Le Grand Chelem de la gauche Périgourdine mardi 8 mai 2012

Les législatives 2012 Un compte-rendu aussi impartial que possible, rédigé par le journaliste Pascal Serre

Contrairement au réflexe frondeur évoqué dans « Sud-Ouest » par Gérard Fayolle, la Dordogne reste une terre rose. Seule la personnalité de Yves Guéna a contrarié cette donne. Tous les regards sont désormais tournés sur les prochaines élections législatives que la gauche peut transformer en Grand Chelem.

Cette interminable campagne électorale est close. Enfin, celle concernant l’élection du président de la République. La victoire  annoncée du candidat socialiste est plus mesurée que prévue mais réelle.

La Dordogne a confirmé sa couleur rose ce qui n’est pas nouveau. La fête est au rendez-vous partout sauf à droite.

Une droite à la dérive

Mais où est cette droite ? Existe-t-elle ? Depuis le retrait de Yves Guéna elle ne cesse de reculer. Aucun leader, aucune dynamique ne semblent se mettre en mesure de contrarier les enjeux électoraux.

Ses candidats déclarés aux prochaines législatives –10 et 17 juin– ne devraient guère inverser les résultats des présidentielles. Ils ne pourront que mener des combats d’arrière-garde et jouer les figurants d’une pièce presque jouée d’avance. Avec, de surcroît le handicap des candidatures frontistes qui pourraient se maintenir au second tour si ils obtiennent plus de 12,5% des électeurs inscrits. Le risque n’est probable qu’en Bergeracois, comme par hasard.

Les prochaines législatives  seront une promenade bucolique pour les sortants

La mécanique socialiste départementale marche à plein régime et sa vitalité explique une hégémonie qui laisse peu de place à la diversité, à l’alternance.

Force est de constater que les hommes forts que sont Bernard Cazeau ; Michel Moyrand ; Claude Bérit-Débat ; Germinal Peiro ; Colette Langlade et autres élus ne ménagent ni leur peine, ni leur sens pragmatique dans la conquête du pouvoir.

Les prochaines législatives seront vraisemblablement une promenade bucolique pour les sortants. Seul, le Bergeracois avec ses bisbilles traditionnelles pose problème pour arriver au Grand Chelem de cette gauche triomphante.

Le cas Bergeracois

Face à Daniel Garrigue aux ondulations politiques désormais périlleuses il a pléthore de candidats à gauche et un Front national qui peut perturber la ligne habituelle du clivage entre la droite et la gauche.

C’est là, et là seul, que dans les couloirs étroits et obscurs où déambulent les caciques que se décidera le sort de cette circonscription. Il faudra toute l’énergie, tout le poids et l’ingéniosité éprouvée des éléphants Périgordins pour que se dégage une seule et unique candidature qui aurait toutes les chances de réussir. Il faut une belle sortie de route pour Béatrice Patrie et Brigitte Allain ou encore Michel Delpon car, de toute évidence le score du Front de Gauche pèse dans cette circonscription.

La forte personnalité d’Armand Zaccaron, Vice-président du Conseil général est appuyée par le Front de Gauche qui le verrait bien candidat unique de la gauche sur la circonscription. Une option sérieuse que doivent examiner les instances nationales. Mais au final, la gauche départementale devra-t-elle se soumettre au parisianisme et se refuser ainsi un Grand Chelem ?

Dans Le Tour du monde en 80 jours de Jules Verne, Phileas Fogg achevait alors le trente-troisième robre de la journée, et son partenaire et lui, grâce à une manœuvre audacieuse, ayant fait les treize levées, terminèrent cette belle traversée par un chelem admirable…

Auteur : Pascal SERRE

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