Les Compagnons de la chanson : Entre mythe et évidences vendredi 20 mai 2011
Lecture pour tous
La rubrique que voici est nommée « Lecture pour tous » en hommage à Pierre Desgraupes (originaire de Mensignac en Dordogne) qui créa, en 1953, sous ce nom la première émission de télévision dédiée à la lecture.Ils étaient neuf garçons, marchands de bonheur qui, à la sortie de la guerre entreprennent d’accompagner nos « Trente glorieuses », avec un style qui décline la chanson traditionnelle française avec une conception contemporaine. Cette modernité musicale et chansonnière amènera « Les Compagnons de la chanson » au sommet de la gloire. L’aventure durera sous diverses fortunes près d’un demi siècle d’histoire de France. Ils illustrent les plus belles heures du music-hall qu'Édith Piaf a largement encouragé.
Un destin difficilement mesurable aujourd’hui de par un silence médiatique que les auteurs de cette biographie très fouillée, documentée et illustrée rompent avec affection sans écarter Hubert Lancelot, biographe officiel.
Ce travail de mémoire est dû à la rencontre de deux hommes : Jean-Louis Petriac, éditeur à Périgueux et Christian Fouinat qui a suivi « Les Compagnons de la chanson » depuis 1956. C’est à l’issue d’un échange lors du Festival de la chanson vivante d’Annecy à l’automne 2008 qu’ils se lancent dans ce qu’ils veulent présenter comme un hommage. Tous deux, amis et admirateurs des « Compagnons de la chanson » avaient déjà commis un premier ouvrage moins complet l'année d'avant et, c’est ainsi, qu’ils se retrouvaient dans la cité savoyarde à méditer sur le mythe abandonné de ce groupe d’exception.
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Couverture du livre de Christian Fouinac et Louis Petriac : Les Compagnons de la chanson : Entre mythe et évidences | Guy Bourguignon dans le sketch « Les perruques » |
Il faut souligner que l’un des « Compagnons » - dont il reste quatre survivants - Guy Bourguignon, avait de solides attaches en Dordogne. A Périgueux, Marguerite Ferrel-Moulinier, tenait un commerce de porcelaine rue des Chaînes. Son arrière-grand-mère appelée affectueusement Maman Atou fut la première maître d’armes de France. Guy Bourguignon possédait une maison à Coulaures aujourd’hui habitée par son fils, Jean-Michel. La disparition de Guy Bourguigon en décembre 1969 marqua durablement le groupe. Après la disparition de leur bienfaitrice, Édith Piaf, six ans plus tôt, « Les Compagnons de la chanson » accusaient le coup dans la douleur. C’était un pilier, un phare qui ne fut jamais remplacé.
Il y a désormais vingt ans que « Les Compagnons de la chanson » ont fait leurs adieux. Si la génération de l’immédiate après-guerre garde une nostalgie de ce groupe mythique on peut s’étonner que les médias actuels n’accordent que peu de place au patrimoine de création dû au groupe mais encore à l’incarnation d’une époque exceptionnelle à bien des égards.
Christian Fouinat et Jean-Louis Petriac offrent, par leur ouvrage, une occasion inédite et frappante de découvrir, au travers de témoignages et anecdotes, l’histoire non seulement des « Compagnons de la chanson » mais aussi de toute une période qui fut, rappelons-le, celle des « Trente glorieuses ». À l’image des « Compagnons de la chanson ».
Auteur : Pascal SERRE
Les compagnons de la Chanson : Entre mythe et évidences
Christian Fouinat et Louis Petriac.351 pages. Édition Decal’Age productions. 26 €
Pensée de la semaineAntoine Albalat (1856-1935) Écrivain et spécialiste de littérature française. |
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Libellés : Christian Fouinat, Jean-Louis Petriac, lecture pour tous, les compagnons de la chanson, Pascal-Serre
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Sympa cet article sur les Compagnons de la Chanson dans Périblog, il pourrait figurer dans http://chansonsetpiments.com
Nous répétons d'arrache -pied notre spectacle du 11 Juin, j'espère qu'à votre été 2010 (nos hivers sont vos étés) nous pourrons nous produire en Périgord.
J'ai trouvé Jurgen et Restoin superbes sur les photos, par contre il semblerait que le Pousse et le Fresnault sont moins brillants. Embrasses les tous.
On devrait créer une ambassade du Coderc à La Réunion.
Alé na r'trouv
Didier dit pirate
Merci, je les embrasserais bien pour vous, mais ils piquent...
Ce commentaire fait aussi référence à cet article :
http://www.periblog.fr/2011/05/portraits-dun-printemps-eternet.html
C'est bien "eternet", petite erreur de frappe en enregistrant l'article. W