Le cancan du Coderc est une chronique hebdomadaire dont le sujet est la place du Coderc à Périgueux et ses people, rédigée par le journaliste Pascal Serre :
Un dicton qui ne rime pas avec l’actualité du moment. L’ombre de « DSK » plane sur le « Coderc » tout autant que les dernières mesures en faveur de la sécurité routière. Plus que jamais, notre résidence hebdomadaire se compose de mille et un colportages qui entretiennent potins et ragotins.
Ce samedi qui nous rapproche de l’été s’est paré des couleurs et des éclats d’une saison qui s’annonce sèche sur les terres et abondante dans le chahut de l’actualité. La veille, à l’heure de l’apéro, ma tournée téléphonique s’était soldée par un parterre de réservations sans défaillance.
Dès neuf heures, mes quatre compères sont déjà attablés au
Coderc alors que l’assignation familière était pour
« Fée maison », chez
Marie.Christian a décidé fermement du lieu et ses trois affidés ont suivis.
Les cafés se tannent sous le soleil qui, déjà, annonce une journée cuisante. Il est vrai que j’ai pris quelque retard en bavardant avec
Olivier Magdelaine qui a repris depuis plus d’une année
« Le Petit Chef ». Un arrêt propice pour prendre la température de nos restaurateurs qui attendent la saison avec la impatience. Olivier semblait satisfait même si il craint un peu la désaffection des touristes.
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Olivier Magdelaine, le maître de la “Coquille Saint-Jacques” | | |
21/05/2011 © Pascal Serre | Vidéo © The Freed Worms |
Arrivée en
salle de rédaction,
Alain me fait remarquer mon atermoiement tout en commandant mon
petit noir.
Près de nous, un duo de musiciens inconnus et dont je n’aurai pas le temps de prendre connaissance perturbe
affettuoso l’agitation qui émarge le groupe des
localiers tarifés seulement par la félicité d’être ensemble.
J’entre dans la conversation cherchant à m’installer confortablement avec mon carnet de notes. La conversation est toute irritée par l’affaire
DSK.
Christian, en habitué de la vie politique est sans partage, choqué et pourtant averti de la chose. Les trois dodelinent de la tête, grommellent, tentent de prendre la parole. Rien n’y fait.
Les vieux briscards de la vie périgourdine savent trop les bourdonnements escamotés sur la place publique pour contester. Comme souvent, l’omerta s’impose. Chut ! Si la presse se tait c’est que le citoyen se fait complice.
Bernard glisse son
potin :
Christian coupe court :
Je tente d’orienter les conciliabules sur l’agression qu’a subie une jeune fille dans le parking Francheville.
René a tranché et aucun avis ne transpire. Un vague soupir accompagne son propos. Christian conclut :
Alain reprend :
Jean-Paul se hasarde :
René qui habite Saint-Georges prend le relais :

Le parking Montaigne date de 1983 et ne s’affiche pas champêtre 21/05/2011 © Pascal Serre
Bernard profite d’une pause très limitée pour vanter le projet présenté par
Michel Moyrand concernant le
parking Mauvard.

Projet d’aménagement du « Bas Saint-Front » © DR
Bernard, notre séculaire commerçant, a décidément toujours le sens du commerce.
Jean-Paul confirme que, lui-même, à cette heure précise a garé sa voiture là et que si c’est payant il me faudra le dédommager dit-il en me tapant sur l’épaule avec le sourire. René, de son côté nous avoue avoir vu le projet et le trouve fort joli :

La police municipale a reçu des consignes très strictes. Elle les applique sans état d’âme
14/05/2011 © Pascal Serre
Le stationnement reste un sujet intarissable et ne connaît pas la sécheresse. Bernard monte en ligne.
Je sens la dérive et tente de glisser le festival « Art et eau » qui approche à grand pas.
Alain se fait dubitatif, contemplatif. Christian, avec son humour décapant :
Rires généreux et presque licencieux.
Le temps passe inexorablement. Il est neuf heures trente passée. La seconde tournée de café est expédiée sans délai. Quelques poignées de main précèdent notre séparation.

Michel Coconnier prend le pouls des ouailles du Coderc 21/05/2011 © Pascal Serre
Le marché est à son comble. C’est une cacophonie gaillarde qui couvre les parasols bigarrés. Tout près, un visage connu :
Michel Coconnier, vice-président du tribunal de grande instance de Périgueux qui est pris sous les feux des régatiers de la place. Grand débat sur les mesures prises par le gouvernement pour améliorer la sécurité routière. Le magistrat semble distrait, ne sachant comment combiner sa charge et la bonhommie naturelle qu’il réserve à ce Coderc qui fourmille de tous les accents de la vox populi.
Jean-Paul toujours prêt à décocher une flèche :
Vent debout, mes quatre mousquetaires conviennent de concert d’être présent quelque soit le temps, même si c’est un samedi à l’heure de leur
cancan. Nous nous quittons sur cette sentence inspirée du vieux dicton du jour :
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Auteur : Pascal SERREPascal est membre de :- Institut Montaigne (Paris)
- Fondation Terra Nova (Paris)
- Fondation de la France Libre (Paris)
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Libellés : Le-cancan-du-Coderc, Pascal-Serre, place-montaigne-perigueux
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Bien vu et bien dit. Moyrand est toujours critiqué mais il avance et surprend dans le bon sens. Mais il y a encore beaucoup à faire et pas seulement des cancans messieurs