Michel Moyrand ne jouera pas François Vatel mardi 16 novembre 2010
Au fil de l'Isle Chaque semaine retrouvez sur Périblog l’humeur de la semaine par Pascal Serre | Voici le billet de cette semaine :
Après des péripéties de couloirs dignes des romans de cape et d’épée la onzième édition du salon international du livre gourmand de Périgueux qui s’est tenue le week-end dernier a brillamment remplie ses objectifs. Du temps des incertitudes on est passé à celui des satisfactions.
Lorsque Michel Moyrand fut élu maire de Périgueux, en 2008, on ne donnait pas cher de la peau du Salon international du livre gourmand édition 2010. Il faut dire que cet héritage dû à Yves Guéna puis à Xavier Darcos ne semblait pas être la tasse de thé de Michel Moyrand. Les rumeurs allaient bon train sur cette édition mettant presque entre parenthèses cette manifestation. [ lire la suite sous la photo ]

Le nouveau maire, il est vrai, avait ses vues sur cette prestigieuse manifestation et, de toute évidence, laissait un espace d’interrogations, favorisant ainsi la confusion entretenue par les bruissements d’une opposition avide d’exprimer sa présence au risque de perturber les organisateurs dont la bonne volonté ne saurait être mise en doute.
Dans les soupentes de la vie politicienne périgordine et, parfois, parisienne, il y a quelques jours encore, certains se gaussaient d’un échec en forme de chronique d’une mort annoncée.
Il y a bien la polémique sur la fréquentation qui oppose dans la grande et pure tradition qui caractérise notre vie périgordine, entre le maire de Périgueux et son challenger Philippe Cornet. Pour le premier c’est bel et bien 18 000 visiteurs qui se sont rendus à ce Salon international du livre gourmand ; pour le second il faut retenir 8 000… Et ce dernier de dire : Le premier récusant fortement le chiffre en ces termes : .
Laissons, si vous le voulez bien, cette querelle de chiffres au rayon des accessoires. Le bonheur du peuple n’est pas forcément celui de ses dirigeants. Il y a des naïvetés qui sont bonnes à déguster quand l’assiette est bien présentée. Il faut souvent attendre le lendemain pour savoir si l’indigestion est au rendez-vous.
Et bien oui, cette onzième édition est un succès. Et Michel Moyrand peut en être satisfait tout autant que la présidente du CLAP, Josyane Bartoli-Faucon qui vivait son épreuve des fourneaux.
Si la précédente édition en 2008 s’imposait comme de transition, celle de 2010 est à mettre totalement à l’actif de la municipalité issue des urnes. Elle traduit parfaitement les propos du maire qui voulait une manifestation plus ouverte aux Périgourdins.
Une fréquentation en hausse, un essaimage réussie dans la ville, une participation active des acteurs de nos commerces de bouche et de la littérature culinaire si ce n’est gastronomique, la présence bonhomme et conviviale de figures emblématiques de nos grandes tables nationales, la découverte d’un pays étonnant qu’est le Québec autant de raisons de ne pas s’attarder sur les cuisines de l’organisation qui ne peuvent être parfaites. C’est une tout autre affaire que le profane que je suis écarte pour n’en retenir que les temps de bonheur procurés dans mes déambulations.
Ainsi, durant ces trois jours, j’ai mis en exergue cette pensée du peintre Paul Gauguin : .

13/11/2010 © Jean-Christophe Sounalet - SO
Fort heureusement, le maire de Périgueux n’aura pas à jouer François Vatel (1) lequel est passé à la postérité pour s’être suicidé pendant une réception alors que la livraison de la pêche du jour avait du retard.
Auteur : Pascal SERRE
(1): François Vatel, de son vrai nom Fritz Karl Watel, né à Paris en 1631 et mort à Chantilly le 24 avril 1671 , d’origine suisse, est un pâtissier-traiteur , intendant, et maître d'hôtel français, successivement au service de Nicolas Fouquet, surintendant des Finances de Louis XIV, et du prince Louis II de Bourbon-Condé. Grand organisateur de fêtes et de festins fastueux d’exceptions au château de Vaux-le-Vicomte puis au château de Chantilly sous le règne de Louis XIV, il est passé à la postérité pour s’être suicidé pendant une réception alors que la livraison de la pêche du jour avait du retard.
Les photos du salon prisent samedi en fin d'après-midi
Légendes rédigées par William Lesourd qui est aussi l'auteur des photos prisent avec l'appareil Canon équipé d'un objectif 24mm Carl Zeiss appartenant à Dominique Louis, ami et spécialiste de la photo aérienne en Dordogne, Gironde, Limousin et Corrèze.












Fête de la truffe à Sarlat en Périgord Noir - 2011

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Merci pour le reportage photo. Quand à l'analyse "naïve" de Pascal Serre je la partage. On peut quand même de temps en temps prendre la vie du bon côté. Ca fait pas de mal et même plutôt du bien. Merci pour le bol d'air à la municipalité et à Périblog
Ce soir là, autour du maire, on parle de millions d'euros de dépenses pour l'achat de terrains et pendant ce temps, à 200 mètres de là, sur les boulevards, un vieux SDF dort dans un recoin de magasin, la tête enfouie dans un carton.
Les Chalets du cœur n'ouvrent que le 29, et il ne veut pas aller au foyer Lakanal, car il a peur qu'on lui vole sa "manche" de la journée...
Je suis de maraude avec mon collègue ; on lui donne une couverture, une soupe... et une passante, ancienne SDF elle-même, lui donne une demi-douzaine de cigarettes et un briquet !
Voila, deux récits, deux éléments principaux ; d'une part les millions d'euros qu'on va dépenser pour quelques dizaines de mètres carrés et d'autre part la détresse des pauvres...
Maurice Melliet
Monsieur Melliet nous propose un mélange des genres qui ne fait rien avancer. Qui peut prétendre décemment que toute l'action politique doit être fixée sur un seul sujet si important soit-il ?
Merci William pour cette "affectueuse pensée". Et ça fait plaisir de voir que même loin je ne suis pas oubliée :)
Tu peux constater que de mon côté je suis toujours une lectrice assidue de ton blog...
Périgueux et ses habitants resteront à jamais dans mon coeur!