbre courant, tiré à 6 000 exemplaires et vendu 125 euros.

Sous la houlette de Phil@poste qui coiffe la philatélie française, l'ITP dispose donc, depuis ce week-end, d'une vitrine de qualité. Il faut dire qu'avec l'échec fin du dernier millénaire du projet d'une Maison internationale du timbre largement associative sur Périgueux-Boulazac, l'établissement de Boulazac ne communique plus guère, malgré les talents qu'il recèle et qui fournissent des travaux artistiques très appréciés dans le monde entier.

Auteur : Alain Bernard



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